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Le Dicton du Jour

Le vin d’avril est un vin de Dieu,
Le vin de mai est un vin de laquais

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Saints du jour

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–Bienheureuse Alde Tertiaire des Humiliés (+ 1309)


Le centre historique de Sienne dominé par la Torre del Mangia, le Duomo…

ou Alda ou Alida. Sienne en Toscane fut la ville de toute sa vie. Elle y épousa le jeune Bindo Bellanti, comme elle, de la noblesse siennoise. Elle aima cet époux dont la bonté était aussi grande que la piété. Lorsqu’il mourut, elle n’avait que trente ans et se consacra dans le « tiers Ordre des humiliés », des humbles. Puis elle soigna les malades à l’hôpital de sa ville, jusqu’à sa mort.

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autres Saints du jour

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–Saint Anaclet Pape (3 ème) de 76? à 88 (+ 88)


–Saint Saintin, disciple de saint Denis, et saint Anaclet.Vie de saint Denis. XVe siècle.

ou Clet. Son nom se trouve sur la liste des Papes, mais on ne sait rien de lui. Il est considéré comme le successeur de saint Lin. En raison de l’ignorance des actes de sa vie historique, son culte a été supprimé lors de la réforme de 1969, mais il est toujours cité dans la première prière eucharistique.
Il figure au martyrologe romain à la date du 26 avril.

 

–Saint Basile de Nicomédie (+ 322)
Alors que l’Occident commençait à connaître la paix religieuse avec l’avénement de l’empereur Constantin, l’Orient trouvait en Licinius un persécuteur plus farouche encore. Saint Basile était évêque d’Amasée. Il fut arrêté avec deux de ses diacres, lié par les poignets et les jambes, comme une brebis d’abattoir et mené ainsi jusqu’à la prison de Nicomédie. Il refusa d’apostasier et fut décapité.

 
Saints Dominique et Grégoire prêtres dominicains (13ème s.)
Toujours sur les routes, sans or ni argent, ils quêtaient chaque jour leur nourriture, annonçaient à tous la parole de Dieu, vénérés à Bezians en Aragon.
Saint-Dominique de Besians est invoqué pour écerter les risques d’être victime d’un accident alors qu’on chemine en région montagneuse.

 

–Saint Etienne de Perm Confesseur et évêque (+ 1396)
Il était le fils d’un clerc d’Oustioug en Russie. Très jeune, il entra au monastère de Rostov-le-Vieux où il apprit le grec et se perfectionna dans la connaissance des Saintes Ecritures. Nous connaissons sa vie par l’historien de saint Serge de Radonège. Devenu prêtre, il partit évangéliser les tribus païennes (Les Komis) qui vivaient sur les pentes occidentales de l’Oural, apprenant leur langue, la transcrivant avec un alphabet adapté et traduisant les Livres Saints à leur intention. Il connut bien des difficultés pour illuminer ces populations de la Grâce de l’Evangile, mais il les supporta avec patience. Devant le succès de cet effort missionnaire, le métropolite de Moscou lui conféra l’épiscopat. Il fut un évêque attentif à son peuple et, lors d’une famine, ce fut lui qui fit venir le blé de Vologda pour organiser des distributions gratuites à la population.

 

–Sainte Exuperance Vierge (+ 380)
Née à Troyes, elle se distingua très vite par son désir d’une vie austère toute donnée à Dieu. Elle appuyait sa vie spirituelle sur les religieux du monastère Saint Ursion à Isle et, sous la direction des pères, elle fut conduite sur le chemin de la Vie éternelle.

 

–Saint Guillaume et Pérégrin ermites (12ème s.)
Ermites près de Foggia dans les Pouilles.
« Saint Guillaume était originaire d’Antioche en Syrie; il naquit de parens très fortunés, qui lui donnèrent une éducation digne de son rang. Il se maria, entra au service de l’état, et remplit tous ses devoirs avec la plus scrupuleuse fidélité, selon le véritable esprit du christianisme, l’esprit de l’amour et de l’obéissance filiale envers Dieu.
Quand il priait, il avait le recueillement d’un ange; il était plein de respect pour la religion et ses ministres; tendre et bienfaisant envers les pauvres et les nécessiteux; toujours empressé à venir au secours de ceux qui étaient l’objet de persécutions ou de vexations injustes. Quant à lui-même, il s’imposait les plus grandes mortifications, et il était tellement résigné à la volonté de Dieu qu’il semblait avoir abjuré entièrement la sienne.
Guillaume avait un fils nommé Pérégrin, à qui il tâcha d’inspirer, par la plus sévère surveillance, les principes de toutes les vertus: il était persuadé que rien ne serait plus efficace à cet égard que l’exemple paternel; aussi son fils ne tarda-t-il pas à devenir non seulement la plus douce consolation de ses parents, mais aussi un modèle de véritable piété.
Après la mort de son épouse, Guillaume résolut de renoncer à toutes les affaires de ce monde, et de ne se consacrer qu’au Seigneur et au salut de son âme. Le père et le fils passèrent ainsi plusieurs années dans une pieuse union, s’édifiant l’un l’autre et ne s’occupant que des moyens de plaire à Dieu, sans s’inquiéter des choses temporelles. Lorsque Pérégrin eut atteint l’âge viril, il demanda à son père la permission de faire un pélerinage à Jérusalem et de visiter les saints lieux. Après avoir fini ses dévotions, il demeura encore quelque temps dans la Terre Sainte et prit du service dans un hôpital pour y donner gratuitement ses soins aux malades. Cependant son père, qui l’aimait tendrement, attendait son retour, et se voyant tous les jours trompé dans son attente, il partit lui-même pour Jérusalem, afin de voir encore une fois son fils. Mais sa santé était tellement affaiblie à la fin de son voyage, qu’il se vit forcé de demander à être admis dans un hôpital. Dieu voulut que ce fût précisément celui dans lequel Pérégrin s’acquittait de ses devoirs de charité. Le père ne reconnut pas son fils, et celui-ci ne se fit connaître que lorsque la maladie prit un caractère sérieux. Quelle fut alors la joie du père, lorsque dans ce garde-malade si plein de soin et d’attentions il vit son propre fils. Ils s’embrassèrent avec une sainte ardeur, et bientôt après ils eurent la consolation de pouvoir se remettre en route pour leur patrie. Ils vendirent à Antioche tout ce qu’ils possédaient, firent un second voyage à Jérusalem, firent don à l’hôpital, en faveur des pauvres et des malades, du produit de leur vente et partirent pour l’Italie, où ils s’établirent dans le royaume de Naples, dans une partie appelée Kapitanata, située sur la rivière Zarbaro (Nehervaro). Là ils exercèrent sur le peuple une influence salutaire, par leurs paroles et leur conduite, et devinrent, pour un grand nombre, un instrument de salut. Peu de temps après le vieillard chargé d’années tomba malade, et mourut, riche en vertus et en mérites. Ce coup fut si sensible à Pérégrin qu’il ne tarda pas à suivre son père dans les célestes demeures. Cette mort arriva dans le douzième siècle, et jusqu’au jour d’aujourd’hui, c’est le 26 Avril qu’on les honore publiquement l’un et l’autre. »

 
–Saint Jean de Valence Moine à Citeaux puis évêque de Valence (+ 1145)
Confesseur. Chanoine de la cathédrale de Lyon, il voulut devenir cistercien et c’est ainsi qu’il entra dans l’abbaye de Bonnevaux, près de Vienne en Dauphiné. Il y accueillit saint Pierre de Tarentaise, fonda les abbayes de Tamié et de Léoncel. Il fut appelé à devenir évêque de Valence, pour remplacer un évêque dont les folles dépenses et la dureté de coeur envers les pauvres, obligèrent saint Bernard à obtenir du Pape sa destitution. Saint Jean sut alors redonner vie et paix à son Eglise durement touchée et bouleversée par les errements de son prédécesseur.

 

 

–Saint Joannice (+ 1430)
Il passa la plus grande partie de sa vie dans les solitudes du Kosovo, où de nombreux disciples, attirés par sa sainteté, vinrent chercher près de lui les conseils dont leur vie spirituelle avait besoin.

 

–Notre Dame du Bon Conseil. 1467


l’apparition de Notre-Dame du Bon Conseil est si célèbre, Son image si répandue et si honorée dans l’Église, qu’il convient de donner place à cette forme de dévotion.
La petite ville de Gennazano, à dix lieues environ de Rome, sur les montagnes de la Sabine, honora, dès le Ve siècle, la Sainte Vierge sous le vocable de Notre-Dame du Bon Conseil.
Au XVe siècle, l’église menaçait ruine. Une pieuse femme, nommée Petruccia, entreprit de la reconstruire, malgré ses quatre-vingts ans ; elle y employa sa fortune, qui ne suffit pas à l’achever. Petruccia prédit que la Sainte Vierge achèverait l’oeuvre.
Or, le 25 avril 1467, à l’heure des vêpres, une céleste harmonie se fit entendre dans les airs, la foule vit descendre une nuée brillante qui alla se reposer sur l’autel de la chapelle de Saint-Blaise, par où avait commencé la restauration de l’église. Au même moment, toutes les cloches du pays sonnèrent leurs plus joyeuses volées. La nuée disparue, la foule émerveillée aperçut une image de Marie portant l’Enfant Jésus, peinte sur enduit et se tenant au fond de l’autel, près du mur, sans appui naturel.
Il fut dûment constaté que cette peinture avait été transportée miraculeusement d’une église de Scutari, ville d’Albanie. La Providence avait voulu la soustraire aux profanations des Turcs, maîtres de ce pays, et l’envoyer comme récompense de la foi de Pétruccia et des habitants de Gennazano.
L’histoire des merveilles de tous genres accomplies, depuis ce temps, autour de l’image miraculeuse, demanderait des volumes entiers. Souvent on a vu l’image changer d’aspect, et les yeux de la Sainte Vierge prendre un air de vie exprimant la joie ou la douleur. Que de maladies et d’infirmités guéries ! Que de grâces spirituelles obtenues !
Gennazano est toujours un lieu de pèlerinage vénéré et très fréquenté, et beaucoup de pieux pèlerins même étrangers à l’Italie, si le temps le leur permet, tiennent à visiter ce sanctuaire béni. Les souverains Pontifes ont comblé d’indulgences la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil, et Léon XIII a inséré dans les Litanies de la Sainte Vierge le titre de Mère du Bon Conseil.
Notre Dame du Bon Conseil est particulièrement fêtée à Ajaccio en Corse, à Châteauroux en Berry et à Cuébris dans le comté de Nice.
–Saint Paschase Radbert Abbé à Corbie, bénédictin (+ 865)
Confesseur. Enfant abandonné sous le porche de la cathédrale de Soissons et recueilli par des religieuses, dont la mère abbesse n’était autre qu’une cousine de l’empereur Charlemagne, il fugua pour mener une vie dissolue, puis il revint pour entrer dans la célèbre abbaye de Corbie où « il se nourrit de la philosophie, de la Sagesse chrétienne et de l’Ecriture Sainte » selon ses propres paroles. Il fut en effet un personnage important pour son époque, cherchant à « éclaircir  » le mystère de la présence eucharistique de Jésus, ce qui le range parmi les grands témoins de la foi de l’Eglise sur ce mystère. Professeur aux écoles théologiques de Corbie, il leur donna un grand rayonnement et ses moines le choisirent comme Abbé. Mais quelque temps après, ses collègues théologiens l’obligèrent à partir et il se réfugia à l’abbaye de Saint-Riquier dans la Somme. Ce qui ne le fâcha pas, car il put ainsi davantage se consacrer à ses études. Les moines de Corbie finirent enfin par le rappeler. Il retourna dans son monastère et y vécut le reste de ses jours dans la plus grande humilité.
–Saint Raphaël Arnaiz Baron religieux cistercien (+ 1938)
Encore novice au monastère de Saint-Isidore de Dueñas, en Espagne, il fut atteint d’une maladie grave, et supporta son état physique avec une extrême patience, mettant toujours sa confiance en Dieu. (marturologe romain)
Béatifié le 27 septembre 1992 par Jean-Paul II.
Canonisé le 11 octobre 2009 à Rome par Benoît XVI.
« Evoquant un des nouveaux saints espagnols Rafael Arnaiz, mort à l’âge de 27 ans, des suites d’une grave maladie alors qu’il était encore novice, Benoît XVI a tourné ses pensées vers les jeunes qui aspirent à la vérité pleine, à la joie indescriptible, des valeurs que l’on ne peut atteindre que grâce à l’amour de Dieu. »

 
–Saint Riquier Prêtre dans le Ponthieu (+ 645)
Jeune païen originaire de la région d’Amiens, il prend un jour la défense de deux missionnaires irlandais qui sont dangereusement pris à partie par les habitants de la contrée. Ces deux moines (Cadoc et Frichor) lui enseignent la foi chrétienne et le convertissent. Ordonné prêtre, il part pour l’Angleterre où il séjourne plusieurs années. De retour en France, il fonde l’abbaye de Celles, dont il devient l’abbé, et acquiert rapidement une grande renommée de prédicateur. Il utilise les dons qui lui sont accordés par les gens riches pour soulager les pauvres et le rachat des captifs. Après quelques années, il abandonne sa charge et se retire comme ermite (+ vers 645)

 

–Saint Stanislas Kubista (+ 1940)


Stanislas Kubista naquit dans une famille pieuse de neuf enfants à Kostrechna. La famille récitait tous les soirs devant l’autel marial de la maison le rosaire. Il était évident qu’il deviendrait prêtre. Une de ses soeurs Anna entra au couvent près de Vienne. Il étudiait à l’ école allemande et était donc bilingue. Enfant il fut impressionné par les prédications des Pères missionnaires de la Sainte Croix de Steyl – ou missionnaires du Verbe Divin. Il fit ses études dans leur école à Neisse. Il fut enrôlé en 1917 dans l’ armée où il fut téléphoniste sur le front occidental. Démobilisé en mai 1919 à Stettin, il poursuivit ses études à Neisse au noviciat des Pères missionnaires verbistes rêvant de devenir lui-aussi missionnaire en Chine. Les Pères publiaient de nombreuses publications et brochures en polonais. Il fut envoyé au noviciat Saint-Gabriel de Mödling près de Vienne. Il fut ordonné en 1927 à 29 ans. Econome de l’école et du couvent de Gorna Grupa, il avait la responsabilité de 300 personnes ( élèves et professeurs. ) Il devint par la suite procurateur. Il publiait des ouvrages et des brochures en particulier pour la jeunesse et se passionnait pour les missions. Il avait une grande dévotion pour saint Joseph. Ses écrits étaient célèbres en Pologne. Lorsque les Allemands envahirent la Pologne, il fut arrêté avec d’autres missionnaires et prêtres de sa congrégation auxquels vinrent s’ajouter de nombreux prêtres diocésains. Dans la congrégation du Verbe Divin furent arrêtés 14 pères, 14 religieux, 4 frères et 12 novices. La province de Pologne créée en 1919 comprenait vingt ans après 29 pères et 61 frères. En février 1940 il fut déporté à Nowy Port près de Dantzig puis à Stutthof et en avril 1940 au camp de Sachsenhausen. Affaibli et malade il fut destiné à la mort après trois jours d’agonie. C’était le 26 avril 1940.
Il fut béatifié par Jean-Paul II en 1999 avec trois autres membres de sa congrégation les Pères Frackowiak, Liguda et Mzyk. La congrégation a été rétablie en Pologne en 1946 et rayonne aujourd’ hui autour de ses quatorze établissements.

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Les Églises font mémoire…

Catholiques d’occident : Timothée, disciple de l’apôtre Paul (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (18 barmūdah/miyazyā) : Arsène (III-IVe siècle) martyr (Église copte)

Luthériens : Tertullien, docteur de l’Église en Afrique du Nord (Voir ci-dessous)

Maronites : Clet (+ env.90), pape ; Basile d’Amasée (+ env. 332) martyr.

Orthodoxes et gréco-catholiques : Basile d’Amacée, hiéromartyr et Glaphire sa compagne, martyre.

 
TERTULLIEN (IIe-IIIe siècle) témoin


Il est des hommes dont la vie annonce l’Évangile, même s’ils ne sont pas en mesure de dire avec éloquence la profonde expérience de communion qu’ils ont vécue avec le Seigneur. D’autres, au contraire, sont doués d’un esprit prophétique et capables de faire une lecture profonde et originale du mystère de Dieu, mais leur vie nous apparaît sous le signe de la contradiction. C’est sans doute le cas de Tertullien, théologien et auteur spirituel parmi les plus pénétrants et les plus importants entre le II è et le III è siècle, qui se ferma cependant toujours davantage aux autres, au point de mourir entouré seulement d’un petit nombre d’adeptes, hors de la communion avec la grande Église et loin d’être en accord avec les prophètes montanistes qu’il avait pourtant soutenus avec vigueur.
Membre d’une famille païenne aisée de Carthage, Tertullien était né vers 160 et avait reçu une solide culture classique. Sa passion pour la recherche s’accompagna toujours d’une précision de langage caractéristique du milieu romain. C’est ce qui fit de lui le fondateur du langage théologique qui prévaudra dans la théologie latine. Ses travaux sur le baptême, la prière et le martyre seront abondamment repris par les auteurs ultérieurs.
Mais sa rigueur intellectuelle, unie à une verve de grand polémiste et à la rencontre avec les mouvements prophétiques de forte inspiration ascétique des milieux montanistes, amena Tertullien à manifester une intolérance de plus en plus grande. Sa rupture avec la grande Église fut consommée en 213, mais les données historiques sur l’issue de l’événement nous restent en grande partie inconnues.
Tertullien a laissé un corpus d’enseignements de grande valeur. Peut- être n’a-t-il pas pleinement saisi la condescendance de Dieu pour les faiblesses des hommes, mais il est certain que le Seigneur aura purifié cette lacune, en lui montrant finalement sa miséricorde infinie qu’il n’avait pas comprise.

Lecture

« Ainsi donc la chair ressuscitera, et assurément, toute chair, en son intégrité. Où qu’elle soit, elle est en dépôt auprès de Dieu, grâce à ce médiateur très sûr entre Dieu et les hommes, Jésus Christ, qui rendra Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, l’esprit à la chair et la chair à l’esprit, lui qui a déjà réuni ces deux éléments en sa personne, qui a donné une épouse à l’époux, un époux à l’épouse. En effet, si l’on considère que l’âme est l’épouse, sans doute la chair suivra-t-elle l’âme à titre de dot (…)Pourquoi donc, ô âme, en vouloir à la chair ? Il n’est personne de plus proche de toi, et tu dois l’aimer tout de suite après Dieu ; personne n’est pour toi plus fraternel, elle qui naît en Dieu même en même temps que toi. C’est pour elle surtout que tu aurais dû demander la résurrection : car s’il lui est arrivé de pécher, c’est par ta faute »

(Tertullien, La résurrection des morts)

 
ORIGÈNE (env. 185-254) prêtre et martyr

Vers 254, Origène, prêtre de l’Église universelle, meurt martyr à la suite des mauvais traitements subis durant les persécutions de Dèce.

Natif d’Alexandrie, en Egypte, il avait été profondément marqué par le martyre qu’avait subi son père Léonide : il avait alors à peine huit ans. Désireux de témoigner à son tour de sa fidélité au Christ, Origène abandonna, aussitôt qu’il le put, sa profession de grammairien pour s’adonner totalement à la catéchèse. Il vécut une vie monastique avant la lettre, dans la retraite et l’assiduité à la prière dans les Écritures, qui seront sa nourriture spirituelle fondamentale ; il fut sans doute le commentateur de la Bible le plus profond et le plus original de l’Antiquité chrétienne. Presque tous les pères, aussi bien grecs que latins, puiseront chez lui.
Il fut un catéchète apprécié et maints évêques lui demandèrent de prêcher, bien qu’il ne fût que laïc. Cela ne fut pas sans lui poser bien des problèmes avec l’évêque d’Alexandrie, qui le mit au ban et refusa de lui reconnaître l’ordination presbytérale qui lui fut conférée en Palestine. Origène, qui vouait une grande obéissance à l’Église et non seulement à l’Évangile, accepta de bon gré et se retira jusqu’à ce que son ordination soit reconnue et qu’on lui permît de prêcher et d’enseigner.
Son ministère de pédagogue itinérant de la foi prit fin quand se déchaîna la persécution de l’empereur Dèce. Arrêté, torturé, il fut sauvé du martyre proprement dit par la mort inattendue de l’empereur, même si, en raison de son âge avancé, il survécut bien peu de temps aux souffrances qu’il avait subies. Certaines de ses déclarations, faites sous l’influence de la philosophie néo-platonicienne en vogue à Alexandrie, seront condamnées par la suite, mais davantage à cause des excès de ceux qui se référèrent à ses enseignements que pour la réelle portée de ce qui, pour Origène, n’était autre qu’un ensemble d’hypothèses de travail.

Lecture

Je voudrais être un fils de l’Église. Non pas être connu comme l’initiateur d’une quelconque hérésie, mais porter le Nom du Christ. Je voudrais porter ce Nom, qui perdure, comme une bénédiction, sur la terre. Je désire que mon esprit comme mes œuvres me donnent le droit d’être appelé chrétien.
Si moi, qui aux yeux d’autrui, suis ta main droite, moi qui porte le nom de prêtre et qui ai comme mission d’annoncer Ta parole, s’il m’arrivait de commettre quelque erreur contre l’enseignement de l’Église ou contre la règle de l’Évangile au point de devenir une pierre de scandale pour l’Église, que l’Église tout entière alors, par une décision unanime, me retranche, oui moi, loin de sa main droite et me rejette dans l’oubli

(Origène, d’une de ses prières).

Le Sauveur est descendu sur terre, ému de pitié pour le genre humain ; il a souffert nos douleurs encore avant de pâtir sur la croix et de vouloir assumer notre chair ; s’il n’avait pas souffert, il ne serait pas venu prendre la condition de notre vie d’hommes. D’abord il a souffert, puis il est descendu et s’est manifesté. Quelle est cette passion qu’il a souffert pour nous ? C’est la passion de l’amour. Même le Père, Dieu de l’univers, plein de pitié, de clémence et de grande bonté, n’a-t-il pas souffert lui aussi d’une certaine manière ?Le Père non plus n’est pas impassible. Si nous le prions, il éprouve pitié et miséricorde, souffre d’aimer et s’identifie aux sentiments que de lui-même il ne pourrait avoir, étant donné sa grandeur par nature »

(Origène, Homélie sur Ezéchiel 6,6).

 

 

 


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Naissances célèbres

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–26 avril 121 à Rome (Italie) – 17 mars 180 à Vindobona (Vienne)
Marc Aurèle (40 ans) et Lucius Verus (31 ans) succèdent à Antonin le Pieux à la tête de Rome le 7 mars 161. L’un et l’autre ont été adoptés 23 ans plus tôt par l’empereur défunt en vue de lui succéder, sur l’injonction de son prédécesseur, l’empereur Hadrien ! C’est la première fois que l’empire est confié à un tandem. La collaboration entre Marc Aurèle, épris de philosophie stoïcienne, et Lucius Verus, séducteur et jouisseur, se passe curieusement bien…

Image illustrative de l'article Marc Aurèle
Buste de Marc Aurèle cuirassé exposé

au Musée Saint-Raymond de 

Toulouse(Inv. Ra 61 b).

–Jean II le Bon
26 avril 1319 à château du Gué de Maulny – 8 avril 1364 à Londres (Angleterre)
Le 22 août 1350, Jean II, fils de Philippe VI et Jeanne de Bourgogne, succède à son père sur le trône de France. Il devient à 31 ans le deuxième souverain de la branche cadette des Valois… et le premier dont le visage nous soit connu par un portrait non conventionnel, l’oeuvre du peintre Girard d’Orléans (1359).
Après le désastre de Poitiers, en 1356, il sera surnommé Jean le Bon en raison de sa bravoure au combat (bon est à prendre au sens de brave ou fougueux) !

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Anonyme vers 1350, Portrait de

–1573 Marie de Médicis, épouse d’Henri IV, reine de France.

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Portrait de Marie de Médicis,

–1660 Daniel Foe, dit Daniel Defoe, romancier (Ronbinson Crusoé, …), poète et journaliste.

–Eugène Delacroix
26 avril 1798 à Charenton – 13 août 1863 à Paris
Ami de Géricault et chef de file de l’école romantique, le jeune peintre cultive la couleur et le mouvement. Il se passionne aussi pour les grandes causes de son temps. Ainsi peint-il Les Massacres de Scio pour soutenir l’aspiration des Grecs à l’indépendance.
Le père de l’artiste, Charles Delacroix, avait été ministre des Relations Extérieures dans le gouvernement du Directoire avant d’être remplacé à ce poste par Charles Maurice de Talleyrand en juillet 1797.
Un article paru dans Le Moniteur peu avant la naissance de l’enfant révéla que Charles Delacroix avait été opéré en septembre d’une maladie qui le rendait stérile… Le bruit courut alors que l’enfant était en fait celui de Talleyrand, dont la réputation de coureur de jupons n’était plus à faire, et certains crurent en voir la confirmation dans la ressemblance entre l’ancien évêque d’Autun et le futur peintre.
En France, un billet de banque en francs commémorait l’artiste et son tableau La Liberté guidant le peuple. Il s’agissait alors du seul billet de banque au monde représentant une femme aux seins nus … et il était impossible de le changer en monnaie locale dans certains pays islamiques !

Description de cette image, également commentée ci-après

Autoportrait au gilet vert (1837)

–1879 Sir Owen Willans Richardson,
lauréat du prix Nobel de physique en 1928 pour « son travail sur l’émission thermo-ionique et particulièrement la découverte de la loi qui porte son nom »
lauréat de la médaille Hughes de la Royal Society en 1920 pour « son travail sur l’émission thermo-ionique, qui est à la base du tube à vide »
lauréat de la Royal Medal en 1930.

–1894 Rudolf Hess, nazi

Bundesarchiv Bild 183-1987-0313-507, Rudolf Hess.jpg

Rudolf Hess en 1935

–1900 Charles Francis Richter, sismologue, perfectionneur de l’échelle qui porte son nom et qui mesure la puissance des séismes.
Pour info, la magnitude de Richter correspond au logarithme de la mesure de l’amplitude, exprimé en millièmes de millimètre (ou microns), des ondes de volume (ondes P et S) à 100 km de l’épicentre !
En théorie, il n’y a pas de limite supérieure à la magnitude, mais le seuil de rupture des matériaux de l’écorce terrestre fait que l’on ne connaît pas de séisme d’une magnitude supérieure à 8,6.

–1915 Joseph Zobel, romancier et poète antillais : La Rue Cases-Nègres, …


–1919 Georges de Caunes, journaliste, homme de télévision et père d’Antoine de Caunes.


Blason de la famille de Caunes

–1922 Jeanne Sauvé, politicienne
première femme ministre au Québec (ministre d’État aux Sciences et à la technologie, ministre de l’Environnement, ministre des Affaires extérieures, ministre des Communications pour la francophonie)
première femme présidente de la Chambre des Communes au Québec
première femme gouverneur général du Canada
Mère de la « Fondation Jeanne Sauvé pour la jeunesse » qui se consacre surtout aux enfants doués.
journaliste

–1932 Francis Lai, compositeur de musiques de film
Oscar de la meilleure musique de film pour « LOVE STORY ».
Golden Globe de la meilleure musique de film « LOVE STORY ».
Premier Prix pour la meilleure chanson du monde pour l’année 1977 pour « BONSOIR TRISTESSE » (texte de Magali Déa), interprétée par la chanteuse Nicole Martin.
César de la meilleure musique de film pour « ITINÉRAIRE D’UN ENFANT GÂTÉ ».

–1933 Arno Penzias, prix Nobel de physique en 1978 pour l’une des découvertes les plus importantes du siècle: le rayonnement cosmique micro-onde, considéré comme le rayonnement fossile du big-bang qui aurait eu lieu il y a quelques milliards d’années.

 

 

 

 

 

 

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décès célèbres

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–0896 Boniface VI, pape … durant 15 jours.

–1478 Giuliano di Piero de’ Medici (Julien de Médicis) co-dirigeant de facto de la république florentine durant la Renaissance italienne.

–1865 John Wilkes Booth, acteur de théâtre et assassin du président US Abraham Lincoln en 1865.

–1910 Bjørnstjerne Bjørnson, écrivain (Ja, vi elsker dette landet (Oui, nous aimons ce pays)), prix Nobel de littérature en 1903.

–1920 Srinivasa Aaiyangar Ramanujan, mathématicien.

–1941 Carl Bosch, chimiste, prix Nobel de chimie en 1931 «en reconnaissance de leur contribution dans la découverte et le développement de méthodes chimiques sous haute pression».

Photographie de Carl Bosch
publiée en 1931 par la
Fondation Nobel.

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événements

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–1164 Guido da Crema, est consacrée de l’antipape Pascal III.

–1248 Dans l’Ile de la Cité à Paris, dédicace de la Sainte Chapelle : la chapelle haute est dédiée à la Sainte Couronne et à la Sainte Croix par le légat du pape Eudes de Châteauroux, la chapelle basse à la Vierge par Pierre Berruyer, archevêque de Bourges. C’est le roi Louis IX qui a ordonné sa construction en 1241, afin d’abriter la Couronne d’épines, un fragment de la vraie Croix et autres reliques de la Passion du Christ, rachetées à l’empereur de Byzance, Baudouin II.

Sainte-Chapelle du Palais
Image illustrative de l'article Sainte-Chapelle

–1478 Dans la cathédrale de Florence, au cours de la messe, Julien de Médicis est tué par Francesco Pazzi (les Pazzi sont soutenus par Sixte IV et par son neveu Girolamo Riario, opposés aux efforts déployés par Laurent de Médicis et son frère Julien qui dirigent la République de Florence, pour empêcher l’affermissement du pouvoir du pape sur la Romagne) ; Laurent de Médicis, légèrement blessé peut s’enfuir. En même temps, d’autres membres de la conspiration tentent de s’emparer du pouvoir, mais le peuple de Florence rallie les Médicis. La conspiration des Pazzi renforce le pouvoir de Laurent de Médicis, dit le Magnifique, qui jouit d’un solide appui populaire. Les conspirateurs sont pourchassés, et plusieurs d’entre eux, dont l’archevêque de Pise, Francesco Salviati, que Laurent refusait de reconnaître, sont tués. Laurent fait pendre les conspirateurs aux fenêtres de son palais. Le pape excommunie les Florentins et leur fait la guerre durent deux ans.

Evènements : Laurent de Médicis

–1777 Gilbert du Motier de La Fayette, accompagné du Johann de Kalb, baron de Kalb et de 13 officiers, embarque sur « La Victoire » et met clandestinement la voile pour l’Amérique, à partir de à Los Pasajes (Espagne).

Evènements : La Fayette

–1792 Dans la nuit du 25 au 26 avril, à la demande du maire de Strasbourg, Philippe de Dietrich, le capitaine Claude Joseph Rouget de l’Isle (membre de la loge Les Frères Discrets, à Charleville) compose le Chant de guerre pour l’ar­mée du Rhin qui, chanté par les fédérés marseillais à leur entrée dans Paris le 30 juillet 1792, deviendra La Mar­seillaise. Le 29 avril, sur la place d’Armes de Strasbourg, le chant est entonné par la Garde nationale pour accueillir les volontaires de Rhône et Loire.

Evènements : Mar­seillaise

–26 avril 1861 : Une Constitution pour la Tunisie
Le 26 avril 1861, dans le souci de se concilier ses créanciers européens, le bey de Tunis promulgue une Constitution qui instaure en Tunisie un régime monarchique de type parlementaire à l’occidentale !
C’est la première Constitution promulguée dans un pays musulman.
Mohammed es-Sadok (on écrit aussi Muhammadal-Sadiq), au pouvoir de 1859 à 1882, complète de la sorte l’effort de modernisation de ses prédécesseurs, qui a vu l’abolition de l’esclavage, l’émancipation des juifs… Mais le bey manque de fermeté et son effort vient trop tard.
La Tunisie, victime d’une grave crise économique et d’un endettement excessif, va tomber sous la tutelle européenne malgré les efforts de son Premier ministre Khayr al-Dîn (ou Kheireddine).

–1865 Le général confédéré Joseph Johnston capitule à Durham, Caroline du Nord, USA. C’est la fin de la guerre de sécession qui a fait 359 000 morts chez les Nordistes et 258 000 chez les Sudistes.

American Civil War Montage 2.jpg
En haut à gauche : Armée nordiste à

Stones RiverTennessee ; en haut à droite :

des prisonniers confédérés àGettysburg ;

en bas : la bataille de Fort Hindman, Arkansas

–26 avril 1915 : Traité secret de Londres entre l’Italie et les Alliés
Le 26 avril 1915 est signé le traité secret de Londres entre les Alliés et l’Italie…

–1918 Alors que l’armée britannique a utilisée pour la première fois des blindés à Flers le 15/09/1916, c’est aujourd’hui la première véritable bataille entre blindés à Villers-Bretonneux.

–1923 Le roi Georges VI épouse la reine Elizabeth I

–1933 Herman Göring, ministre de l’Intérieur de Prusse, crée la Gestapo (Geheime Staatspolizei) et en prent la direction, tandis que Rudolf Diehls en devient chef adjoint.

Bundesarchiv Bild 102-13805, Hermann Göring

Hermann Göring en août 1932.

–1934 La Gestapo est autorisée à se livrer aux arrestations en « détention préventive « .

–1935 Première émission officielle de la télévision française.

–26 avril 1937 : Guernica ou le massacre des innocents
Le 26 avril 1937, pendant un jour de marché, la petite ville basque de Guernica est bombardée par l’aviation italo-allemande et notamment la redoutable Légion Condor, une unité spéciale fondée quelques mois plus tôt par le général Hugo Speerle et le lieutenant-colonel baron Wolfram von Richthofen. C’est la première fois qu’une population civile est sciemment bombardée par l’aviation…



–1945 Le maréchal Philippe Pétain quitte l’Allemagne, passe en Suisse et se rend aux troupes alliées.

Philippe Pétain (en civil, autour de 1930).jpg

Philippe Pétain vers 1930.

–26 avril 1954 : Conférence de Genève
Le 26 avril 1954 s’ouvre la conférence de Genève avec les délégués de 19 nations dont Anthony Eden (GB), John Foster Dulles (USA), Molotov (URSS), Zhou Enlai (Chine) et Georges Bidault (France). Ce dernier sera relayé par Pierre Mendès France… L’objectif est de régler les deux grands conflits de l’après-guerre, celui de Corée, inauguré par l’attaque communiste du 25 juin 1950, et celui d’Indochine, qui remonte à l’automne 1946.
La conférence se clôturera trois mois plus tard par le partage durable des deux pays et le retrait définitif de la France d’Indochine.

 

–1961 Echec d’un putsch de généraux français (Salan, Zeller et Jouhaud) en Algérie contre le gouvernement de la France, et sa décision de donner l’autonomie à l »Algérie.


— 26 avril 1964 : Création de la Tanzanie
Le 26 avril 1964, au terme de sanglantes émeutes entre communautés noires et arabes, l’archipel de Zanzibar rejoint le Tanganyika pour former l’actuelle « République unie de Tanzanie ».
Le premier Président de la nouvelle République est Julius Nyerere, surnommé le « mwalimu » (l’instituteur en langue swahilie). Ce leader socialiste, charismatique mais incompétent, énonce en 1967 la « doctrine d’Arusha » en vue de bâtir une société communiste fondée sur les « ujamaas », villages collectivistes. Il va en un temps record entraîner son peuple dans un dénuement extrême.
Le nouvel État se donnera pour capitale politique la ville nouvelle de Dodoma, la ville principale demeurant le port de Dar-es-Salam.

Drapeau de la Tanzanie

— 26 avril 1986 : Explosion de Tchernobyl
Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, dans l’ignorance générale, une explosion gravissime se produit dans l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. En quelques jours, les retombées radioactives affectent la majeure partie de l’Europe.
L’opinion mondiale en est informée par les surveillants d’une centrale nucléaire… suédoise, alertés par une radioactivité plus élevée à l’extérieur de leur centrale qu’à l’intérieur ! L’État mobilise à la hâte 800.000 hommes pour réduire les fuites de radioactivité (largage de béton sur le réacteur…). Un millier de ces « liquidateurs » sont mortellement contaminés. « Sans même en avoir conscience, ils ont accompli l’inimaginable. Sans leur sacrifice, les conséquences de l’accident auraient été bien pires. Pires en Ukraine et en Biélorussie, mais pires aussi dans toute l’Europe… », écrit le journaliste Igor Kostine (Tchernobyl, confessions d’un reporter, Les Arènes, 2006).
Malgré cela, plusieurs milliers de citoyens soviétiques sont voués à une mort anticipée. Des milliers de km2 de terre sont rendues impropres à la vie en Ukraine et en Biélorussie.
La catastrophe est un nouveau coup dur pour une URSS au bord de l’effondrement. L’opinion internationale et les gouvernants formulent le voeu d’une meilleure collaboration internationale en matière de sécurité nucléaire, voeu pieux qui ne sera suivi d’aucune mesure tangible.


–1989 Des tornades provoquent la mort de 700 personnes au Bangladesh.

 

–1994 Le crash d’un Airbus A300-600 des China Airlines à Nagoya, Japon, tue 264 personnes parmis les 271 passagers et membres d’équipage. 


–1994 Premières élections pour le parlement de l’Afrique du Sud où participent toutes les races. Le parti de Nelson Mendella gagnera en grande partie.

–1995 Dusan Tadic, dit le « Boucher d’Omarska » est le premier serbe bosniaque jugé pour pour meurtres et tortures sur une centaine de détenus par le Tribunal Pénal International de La Haye.

 

–2002 Les évèques américains convoqués par le Pape Jean-Paul II rentre aux USA. Dans leurs valises, un plan de lutte sur la tolérance zéro qui prévoit « un processus spécial pour écarter du sacerdoce les prêtres notoirement coupable d’avoir commis de façon prédatrice de nombreux abus sexuels sur des mineurs ».

 

Jean-Paul II
Bienheureux catholique
Juan Pablo II en el Parque O'Higgins — 3 de abril 1987 — Santiago — Chile.jpg

–2005 Après son coup d’état du 05/02/2005, Faure Gnassingbé remporte l’élection présidentielle togolaise.

 

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26 avril 1248 Consécration de

la Sainte-Chapelle

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Le 26 avril 1248 a lieu la consécration de la Sainte-Chapelle dans l’île de la Cité, à Paris. Le monument, chef-d’oeuvre de l’art gothique, a été construit en six ans sur ordre du roi Louis IX, futur Saint Louis, pour abriter ce que l’on pensait être la couronne d’épines portée par le Christ lors de la crucifixion.


Une affaire de prestige

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En 1239, le roi de France avait déboursé 135.000 livres pour acheter à son cousin, l’empereur latin de Byzance, Baudouin II, cette couronne d’épines et d’autres reliques de la Passion du Christ (le manteau, la pierre du Sépulcre, la Sainte Lance, le Saint Sang….!).

Il vaut la peine de comparer ce montant au coût de construction de la Sainte-Chapelle, de l’ordre de 40.000 livres seulement, pour se rendre compte de ce que pouvait signifier le commerce des reliques au Moyen Âge.

Pour le futur Saint Louis, l’achat des précieuses reliques et la construction de la Sainte-Chapelle sont certes affaire de piété. Elles sont aussi le fruit d’une habile politique visant à faire de Paris une cité comparable, en prestige et en sainteté, à Rome et Jérusalem.

Le succès de l’opération rejaillit sur la dynastie capétienne qui apparaît comme le fer de lance de la chrétienté occidentale. Il rejaillit aussi sur la France, le plus riche et le plus peuplé des États européens de cette époque, également le plus développé dans les domaines intellectuels et artistiques.

Chef d’oeuvre de l’art gothique

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Véritable châsse de lumière, la Sainte-Chapelle marque l’apogée de l’art gothique, ou art français, né un siècle plus tôt avec la consécration de Saint-Denis par Suger.

La Sainte-Chapelle est construite selon le plan traditionnel des chapelles castrales, avec une nef (ou vaisseau) unique. Elle comporte deux niveaux : une chapelle basse affectée à la domesticité et dédiée à la Vierge, et surtout une chapelle haute illuminée par de hauts vitraux colorés, réservée au roi et à sa cour et dédiée à la Sainte Croix.

Dans cette chapelle haute, une châsse de trois mètres de haut réalisée par les meilleurs orfèvres parisiens abritait les reliques acquises par le roi.

L’architecte Pierre de Montreuil

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Selon un manuscrit du XVIe siècle conservé à la Bibliothèque Nationale, l’architecte de la Sainte-Chapelle serait le célèbre Pierre de Montreuil. Né à Montreuil-sous-bois, à l’est de la capitale, il aurait débuté comme maçon à Saint-Denis avant de devenir le maître d’oeuvre de la Sainte-Chapelle et surtout de Notre-Dame de Paris.
Il a l’insigne honneur d’être enterré avec sa femme dans une chapelle de la cathédrale dédiée à la Vierge. Ce fait atteste que les églises médiévales étaient l’oeuvre de grands architectes reconnus et honorés comme il se doit par leurs concitoyens.
Heurs et malheurs

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Sous la Révolution jacobine, en 1793-1794, la Sainte-Chapelle est gravement endommagée : disparition du jubé, des stalles et du mobilier, destruction de la flèche, martelage des tympans sculptés au-dessus des portes, dispersion des reliques… Une restauration à grande échelle est heureusement entreprise en 1846, avec le retour en vogue de l’art gothique. En 1871, pendant la Semaine sanglante qui met fin à l’insurrection de la Commune, l’édifice échappe de peu à l’incendie qui ravage le Palais de Justice voisin.

La Sainte-Chapelle se trouve aujourd’hui enclose dans le Palais de Justice, reconstruit après la Commune en style néogothique. Si une partie des reliques ont disparu, la couronne d’épines a heureusement subsisté ; elle est à l’abri dans le Trésor de Notre-Dame de Paris et, une fois par an, revient à la Sainte-Chapelle pour y être vénérée.

Saintes Chapelles à la chaîne

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Dix édifices sur le modèle de la Sainte-Chapelle de l’île de la Cité ont été construits en France jusqu’au XVIe siècle, soit par un roi (c’est le cas de Charles V à Vincennes), soit des princes de sang royal, Valois ou Bourbons.
Les uns et les autres souhaitaient de la sorte s’inscrire dans la lignée du saint roi et rehausser le prestige de leur résidence. Six de ces copies subsistent, à Vincennes, Riom, Châteaudun, Aigueperse, Champigny-sur-Veude et Vic-le-Comte. Notons que le terme «Sainte-Chapelle» ne date que du XVIe siècle ; au Moyen Âge, on parle plutôt de chapelle privée, autrement dit de chapelle tenant lieu de paroisse pour le maître du lieu…

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26 avril 1478 La conjuration des Pazzi

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Le dimanche 26 avril 1478, à Florence, une échauffourée se produit pendant la messe dans la cathédrale de Florence (le Duomo). Elle se solde par la mort de Julien de Médicis… et l’ascension de son frère Laurent à la tête de la riche république marchande.

C’est le début d’une saga familiale sans guère d’équivalent dans le monde.


Des banquiers devenus princes

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La victime, âgée de 25 ans, dirigeait de fait la république de Florence avec son frère Laurent (29 ans). L’un et l’autre portaient le titre de «principe dello stato» (prince de l’État).

L’autorité des Médicis sur la ville remontait à leur grand-père, Cosme (en italien, Cosimo de Medici), et à leur père, Pierre le Goutteux (Piero il Gottoso, ainsi surnommé parce qu’il souffrait de la goutte). L’un et l’autre s’étaient gardés d’exiger pour eux-mêmes des magistratures mais s’arrangeaient pour que celles-ci soient confiées à leurs fidèles.

Par leurs largesses, les Médicis faisaient en sorte de conserver le soutien du peuple. Mais ils ne disposaient que d’une autorité informelle sur les institutions de la République et celle-ci n’allait pas sans contestation… Une brouille entre le pape et les Médicis va donner l’occasion aux contestataires de se manifester.

Florence d'après une gravure du XVe siècle

Florence

Le pape et le complot

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Le pape Sixte IV (64 ans), né Francesco della Rovere, est un mécène auquel Rome doit le pont Sisto et la chapelle qui porte son nom, la Sixtine. Il pratique aussi le népotisme à grande échelle en faveur de ses bâtards et de ses neveux. C’est ainsi que, désireux d’offrir la seigneurie d’Imola à son neveu Girolamo Riario, il adresse une demande de prêt aux Médicis. Laurent, qui a également des visées sur Imola, refuse le prêt. Qu’à cela ne tienne, Girolamo s’adresse à ses rivaux, les Pazzi, une autre grande famille de banquiers florentins.

Justement, les Pazzi sont mécontents d’avoir été privés par les Médicis de certaines fonctions juteuses. Leur chef Francesco Pazzi saute sur l’occasion pour régler leur compte aux Médicis. Il organise la conspiration du Duomo avec le soutien de l’archevêque de Pise Francesco Salviati, dont Laurent de Médicis a refusé la nomination, et de Girolamo Riario.

Julien meurt au cours de l’échauffourée mais son frère Laurent n’est que blessé. Il échappe à la mort en se réfugiant dans la sacristie avec quelques fidèles et réussit à s’enfuir. Pendant ce temps, les hommes de main des Pazzi tentent de soulever le peuple de Florence au cri de «Popolo e libertà»(Peuple et liberté). Mais le peuple reste fidèle aux Médicis et Laurent retourne la situation à son profit.

Les conspirateurs sont massacrés sans indulgence. Jacopo et Francesco Pazzi ainsi que l’archevêque Francesco Salviati sont pendus aux fenêtres du palais de la Seigneurie. Pour le meurtre de l’archevêque de Pise, le pape jette l’interdit sur Florence : il excommunie d’emblée tous ses habitants ! Qui plus est, il entre en guerre contre la république avec l’appui de Naples et Venise.

Laurent de Médicis, par son habileté manoeuvrière, défait l’alliance. Au terme d’une guerre de deux ans entre les factions rivales et d’une répression impitoyable, son autorité se retrouve plus grande que jamais.

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26 avril 1915 Traité secret de Londres

entre l’Italie et les Alliés

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Le 26 avril 1915, l’Italie signe un traité secret avec l’Angleterre et la France. Contre la promesse de gains territoriaux, elle leur propose d’entrer en guerre à leurs côtés contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie.


Neutralité contestée

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L’Italie s’était liée en 1892 à l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie par un accord appelé Triple-Alliance ou Triplice. Lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914, le nouveau président du Conseil, le libéral Antonio Salandra, renonce sagement à se joindre aux Puissances centrales en raison du désir de paix de la grande majorité des Italiens.

Mais tandis que le conflit s’éternise dans le reste de l’Europe, l’effervescence monte dans la bourgeoisie italienne et notamment chez les intellectuels.

Un certain Benito Mussolini, chef des socialistes révolutionnaires et rédacteur en chef du journal L’Unita, se convertit à l’interventionnisme, ce qui lui vaut d’être expulsé de son parti. Il fonde Il Popolo d’Italia où il fait campagne en faveur d’une entrée en guerre aux côtés des Alliés. Comme le poète nationaliste Gabriele d’Annunzio, il exalte les antiques vertus guerrières des Italiens. Il plaide pour la conquête des terres «irredente», peuplées par des Italiens mais sous souveraineté austro-hongroise. Il voit aussi dans la guerre un moyen pour le peuple d’oublier son mal-être quotidien.

Comme la plupart des Italiens, le vieux leader Giovanni Giolitti (63 ans) préfèrerait que le pays se contente de marchander sa neutralité au nom de l’«égoïsme sacré». C’est ce que tente le président du Conseil Salandra en ouvrant à Londres des discussions secrètes avec les Alliés.

Du marchandage à la guerre

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Mais les Alliés(France, Grande-Bretagne et Russie) ne se satisfont pas d’une simple neutralité de l’Italie de sorte que le marchandage débouche sur la promesse en bonne et due forme d’une entrée en guerre de l’Italie à leurs côtés en échange de l’obtention après la guerre d’une bonne partie de la côte adriatique ainsi que de territoires turcs et de colonies.

En entérinant le droit de conquête, ce traité secret enfreint l’esprit démocratique au nom duquel se battent les Français et les Anglais. Révélé par les bocheviques russes après la Révolution d’Octobre, il va soulever l’indignation de l’opinion publique américaine.

En attendant, à Rome, le 3 mai 1915, Antonio Salandra, rallié au principe de l’intervention, dénonce la Triplice en vue de préparer l’entrée en guerre de l’Italie. Le Parlement, qui n’a pas été consulté, s’insurge et menace de renverser le gouvernement. Les interventionnistes, Mussolini et d’Annunzio en tête, manifestent dans tout le pays. Le roi Victor-Emmanuel III, qui est lui-même favorable à l’intervention, confime Salandra à la tête du gouvernement. Celui-ci déclare officiellement la guerre à l’Autriche-Hongrie le 23 mai 1915 (et à l’Allemagne le… 28 août 1916 seulement).

Gabriele d’Annunzio (52 ans) s’engage aussitôt comme capitaine et s’illustre par quelques coups d’éclat. Benito Mussolini (32 ans) s’engage comme bersagliere et ne se montre pas moins courageux. Nommé caporal, il est gravement blessé en février 1917 et, réformé, reprend la direction de son journal.

Aléas de la guerre

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L’entrée en guerre de l’Italie soulage les Russes, qui peinaient en Pologne face aux Autrichiens et aux Allemands. Mais, pas davantage que les autres combattants, les Italiens n’arrivent à emporter la décision.

Le chef d’état-major Luigi Cadorna subit de graves revers au printemps 1917 sur l’Isonzo et le Carso, des cours d’eau alpins, et en octobre 1917, il est mis en échec par les Austro-Hongrois qui, avec le concours des Allemands, percent le front à Caporetto, obligeant les Italiens à reculer sur la Piave et à céder la plus grande partie de la Vénétie. Cette défaite vaut à Cadorna d’être limogé (il sera plus tard réhabilité par Mussolini et le Duce lui confèrera le titre de maréchal).

Son successeur, Armando Diaz, redresse la situation et les 24-28 octobre 1918, remporte la victoire de Vittorio Veneto sur une armée austro-hongroise en pleine décomposition. Le 3 novembre, une semaine avant l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie demande l’armistice.

Après la guerre, insatisfaite par les traités de paix, qui ne lui accordent qu’une modeste partie des territoires qu’elle revendiquait, l’Italie négocie avec la Yougoslavie, à Rapallo, une rectification des nouvelles frontières… Il y en aura beaucoup d’autres.

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26 avril 1937 Guernica ou

le massacre des innocents

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26 avril 1937Guernica ou le massacre des innocents
Le lundi 26 avril 1937, pendant un jour de marché, la petite ville basque de Guernica est bombardée par des avions allemands et italiens.

C’est la première fois dans l’Histoire moderne qu’une population

urbaine est sciemment massacrée. Ce massacre a été voulu par Hitler, allié du général Franco dans la guerre civile espagnole, pour terroriser la population civile.


Terrain d’essais militaires

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Dès le début de la guerre civile, Hitler a utilisé l’Espagne comme un banc d’essai pour des armes nouvelles et un terrain d’entraînement pour ses aviateurs. En octobre 1936 a été créée une unité aérienne spéciale, la Légion Condor, sous le commandement du général Hugo Speerle. Il est assisté du lieutenant-colonel baron Wolfram von Richthofen, cousin du«Baron rouge», un autre aviateur, héros de la Grande Guerre.

Forte de 6500 hommes, la Légion Condor comprend quatre escadrilles de 12 avions de chasse et de bombardement, trois escadrilles de six avions de reconnaissance, une escadrille de six hydravions et un groupe de 48 blindés. Cette unité offre aux pilotes de guerre allemands des stages d’entraînement intensif en situation de guerre réelle. C’est une manière pour eux de contourner le traité de Versailles de 1919 qui leur interdit de développer leur aviation de guerre.

Lorsque les franquistes dirigent leurs attaques sur le pays basque et les Asturies, au nord-ouest de l’Espagne, la Légion Condor va s’acquérir une sinistre notoriété en bombardant Guernica.

Un symbole des libertés basques

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Cette ville était connue pour son chêne sacré au pied duquel se réunissaient depuis le Moyen Âge les représentants du peuple basque.

Tous les deux ans, du règne d’Isabelle de Castille à 1876, les représentants de la couronne espagnole avaient coutume de renouveler à cet endroit leur serment de respecter les libertés basques. Le président de la Deuxième République avait renouvelé la tradition en prêtant serment devant le chêne, le 7 octobre 1936, de respecter la très large autonomie accordée au pays basque par son gouvernement. Ce fait avait sans doute nourri le ressentiment des franquistes à l’égard de la ville.

Mais Guernica était aussi devenue au XXe siècle une cité industrielle de 7.000 âmes, pourvue de plusieurs usines d’armement.

La veille du drame, elle est traversée par les combattants républicains basques, les gudaris. Ils fuient l’avance des franquistes et tentent de gagner Bilbao, au nord, en vue d’y organiser une nouvelle ligne de défense. Le baron von Richthofen propose à ses alliés espagnols de couper la route aux fuyards en détruisant le pont de Rentería, au nord de Guernica. Il n’est pas officiellement question d’attaquer la ville proprement dite.

Une tragique première

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Dans les faits, les 33 bombardiers de la Légion Condor emportent dans leurs soutes non seulement des explosifs brisants et des bombes antipersonnelles utiles pour cette mission mais aussi 2500 bombes incendiaires.

Ces ogives bourrées d’aluminium et d’oxyde de fer sont capables d’élever la température environnante à 2700°C. Rien à voir avec la simple destruction d’un pont !

Accompagnés de plusieurs chasseurs et d’avions italiens, les bombardiers attaquent la ville en plusieurs vagues, au moment où se tient le marché, de 16h30 à 18h. Les deux tiers des maisons, la plupart en bois, sont détruites et incendiées.

À la faveur du bombardement, les nazis mettent au point une stratégie de terreur qu’ils auront l’occasion de réemployer pendant la Seconde Guerre mondiale, avec par exemple le sinistre sifflement des Stukas en piqué.

L’attaque fait selon les estimations les plus plausibles 800 à 1000 morts (*). Il est possible que le général Franco n’en ait pas été informé au préalable… ce qui ne veut pas dire que, dans le cas contraire, il s’y serait opposé.

Dans un premier temps, le mardi, les nationalistes répandent la rumeur que l’attaque aurait été le fait des républicains eux-mêmes qui auraient dynamité la ville. Ils sèment aussi le doute sur le nombre de victimes… Faute d’être crus, ils assurent que le bombardement était un acte de guerre justifié par la présence sur place de troupes et d’usines d’armement. Mais ces dernières n’ont pas été affectées par l’attaque, tout comme d’ailleurs le chêne sacré et le Parlement voisin, ainsi que le fameux pont de Rentería.

Trois jours plus tard, le 29 avril, c’est par ce même pont que les franquistes font leur entrée dans la ville dévastée. Le général Emilio Mola, qui n’a rien d’un tendre, est lui-même choqué par le spectacle de désolation. À l’étranger, les révélations sur le bombardement entraînent beaucoup de démocrates à retirer leur soutien au général Franco et au camp nationaliste…

Indignation picturale

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Dans les semaines qui suivent la tragédie de Guernica, alors que l’opinion internationale est encore sous le coup de l’émotion, le gouvernement espagnol (républicain) commande (et paie) à Pablo Ruiz Picasso, peintre espagnol résidant à Paris, une oeuvre destinée à en perpétuer le souvenir.

L’artiste, qui est à cette époque inspiré par le thème de la corrida, compose une toile de proportions grandioses, en noir et blanc, où la souffrance est évoquée par des hommes mais aussi des chevaux et des taureaux déchiquetés et hurlant de douleur. Présentée à l’Exposition internationale des arts et techniques, à Paris, en mai 1937, Guernica est l’oeuvre à la tonalité la plus dramatique de la longue carrière de Picasso.
L’Espagne réconciliée avec elle-même expose aujourd’hui la toile au Musée de la reine Sophie, à Madrid, non loin de la gare d’Atocha… Cette gare a été frappée le 11 mars 2004 victime d’une autre forme de folie liée aux tragédies moyen-orientales.

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patrick

ave l’aimable concours de hérodote.net

( dont André Larané…)

sources

hérodote.net

wikipédia