Éphéméride du 12 mai

 

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Saint du jour

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— SAINT ACHILLE de LARISSA
Martyr
(+ c. 304) 
Militaire de la garde impériale, mort martyr vers 304 avec saint Nérée, chrétiens, pour avoir refusé de prêter le serment religieux à César. 

Ils sont ensevelis à la catacombe Domitille, à Rome où une basilique leur est dédiée, via Ardeatina.

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–Saint Pancrace
Martyr
(IVème siècle)

On célèbre le 12 mai la fête de saint Pancrace, jeune martyr chrétien des premiers siècles. Originaire de Phrygie, saint Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu’il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. Sur l’ordre de l’empereur Dioclétien, saint Pancrace fut décapité en 304 ; il avait alors quatorze ans.
Son culte devint très vite populaire ; saint Pancrace incarnait l’innocence et la pureté de l’enfant qu’il était lorsqu’il fut martyrisé. En Corse, saint Pancrace, dit Brancaziu, a toujours été honoré avec une très grande dévotion ; de nombreuses paroisses se placèrent sous sa protection, et on lui consacra beaucoup de chapelles et oratoires champêtres. Tous les ans, i Bastiacci (les Bastiais) se rendent fidèlement à l’oratoire de Monserrato qu’ils gagnent à pied, en gravissant les marches de la Scala Santa (l’Escalier Saint). Aujourd’hui encore, mais surtout jadis, les pèlerins qui font pénitence montent la Scala Santa sur les genoux. Arrivé à l’oratoire dont le reliquaire contient des restes des martyrs Pancrace, Nérée, Achille et Domitille, on célèbre l’office du jour en l’honneur de san Brancaziu, qui partage avec la Vierge et les saints cités le patronage de l’édifice.
Autrefois, la fête de San Brancaziu donnait lieu à un fort beau spectacle dans la ville d’Aiacciu : tous les 12 mai et les deux jours consécutifs, le cours Grandval était transformé en champ de courses ; le spectacle se tenait l’après-midi. Les cavaliers devaient courir sans selle, sur des chevaux empanachés de rubans colorés.


En Corse, mais aussi dans beaucoup de régions françaises, saint Pancrace était l’un des protecteurs des animaux domestiques. C’est dans ce cadre que se déroulaient les courses d’Aiacciu évoquées ci-dessus, c’est aussi pour cela que dans le Boziu mais aussi dans bien d’autres pievi, on procède à la bénédiction des troupeaux de brebis. La fête de San Brancaziu se situe dans une période généralement consacrée à la tonte des troupeaux. On a souvent fait correspondre ces deux événements dans le calendrier.
Saint protecteur des troupeaux, San Brancaziu est aussi un saint guérisseur. On l’invoquait souvent jadis pour soulager les rhumatisants. Le jour de sa fête, on se rendait en pèlerinage aux différents oratoires qui lui sont consacrés, pieds nus, un cierge à la main, pour obtenir la guérison des rhumatismes. On ne compte pas les bienfaits que saint Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui l’invoquent.
San Brancaziu fut enfin le grand saint patron des bandits corses. L’origine de ce patronage tient peut-être à ce rapport avec la mort que le saint entretient avec les vivants… Mais on sait aussi que, selon la tradition, saint Pancrace était jadis invoqué contre le parjure. Grégoire de Tours raconte comment tout faux témoin qui s’approchait de ses reliques sentait sa main se dessécher avant de tomber raide mort. Quelles que fussent les raisons qui poussèrent les bandits corses à se placer sous la protection du saint, ceux-ci vouaient un culte fervent à saint Pancrace.
À ce sujet, un épisode de la vie de Pietro Cyrneo est édifiant : né au milieu du XVème siècle, Pietro Felce, dit Pietro Cyrneo, à Felce, partit faire ses études en Italie. Lorsqu’il revint dans son village natal, une famille puissante et rivale lui fit subir toutes sortes de vexations. Il voulut entrer en vendetta et, sans expérience, s’en alla consulter le bandit d’honneur nommé Galvano. C’était en plein octave de Saint-Pancrace, et Galvano lui conseilla de respecter la trêve que tout bandit observait en l’honneur du saint patron. Ils restèrent ensemble et profitèrent de cette trêve pour réfléchir et mettre au point le plan de la vengeance. Au terme de ce temps, Galvano s’apprêtait à passer aux actes avec son ami quand celui-ci, probablement touché par la grâce de saint Pancrace, décida de renoncer à ses funestes projets et de rentrer dans les ordres. C’est à ce Pietro Cyrneo que l’on doit le fameux ouvrage intitulé De rebus Corsicis.
Contenant une partie importante du corps de saint Pancrace, l’église romane située au pied de Castellare-di-Casinca fit l’objet d’un pèlerinage fort important. On y ajouta une foire aux chevaux très réputée à laquelle vinrent se joindre tous les joueurs et les bandits d’honneur des environs. Les bandits d’honneur ont disparu mais la foire existe toujours.
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autres saints du jour
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–SAINT ÉPIPHANE
Évêque de Salamine
(310-403)

Saint Épiphane a été surnommé le Jérôme de l’Orient, à cause de sa vie austère et de son amour passionné pour les Saintes Écritures. Il naquit de parents pauvres, dans un petit village de la Palestine.

Ce n’est qu’au bout d’un certain nombre d’années qu’il connut la religion chrétienne et reçut le baptême. On rapporte qu’au moment où il approchait des fonts baptismaux, sa chaussure lui tomba des pieds ; il ne la reprit point, et tout le reste de sa vie il marcha pieds nus.

Épiphane avait été adopté dans son enfance par un riche juif qui, en mourant, lui avait laissé sa fortune ; il renonça à tout pour se faire solitaire à l’école de saint Hilarion, et il se montra digne d’un tel maître.

Formé à la vie religieuse, il revint dans sa patrie, y fonda un monastère et tenta de faire de la Palestine une autre Thébaïde ; là, Épiphane s’ensevelit trente années dans l’étude, la prière, la mortification et le jeûne. Cependant sa réputation de sainteté et de science s’était répandue au loin ; les évêques de Palestine songèrent à lui conférer l’épiscopat. À cette nouvelle, Épiphane s’embarque et va trouver Hilarion dans son désert ; mais, après quelques mois, le vieux solitaire lui dit : « Mon fils, allez à Salamine, votre place est là. » Le siège épiscopal de cette ville était vacant ; Épiphane, à l’improviste, y est porté en triomphe.

Le nouvel évêque conserva son habit de moine, et n’abandonna jamais les habitudes austères de la vie religieuse. Sa charité était sans limite, au point qu’un de ses diacres l’accusa de dissiper les biens ecclésiastiques. Épiphane ayant un jour invité son clergé à dîner, un corbeau vint croasser près d’eux ; et le diacre, faisant une mauvaise plaisanterie, promit à l’évêque de lui donner tout son bien, s’il lui expliquait le langage de cet oiseau : « Le corbeau, dit Épiphane, vient de dire que vous ne serez plus diacre » Le diacre tomba, demi-mort de peur ; il expira le lendemain, et tout son bien revint à l’Église.

Épiphane fut un ami de saint Jérôme ; il fut aussi ami de saint Basile ; cependant, il fut longtemps prévenu contre saint Jean Chrysostome. Il était venu à Constantinople sans vouloir communiquer avec lui ; mais il eut tant de chagrin d’avoir été trompé, qu’il se hâta de retourner à Salamine, en écrivant à Chrysostome : « Athlète du Christ, souffrez et triomphez. » Épiphane mourut sur mer pendant son retour.
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–BIENHEUREUSE IMELDA LAMBERTINI
Vierge
1321-1333)

Sainte Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née à Bologne en 1321, elle avait reçu au baptême le nom de Madeleine. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s’ouvrait naturellement aux lumières de la foi. On ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui rendent pénible l’éducation des enfants. Au premier signe, Madeleine quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s’était aménagé un petit oratoire qu’elle ornait de ses mains. Tout son bonheur consistait à s’y retirer pour prier.
La splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l’Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l’habit religieux, mais cela n’engageait en rien leur avenir et ces enfants n’étaient assujettis qu’à une partie de la Règle. À l’âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d’instance de lui octroyer cette grâce, qu’ils finirent par se rendre à ses désirs et l’emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne. La jeune enfant prit l’habit avec joie et échangea son nom pour celui d’Imelda, qui signifie : donnée au monde comme du miel, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité.
Novice, elle voulut observer la Règle tout entière bien qu’elle n’y fût pas obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant, aucune austérité ne l’effrayait, et elle s’appliquait en tout à ressembler à Jésus crucifié.

La sainte enfant passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d’abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l’ingénuité de son amour, elle disait parfois : « Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie. » Les religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement. C’était l’usage du pays de ne donner la première communion aux enfants qu’à l’âge de quatorze ans. Sainte Imelda, consumée par l’ardeur de ses désirs, suppliait d’être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice. Le jour de l’Ascension 1533, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais ce dernier resta inflexible.
L’enfant s’en alla à la chapelle en pleurant, afin d’y entendre la messe. Le Seigneur Jésus, si faible contre l’amour, ne put résister davantage aux vœux de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s’échappa du ciboire, s’éleva dans les airs, franchit la grille du chœur et vint s’arrêter au-dessus de la tête de sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l’hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s’approcha avec la patène, l’hostie immobile vint s’y poser. Ne doutant plus de la volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un ange plutôt qu’une créature mortelle.
Les religieuses, saisies d’un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d’une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l’ordre. L’enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les sœurs s’aperçurent avec stupéfaction qu’Imelda était morte : morte de joie et d’amour à l’heure de sa première communion.
Cette petite sainte italienne a été surnommée : la fleur de l’Eucharistie. Elle est la patronne des premiers communiants.
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— Catherine de Cardone († 1577)

— Denys († 1633)
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— Dominique de la Calzada, Prêtre († 1109)

— Gemma († 1429)

— Hygin

— Jean le Valaque († 1662)

— Jeanne de Portugal, Vierge dominicaine († 1490)

Modoald († 640)

— Mondry (6e s.)

— Philippe d’Argirion (5e s.)

— Rictrude († 1012)

— Théodore de Cythère († 922)

 

 

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Evénements

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12 mai 1495 : Entrée triomphale de Charles VIII à Naples
Le 12 mai 1495, Charles VIII fait une entrée triomphale à Naples à la tête d’une armée de 40.000 hommes

Revendiquant l’héritage du « bon roi René », le roi de France a chassé sans difficulté de Naples les troupes du roi Ferdinand d’Aragon. Mais il doit bientôt faire face aux Italiens unis dans la Ligue de Venise.

Il revient précipitamment en France mais se montre prêt à retenter l’aventure. C’est le début des longues guerres d’Italie.
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12 mai 1588 : Journée des Barricades
Le 12 mai 1588, le peuple catholique de Paris se soulève contre son souverain légitime, Henri III, et le chasse de la capitale…
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12 mai 1776 : Le renvoi de Turgot
Le 12 mai 1776, le roi Louis XVI renvoie son ministre réformateur, Anne Turgot, sous la pression de la Cour et des privilégiés.

À son entrée au gouvernement, deux ans plus tôt, cet économiste brillant et généreux a découvert la situation catastrophique des finances publiques.

Pour éviter la banqueroute, il taille dans les dépenses de la Maison du roi et engage des réformes audacieuses pour faire rentrer les impôts et libérer l’économie des entraves administratives…
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12 mai 1881 : Traité du Bardo


Le 12 mai 1881, le gouvernement français et le souverain de Tunisie (aussi appelé bey de Tunis) signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis…
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12 mai 1926 : Pilsudski prend le pouvoir à Varsovie
Le 12 mai 1926, à Varsovie, le maréchal Joszef Pilsudski (59 ans) renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel jusqu’à sa mort, neuf ans plus tard, le 12 mai 1935…
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12 mai 1935 : La Pologne sur la mauvaise pente
Après la mort du vieux maréchal Pilsudski, le12 mai 1935, la Pologne s’oriente dans une voie franchement nationaliste et même antisémite avec un slogan favori : « Pas de place pour les Juifs en Pologne » ! Précisons que le pays compte alors 3,2 millions de juifs sur 32 millions d’habitants. Ils sont d’autant plus haïs qu’ils vivent pour la plupart en ville et sont nombreux dans le commerce et les fonctions d’encadrement.

Les Endeks, militants nationaux-démocrates de l’Endecja, installent au pouvoir des colonels issus de leurs rangs. Cette « République des colonels » est dirigée de mai 1936 à l’invasion allemande (septembre 1939) par le général Felician Slawoj Skladkowski. Son souci primordial n’est pas de contrer les menaces extérieures mais de pressurer les juifs de l’intérieur ! Ces derniers sont accablés de taxes et chassés de diverses professions au nom d’une politique « politique d’aryanisation » dont les nazis allemands, on le constate, n’ont pas l’exclusivité. Le pouvoir polonais encourage également le boycottage des commerces juifs et les pogroms. Celui du 9 mars 1936, dans la petite ville de Przytyk, suscite une vive émotion et débouche sur une grève générale de protestation le 17 mars suivant.

Les affaires étrangères restent le domaine réservé du colonel Beck, lequel persiste à dédaigner l’alliance de la France tout en flirtant jusqu’à l’issue fatale avec ses puissants voisins, l’Allemagne et l’URSS.
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12 mai 1937 : George VI remplace Édouard VIII sur le trône
Le 12 mai 1937, le monde a l’oreille tournée vers l’abbaye de Westminster. Chacun oublie un instant les menaces qui pèsent sur l’Europe, la guerre qui s’étend en Chine et en Espagne, la répression qui s’abat sur l’URSS et les gesticulations d’un fou furieux de l’autre côté du Rhin.

Dans l’abbaye se déroule en effet le couronnement du nouveau roi de Grande-Bretagne et d’Irlande (le Royaume-Uni), par ailleurs Empereur des Indes, George VI. Pour la première fois, la cérémonie est radiodiffusée.

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Naissances célèbres

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Henri Lacordaire
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12 mai 1802 à Recey-sur-Ource (Côte d’Or) – 20 novembre 1861 à Sorèze (Tarn)
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Religieux dominicain, avocat de formation puis prêtre, Henri Lacordaire tente de concilier le christianisme et le libéralisme politique. Avec le prêtre breton Félicité de Lamennais, il fonde en 1830 le journal L’Avenir mais celui-ci est condamné par le pape deux ans plus tard et Lacordaire fait amende honorable. Il inaugure en 1835 des Conférences à Notre-Dame de Paris, qui ont un vif retentissement chez les jeunes gens de l’école romantique.
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On lui doit cette forte formule : «Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit» (52e conférence de Notre-Dame).

Élu député de gauche à l’Assemblée constituante en 1848 comme son ancien ami Lamennais, il démissionne après la brutale répression des émeutes ouvrières de mai et juin 1848.

 

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patrick

avec l’aimable concours de hérodote.net

sources :

hérodote.net

wikipédia