Éphéméride suite ….

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ça s’est passé un… 1er mai
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–1er mai 305 : Abdication volontaire de Dioclétien
Le 1er mai 305, l’empereur Dioclétien abdique volontairement. Il quitte Rome pour son palais de Split, en Dalmatie, et laisse la place à la deuxième génération de tétrarques.

–1er mai 1707 : Acte d’Union de l’Angleterre et de l’Écosse
Le 1er mai 1707, sous le règne de la reine Anne, un Acte d’Union proclame le Royaume-Uni d’Angleterre et d’Écosse (United Kingdom of Great-Britain). Au siècle précédent, les deux pays avaient appris à vivre ensemble avec un même drapeau, l’Union Jack, et des gouvernements distincts. Avec l’Act of Union, ils n’ont plus qu’un gouvernement et un Parlement, à Londres. Ce régime prend fin avec la loi de dévolution (1979) qui restitue aux Écossais un Parlement et un début d’autonomie à dater de 1999…


1er mai 1756 : « Renversement des alliances » et guerre de Sept Ans
Le 1er mai 1756, l’Autriche et la France signent un traité pour contrecarrer la montée en puissance de la Prusse et les visées de l’Angleterre. Cette alliance inédite va déboucher sur la guerre de Sept Ans (1756-1757). Se déroulant sur tous les continents, elle sera a posteriori considérée comme la première guerre mondiale !


1er mai 1851 : Première Exposition universelle
Le 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure à Londres la première Exposition universelle du monde. L’initiative en revient à son époux, le prince Albert. Elle témoigne des magnifiques espoirs suscités par la Révolution industrielle. Le Crystal Palace érigé au coeur de la capitale, à Hyde Park, par sir Joseph Paxton, va accueillir en six mois six millions de visiteurs émerveillés. C’est l’âge d’or victorien.


–1er mai 1886 : Journée de 8 heures et Fête du Travail
Le 1er mai 1886, des syndicalistes américains prévoient de faire une grève en faveur de la journée de huit heures.

Il va en résulter l’instauration annuelle d’une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs », aujourd’hui plus volontiers appelée « Fête du Travail », bien que l’expression prête à confusion…
–1er mai 1891 : Drame ouvrier à Fourmies

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle en faveur de la journée de 8 heures tourne au drame.

La troupe, équipée des nouveaux fusils Lebel, tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Avec la fusillade de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

 

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes (Photo credit: Wikipedia)

–1er mai 1960 : Un avion-espion abattu au-dessus de l’URSS
Le 1er mai 1960, un avion-espion américain U-2 est abattu par les Soviétiques tandis qu’il survole leur pays à 19.000 mètres d’altitude.

L’administration américaine est ridiculisée par l’incident et le président Dwight Eisenhower se voit contraint de renoncer à une rencontre au sommet à Paris, avec Khrouchtchev, De Gaulle et MacMillan, Premier ministre britannique, qui devait préparer un traité de limitation des essais nucléaires. C’est un arrêt brutal du processus de détente qui avait été initié par Nikita Khrouchtchev en personne en vue de mettre fin à la guerre froide.
–1er mai 2011 : Béatification de Jean-Paul II
Le 1er mai 2011, sur la place Saint-Pierre de Rome, doit se dérouler la messe de béatification de Karol Wojtyla, pape sous le nom de Jean-Paul II, de 1978 à 2005.

Le nouveau « Bienheureux » sera peut-être, un jour prochain, également canonisé et inscrit au catalogue des Saints. Ce sera l’aboutissement d’un processus complexe dont l’Église catholique a le secret, même si elle n’a pas le monopole de la sainteté.

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Naissances
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Sebastian le Preste de Vauban

–Sébastien Vauban

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1er mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets (Bourgogne, France) – 30 mars 1707 à Paris
Soldat courageux, ingénieur hors pair, visionnaire hardi, fidèle serviteur du roi Louis XIV : Vauban fut tout cela…

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Les services rendus à l’État valurent à Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, d’être élevé à la dignité de Maréchal de France. Mais cet homme de coeur n’en oublia pas pour autant ses origines modestes et il mit son franc-parler au service des paysans écrasés d’impôts et des protestants persécutés. C’est assurément l’une des plus nobles figures de l’Histoire de France.

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–Wellington

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1er mai 1769 à Dublin (Irlande) – 14 décembre 1852 à Walmer (Kent, Angleterre)
Arthur Wellesley assiste son frère Richard Wellesley, gouverneur général des Indes, dans la guerre contre les princes locaux, de 1796 à 1805. Avide de gloire, il revient en Europe pendant les guerres napoléoniennes et prend le commandement d’un corps expéditionnaire au Portugal. Il bat les troupes françaises commandées par le maréchal Junot à Vimeiro, près de Lisbonne, le 21 août 1808.

 

De retour au Portugal quelques mois plus tard, il repousse les Français au-delà des Pyrénées, ce qui lui vaut le titre de marquis de Wellington.

Le 10 avril 1814, il remporte à Toulouse une victoire sur l’armée du maréchal Soult. Mais son heure de gloire vient le 18 juin 1815 avec la victoire définitive sur Napoléon 1er à Waterloo. À sa mort, il sera inhumé à Saint-Paul, auprès de l’amiral Nelson.

 


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Décès
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David Livingstone

David Livingstone
19 mars 1813 à Blantyre (Lanarkshire, Écosse) – 1er mai 1873
Missionnaire et explorateur écossais, David Livingstone découvre les gigantesques chutes du Zambèze, qu’il baptise du nom de la reine Victoria…

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 Patrick

sources : 

Hérodote.net

Brèves diverses

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Un prêtre victime de la Révolution en Normandie.

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La mémoire française de la Révolution est souvent l’objet de controverses (pas seulement historiques, loin de là…) et les débats autour du génocide vendéen, relancés par la publication du dernier ouvrage de Reynald Sécher, nous le rappellent quotidiennement ! Pourtant, la Révolution n’a pas été un long fleuve tranquille et a charrié dans son lit de nombreux cadavres, de la Corse à la Bretagne, en passant évidemment par Lyon, Avignon ou encore Savenay : si les manuels d’histoire accordent plus d’importance aux grands principes valorisés par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qu’à leur effective application (pourtant fort… nuancée !), les populations enracinées restent sensibles aux figures locales qui ont traversé la période, en y laissant parfois leur vie et quelques archives pas toujours accessibles, ou les redécouvrent, dans ce grand mouvement informel de recherche de « la mémoire des siens ».

Ainsi, dimanche 29 avril, la béatification de Pierre-Adrien Toulorge sera-t-elle suivie par 2.000 à 2.500 personnes à Coutances, dans la Manche… Le journal La Croix, dans son édition du 27 avril, raconte son histoire, si révélatrice et exemplaire au regard de la période agitée de la Terreur et des enjeux de sa mémoire souvent contrariée : « Pierre-Adrien Toulorge ou l’histoire d’un paradoxe : il y a quelques mois encore, dans la Manche, bien peu connaissaient la figure de ce prêtre guillotiné en 1793, en pleine Terreur. (…) Comme ses contemporains, il est profondément déstabilisé par la Révolution. Il cherchera d’ailleurs d’abord à fuir son destin sur l’île de Jersey. Pris de remords, il rentre sur le continent, où il prend le maquis et célèbre les sacrements clandestinement avant d’être arrêté. Lors de son procès, il cherche à tromper ses juges, avant de revenir sur sa déposition, réalisant qu’on ne peut sauver sa vie sur un mensonge.

« (…) Marc Beuve, président de l’association des Amis du P. Toulorge, se dit frappé par « la vérité et l’authenticité » du personnage. « Je ne sais pas si j’aurai eu son courage, confesse-t-il. L’accusation n’avait aucune preuve de son exil. Il faut être gonflé pour se laisser conduire à l’échafaud alors qu’un mensonge suffirait à vous sauver la peau. »

Bien sûr, la béatification est d’abord religieuse, mais cela n’empêche pas de réfléchir au contexte du martyre de ce prémontré guillotiné pour le simple fait d’avoir émigré à Jersey : la Terreur, qui est la période la plus triste et violente de cette Première République qui se voulait « libératrice » et, bien sûr, éternelle, a usé et abusé de la guillotine pour s’imposer et imposer sa conception du bien et celle de « l’homme nouveau » qu’elle entendait promouvoir, envers et contre tout, parfois contre (presque) tous !
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Mongazon 2

Prêtre caché par une bergère

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Certains me rétorqueront que toutes les grandes mutations se font dans une certaine tension qui peut s’avérer homicide, que cela soit la conquête des terres d’Amérique par les conquistadores ou les révolutions industrielles qui entraînèrent la mort de millions d’ouvriers et de mineurs (d’ailleurs au double sens du terme !) pour permettre l’industrialisation des sociétés contemporaines : une tension nécessaire pour accéder à un autre stade de développement humain, dit-on… Mais tension n’est pas toujours intention, me semble-t-il ! Or, dans le cas de la Terreur, l’intention de détruire des hommes mais aussi des communautés entières est, non seulement avérée, mais revendiquée, assumée, expliquée : « la fin justifie les moyens »… Il est une notion de « pureté » dans la logique de la Terreur (qui n’est qu’un moment de la Première République, et qui ne peut être confondue avec l’intégralité de ce régime auquel Napoléon donne un autre sens et un autre aboutissement que ceux avancés par ses premiers promoteurs…), une logique que l’on retrouve, sans doute, dans les paroles de La Marseillaise pourtant écrites avant même l’établissement de la République : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons… ». Mais, contrairement à certains contre-révolutionnaires, je ne pense pas que Rouget de Lisle avouait par là-même une intention d’extermination ni même d’épuration humaine… Son chant est d’abord, on l’oublie un peu, un chant destiné à rassurer, à motiver les troupes françaises mais aussi à apeurer les soldats ennemis : les mots utilisés le sont plus de façon théâtrale qu’avec l’intention de mener une extermination froide d’ennemis vaincus ou prisonniers…

Or, la Terreur, elle, n’a pas cette excuse : ce sont bien des hommes vaincus, qu’elle sort de ses geôles pour les juger avec le couperet possible (c’est le cas de le dire !) en jugement dernier. Ce sont des hommes qui, dans le cas de ce prêtre, ne sont pas des combattants mais des opposants ou, pire (car l’intention prêtée à ceux que jugent les tribunaux révolutionnaires est parfois plus importante que les faits eux-mêmes…), des « suspects ».

Durant la Grande Terreur, la simple suspicion suffisait à envoyer à la guillotine ceux que la République accusait d’être des ennemis « par principe »… Pierre-Adrien Toulorge, accusé d’avoir simplement émigré, était coupable, selon le tribunal révolutionnaire, de beaucoup plus que cela : d’être « naturellement » un mauvais citoyen, un ennemi de la République, un « impur » qui devait être retranché de la nouvelle humanité révolutionnaire en étant définitivement tranché…

Aujourd’hui, la mémoire normande comme celle de l’Eglise lui rendent toute sa place dans la communauté, religieuse comme française, et sans chercher à juger ceux qui l’ont condamné : c’est mieux ainsi ! L’histoire ne doit pas être un « champ des vengeurs » après l’avoir été « des martyrs » : mais elle doit permettre de comprendre ce qui a entraîné tant d’horreurs et d’éviter, autant que faire se peut, qu’elles se reproduisent.

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Un peintre itinérant du XVe siècle : Antoine de Lonhy
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Jeudi 3 mai, le musée de Cluny consacrera sa conférence mensuelle au tableau récemment acquis d’Antoine de Lonhy, représentant saint Vincent-Ferrier prêchant, réalisé entre vers 1470-1480.
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Artiste itinérant, Antoine de Lonhy est originaire de Bourgogne. Il demeure d’abord à Châlon-sur-Saone où il est sollicité par le chancelier Nicolas Rolin et par son entourage. Vers 1450, il part pour Toulouse où il s’installe pendant une dizaine d’années. Son activité est ensuite documentée à Barcelone où il réalise ponctuellement plusieurs commandes, mais sa résidence principale est alors dans le duché de Savoie à Avigliana.
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Retable de la Mère de Dieu,
vers 1461-1462, ©MNAC Barcelone

Ses oeuvres ont d’abord été regroupées sous différents noms de conventions avant de lui être attribuées : le maître de la Trinité de Turin était un peintre de chevalet alors que le « maître des Heures de Saluces » était un enlumineur. L’activité documentée d’Antoine Lonhy attestait quant à elle son savoir faire de peintre verrier, de peintre de retable, de cartonnier et d’enlumineur. Son identification par François Avril a dès lors, réuni un corpus disséminé en Bourgogne (enluminures), à Toulouse (peinture murale et enluminures), Barcelone (vitraux et retable) et à Turin (retable, peintures murales, enluminures). Si certaines de ses oeuvres sont aujourd’hui perdues, comme le décor vitré réalisé pour le château de Nicolas Rolin à Authumes, il n’en reste pas moins un corpus abondant, notamment d’enluminures.
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Trinité souffante – Antoine de Lonhy,
vers 1470-1480, Museo Civico, Turin

Ce panneau de l’artiste, le seul actuellement conservé en France, aurait pour pendant un saint Dominique conservé à Turin. Pour qui a-t-il été réalisé? Le sujet – un prédicateur espagnol – indiquerait peut être une exécution lors de son passage en Espagne? La réponse jeudi avec Sophie Lagabrielle, conservateur en chef au Musée de Cluny.
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Saint Dominique, vers 1470-1480,

Galerie Sabauda, Turin
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Dis-moi qui t’informe je te dirai pour qui tu votes

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Quels électeurs pour quelles chaînes de radio et de télévision ? Quels journaux lisent les partisans de Mélenchon ou de Bayrou ? Une étude fait le point la question et démontre la couleur politique des médias.

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Publiée par le magazine Marianne, l’étude fait ressortir de nettes tendances :

1. Les médias tous public confondu
Ils attirent les électeurs de toutes sortes mais se raréfient, comme si la tendance était à l’engagement politique. Parmi les radios, seules RMC (49 % d’auditeurs de droite, 9 % du centre et 42 % de gauche), France Bleu (50 % d’auditeurs de droite, 9 % du centre et 41 % de gauche) et Europe 1 (49 %, 11 % et 38 %) attirent un public équilibré. Pour ce qui est de la presse écrite, la presse quotidienne régionale, la plus implantée, et les quotidiens gratuits peuvent également se targuer d’un public politiquement équilibré.

 

2. Les médias à fort public de droite
Ce sont aussi les électeurs les plus âgés. Côté télévision, TF1 rassemble 67 % de téléspectateurs de droite et le JT de M6, 49 %. NRJ se détache tout particulièrement parmi les électeurs de Marine Le Pen (33 % d’auditeurs), ce qui n’a bien sûr rien à voir avec l’orientation politique de cette station, qui tient à rester le plus neutre possible.

 

3. Les médias à fort public de gauche
Côté télévisions, le JT de France 2 capte 51 % d’électeurs de gauche, tout comme le « 19-20 » de France 3 (51 %, mais ce ne sont pas les mêmes) et le « Grand journal » de Canal + (59 %). Mais il ne s’agit pas des mêmes publics : France 2, tout comme Canal +, est regardée par un auditoire plutôt urbain, tandis que France 3 polarise la France périurbaine.

France Inter (72 %) et, dans une moindre mesure, France Info (49 %) séduisent les auditeurs de gauche, notamment la génération des soixante-huitards. A noter que Libération, très polarisé à gauche, possède un lectorat bien plus aisé que celui du Monde et du Figaro.

Enfin, concernant la presse hebdomadaire…
Paris Match penche nettement du côté droit : 65 % de ses lecteurs ont voté Sarkozy, Le Pen ou Dupont-Aignan (dont 20 % pour la candidate FN). Le Figaro Magazine (78 % de lecteurs de droite et du FN) et Valeurs actuelles (87 %) sont encore plus, et c’est logique, ancrés à droite.

Enfin, Marianne (74 % d’électeurs de gauche) dépasse le Nouvel Observateur (71 %) sur sa gauche, tandis que Le Point parvient tout de même à attirer 27 % d’électeurs de gauche.
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patrick

Béatification du vénérable père Pierre-Adrien Toulorge

 

Béatification du vénérable père Pierre-Adrien Toulorge

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Le père Pierre-Adrien Toulorge, martyr de la vérité, a été béatifié le dimanche 29 avril 2012 à la cathédrale de Coutances
Coutances, le 21 octobre 2011

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Cérémonies

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Le père Pierre-Adrien Toulorge (1757 – 1793), sera béatifié dimanche 29 avril 2012 à 15h30 en la cathédrale Notre Dame de Coutances dans le diocèse de Coutances et Avranches, dont l’évêque est Monseigneur Stanislas Lalanne. La célébration solennelle se déroulera sous la présidence du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui viendra spécialement de Rome et représentera le pape Benoît XVI.

Français : La cathédrale Notre-Dame de Coutanc...

La cathédrale Notre-Dame de Coutances (Manche). (Photo credit: Wikipedia)

Elle sera précédée et suivie d’autres manifestations :

Vendredi 27 avril en soirée : conférence sur le père Toulorge à l’abbaye de l’ordre prémontré de Juaye-Mondaye dans la Calvados.

Samedi 28 avril à Coutances : 18h vêpres, 18h30 conférence du père Bernard Ardura, président du Comité pontifical pour les sciences historiques, à la cathédrale, 21h spectacle à l’église Saint Pierre suivi des complies.

Dimanche 29 avril à Coutances : 15h30 célébration de la béatification à la cathédrale.

Lundi 30 avril : 11h célébration d’action de grâces à l’église de Muneville-Le-Bingard.

Mardi 1er mai : journée randonnée-Évangile pour les familles sur les lieux du père Toulorge au départ de Blanchelande à 10h30 et messe à Doville à 16h.

Mercredi 2 mai : messe au Centre d’ Accueil Diocésain à Coutances.

Par ailleurs, des expositions sont prévues rappelant la vie du père Toulorge et l’iconographie de martyrs. À cette occasion également, les figures de saints et bienheureux originaires de la Manche seront mises à l’honneur. Un comité de pilotage diocésain, sous l’égide du père Michel Le Blond, vicaire général, en collaboration étroite avec les responsables prémontrés, notamment, le père Gabriel Wolf, postulateur de la cause, est mis en place, afin de préparer ces manifestations concernant l’ensemble de l’Église, mais en particulier, le diocèse de Coutances et Avranches. C’est la première fois qu’une célébration de béatification se déroulera dans la Manche. En effet, depuis la communication de la Congrégation pour les Causes des Saints du 29 septembre 2005, chaque béatification, qui reste un acte pontifical, a lieu dans le diocèse concerné.

Français : Cathédrale de Coutances, Manche. Cr...

Cathédrale de Coutances, Manche. Croisée du transept et lanterne. (Photo credit: Wikipedia)

Le 2 avril 2011, le pape Benoît XVI avait autorisé la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer au titre de « martyr de la vérité », le décret de la prochaine béatification du religieux français originaire de la Manche et tué pendant la Révolution.

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SA VIE 

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Pierre-Adrien Toulorge naquit le 4 mai 1757 à Muneville-le-Bingard. Formé au collège puis au séminaire de Coutances, il fut ordonné prêtre, et devint vicaire séculier de Doville, en décembre 1782, à 25 ans. Son curé prémontré, le père Jacques-François Le Canut (44 ans), était plein de zèle pastoral pour les 618 habitants de sa paroisse, dont la plupart connaissaient la misère. Dans les sermons conservés, le jeune vicaire Pierre-Adrien exalte la bonté miséricordieuse de Dieu, mais affirme avec force son inexorable justice à l’égard du pécheur endurci.

Depuis Doville, Pierre-Adrien Toulorge se rendait souvent à l’abbaye prémontrée de Blanchelande, fondée au XIIe siècle, quelques années après la fondation de l’ordre de Prémontré par saint Norbert. Conquis par cet idéal, Pierre-Adrien fut sans doute présenté par son propre curé. Comme Blanchelande était dépourvue de noviciat, le novice fut envoyé pour deux années à l’abbaye de Beauport.


Après le vote de la Constitution civile du Clergé, le père Toulorge poursuivit son ministère dans les paroisses des alentours, mais il n’était pas devenu fonctionnaire public. Lorsqu’il entendit parler de la loi du 26 août 1792 condamnant à la déportation tous les prêtres fonctionnaires publics qui n’avaient pas prêté serment, il se crut visé et décida, dans sa méprise, de partir pour l’île anglaise de Jersey. Ayant obtenu son passeport à la mairie de Neufmesnil, il le fit viser à Saint-Germain-sur-Ay, le 12 septembre. Les officiers municipaux ne prêtèrent pas attention à la méprise du père Toulorge et le laissèrent partir. A Jersey, il apprit qu’il n’était pas visé pas la loi de bannissement des prêtres réfractaires et qu’il aurait pu rester en France sans être inquiété. A la première occasion, il débarqua clandestinement à Portbail, puis s’enfonça dans le maquis. L’année suivante, en septembre 1793, Pierre-Adrien Toulorge fut capturé et jugé.
Le tribunal était convaincu de son bref séjour à Jersey, mais n’en possédait aucune preuve. Après quelques hésitations, et au risque de sa vie, Pierre-Adrien décida de dire toute la vérité, sachant qu’il était en fait poursuivi parce que prêtre catholique. La nuit précédant sa mort, il se confessa et, tandis que tous les autres clercs incarcérés s’endormaient, écrivit trois lettres impressionnantes – à son frère, à un ami et à une inconnue, où il ajoutait: « Je vous souhaite la bénédiction de Dieu. Le 12 octobre 1793, la veille de mon martyre. »

Le lendemain – dimanche – il se leva avec joie, déjeuna comme de coutume, montrant une grande sérénité. Après avoir prié son bréviaire, il demanda à plusieurs compagnons de lui accommoder les cheveux et de lui faire la barbe. Enfin, il demanda à ses confrères de dire avec lui les Vêpres. Arrivé à Complies, il entonna l’hymne Grates peracto jam die. Parvenu à l’avant-dernière strophe:

il ferma son Bréviaire et s’écria tout joyeux: « Ô, mes chers amis, il faut en rester là, je chanterai bientôt ce cantique en action de grâces au Ciel ! Il n’est pas encore temps pour moi de le chanter. Ô mes chers frères, je ne vous oublierai pas ! Je demande à Dieu qu’il vous protège ; je le prierai pour tous mes bienfaiteurs, mes amis et ennemis même. » Ses confrères tombèrent à genoux et implorèrent sa bénédiction. Il les bénit, le visage tout resplendissant d’une paix divine.
D’après un témoin oculaire, la guillotine était dressée en face de la maison du maire de Coutances. La foule était muette d’émotion en voyant ce jeune prêtre aller à la mort avec sérénité et paix. Conduit au pied de l’échafaud, revêtu d’une longue redingote verte, boutonnée jusqu’au col, le père Toulorge dit seulement : « Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains ! Je vous demande le rétablissement et la conservation de votre Sainte Église. Pardonnez, je vous prie, à mes ennemis. » Après l’exécution, le bourreau saisit la tête sanglante par les cheveux et la montra à la foule. Il était quatre heures et demie. Une charrette emporta le corps au cimetière Saint-Pierre.


Le procès de béatification fut entrepris en 1922 avec celui de 56 autres prêtres normands, mais tomba dans l’oubli à partir des années 1928-1930. A l’occasion du bicentenaire de la mort du Serviteur de Dieu, constatant l’attachement des fidèles de la région où il vécut et mourut, l’abbé général Mgr. Marcel van de Ven décida de reprendre la Cause de canonisation. Le procès informatif diocésain fut ouvert à Coutances le 1er décembre 1995 et conclu le 29 juillet 1996. L’excellente Positio sur le martyre de Pierre-Adrien – écrit du père Bernard Ardura OPraem (Frigolet/Rome) – a été examinée par les Consulteurs Historiens de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui, lors du Congrès du 5 décembre 2000, ont émis un jugement unanime et positif. Nous attendons maintenant le jugement des cardinaux et puis des théologiens.

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La lettre d’adieu

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Mon cher frère [Jean-Baptiste]
Réjouis-toi, tu auras demain un protecteur dans le ciel, si Dieu, comme j’espère, me soutient comme il a fait jusqu’ici. Réjouis-toi de ce que Dieu m’ait trouvé digne de souffrir, non seulement la prison, mais la mort même pour notre Seigneur Jésus-Christ; c’est la plus grande grâce qu’il pouvait m’accorder; je le prierai pour toi de t’accorder une pareille couronne. Ce n’est pas aux biens périssables à qui il faut s’attacher. Tourne donc tes vües vers le ciel, vis en honnête homme et surtout en bon chrétien, élève tes enfants dans la sainte Religion Catholique, apostolique et romaine, hors laquelle il n’y a point de salut. Regardes toujours comme le plus grand honneur d’avoir eu dans ta famille, un frère qui ait mérité de souffrir pour Dieu. Loin donc de t’affliger de mon sort, réjouis-t-en et dis avec moi : Que Dieu soit béni ! Je te souhaite une sainte vie et le paradis à la fin de tes jours, ainsi qu’à ma sœur, à mon neveu et ma nièce, à toute ma famille. Je suis toujours avec une parfaite amitié ton frère Toulorge.

Le 12 octobre 1793.


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La prière pour sa béatification

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Seigneur notre Dieu, tu as accordé à ton Serviteur Pierre-Adrien Toulorge de demeurer, au milieu des épreuves, fidèle à sa foi, à l’Église, au Pape, à son Ordre religieux et à son Pays. Plutôt que conserver la vie et recouvrer la liberté au prix d’un mensonge, il préféra se sacrifier par amour de la Vérité, afin de gagner la Vie qui n’aura pas de fin et partager ta gloire. Tu l’as tellement comblé de ton Amour, qu’il pardonna à ses bourreaux, avant de remettre son âme entre tes mains.
Daigne, Seigneur, glorifier ton Serviteur Pierre-Adrien Toulorge et m’accorder, pas son intercession, la grâce de …, que j’implore avec confiance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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L’association des amis

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L’association (crée début 1994) regroupe aujourd’hui plus de 80 adhérents ne résidant pas tous à Muneville-le-Bingard et qui suivent régulièrement toutes nos actions entreprises. Nous commémorons au début du mois de mai la naissance du père Pierre-Adrien. Les deux premières années nous avons pu célébrer cet office devant les ruines de la maison natale du père Toulorge à la « Quièze ».

Le dernier dimanche du mois de juillet de chaque année, nous organisons un pèlerinage sur le mont de Doville : Nous nous retrouvons dans la chapelle St Martin de Doville pour un office concélébré par le père Lechat et le père Couppey. Cet office est préparé par le père Onfroy, curé de la paroisse St Jean Eudes et nous sommes plus de 80 personnes, dont une vingtaine d’habitants de Doville qui viennent se joindre à nous, ce qui est très important. Puis l’association offre le verre de l’amitié et nous prenons le repas en commun. Au début de l’après-midi nous descendons le mont de Doville et nous passons vers les points importants de l’histoire du père Toulorge (le moulin Regnault et le Hameau Roulland). Le deuxième dimanche d’octobre, nous commémorons sa mort, et le midi environ 170 convives participent au repas.

L’exposition préparée pour le bicentenaire a été renouvelée et se trouve en permanence dans l’église de Muneville-le-Bingard. De nombreux visiteurs passent, et il m’arrive même d’accompagner certains d’entre eux pour fournir les explications dont ils ont besoin.
A partir de 2004, l’accociation édite un bulletin d’information adressé à tous les adhérents lequel va porter à la connaissance de tous les membres la vie du père Toulorge, les évolutions éventuelles et les décisions que l’association prend tout au long de l’année.

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Le souvenir vivant

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La mort du père Toulorge fit une profonde impression sur la population de Coutances et des environs ; en particulier les curés de Muneville-le-Bingard s’emploient à développer son souvenir, à l’occasion des fêtes liturgiques : des Quarante Heures chaque année de 1858 et la célébration du centenaire de sa mort en 1893. A certains jours on compta 260 hommes et 340 femmes à la communion générale sur une population totale de 854 habitants. On profitait, en effet, des prédications du triduum eucharistique pour évoquer le souvenir de Pierre-Adrien – particulièrement durant les vêpres. Le père Jean-Baptiste Lechat (vice-postulateur) a rassemblé de nombreux témoignages de la vénération populaire pour le « martyr de la vérité ».
Cette vénération envers le Serviteur de Dieu est jusqu’à nos jours bien vivante. Elle se manifeste notamment par des pèlerinages – à Muneville, lieu de la naissance, ou dans les bois où il s’est caché pendant une partie de la période révolutionnaire.

Un pèlerin raconte : « Plus d’une cinquantaine de personnes [et parfois bien d’avantage] se rassemblent dans la vieille église du Mont de Doville, celle où Pierre-Adrien exerça son ministère de vicaire de 1782 à 1786. On y célèbre la messe dans un mélange de gravité, de ferveur et de jubilation. Après la collation champêtre qui suit la messe, se forme une colonne qui parcourt dans l’après-midi, sur les flancs du Mont de Doville, les chemins creux bordés de buissons et d’épines (les „buissonnières“) les lieux parcouru dans la clandestinité par le maquisard du Bon Dieu. On va jusqu’au Hameau Roulland où il fut reconnu le 3 septembre 1793, aux abords de l’abbaye Saint Nicolas de Blanchelande. » Le dimanche 25 juillet 2004, fête de saint Jacques, le postulateur général présida le pèlerinage toulorgien. Il le compara dans son homélie à la vie du Serviteur de Dieu et à la grande fête jacquaire de Compostelle.

Chaque année on fête à Muneville-le-Bingard l’anniversaire de la mort de Pierre-Adrien. Voici quelques extraits des allocutions ou des homélies de ces messes :

P. Bernard Ardura OPraem 1993 : Pierre-Adrien Toulorge mérite de devenir un exemple à l’aube du 3e millénaire. .. Ce prêtre est extrêmement actuel. Il nous montre comment un homme a pu passer d’une personnalité ordinaire à la sainteté. Il a compris combien Dieu l’appelait à l’absolu de l’amour.

P. Donatien De Clerck OPraem 1996 : On peut le dire, frères et sœurs : Les saints, les martyrs forment l’épine dorsale de la famille humaine. Si le monde, au cours des siècles, est resté habitable, en dépit de la haine, des abus, des oppressions, c’est grâce aux saints qui ont assumé leur devoir, qui n’ont pas fléchi devant l’injustice et le mensonge, qui à travers tout ont servi Dieu et leur prochain – comme notre cher Pierre-Adrien Toulorge.

P. Gabriel Wolf OPraem 2003 : Pierre-Adrien – un homme, par qui le soleil rayonne. Dieu nous donne son amour en toute liberté, et il en donne à chacun et à tous. Il nous faut être transparents pour lui. Vous avez appliqué cette transparence d’une très belle manière dans votre église de Muneville avec le splendide petit vitrail du Serviteur de Dieu. Il était un homme tout à fait baigné de l’Esprit Saint.


Mgr. Thomas Handgrätinger OPraem 2005 : Comme Pierre-Adrien dire et vivre chaque jour son « adsum ».

Louis Onfroy, le curé de la paroisse St-Jean Eudes, écrit sur l’actualité de Pierre-Adrien Toulorge : « Depuis que Muneville-le-Bingard fait partie de la paroisse Saint-Jean Eudes, le Père Pierre-Adrien Toulorge devient pour moi comme une présence vivante à toujours apprendre à connaître. Pierre-Adrien, je le reçois et je l’annonce, auprès des enfants et des jeunes comme un témoin, martyr de la vérité. Il est trop tôt pour dire ce qui est reçu, mais c’est accueilli et on pose des questions sur lui, sa vie, son combat pour la vérité, pour la foi. ‘ Il n’avait pas peur’, disait un jeune qui se préparait à la Confirmation. Pour moi, c’est un témoin pour aujourd’hui dans un monde de mensonge, d’égoïsme, d’individualisme. Les jeunes ont besoin de témoins d’aujourd’hui et d’hier.


Pierre-Adrien – sans que je m’y attache – c’est une présence vivante qui m’interpelle au travers de la vie des personnes, avec qui la référence que je fais à lui, les interpelle vraiment. Un signe (un petit): l’accueil sympathique qui est fait par les chrétiens de chez nous au fait qu’une grande salle de réunion à Saint-Sauveur porte son nom – un nom qui fait partie de la famille ! Pierre-Adrien cesse d’être doucement la propriété de la communauté de Muneville-le-Bingard, qui en est jalouse, qui l’entretient (l’Association des amis du P. Toulorge, l’entretien de la façade de sa maison natale, la marche sur les traces de ses cachettes pendant la Révolution). C’est légitime et on accueille positivement que son nom déborde l’ancienne paroisse. Dans cet accompagnement, j’ai le soutien de notre évêque Jacques Fihey et des deux prêtres, les P. Couppey et Lechat qui y sont très attachés. Je pourrais dire autre chose … tellement, c’est sa présence qui est là, mais c’est toujours au travers de la vie et de la pastorale que je vis avec d’autres, aujourd’hui. »

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Saint patron

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« J’ai eu l’idée de mon nom religieux en lisant l’Hagiologe édité à cette époque. Pour moi, le courage et l’engagement pour la vérité étaient le motif de choisir le nom de ce défunt confrère et ‘martyr’, et d’en faire le compagnon spirituel de ma vie religieuse. Si on reste sur le chemin de la recherche de la vérité, on est toujours sur la bonne voie. En ce sens je confie mon avenir à l’aide de Dieu et à l’intercession de Pierre-Adrien. Puissé-je suivre courageux, droit et conséquent le chemin de mon patron ! »

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Causa Pierre-Adrien Toulorge

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Prières exaucées

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Le peuple chrétien invoque Pierre-Adrien Toulorge et obtient des grâces par son intercession. Ce religieux mort pour sa fidélité au Christ est vraiment un stimulant pour l’Église de Coutances et Avranches, ainsi que pour l’Ordre de Prémontré ; il l’est par-dessus tout pour les jeunes laïcs et religieux à la recherche d’authentiques valeurs pour leur vie à l’aube du nouveau millénaire. Ci-dessous quelques lettres avec mention de prières exaucées :

F.B. de M.-C. (F) a demandé l’intercession de Pierre-Adrien Toulorge auprès de Dieu pour que sa fille obtienne du travail ; elle vient de l’obtenir (1993). – G.L. de C. (F) a appelé 4 semaines le Seigneur et Adrien Toulorge pour qu’ils lui donnent d’accepter sa réalité avec ses difficultés de dialogue dans le couple (mariée depuis 19 ans, 7 enfants) ; elle a reçu une grande paix (1998). – L.L. de B. (F) remercie Pierre-Adrien Toulorge, Sœur Emilie Podoska et la bienheueuse Bronislave pour sa réussite scolaire au BEPC. – F.B. de M.-C. (F) a prié Pierre-Adrien Toulorge avec sainte Rita et bien d’autres pour la conversion de sa fille, agée de 39 ans ; elle est retournée vers l’Eucharistie ; les deux enfants de sa fille ont participé au catéchisme (1998, 2000). – J.V. de la Belgique a reçu la grâce d’être opérée avec succès ; elle remercie Dieu, tous les saints et surtout le père Pierre-Adrien Toulorge (2002). – Le vice-postulateur J.B.L. de L.G. (F) remercie P.A.T. qui à deux reprises, en 1998 et en 2003, l’a protégé (pas une égratignure) lors d’accidents de voitures, réduites à l’état d’épaves. – L.O. de St S.L., confie sa mission au service de l’Evangile qu’a vécu P.A. dans le don total au service de la vérité, il pense aux enfants, aux jeunes, aux travailleurs, aux retraités, aux malades, aux jeunes qui se préparent au mariage, à tous ceux qui ont des responsabilités à servire du bien commun dans nos cités (2003). – C. de ? (F), qui connaît tout le parcours autour de Blanchelande, remercie le père Toulorge pour son courage et sa loyauté de chrétien ainsi pour la protection de toute la famille et prie pour sa béatification (2003). – ? (F) a reçu des grâces par son intercession (2003). – ? (F) confie au Pierre-Adrien les soucis de sa famille, l’enfant malade à répétitions et inquiétant (2004). – Deux jeunes J. et J. de L. (F) disent « merci » au père Adrien Toulorge (2004) – et une autre E. prie de pouvoir continuer à apprendre la vie de Jésus, à l’exemple du père Toulorge (2004). – P.L. de ? (F) demande la grâce de veiller sur sa petite famille et que ses fils soient toujours remplis d’amour (2004). – M.F. et J.L. de ? (F) confient à Pierre-Adrien leurs enfants et petits-enfants (2004), – et E.O. de ? (F) son mari, sa mère, ses frères, son neveux et sa nièce (2004) – .J.H. de A. (F) remercie Dieu pour tous les prières exaucées sur l’intercession de Pierre-Adrien (2007), – D.M.M. de B. (Congo) pour sa santé, sa protection et le succès de ses études, pour sa femme, ses enfant et pour sa vigilance dans les tentations (2009), – M.L. de L.F. (F) constate, après une prière insistante, une amélioration de la situation de santé de sa mère, après une attaque cérébrale et des crises d’épilepsies : il est possible d’arrêter les médicaments (2009). – M.R. de C.F. (F) a trouvé, par l’intercession de Pierre-Adrien, un travail pour son fils (2009). – L.D.-B. de L. (F) éprouve la proximité du Serviteur de Dieu dans ses difficultés (2009). – F.O. de Y. (Cameroun) remercie pour la grande force reçue dans une période difficile : il a résisté à une secte, où il était enfermé malgré lui depuis 10 ans, un feu a détruit sa maison où se trouvait son enfant de deux mois (2009). – Nous avons reçu aussi des lettre écrites en prison avec des témoignages impressionnantes, p.ex. S.O. de T. (Cameroun), membre d’une groupe de prière et de la chorale de prison, a senti de nouveau force (2009) et M.-C. de K.-Z. (Afrique-central) peut penser plus positive (2009) ; le chapelain S.T. parle souvent de Pierre-Adrien. – Le prêtre G.J. de C. (Inde) remercie pour une grâce et veut propager la vénération du Serviteur de Dieu, – M.C. S.-E. de C.I. (Australie) serve après la lecture de la biographie plus d’intensivement son église (2009) – et Frère A.B. de K. (D) est devenu plus calme dans son cœur après des prières (2009).

Conformément aux décrets de Pape Urbain VIII, on doit déclarer, qu’on n’attribue pas un caractère surnaturel aux événements décrits, tant que l’autorité la plus élevée de l’Eglise ne s’est pas prononcée à leur sujet.

 

 

 

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Étapes importantes du procès:

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1922 Ouverture du procès de béatification, 1993 reprise, 1994 Nihil obstat
01.12.1995-29.07.1996 Procès diocésain à Coutances
05.12.2000 Jugement positif des Consulteurs historiens de la Congrégation pour les Causes des Saints sur la Positio super martyrio et fama martyrii (372 pages)
15.07.2010 Jugement positif des Consulteurs théologiens de la Congrégation
01.03.2011 Jugement positif des Cardinaux et Évêques de la Congrégation
02.04.2011 Le Pape Benoît XVI. a autorisé la Congrégation à promulguer le décret

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patrick

sources

http://www.postulatio.info/

Éphéméride du 24 avril

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Le Dicton du Jour

Avril a trente jours. Si trente et un il avait, Personne ne s’en plaindrait

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Saints du jour

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–Saint Fidèle de Sigmaringen Capucin (+ 1622) Confesseur. Marc Roy est né à Sigmaringen en Souabe (Allemagne). Il étudia d’abord la philosophie et le droit et commença à Colmar une brillante carrière d’avocat. Il l’abandonne à 34 ans pour entrer chez les Capucins de Fribourg-en-Brisgau, se dépouillant de tous ses biens et prenant le nom de Fidèle. En ce temps-là, la réforme protestante s’étendait dans les pays germaniques. Fidèle se lança dans la controverse, par le ministère de la prédication. Sa parole et son exemple gagnèrent de nombreuses conversions. Même les protestants convaincus étaient séduits par ses paroles et l’appelaient « l’ange de la paix ». Pendant dix ans, il parcourut ainsi l’Allemagne du Sud, l’Autriche et la Suisse. Soucieux de la vie spirituelle des fidèles, il rédigea des « Exercices spirituels » selon l’esprit franciscain. Il fut finalement victime de son zèle apostolique. Au cours d’une mission dans le canton des Grisons en Suisse, il fut mis à mort par un petit groupe de protestants fanatiques. Saint-Fidèle donne la force d’échapper à des agresseurs.  

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autres Saints du jour

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–Saint Anthime Evêque et martyr à Nicomédie (+ 303) Eusèbe de Césarée, l’historien de cette époque, nous apprend qu’un incendie avait ravagé le palais impérial de Nicomédie. La cause n’en était sans doute qu’une chandelle mal éteinte ou l’étincelle d’une cuisine. Mais ce fut l’occasion d’accuser les chrétiens et l’empereur décida une persécution violente. Ils furent très nombreux à être arrêtés dans un massacre épouvantable. Tous ceux qui n’avaient eu le temps de s’enfuir, furent brûlés vifs. Quelques-uns jetés à la mer. Saint Anthime n’était pas connu des soldats qui poursuivaient les chrétiens. Comme ils arrivaient à la ferme où il se cachait, il les reçut, les invita en leur disant: « Vous ne connaissez pas l’évêque Anthime? moi je le connais, je vous le livrerai tout à l’heure. » Il leur offrit un repas comme pour fêter un heureux événement, puis il dévoila son identité. Il eut la tête tranchée.

 

Palais de Dioclétien à Nicomédie

–Saint Benoît Menni Fondateur des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus (+ 1914) Le Père Benoît Menni naît le 11 mars 1841 à Milan. En 1858, lors de la bataille de Magenta, il aide au transport de grands blessés dirigés sur l’hôpital des Frères de Saint Jean de Dieu. C’est là que se dessine sa vocation hospitalière. Sa forte personnalité est bien vite reconnue par ses supérieurs qui le désignent pour l’Espagne où, avec les encouragements de Pie IX, il restaure l’Ordre auquel il appartient. Séduit par l’amour miséricordieux de Dieu, il consacre sa vie aux plus pauvres et, en 1881, il donne à l’Eglise une nouvelle famille religieuse : la Congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus. Dieu n’épargne pas son fidèle serviteur : les épreuves de toutes sortes l’accompagnent jusqu’à sa mort survenue à Dinan (France), le 24 avril 1914. Sa béatification a été célébrée à Rome par le pape Jean-Paul II le 23 juin 1985, et sa canonisation le 21 novembre 1999.

Sainte Beuve (+ 673) Vierge. Elle fut abbesse de Saint Pierre de Reims, et c’est là qu’elle traça « glorieusement son chemin vers l’éternité ». Son incomparable vertu la fit vénérer de son vivant.

–Saint Duc (+ 1564) Martyr. Jeune chrétien de Mytilène, il était tailleur à Constantinople et travaillait surtout pour des Turcs fortunés. La femme de l’un d’entre eux s’éprit du jeune Duc, le poursuivant jusque dans son atelier. Devant ses refus, elle l’accusa au tribunal et comme Duc refusait d’apostasier, il fut condamné à un cruel supplice. Il fut dépecé vivant, en même temps qu’on lui retirait sa peau. On le laissa expirer ainsi dans les fers.   –Saint Dye (+ 531) Premier ermite dans la région de Blois, sur les bords de la Loire. Ascète studieux et missionnaire, il reçut la visite des pauvres et des puissants. Clovis vint lui demander conseil et son fils Childebert s’agenouilla devant le saint ermite dont la mémoire est conservée dans la localité de Saint Dyé sur Loire-41500.

 

L’EGLISE DE SAINT DYE

–Saint Egbert Moine à Iona (+ 729) Confesseur. Il était moine et s’efforça de mettre les Celtes en accord avec l’Eglise romaine sur la question de la date de Pâques : faut-il célébrer le jour anniversaire ? ou au dimanche qui correspond au rythme lunaire ? Une question qui fut discutée en Orient comme en Occident et dont la réponse n’est pas encore donnée entre beaucoup d’Eglises en Orient. Saint Egbert eut surtout le souci de l’évangélisation et envoya du monastère d’Iona en Ecosse saint Willibrord qui évangélisa la Frise et qui est l’un des fondateurs de l’Eglise qui le vénère à Luxembourg.

Abbaye de l’île d’Iona

–Sainte Elisabeth (5ème s.) Orpheline à douze ans, elle hérita de la fortune et des possessions de ses parents. Elle libéra ses esclaves, distribua sa fortune aux pauvres et entra au couvent de « la Petit-Cilline » à Constantinople qui était dirigé par sa tante paternelle. Elle mena une vie ascétique très zélée et fut choisie comme supérieure par sa communauté. Elle connut des extases mystiques qui la firent vénérer dès son vivant.

–Saints Eusèbe, Néon, Léonce, Longin et leurs compagnons martyrs à Nicomédie (+ 303) Eusèbe, Néon, Léonce, Longin, Christophe, Dimitrios, Danabos, Donat, Therin, Nestabe et Nikée qui, après avoir été cruellement tourmentés, périrent par le glaive, durant la persécution de Dioclétien à Nicomédie. Ils auraient été convertis en voyant le martyre de Saint Georges, leur légende est complémentaire de celle de celui-ci. –Saint Grégoire (4ème s.) Confesseur et évêque d’Elvire en Espagne, dont les écrits révèlent un prédicateur plein d’originalité et de vie, fidèlement attaché à la foi du Concile de Nicée. Elvire en français ou Iliberris en latin est le nom que portait la ville de Grenade (Espagne) avant la conquête islamique. –Saint Iorest (+ 1657) et saint Sava Brancovici, archevêque d’Alba-Julia en Transylvanie et chefs de l’Eglise roumaine qui eurent tous deux à souffrir pour la défense de l’Eglise romaine. Saint Elie Orest n’occupa son siège épiscopal que trois années. Arrêtés par des calvinistes, il fut tiré de sa prison pour être exposé, nu, devant sa cathedrale aux yeux de la foule. Puis il fut flagellé jusqu’au sang. Des fidèles payèrent une lourde rançon pour le libérer et il finit ses jours au monastère de Putna en Moldavie où il avait été moine dans sa jeunesse. Saint Sava, son successeur, fut aussi arrêté, mis en prison, et, chaque vendredi, il fut lui aussi flagellé et torturé dans l’espérance de le faire apostasier. Libéré sur les instances d’un voïvode, il mourut peu après.

La tour de la cathédrale d’Alba-Julia

–Saint Joseph (+ 1711) Evêque de Maramures en Roumanie, il fut un pasteur infatigable pour la défense de l’orthodoxie devant les calvinistes. En cette époque de division, il fut accusé d’une manière diffamatoire, jeté en prison et interdit d’exercer sa charge épiscopale après avoir été relâché. –Saintes Marie de Cléophas et Salomé (1er s.) À Jérusalem, commémoraison des saintes femmes Marie de Cléophas et Salomé, qui, avec Marie-Madeleine, vinrent de grand matin au tombeau du Seigneur, pour embaumer son corps, et entendirent les premières l’annonce de sa résurrection. (martyrologe romain – 24 avril) Marie, femme de Cléophas (ou Clophas), proche parente de la Vierge Marie, près de laquelle elle se trouvait au pied de la Croix de Jésus. Elle est témoin de la Résurrection. Elle serait la mère de l’apôtre Saint Jude et des deux premiers évêques de Jérusalem: l’apôtre Saint Jacques le Mineur et Saint Siméon martyr. Elle accompagna le Christ jusqu’au calvaire, se rendit au tombeau le matin de Pâques, puis revint annoncer aux apôtres incrédules la Résurrection du Seigneur. « …près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. » (Jean 19, 25) Dans l’église Notre Dame la Grande de Poitiers, on peut admirer le groupe en bois polychrome, adossé au premier pilier du collatéral nord, dit la Sainte Parenté (XVIème siècle), sainte Anne, la Vierge, Marie Cléophas, Marie Salomé, l’Enfant Jésus, les fils des deux Marie Cleophas et Salomé. A Nevers, dans la cathédrale Saint Cyr et Sainte Julitte, mise au tombeau en pierre polychrome, datant de la fin du XVe siècle, les personnages sont représentés grandeur nature: La Vierge, saint Jean, Marie-Salomé et Marie-Cléophas, portant chacune un pot à parfums, Marie-Madeleine, Nicodème et Joseph d’Arimathie. –Bienheureuse Marie-Elisabeth Hesselblad (+ 1957) Religieuse suédoise, elle fut une des pionnières de l’oecuménisme et fonda l’ordre du Très Saint Sauveur appelé aussi de Sainte Brigitte. Elle s’était dévouée pour les malades et c’est auprès d’eux qu’elle découvrit le sens de la croix au coeur de toute vie humaine, révélation ultime de l’amour du Père. Elle s’engagea pour la cause de l’Unité des chrétiens par la prière et le témoignage. Le pape Jean Paul II le souligna lors de sa béatification durant le jubilé 2000.   –Sainte Marie-Euphrasie Pelletier Fondatrice de l’Institut du Bon-Pasteur (+ 1868) Née à Noirmoutiers, elle entra, à dix-neuf ans, dans l’Ordre de Notre-Dame de Charité, fondé par saint Jean Eudes deux siècles plus tôt, congrégation dans laquelle les filles repenties peuvent mener la vie religieuse contemplative. Plus tard et dans le même esprit, elle fonda à Angers la Congrégation du Bon Pasteur. Elle meurt à Angers le 24 avril 1868. Béatifiée en 1933, canonisée en 1940. Autre biographie: Sainte Marie-Euphrasie Pelletier était la fille d’un médecin bienfaisant; elle naquit le 31 juillet 1796 dans la petite île de Noir-moutiers, sur la côte de Vendée. Pendant qu’elle était au pensionnat à Tours, elle connut le « Couvent du Refuge » où de jeunes femmes, qui n’avaient pas su diriger leur vie et étaient sorties du droit chemin, étaient reconquises pour Jésus-Christ, le Bon Pasteur, par des religieuses vêtues de blanc. Elle entra dans cette maison et en fut la supérieure à 29 ans. Elle était si accoutumée à voir toutes choses dans la lumière de Dieu, et elle avait aussi une telle intuition de l’oeuvre de Dieu dans les âmes, qu’elle eut le courage, surmontant la résistance bien compréhensible de sa maison, de réunir en communauté religieuse à l’intérieur du couvent ces filles et ces femmes du Refuge, auxquelles beaucoup avait été pardonné et qui ne cherchaient plus maintenant qu’à aimer Dieu. Ces pénitentes ou Madeleines vivent selon la règle des Carmélites sous la direction d’une des religieuses. En 1829, l’évêque d’Angers demanda au couvent de Tours des religieuses pour une maison d’éducation destinée à des jeunes filles moralement égarées. La jeune supérieure accepta la fondation et y fut bientôt envoyée elle-même pour surmonter les difficultés qui n’étaient pas petites au début. Elle avait dit un jour: « Dieu m’a donné une double tâche: développer l’oeuvre des repenties et éveiller des vocations religieuses ». Vers elle accoururent des troupes de jeunes filles. Mère Marie-Euphrasie débutait alors la réalisation de ce que le Seigneur lui avait montré un jour dans la prière au moyen de l’image d’une ruche d’où s’envolent de nombreux essaims. L’oeuvre appelée à prendre une si extraordinaire expansion ne devait pas se faire sans la souffrance mais la force de la supporter lui fut donnée par la grâce de Celui qui, au commencement de ces épreuves, lui avait dit: « Attends, tais-toi, prie, souffre et espère. » Ces mots devinrent sa devise. « Notre institut, disait-elle, ne doit connaître que la voie de l’amour. » Cet amour lui gagna les coeurs des « enfants » et des « mères », qu’elle réunit en si grandes troupes pour le bien des âmes qu’il dut être fondé des Provinces avec leurs propres maisons-mères et leurs propres noviciats. A sa mort, l’association comptait 2,760 membres, 962 Madeleines, 14,755 élèves et enfants, réparties en 110 maisons et en 16 provinces religieuses. L’intrépide fondatrice mourut du cancer le 24 avril 1868. Mère Marie-Euphrasie Pelletier a été canonisée le jour de l’Ascension 1940 par sa Sainteté Pie XII. W. Schamoni, Le Vrai Visage des Saints, Desclée de Brouwer, p. 281-282 –Saint Mellitus Evêque de Cantorbéry (+ 624) Moine de Rome que le pape saint Grégoire le Grand envoya en Angleterre. Il fut sans doute le premier évêque de Londres et fonda le monastère de Westminster. Dans cette époque encore troublée par la lutte entre le christianisme naissant chez les Anglo-saxons et le paganisme, saint Mellit dut se réfugier durant quelque temps en France. Il revint en Angleterre et fut alors évêque de Cantorbery.

Cathédrale de Cantorbéry La tour

centrale et le transept sud vers 1821

Autre biographie: Abbé du monastère Saint-André, il est envoyé en Angleterre par Saint-Grégoire le Grand. Au bout de trois ans, il est nommé évêque des Saxons de l’est. Il réussit à convertir le roi Sabert (Sigebert) mais lorsqu’il décède, ses trois fils païens chassent Mellitus qui revient en Gaule. Quelque temps après, il peut de nouveau se rendre en Angleterre, où il succède à Saint-Laurent comme archevêque de Cantorbery (+ 624)

–Saint Nicolas de Magnèsie Martyr (+ 1795) Il avait vingt-deux ans et s’apprêtait au mariage quand il partit en ville, à Magnésie, pour les autorisations nécessaires. Il portait des chaussures turques et le fez. Comme il lui fut demandé s’il était musulman, il le nia mais, parce qu’il était vêtu comme un musulman, il fut accusé d’apostasie et fut condamné à mort. Flagellé sur tout le corps, il fut jeté à demi-mort dans la prison où il mourut en action de grâces pour aller jouir des noces éternelles. –Saint Robert de la Chaise-Dieu Fondateur de l’abbaye de la Chaise-Dieu (+ 1067) –Saint Wilfrid Archevêque d’York (+ 709) Depuis les invasions anglo-saxonnes, l’Eglise était divisée comme le pays. D’un côté les Bretons ou celtes de vieille chrétienté qui refusaient l’envahisseur. De l’autre les Angles et les Saxons. L’Eglise celte refusait l’archevêque anglais de Cantorbery et vivait pratiquement autonome. L’Eglise anglo-saxonne fondée par saint Augustin, cent ans auparavant, était soumise au siège romain. Ce fut grâce à saint Wilfrid et à quelques autres que ces chrétientés fusionnèrent au VIIème siècle et que l’unité religieuse régna dans le pays. Mais la vie de Wilfrid fut très mouvementée. Moine de Lindisfarn, le jeune garçon poursuivit ses études à Cantorbery. Un saint moine, Benoît Biscop, le prit alors comme accompagnateur pour aller à Rome. Et ce voyage fut, pour saint Wilfrid, le début de toute une série. Lorsque les voyageurs passèrent par Lyon, l’évêque de ce diocèse, Delphin, le retint auprès de lui une année entière. A Rome, il se familiarisa avec la pratique de la liturgie et, en rentrant en Angleterre, il se fit l’apôtre de la liturgie romaine. Il fonda le monastère de Ripon en Angleterre. Devenu évêque d’York, il fit entrer au couvent la femme du roi Egfrid qui ne le lui pardonna pas et l’empêcha de rester dans son diocèse. Saint Wilfrid connut ainsi l’emprisonnement puis, par deux fois, l’exil dont il profita pour évangéliser le Sussex, la Hollande et même l’Austrasie où il faillit devenir évêque de Strasbourg. Il put enfin retourner dans son pays et y passer à peu près tranquillement les quatre dernières années de sa vie. Un historien anglais écrit de lui: « Il a fait tant de bien qu’on lui pardonne aisément ses imperfections et ses foucades. » Pendant quarante-cinq ans d’épiscopat, il travailla avec ardeur, et non sans peine. Contraint plusieurs fois de céder à d’autres son siège d’York, il se retira soit parmi les moines de Ripon, dont il avait été abbé, soit parmi ceux de Hexham, une de ses fondations. Il mourut à Oundle, une autre de ses fondations, et fut inhumé à Ripon. (24 avril au martyrologe romain)

 

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LES TREIZE MARTYRS JUIFS DE TROYES (1288)

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En 1288, les juifs de Troyes, en Champagne, sont accusés d’homicide rituel. Durant la pâque juive, en effet, un cadavre avait été introduit dans la maison d’Isaac Châtelain, de la noblesse juive, pour faire retomber sur lui la faute d’un homicide commis par d’autres. Les franciscains et les dominicains, chargés de l’enquête, en viennent à mettre sous ce chef d’accusation la communauté juive de la ville ; un massacre s’annonce. Pour sauver la communauté tout entière de la catastrophe qui menace, treize juifs, presque tous de la famille de Châtelain, se sacrifient en s’accusant d’un délit qu’ils n’ont jamais commis. Ils seront brûlés sur le bûcher le jour même. L’accusation d’homicide rituel (on accusait les juifs de célébrer de la Pâque par un sacrifice humain), une des révoltes les plus absurdes et infamantes contre les fils d’Israël, avait commencé à provoquer des massacres en France à partir de 1771. C’est à cette date qu’à Blois fut mise à exécution la première condamnation au bûcher, qui a frappé toute la communauté juive de la ville. Lecture Sur la place est amené rabbi Isaac Châtelain Qui pour Dieu laissa toute rente et maison. Il va vers son Seigneur, il était riche de biens, Bon auteur de grands et petits commentaires du Talmud. Deux frères sont brûlés, l’aîné et le benjamin ; Le plus petit est atterré par le feu qui le dévore : « Aaron, je suis tout en flammes ! »et l’aîné de l’apaiser en lui expliquant : « Tu vas au paradis : je t’en garantis » (Lamentation juive en français médiéval).

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MARTYRS DU GENOCIDE ARMENIEN (1915-1918)

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La nuit du 23 au 24 avril 1915 sont arrêtés en masse à Constantinople des hommes politiques, des ecclésiastiques, des journalistes, des avocats et des gens de lettres arméniens, sous le prétexte qu’une rébellion, préméditée par tous les Arméniens résidant en Turquie, va se produire. C’est le début de ce qui sera le second génocide de l’histoire, quant aux nombres, après celui perpétré par le régime nazi contre les juifs. Déportations massives et traitements inhumains porteront 1’500’000 Arméniens, entre 1915 et 1918, à la disparition sur le chemin de l’exil et dans les sables de la Syrie. Tous ceux qui réussissent à fuir se rassembleront dans les camps de réfugiés du Moyen-Orient ou au-delà des première montagnes du Caucase.

Même s’il n’est pas facile de défaire le nœud complexe de la foi, de l’identité nationale et de l’action politique tournée vers l’indépendance, qui conduisit au génocide de leur peuple, les Arméniens révèrent comme des martyrs leurs frères qui sont morts, durant la première guerre mondiale, persécutés par haine de leur foi et de leur différence. Il est par ailleurs historiquement reconnu que seuls très peu d’entre eux, pour échapper à la furie destructrice des Turcs, se convertirent à l’islam en reniant la foi de leurs pères.

Monument bruxellois13 aux
victimes du génocide arménien

Lecture Ils nous apportèrent à manger, mais personne n’en avait plus envie. Nous étions bouleversés. Chacun racontait ce qu’il avait vécu et partageait ses peurs devant l’avenir. Nous avions cherché tout de même à nous restaurer, quand la pauvre arménienne, déchirée par les remords pour s’être convertie à l’islam, me supplia de bénir la table, de la considérer comme celle d’un chrétien. Alors tous éclatèrent en sanglots ; tous pleurèrent : hommes, femmes, enfants. Nous terminons le Notre Père en gémissant. Depuis longtemps désormais nous avions oublié le rire : c’étaient les années de la lutte et des larmes. (Grigoris Balakian, Le Golgotha arménien).

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Naissances célèbres

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–Vincent de Paul Naissances : Saint Vincent de Paul 24 avril 1581 à Pouy – 27 septembre 1660 à Paris Ce prêtre charismatique est né en 1581 dans une famille pauvre du village de Pouy (ou Paul), près de Dax, dans les Landes. Ordonné prêtre en 1600, il est ensuite capturé par des pirates et devient esclave à Tunis… S’étant échappé, il entre au service de la reine Margot, à la cour d’Henri IV. Son destin bascule en 1617. Il se met au service des humbles, devient curé de campagne, est nommé aumônier général des galères et fonde différentes confréries charitables… –1845 Carl Spitteler, prix Nobel de littérature en 1919. Naissances : Carl Spitteler –1849 Joseph Gallieni, militaire, gouverneur général de Madagascar où dépose la nouvelle reine, Ranavalona III, Ministre de la guerre en 1915, Maréchal (à titre posthume). Naissances : Joseph Gallieni –Philippe Pétain 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais, France) – 23 juillet 1951 à Port-Joinville (île d’Yeu, France) Le futur vainqueur de Verdun est issu d’une famille de paysans honnêtes et pieux. Officier républicain, indifférent à la religion, il s’attire des inimitiés à l’École de Guerre en raison de son opposition aux théories alors en vogue, qui prônent l’offensive à outrance. Pendant la Grande Guerre, sa nomination en février 1916 à la tête de la 2e armée avec mission de défendre Verdun lui ouvre les portes de la célébrité. En novembre 1918, il éclate en sanglots quand le généralissime Foch lui interdit de poursuivre l’offensive jusqu’à Berlin. Le 8 décembre 1918, il n’en reçoit pas moins son bâton de maréchal. En juillet 1940, la France ayant été envahie par l’armée allemande, le Maréchal, doté des pleins pouvoirs par la Chambre des députés, met sa popularité au service de la collaboration avec l’occupant. Il croit ce faisant servir les intérêts de la France. Ses compromissions lui valent d’être condamné à mort après la Libération. De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, le grâcie en considération de son grand âge et il va finir ses jours en prison.

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décès célèbres

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–1960 Max von Laue, prix Nobel de physique en 1914. –1964 Gerhard Domagk, biochimiste, prix Nobel de physiologie et médecine en 1939 pour ses travaux sur la chimiothérapie par les sulfamides et pour la découverte de l’action de la sulfachrysoïdine. –1967 Vladimir Mikhaïlovitch Komarov, cosmonaute.

Décès : Vladimir Mikhaïlovitch Komarov

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événements

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— 0858 Election du pape saint Nicolas Ier le Grand. Evènements : Nicolas Ier le Grand –24 avril 1558 : Mariage de Marie Stuart et François de Valois Marie Stuart épouse le Dauphin François, héritier du trône de France, le 24 avril 1558, à Notre-Dame-de-France. Les époux ont l’un et l’autre 15 ans. Ils ont été élevés ensemble à la cour de France. La jeune reine d’Écosse, fille de Marie de Guise et du roi Jacques V, signe un acte secret par lequel elle promet de céder à la France ses droits sur l’Écosse… et l’Angleterre si elle venait à mourir sans enfant ! –1617 A l’instigation de son favori Albert de Luynes (qui fut d’abord page de Henri IV), Louis XIII fait abattre Concino Concini, marquis d’Ancre et maréchal, dans la cour du Louvre, à coups de pistolet, par le baron de Vitry, capitaine des gardes. Concini était l’amant notoire de la reine mère. Sa femme, Léonora Galigaï, accusée de judaïsme, de magie, de sortilèges et d’avoir ensorcelé la reine mère sera condamnée comme sor­cière, décapi­tée et brûlée le 8 juillet. Evènements : Louis XIII de France Evènements : Concino Concini –1662 Arrêt du Conseil, qui donne la liberté à toutes les personnes détenues dans les prisons de Normandie pour cause de magie et de sortilège. –1800 Fondation de la bibliothèque du congrès des Etats Unis d’Amérique. C’est la plus grande du monde avec ses 20 millions de volumes rangés sur 563 kilomètres de rayons dans deux batiments totalisant 14 hectares. –24 avril 1884 : L’Allemagne annexe le Sud-Ouest africain Le 24 avril 1884, le chancelier Otto von Bismarck proclame la souveraineté de l’Empire allemand sur le Lüderitz-land ou Sud-Ouest africain (l’actuelle Namibie). De ce jour date la naissance de l’empire colonial allemand. Il disparaîtra en 1918 suite à la défaite de l’Allemagne au terme de la Première Guerre mondiale. –1900 La course automobile de vitesse du tour de l’Angleterre est limitée à 20 km/h ! –1913 Inauguration à Manhattan, USA du plus haut gratte-ciel du monde de l’époque, le Woolworth Building (241 mètres). –1915 Les Turcs arrêtent et assassinent 600 notables arméniens d’Istambul dans ce que de nombreux pays, sauf la Turquie, reconnaissent comme le début du génocide arménien. Les arrestations, déportations et exécutions dans le reste du pays se déroulent dans les jours et les mois qui suivent, particulièrement en Anatolie où à peu près toute la population arménienne disparait. –24 avril 1916 : « Pâques sanglantes » à Dublin Le lundi de Pâques du 24 avril 1916, à Dublin, un groupe d’Irlandais du Sinn Fein et de l’IRB se soulève contre le colonisateur britannique, à l’initiative de Sir Roger Casement et James Connolly. Ils forment ce que l’on appellera un peu plus tard l’Irish Republican Army (IRA)… Parmi eux, Sean Mac Bride, qui deviendra Premier ministre de la République d’Irlande avant de fonder Amnesty International et d’obtenir pour cela le Prix Nobel de la Paix !

Drapeau

Drapeau

L’insurrection annonce l’indépendance de l’Irlande du sud, cinq ans plus tard. Eamon de Valera, rescapé de l’insurrection, deviendra le premier président de la nouvelle République… –1938 En Tchécoslovaquie, un congrès des Allemands des Sudètes réclame la création d’un État national sudète. –1950 La Cisjordanie et la Transjordanie deviennent le Royaume de Jordanie. –1951 La France autorise la corrida dans les régions où « une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».

Corrida aux arènes d’Arles.

–1955 Fin de la Conférence des pays non-alignés à Bandoeng, Indonésie. Du 17 au 24 avril 1955, lors de la Conférence afro-asiatique à Bandung, 29 pays africains et asiatiques condamnent le colonialisme sous toutes ses formes. Cette conférence, initiée notamment par le Premier ministre indien Nehru, est à l’origine du Mouvement des non-alignés qui sera fondé en 1961. –1975 Premières élections au Portugal depuis un demi siècle. Drapeau du Portugal –1981 IBM lance le PC, Personnal Computer. –1989 Herbert Von Karajan démissionne de son poste de directeur musical de l’orchestre philharmonique de Berlin. –1992 Quatorze ans, il a fallu quatorze ans avant que la compagnie responsable de l’Amoco Cadiz soit condamnée à payer 1 milliard de franc à l’état français et 230 millions au 90 communes touchées par la marée noire. Heureusement que ces communes n’ont pas attendues d’avoir l’argent pour nettoyer les plages. Merci à tous les avocats du pétrolier pour avoir fait durer le suspense et pour avoir retardé le verdict.

The Amoco Cadiz off the coast of Brittany, France on March 16, 1978.jpeg L’Amoco Cadiz échoué en train de couler

L’histoire servira lors du naufrage de l’Erika le 12 décembre 1999. En effet les maires des communes apprenant le naufrage feront établir par huissier un constat de propreté des plages avant l’arrivée de la pollution. –1997 Les quatre profanateurs du cimetière juif de Carpentras en 1990 sont condamnés à des peines de prison ferme allant de deux ans à 20 mois à de prison ferme par le tribunal correctionnel de Marseille.

Entrée du cimetière juif de
Carpentras (proche de l’Aqueduc
du Canal de Carpentras)

–1998 L’Assemblée nationale adopte à l’unanimité une loi qui interdit la fabrication, la vente, le stockage et l’utilisation des mines anti-personnelles.  

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Saint Vincent de Paul (1581 – 1660)«Monsieur Vincent», un saint à la Cour

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Vincent de Paul meurt en odeur de sainteté à Paris le 27 septembre 1660, à 80 ans, au terme d’une vie prodigieuse toute orientée vers la charité et l’Évangile. Saint Vincent de Paul Ce prêtre charismatique est né en 1581 dans une famille pauvre du village de Pouy (ou Paul), près de Dax, dans les Landes. Le village s’appelle aujourd’hui Saint-Vincent-de-Paul et l’on y peut visiter l’humble chaumière familiale. Après de bonnes études de théologie à Toulouse, il est ordonné prêtre en 1600. Ses débuts sont obscurs. Lors d’un voyage en Méditerranée, il est capturé par les pirates barbaresques et emmené en captivité à Tunis. Il est vendu comme esclave à un alchimiste qui le traite plutôt bien avant qu’il ne s’échappe en 1607 et gagne Rome.

Une vie au service des humbles ——===ooOoo===——

Avec une recommandation du Saint-Siège, il entre à la cour du roi Henri IV et devient l’aumônier de la reine Margot, autrement dit son «distributeur d’aumônes» (le mot aumônier n’a plus aujourd’hui la même signification). Il suit avec ferveur les prêches du cardinal Pierre de Bérulle et devient l’ami de François de Sales. L’épouse du prince Philippe Emmanuel de Gondi, général des galères, qui appartient à l’une des plus riches familles de France, lui demande plus tard d’éduquer ses enfants. En 1617, au chevet d’un mourant, le destin du prêtre bascule. Vincent découvre les vertus de la confession qu’il va dès lors s’appliquer à populariser. Il prend surtout conscience de la grande misère du peuple et du recul de la foi chrétienne dans les campagnes autant qu’à la cour, sous l’effet de la pensée rationaliste et «libertine». C’est l’époque où le philosophe René Descartes place la raison au-dessus de tout et, à son corps défendant, conduit les esprits cultivés à remettre en cause les fondements de la foi. Vincent se fait nommer curé de Châtillon-les-Dombes, une pauvre paroisse en voie de déchristianisation située au nord-est de Lyon. Pour soulager l’immense misère paysanne, il fonde sa première confrérie de la Charité avec le concours des riches dames de la contrée.

Oeuvres de charité ——===ooOoo===——

Deux ans plus tard, Vincent poursuit son apostolat sur les terres du comte de Gondi. Il est en même temps nommé aumônier général des galères. Tout cela sans renoncer à ses fonctions à la cour, qui lui permettent de recueillir des fonds pour ses oeuvres mais lui valent aussi de se faire de nombreux ennemis. Grâce à un don de Madame de Gondi, «Monsieur Vincent»(c’est ainsi que chacun le désigne eu égard à son infinie douceur et à sa bonhomie) crée la Société des Prêtres de la Mission en vue de la réévangélisation des campagnes. Ses membres sont connus sous le nom de lazaristes du fait que leur siège est un prieuré de Saint-Lazare. L’infatigable prêtre fonde plusieurs confréries charitables, notamment les Filles de la Charité ou «Soeurs de Saint Vincent-de-Paul». Cette institution au service des enfants trouvés, des malades et de tous les malheureux, connaîtra un essor considérable sous l’impulsion de Louise de Marillac. Vincent de Paul distribue de la soupe aux enfants des rues, collecte des fonds pour la Lorraine endeuillée par la guerre, réconforte les galériens… Il assiste aussi le roi Louis XIII sur son lit de mort. Nommé président du Conseil de conscience par la régente Anne d’Autriche, il se tient soigneusement à l’écart des troubles de la Fronde mais gère sans ménagement les affaires ecclésiastiques. C’est ainsi qu’il déplace les évêques déméritants et consacre toute son énergie à améliorer la formation du clergé. Par son exemple et son charisme, saint Vincent de Paul participe au renouveau de la foi catholique en France au XVIIe siècle aux côtés de François de Sales et de Mère Angélique de Port-Royal. Le prêtre a été canonisé sans difficulté en 1737. Sa dépouille repose dans la chapelle des lazaristes, au coeur de la capitale française.

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.24 avril 1617 Assassinat de Concini

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Dans les années qui suivent l’assassinat du roi Henri IV, la France connaît l’agitation propre à toutes les régences. Celle de la reine Marie de Médicis s’avère plus périlleuse qu’aucune autre. La reine écarte les anciens ministres de son époux, dont le sage Sully, et s’entoure d’intrigants et de parvenus, dont le plus connu est Concino Concini, alias «Conchine» (prononciation à la française de Concini). Cet Italien a épousé la soeur de lait de Marie de Médicis, Leonora Dori, dite la Galigaï.

Vengeance de roi

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La régente lui a remis le gouvernement du royaume et l’a fait marquis d’Ancre et même maréchal et amiral sans qu’il n’ait jamais combattu ni commandé de navire. Au grand mécontentement de la cour, ce clan pille sans vergogne le Trésor cependant que Marie de Médicis s’adonne sans limite à sa passion des bijoux et de l’astrologie. Le favori commet aussi l’erreur de rudoyer le jeune Louis XIII. Le 24 avril 1617, celui-ci le fait assassiner avec le concours de son ami Albert de Luynes. « Merci, grand merci à vous ! À cette heure, je suis roi ! s’exclame le souverain (17 ans) à l’adresse des assassins. Dans la foulée, il fait brûler la Galigaï sous l’accusation de sorcellerie. La ville d’Ancre, en Picardie, est rebaptisée Albert en l’honneur du nouveau favori (la rivière qui la traverse a conservé le nom d’Ancre). Par ce «coup de majesté», Louis XIII affirme son autorité. Mais il a aussi la mauvaise idée d’écarter Armand du Plessis de Richelieu, conseiller efficace de sa mère, au profit de l’inepte duc de Luynes. Il se ravisera sept ans plus tard…

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 24 avril 1915 Le génocide arménien

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Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople , capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un génocide, le premier du XXe siècle. Il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. Sur les horreurs de ces massacres.                                                    La République turque et le génocide

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La République turque, qui a succédé en 1923 à l’empire ottoman, ne nie pas la réalité des massacres mais en conteste la responsabilité et surtout rejette le qualificatif de     génocide. Les Turcs les plus accommodants attribuent la responsabilité des massacres à un régime disparu, le sultanat, ou aux aléas de la guerre. Le gouvernement d’Istamboul, allié de l’Allemagne contre la Russie, la France et l’Angleterre, pouvait craindre une alliance entre les Russes et les Arméniens de l’intérieur, chrétiens comme eux. Ils font aussi valoir que ces massacres n’étaient pas motivés par une idéologie raciale. Ils ne visaient pas à l’extermination systématique du peuple arménien. Ainsi, les Arméniens de Jérusalem et de Syrie, alors possessions ottomanes, n’ont pas été affectés par les massacres. Beaucoup de jeunes filles ont aussi pu sauver leur vie en se convertissant à l’islam et en épousant un Turc, une «chance» dont n’ont pas bénéficié les Juives victimes des nazis… Pour les mêmes raisons, certains historiens occidentaux contestent également le qualificatif de génocide.

Un empire composite

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Aux premiers siècles de son existence, l’empire ottoman comptait une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens….). Ils jouaient un grand rôle dans le commerce et l’administration, et leur influence s’étendait au Sérail, le palais du sultan. Ces «protégés» (dhimmis en arabe coranique) n’en étaient pas moins soumis à de lourds impôts et avaient l’interdiction de porter les armes. Les premiers sultans, souvent nés d’une mère chrétienne, témoignaient d’une relative bienveillance à l’égard des Grecs orthodoxes et des Arméniens monophysites. Ces derniers étaient surtout établis dans l’ancien royaume d’Arménie, au pied du Caucase, premier royaume de l’Histoire à s’être rallié au christianisme ! Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud de l’Asie mineure que l’on appelait parfois «Petite Arménie». On en retrouvait à Istamboul ainsi que dans les villes libanaises et à Jérusalem. L’empire ottoman comptait environ 2 millions d’Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d’habitants.

Ébauche de génocide

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Après une tentative de modernisation par le haut, dans la période du Tanzimat, entre 1839 et 1876, l’empire ottoman entre dans une décadence accélérée. Le sultan Abdul-Hamid II attise sans vergogne les haines religieuses pour consolider son pouvoir (les derniers tsars de Russie font de même dans leur empire). Entre 1894 et 1896, comme les Arméniens réclament des réformes et une modernisation des institutions, le sultan en fait massacrer 200.000 à 250.000 avec le concours diligent des montagnards kurdes. À Constantinople même, la violence se déchaîne contre les Arméniens du grand bazar, tués à coups de gourdin. Un million d’Arméniens sont dépouillés de leurs biens et quelques milliers convertis de force. Des centaines d’églises sont brûlées ou transformées en mosquées… Rien qu’en juin 1896, dans la région de Van, au coeur de l’Arménie historique, pas moins de 350 villages sont rayés de la carte. Ces massacres planifiés ont déjà un avant-goût de génocide. L’Américain George Hepworth enquêtant sur les lieux deux ans après les faits, écrit : «Pendant mes déplacements en Arménie, j’ai été de jour en jour plus profondément convaincu que l’avenir des Arméniens est excessivement sombre. Il se peut que la main des Turcs soit retenue dans la crainte de l’Europe mais je suis sûr que leur objectif est l’extermination et qu’ils poursuivront cet objectif jusqu’au bout si l’occasion s’en présente. Ils sont déjà tout près de l’avoir atteint» (*). Les Occidentaux se contentent de plates protestations. Il est vrai que le «Sultan rouge» fait le maximum pour dissimuler son forfait et même paie la presse européenne pour qu’elle fasse silence sur les massacres. Abdul-Hamid II joue par ailleurs la carte de chef spirituel de tous les musulmans en sa qualité de calife. Il fait construire le chemin de fer du Hedjaz pour faciliter les pèlerinages à La Mecque. Il se rapproche aussi de l’Allemagne de Guillaume II. Mais ces initiatives lui valent d’être déposé en 1909 par le mouvement des «Jeunes-Turcs». À l’origine du sentiment national turc, ces derniers lui reprochent de livrer l’empire aux appétits étrangers et de montrer trop de complaisance pour les Arabes.

Les «Jeunes-Turcs» veulent se démarquer des «Vieux-Turcs» qui, au début du XIXe siècle, s’opposèrent à la modernisation de l’empire. Ils installent au pouvoir un Comité Union et Progrès (CUP, en turc Ittihad) dirigé par Enver pacha (27 ans), sous l’égide d’un nouveau sultan, Mohamed V. Ils donnent au pays une Constitution… ainsi qu’une devise empruntée à la France: «Liberté, Égalité, Fraternité». Ils laissent espérer un sort meilleur aux minorités de l’empire, sur des bases laïques. Mais leur idéologie emprunte au nationalisme le plus étroit. Confrontés à un lent démembrement de l’empire multinational et à sa transformation en puissance asiatique (l’empire ne possède plus en Europe que la région de Constantinople), ils se font les champions du «touranisme». Cette idéologie prône l’union de tous les peuples de langue turque ou assimilée, de la mer Égée aux confins de la Chine (Anatolie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, etc) (*). Dès leur prise de pouvoir en 1909, les Jeunes-Turcs, soucieux de créer une nation turque racialement homogène, multiplient les exactions contre les Arméniens d’Asie mineure. On compte ainsi 20.000 à 30.000 morts à Adana le 1er avril 1909… Ils lancent des campagnes de boycott des commerces tenus par des Grecs, des Juifs ou des Arméniens, en s’appuyant sur le ressentiment et la haine des musulmans turcs refoulés des Balkans. Ils réécrivent l’Histoire en occultant la période ottomane, trop peu turque à leur goût, et en rattachant la race turque aux Mongols de Gengis Khan, aux Huns d’Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité. Ce nationalisme outrancier ne les empêche pas de perdre les deux guerres balkaniques de 1912 et 1913.

La Turquie dans la guerre de 1914-1918

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Le 8 février 1914, la Russie impose au gouvernement turc une commission internationale destinée à veiller aux bonnes relations entre les populations ottomanes. Les Jeunes-Turcs ravalent leur humiliation mais lorsque la Grande Guerre éclate, en août de la même année, ils poussent le sultan Mahomet V à entrer dans le conflit, aux côtés des Puissances centrales (Allemagne et Autriche), contre la Russie et les Occidentaux.

Le sultan déclare la guerre le 1er novembre 1914. Les Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. Mal leur en prend… Bien qu’en nombre supérieur, ils sont défaits par les Russes à Sarikamish le 29 décembre 1914. L’empire ottoman est envahi. L’armée turque perd 100.000 hommes. Elle bat en retraite et, exaspérée, multiplie les violences à l’égard des Arméniens dans les territoires qu’elle traverse. Les Russes, à leur tour, retournent en leur faveur les Arméniens de Turquie. Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l’est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome. Dans le même temps, à l’initiative du Lord britannique de l’Amirauté, un certain Winston Churchill, les Français et les Britanniques préparent un débarquement dans le détroit des Dardanelles pour se saisir de Constantinople.

Le génocide

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Les Jeunes-Turcs profitent de l’occasion pour accomplir leur dessein d’éliminer la totalité des Arméniens de l’Asie mineure, une région qu’ils considèrent comme le foyer national exclusif du peuple turc. Ils procèdent avec méthode et brutalité. L’un de leurs chefs, le ministre de l’Intérieur Talaat Pacha, ordonne l’assassinat des élites arméniennes de la capitale puis des Arméniens de l’armée, bien que ces derniers aient fait la preuve de leur loyauté (on a ainsi compté moins de désertions chez les soldats arméniens que chez leurs homologues turcs). C’est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales (les Arméniens des provinces arabophones du Liban et de Jérusalem ne seront jamais inquiétés). Voici le texte d’un télégramme transmis par le ministre à la direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d’Alep : «Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l’âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n’ont pas leur place ici». Le gouvernement destitue les fonctionnaires locaux qui font preuve de tiédeur, ainsi que le rapporte l’historien britannique Arnold Toynbee, qui enquêta sur place. Dans un premier temps, les agents du gouvernement rassemblent les hommes de moins de 20 ans et de plus de 45 ans et les éloignent de leur région natale pour leur faire accomplir des travaux épuisants. Beaucoup d’hommes sont aussi tués sur place. La «Loi provisoire de déportation» du 27 mai 1915 fixe le cadre réglementaire de la déportation des survivants ainsi que de la spoliation des victimes. Dans les villages qui ont été quelques semaines plus tôt privés de leurs notables et de leurs jeunes gens, militaires et gendarmes ont toute facilité à réunir les femmes et les enfants. Ces malheureux sont réunis en longs convois et déportés vers le sud, vers Alep, une ville de la Syrie ottomane. Les marches se déroulent sous le soleil de l’été, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards kurdes, trop heureux de pouvoir librement exterminer leurs voisins et rivaux. Elles débouchent en général sur une mort rapide. Survivent toutefois beaucoup de jeunes femmes ou d’adolescentes (parmi les plus jolies) ; celles-là sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l’islam et mariées à des familiers (en ce début du XXIe siècle, beaucoup de Turcs sont troublés de découvrir qu’ils descendent ainsi d’une jeune chrétienne d’Arménie arrachée à sa famille et à sa culture). En septembre, après les habitants des provinces orientales, vient le tour d’autres Arméniens de l’empire. Ceux-là sont convoyés vers Alep dans des wagons à bestiaux puis transférés dans des camps de concentration en zone désertique où ils ne tardent pas à succomber à leur tour, loin des regards indiscrets. Au total disparaissent pendant l’été 1915 les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane.

 
 

Les Européens et le génocide

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En Occident, les informations sur le génocide émeuvent l’opinion mais le sultan se justifie en arguant de la nécessité de déplacer les populations pour des raisons militaires ! Le gouvernement allemand, allié de la Turquie, censure les informations sur le génocide. L’Allemagne entretient en Turquie, pendant le conflit, une mission militaire très importante (jusqu’à 12.000 hommes). Et après la guerre, c’est en Allemagne que se réfugient les responsables du génocide, y compris Talaat Pacha. Ce dernier est assassiné à Berlin le 16 mars 1921 par un jeune Arménien, Soghomon Tehlirian. Mais l’assassin sera acquitté par la justice allemande, preuve si besoin est d’une réelle démocratisation de la vie allemande sous le régime républicain issu de Weimar ! Le traité de Sèvres signé le 10 août 1920 entre les Alliés et le nouveau gouvernement de l’empire ottoman prévoit la mise en jugement des responsables du génocide. Mais le sursaut nationaliste du général Moustafa Kémal bouscule ces bonnes résolutions. D’abord favorable à ce que soient punis les responsables de la défaite et du génocide, Moustafa Kémal se ravise car il a besoin de ressouder la nation turque face aux Grecs et aux Occidentaux qui menacent sa souveraineté. Il décrète une amnistie générale, le 31 mars 1923. La même année, le général parachève la «turcisation» de la Turquie en expulsant les Grecs qui y vivaient depuis la haute Antiquité. Istamboul, ville aux deux-tiers chrétienne en 1914, devient dès lors exclusivement turque et musulmane. Les nazis tireront les leçons du premier génocide de l’Histoire et de cette occasion perdue de juger les coupables… «Qui se souvient encore de l’extermination des Arméniens ?» aurait lancé Hitler en 1939, à la veille de massacrer les handicapés de son pays (l’extermination des Juifs viendra deux ans plus tard). À la vérité, c’est seulement dans les années 1980 que l’opinion publique occidentale a retrouvé le souvenir de ce génocide, à l’investigation de l’Église arménienne et des jeunes militants de la troisième génération, dont certains n’ont pas hésité à recourir à des attentats contre les intérêts turcs. Les historiens multiplient depuis lors les enquêtes et les témoignages sur ce génocide, le premier du siècle. Le cinéaste français d’origine arménienne Henri Verneuil a évoqué dans un film émouvant, Mayrig, en 1991, l’histoire de sa famille qui a vécu ce drame dans sa chair. On trouvera par ailleurs dans Le siècle des génocides (Bernard Bruneteau, Armand Colin, 2004) une très claire et très complète enquête sur ce génocide (et les autres), avec sources et références à l’appui.

La France et le génocide arménien

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De nombreux Arméniens rescapés des massacres de 1915 ont débarqué à Marseille et se sont établis en France. Leurs descendants sont aujourd’hui 300.000 à 500.000. Dans le dessein de gagner leur vote à l’élection présidentielle de 2002, la droite et la gauche parlementaires ont voté à l’unanimité une loi réduite à un article : «La République française reconnaît le génocide arménien». Il en est résulté une crise avec la Turquie, déjà agacée par l’opposition de la France à son entrée dans l’Union européenne. En 2006, peu avant l’élection présidentielle suivante, le parti socialiste a fait de la surenchère en tentant de pénaliser la «négation» du génocide. Il y a échoué et son texte a été prestement enterré par le nouveau président, soucieux de restaurer de bonnes relations avec la Turquie. Mais à l’avant-veille de l’élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy lui-même a relancé le projet pour retrouver la faveur des électeurs d’origine arménienne. C’est ainsi que le 22 décembre 2011, une députée UMP a déposé une proposition de loi qui punit d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende la négation, voire la «minimisation», d’un génocide reconnu par la République française. Les Turcs ont immédiatement menacé les entreprises françaises de mesures de rétorsion et l’affaire pourrait coûter très cher à la France, déjà victime d’une récession économique. Elle pourrait être contre-productive en Turquie même, où les citoyens de toutes obédiences se sentent peu ou prou atteints dans leur honneur par cette immixtion étrangère. Cette nouvelle loi mémorielle, plus de vingt ans après la loi Gayssot (1990), témoigne des incohérences entourant la liberté d’expression, alors que, par ailleurs, des artistes et des libéraux réclament la liberté de moquer sans limite toutes les religions. Elle illustre aussi la tentation des dirigeants politiques de détourner l’attention des citoyens de leurs échecs économiques, sociaux et diplomatiques.

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patrick ave l’aimable concours de hérodote.net ( dont André Larané…) sources hérodote.net wikipédia