Nouvelles parutions

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Paroles de Sagesse

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Restituer dans notre langue d’aujourd’hui la poésie et la richesse de ces textes antiques, cerner au plus près les variations d’une littérature idéalement adaptée aux mouvements de l’âme, faire revivre cette Egypte antique qui,  si loin de nous, reste pourtant si proche : telle est l’ambition de Serge Feneuille dans cet ouvrage exceptionnel.

La Vallée des Rois (Thèbes ouest)

La Vallée des Rois (Thèbes ouest) (Photo credit: dalbera)

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Après les textes inscrits dans la pyramide d’un pharaon (Paroles d’éternité), après les chants d’amour du Nouvel Empire, voici les enseignements que les sages égyptiens n’ont cessé de produire de la fin de l’Ancien Empire, il y a plus de quatre mille ans, jusqu’aux dernières années de l’époque ptolémaïque, juste avant le début de notre ère.
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troisième volet de la trilogie de Serge Feneuille exposant les textes fondateurs de l’Égypte antique. Après Paroles d’éternité qui présentait le salut métaphysique dans l’Ancien Empire et Paroles d’amour pour la poésie amoureuse du Nouvel Empire, cet ouvrage nous dévoile les enseignements des sages égyptiens de l’Ancien Empire à l’époque Ptolémaïque.

English: El Gouna (Egypt): The Three Corners R...

El Gouna (Égypte): l’hôtel The Three Corners Rihana Resort (Photo credit: Wikipedia)

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Une littérature didactique destinée à servir de support à l’éducation de jeunes gens qui devaient apprendre à bien se comporter dans la société antique, par la copie de textes classiques connus de tous les lettrés.
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Divisé en six parties (Premières sagesses, sagesses royales, sagesses loyalistes, sagesses de maîtres, sagesses de scribes et sagesses tardives), l’auteur réunie un corpus des textes qui servaient d’enseignement aux jeunes gens. Morceaux de poésie, riches de grandeur, ces textes refont vivre l’Égypte antique.
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Ces textes, qui trouvent de forts échos dans la Bible, montrent comment s’est progressivement construit le socle moral des civilisations du Livre et leurs pratiques religieuses.

 

 

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auteur : Serge Feneuille
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titre :  » Paroles de Sagesse « 
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descriptif, thème : La sagesse de l’Egypte antique retrouvée. troisième volet de la trilogie de Serge Feneuille exposant les textes fondateurs de l’Égypte antique. Après Paroles d’éternité qui présentait le salut métaphysique dans l’Ancien Empire et Paroles d’amour pour la poésie amoureuse du Nouvel Empire.
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CNRS éditions
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2012
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240 p.,
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prix : 18 €.

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« en marge du canon ».

 

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Etudes sur les écrits apocryphes juifs et chrétiens

Les contributions rassemblées dans cet ouvrage proviennent du 65e congrès annuel de l’Association catholique des études bibliques au Canada (ACEBAC), entièrement consacré à des écrits « en marge du canon ».
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Ce volume propose deux survols de ce que Jean-Claude Picard appelait le « continent apocryphe » et sept excursions dans certaines de ses régions. On y traite du rapport des écrits apocryphes avec les écrits canoniques, des diverses manières de sélectionner et de grouper ces écrits, des apocryphes historiographiques, des oracles sibyllins, des évangiles apocryphes, de l’Évangile selon Thomas, de l’Apocalypse syriaque de Daniel, de l’Évangile de judas et des livres d’Hénoch.
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Les neufs essais présentés ici dressent un panel de réflexions. Jean-François Racine les introduit par un texte considérant les relations entre écritures canoniques et écritures apocryphes, montrant la constitution du Canon comme créatrice du concept d’apocryphe. L’intervention de Paul-Hubert Poirier est également introductive, il y présente les textes apocryphes, leurs approches, leurs sélections et leurs éditions au sein de la recherche contemporaine.

broderie copte représentant un saint entouré de Néréides

Exemple de la douce confusion du christianisme ancien 
entre sources évangéliques et mythologiques : 
broderie copte représentant un saint entouré de Néréides

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Les trois essais suivants révèlent les influences littéraires de ces écritures. Marie-Françoise Baslez s’arrête sur les ouvrages hagiographiques au sein des écritures apocryphes pour les voir dans leur fonction sociale, créatrice de figures et de lieux emblématiques du christianisme. Jean-Paul Michaud songe à l’apport des apocryphes pour la connaissance du Jésus historique. Pour Jean-Michel Roessli, ces textes peuvent être confrontés aux oracles sibyllins qui complètent les paroles prophétiques.
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Manuscrit copte

Manuscrit copte


Enfin, les trois derniers essais, se concentrent sur un texte ou un corpus en particulier pour en tirer une essence, et une réflexion précise. André Gagné pour le Logion 22, Évangile de Thomas en langue copte, Pierre cardinal pour l’Apocalypse syriaque de Daniel et Serge Cazelais pour l’Évangile de Judas. Et Pierluigi Piovanelli de conclure sur le corpus hénochien.
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Par la diversité de ses angles d’approche, cet ouvrage représente un échantillon des questions qu’il reste à poser à ces écrits « en marge du canon ».
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titre : « En marge du canon »
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descriptif, thème : Études sur les textes apocryphes juifs et chrétiens
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«  »édition du cerf » »
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coll. «  »L’écriture de la Bible » »
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2012,
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289 p.,
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prix : 26 €.
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Patrick

sources

— diverses sur internet …

Nouvelles d’Egypte

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Le cancer : une maladie vieille de 3000 ans !

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Il y a 3000 ans, les maladies dont souffraient les anciens égyptiens n’étaient peut-être pas aussi différentes que celles que nous connaissons aujourd’hui. D’après des chiffres de l’INSEE, en 2009, le cancer est la première cause de décès en France (30 %). Une étude récente sur une momie montre que cette pathologie pourrait être plus répandue que ce que l’on croyait à l’époque de l’Egypte ancienne. Jusqu’à maintenant, l’hypothèse inverse était en vigueur du fait d’une espérance de vie très courte et de l’absence de polluants majeurs durant l’antiquité.

Pour mieux comprendre ce qu’était la vie quotidienne des anciens égyptiens, les scientifiques de notre époque se tournent vers l’étude des différentes momies avec tous les moyens modernes dont ils disposent. L’une d’elles a suscité un intérêt plus particulier.

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Scanner de la momie de Esankh (1070-712 avant notre ère)

Scanner de la momie de Esankh (1070-712 avant notre ère) /

source : Dr. Michael Miyamoto/UC San Diego

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C’est ainsi que récemment, la momie d’un jeune homme d’environ 20 ans, qui vécut il y a 2 900 ans, a montré des anomalies assez curieuses.

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 On remarque aisément  un trou assez large présent sur son crâne, au niveau de l’os frontal et de l’os pariétal (en haut à gauche du crâne sur l’image)

On remarque aisément un trou assez large

présent sur son crâne, au niveau de l’os frontal

et de l’os pariétal (en haut à gauche du crâne

sur l’image) / source : Dr Mislav Cavka

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Cet ancien égyptien souffrait d’une pathologie très rare que l’on nomme la maladie de Hand-Schüller-Christian. Il s’agit d’une forme d’hystiocytose qui est caractérisée par la prolifération anormale d’un certain type de cellules (les cellules de Langerhans), impliqué dans la réponse immunitaire. On les retrouve principalement dans la peau et les phanères. Pour des raisons encore inconnues, ces cellules anormales vont venir remplacer celles des structures normales au niveau des os et de tous les tissus mous. Ainsi, d’après le Dr. Mislav Cavka, on peut dire qu’il s’agit d’une sorte de cancer. L’analyse de la momie révèle que la maladie était à un stade très avancé chez notre égyptien. Les conséquences sur son organisme montrent des lésions importantes au niveau de son squelette, notamment au niveau du crâne et de la colonne vertébrale, mais l’examen relève également des lésions de l’hypophyse, une glande présente dans le cerveau et impliquée dans la régulation hormonale de nombreuses fonctions de l’organisme. L’homme souffrait probablement de diabète insipide avec des lésions rénales importantes. D’après le Dr. Mislav Cavka, l’homme avait probablement tout le temps faim, soif et envie d’uriner.

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On remarque l’état des genoux de la momie, très abîmés. Il devait en souffrir énormément

On remarque l’état des genoux de la momie, très abîmés. Il devait

en souffrir énormément / source : Dr Mislav Cavka

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Ces résultats relancent donc le débat sur la prévalence très faible du cancer durant l’antiquité.

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patrick

sources

egyptos.net

Un peu d’Egypte ….

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Akhenaton

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Nouvel Empire, XVIIIème dynastie. Ses dates de règne sont controversées (peut-être une corégence avec son père Amenhotep III) mais autour de 1353 à 1336 avant J.C.

 

Nom de naissance : Nefer-Kheperou-Rê ; ouâ en Rê « les manifestations de Rê sont parfaites ; l’Unique de Rê »

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C2 F35 L1 N5 Z2s
T21
N35
 
>
<
 
C2 F35 L1 Z2s N5
T21
N35
 
>

Nom de couronnement (1ère titulature) : Amen-hotep Netjer heqa Iounou « Amon est satisfait, le dieu régent d’Héliopolis »

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M17 Y5N35 R4 R8 S38 S40
 
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Nom de couronnement (2de titulature) : Akhenaton « Celui qui est utile à Aton »

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M17 X1
N35
N5
G25 Aa1N35
 
>

Parents
Il est le fils du pharaon Aménophis III et de la Grande Epouse Royale Tiyi. Il aurait assuré une corégence avec son père pendant 3 années mais nous n’en sommes pas certains. En effet, à l’époque, Amenhotep III était très malade et ne pouvait plus régner seul. Aménophis IV serait donc monté sur le trône à 15 ans.

Successeur :

Il gouverna auprès de son épouse, la célèbre Néfertiti. Ce fut ensuite le jeune Toutankhamon, (Toutankhaton au début de son règne) avec son épouse royale Ankhesenpaamon, qui leur succéda.

Biographie :

On l’appelle Amenhotep IV, Aménophis IV ou même encore Akhenaton. Mais d’où lui viennent tous ses noms ?

Au début de sa vie, le futur pharaon prit le nom Nefer-Kheperou-Rê (les manifestations de Rê sont parfaites). Il passa son enfance sous le règne de son père : Amenhotep III. Puis, vint le moment où ce dernier tomba malade. Ne pouvant plus assurer la direction de son Royaume, on suppose qu’il appela son fils pour assurer une corégence à ses côtés. C’est à ce moment là, à l’âge de 15 ans, que Nefer-Kheperou-Rê> monta sur le trône et prit le nom d’Amenhotep IV (en grec ancien : Aménophis IV). Trois années s’écoulèrent sous ce type de régime et son père finit par mourir, des suites de sa maladie. A partir de cet instant, Amenhotep IV devint le seul et unique grand Pharaon de l’Egypte ! On situe ceci vers 1350 avant J.C.


Amenhotep IV sur le trône d’Egypte ;

Musée du Louvre, Paris.

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Lors de ce couronnement, il était déjà marié à Néfertiti, qu’il épousa vers l’âge de 12 ans. Il s’agit de sa toute première épouse et comme son père, il choisit une épouse n’appartenant pas à la famille royale. Ils eurent ensemble 6 filles. Néfertiti ne fut pas la seule épouse du pharaon. On en connaît encore au moins 4 autres (Kiya, Tadukhepa, Mérytaton… etc). A priori, il n’aurait pas eu d’enfants avec ses autres épouses. Ou alors, il a tout fait pour les cacher, vu que nous n’en avons retrouvé aucune trace !

L’An IV du règne est un véritable tournant pour l’Egypte. En effet, si Amenhotep IV est connu, c’est bien pour avoir été l’un des précurseurs du monothéisme. Il voit en effet en Aton, le Dieu unique de l’Egypte. Cela dit, avant l’arrivée au pouvoir du pharaon, Aton était considéré comme un dieu mineur, sans grande importante. Mais depuis quelques décennies, le dieu avait vu son influence grandir, notamment grâce aux encouragements du pharaon Amenhotep III. Le fils de ce dernier est allé beaucoup plus loin. Alors que son père se cantonnait à de simples encouragements, Amenothep IV a décidé d’effacer de l’Egypte toute entière, les références à Amon. Cela passe bien sûr par la dissolution du clergé en place (rappelons que ce dernier était extrêmement puissant et rivalisait avec le pharaon lui-même !) mais aussi par la fermeture de tous les temples d’Amon. C’est à cette période que le pharaon décida de prendre un nouveau nom : Akhenaton (« celui qui est utile à Aton »). En rayant de la carte le culte polythéiste, le pharaon fit d’Aton le dieu Unique et tout puissant dont il était l’incarnation sur Terre. Sa représentation est le disque solaire, apportant chaleur et lumière (donc la vie) à l’humanité. De cette façon, il imposa au peuple une vision de son Dieu. C’est-à-dire que ceux-ci en voyaient la manifestation tous les jours (le soleil) et ne pouvaient ainsi pas contester son existence réelle. Ce qui n’était évidemment pas le cas pour Amon ; vu qu’à la base son nom signifie « caché », donc que l’on ne peut pas voir. Akhenaton avait compris que s’il arrivait à faire adopter ce principe à son peuple, son culte monothéiste ne s’en verrait que renforcer.

Comme autre grand changement en Egypte, Akhenaton décida de déménager l’ensemble de son « gouvernement » (le couple royal, les conseillers, le clergé etc…) dans une nouvelle cité (site actuel de Tell el-Amarna) : Akhetaton (« l’horizon d’Aton »). Ainsi, il quitta la capitale d’Amon, Thèbes, pour s’en créer une autre, propre à Aton. On raconte qu’il a choisi l’emplacement de cette dernière lors d’une promenade en soirée. Le disque solaire se serait couché sur une dune précise pendant toute la durée du voyage du pharaon, lui indiquant ainsi l’emplacement de la future cité construite en son nom.

On observe quelques constantes dans le règne d’Akhenaton. Il n’a pas touché aux fondements du pouvoir du pharaon par exemple. Ce dernier est toujours l’intermédiaire obligatoire entre le Dieu et les Hommes. Il se fait toujours représenter avec les attributs « classiques » d’un pharaon.


Le pharaon Akhenaton représenté avec ses

attributs royaux ; Musée du Caire, Egypte.

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On attribut toujours à Akhenaton toutes les modifications du Royaume Egyptien mais il ne faut pas négliger le rôle important de son épouse, Néfertiti. Elle est pour beaucoup dans l’adoption du monothéisme mais aussi dans la stabilité du Royaume. En effet, son pharaon était littéralement absorbé par le culte de son dieu Aton. Il ne préoccupait guère des affaires du Royaume et de la politique extérieure. C’est donc Néfertiti qui s’occupait de ces différentes tâches. Elle était en somme très influente ! L’empire se disloquait, les Hittites, les Assyriens gagnaient du terrain chaque jour. Heureusement, l’épouse royale se démenait pour toujours contrôler la situation.
On situe l’apogée du règne d’Akhenaton vers l’an XII. De nombreuses fêtes sont organisées, beaucoup de hauts dignitaires étrangers y assistent. Le culte d’Aton est accepté de tous. L’heure est encore à la prospérité. A cette période, on représente le pharaon et son épouse entourée de ses filles, sous la protection d’Aton, dans une scène de bonheur :


Akhenaton et Néfertiti en compagnie de leurs filles,

sous la protection du dieu solaire Aton ;

Musée du Caire, Egypte.

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Si Akhenaton a marqué son époque avec les changements religieux, on peut aussi dire qu’il le fit avec l’art ! En effet, sous son règne, on retrouve de grands changements dans ce domaine. On constate la naissance de ce que l’on appelle, l’art amarnien. Cet art est caractérisé par un style mettant en avant la nature, les fleurs, les animaux. Il a aussi pour vocation de représenter les personnages d’une façon beaucoup plus réaliste qu’auparavant, moins idéalisante. On se demande même parfois si les traits du pharaon n’ont pas été exagérés volontairement, adoptant un style plus caricatural. On le voit par exemple à la forme de la tête ou du corps des personnages. Ou alors, est-ce une volonté du pharaon de se distinguer encore plus du commun des mortels afin de se rapprocher du divin ? Nous ne le savons pas avec précision mais la vérité doit certainement être proche de ceci. Voici un exemple d’une œuvre d’un artiste d’Amarna :


Fresque murale d’El-Amanara représentant deux

filles d’Akhenaton ; Ashmolean Museum, Oxford.

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On pense qu’Akhenaton aurait eu des dons de poète puisqu’il serait l’auteur du fameux « Grand Hymne à Aton », gravé sur la tombe d’Aÿ. Cela n’est pas certain vu que certains passages ont été repris d’anciens textes en l’honneur d’autres dieux. Bref, même s’il est l’auteur, quelques passages sont plagiés. Par la suite, cet hymne a été encore repris par des cultes plus récents, comme dans les Psaumes de David, chez les hébreux.

Vous constaterez que le règne d’Akhenaton est synonyme de bouleversement. Cependant, nous pouvons nous interroger si tout ceci a eu ou non un aspect bénéfique. Eh bien, l’Histoire nous montre qu’en fait, pas tellement. En effet, tout un culte a été effacé voire exterminé. Outre les dégâts matériels, c’est l’économie du pays qui en a pris un coup vu que tous les biens du clergé précédent ont été confisqués. Et c’est ce dernier qui contrôlait toute l’économie. Sans structure de remplacement, l’Egypte a connu une période assez vide économiquement parlant. D’autre part, comme dit plus haut, Akhenaton ne s’occupait guère de la politique extérieure. Seule Néfertiti s’en chargeait. Résultat, malgré ses efforts, l’empire forgé par les précédents pharaons commençait à perdre de son influence. Sans l’intervention de la Reine, qui sait ce qu’aurait été le territoire Egyptien…

Peu à peu, les alliés Egyptiens se faisaient attaquer par différents peuples (principalement les Hittites). De nombreuses villes tombèrent entre leurs mains : c’est le cas du royaume de Mitanni et de la ville de Qadesh. C’est dans un climat de conflit et de confusion qu’Akhenaton meurt vers 1336 avant J.C. C’est donc son épouse, Néfertiti, qui reprit le pouvoir à sa suite en attendant que le très jeune Toutankhamon soit en âge de lui succéder. Même si on pense que Néfertiti exerça encore son influence quelques années, il n’est pas impossible que ce soit la fille d’Akhenaton (MerytAton) qui ait pris le pouvoir à la mort de son père.

On ne sait pas grand-chose sur les circonstances de la mort d’Akhenaton. Il s’était évidemment fait beaucoup d’ennemis mais delà à voir un assassinat, rien ne peut le dire. Nous ne pouvons formuler que des hypothèses sans aucune certitude. Une chose est sûre, le culte d’Aton est quasiment mort en même temps que son créateur. En effet, les pharaons suivants se sont empressés d’effacer toute marque de ce bref passage monothéiste, notamment Toutankhamon (Toutankhaton au début, son fils ?) en rétablissant le culte d’Amon et des autres dieux sous l’influence d’Aÿ. C’est de là qu’Akhenaton tient son surnom de « pharaon hérétique ».

En conclusion, nous pouvons donc dire qu’Akhenaton a essayé de faire passer l’Egypte au monothéisme mais sans réellement y arriver vu qu’une grande partie de son peuple est tout de même restée attachée aux anciens dieux. Quoi qu’il en soit, les démarches de centralisation abusive n’ont pas été bénéfiques pour le pays Egyptien et les successeurs d’Akhenaton se sont arrangés pour le faire très vite passer pour un mauvais souvenir…

Tombe :

Sa tombe n’a jamais été découverte. Celle qui a été construite à Amarna était vide. Sa dépouille ainsi que celle de son épouse, Néfertiti, ont sans doute été déplacées dans un des endroits plus sûrs, par des fidèles. Le culte d’Aton étant abandonné, il fallait préserver les momies d’éventuels pilleurs. Certains ont pensé à la tombe KV55 à Thèbes comme second tombeau mais rien ne permet de le prouver.

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La génétique révèle une part du mystère sur Toutankhamon
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En juin 2009, l’Egypte annonçait que des chercheurs égyptiens s’étaient lancé le défis de répondre à la question : Akhenaton était-il le père de Toutankhamon ?

Pour élucider cette question, des experts de la faculté de médecine de l’Université du Caire (associés à quelques spécialistes allemands et italiens) et à l’aide de techniques sophistiquées offertes par les chaînes Discovery et National Geographic, allaient procéder à des tests ADN ainsi que des tests radiologiques sur plusieurs momies.

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Ces tests ADN sont les premiers tests autorisés par le Conseil suprême des antiquités égyptiennes (CSA), CSA qui s’était toujours opposé aux analyses des momies car elles étaient menées par « des étrangers et dans des laboratoires non spécialisés ».

Les résultats, après plus de deux ans d’enquêtes génético-médico-légales concernant Toutankhamon et de dix momies de ses proches parents, ont été révélés mercredi 17 février 2010 par un Zahi Hawas en grande forme et dans un article publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Zahi Hawass devant la momie de Toutankhamon.

Plus de seize momie ont été étudiées lors de ces analyses et les scientifiques peuvent aujourd’hui annoncer, que le très emblématique pharaon Akhenaton (momie retrouvé dans le KV55), serait le père de Toutankhamon. Quant à sa mère, est-ce la belle et célèbre Néfertiti ? Est-ce Kiya, la deuxième épouse d’Akhenaton, d’origine étrangère? Ou bien encore Maïa, sa nourrice ? Ce que les scientifiques sont sûr à 99.99%, c’est que la momie retrouvée dans la KV35, connue sous le nom de «Younger Lady» ou KV35Yl, est bien la mère de Toutankhamon. En effet, la « Younger Lady » présente une similitude morphologique et le même groupe sanguin que Toutankhamon ce qui fait d’elle sa sœur et très probablement sa mère. Toutankhamon serait donc le fruit d’un inceste, pratique très courante à cette époque et qualifiée de ce que l’on pourrait dire de normal.

«Nous avons refait plusieurs fois nos analyses, et nous les avons recommencées dans un autre laboratoire», déclare le Dr Carsten Pusch de l’université de Tübingen en Allemagne. «Le but était d’éviter toute contamination éventuelle par de l’ADN moderne.»

L’ADN des momies était remarquablement bien conservé. L’équipe suppose que cette conservation surprenante découle des méthodes spéciales d’embaumement réservées au pharaon et aux membres de la famille royale.

Les résultats de ces tests ADN ont permis au scientifique de réorganisation la filiation royale sur plus de cinq générations. On apprend que Aménophis 3 et son épouse Tiyi étaient les parents d’Akenaton et de la « Younger Lady » et que les deux fœtus retrouvés dans le tombeau de Toutankhamon seraient bien sa descendance.

Avec ces révélations sur la filiation du pharaon le plus célèbre de la vallée des rois, nous apprenons également la cause de son décès. Pendant longtemps et à cause du trou dans son crâne, l’hypothèse que le jeune pharaon avait été assassiné était émise par les scientifiques. Pour certains, il serait mort en chutant de son char ; pour d’autres, c’est le coup porté à la tête par un cheval ou un autre animal qui l’aurait achevé. On a aussi évoqué une septicémie, une embolie, un empoisonnement, un assassinat avec un objet contondant. Finalement, le jeune pharaon serait mort des complications d’une blessure à la jambe, aggravée par le paludisme.

Les tests génétiques et les radiographies ont mis au jour l’existence d’une malformation osseuse dans la famille royale appelée maladie de Kohler. Toutankhamon souffrait de ce mal qui attaquait ses cellules osseuses. Ainsi la présence de nombreuses cannes et d’une trousse de pharmacie dans son sarcophage pourrait appuyer cette révélation.

De plus les analyses d’ADN ont révélé la présence de trois gènes liés au parasite Plasmodium falciparum responsable du paludisme chez le pharaon et trois autres membres de sa famille.

«Toutânkhamon semble avoir souffert de la forme la plus grave de paludisme, la malaria tropica, causée par le Plasmodium falciparum», souligne le Dr Pusch. «L’association de cette infection avec la nécrose osseuse pourrait avoir été fatale.»

Enfin aucune indication ne vient valider l’hypothèse qu’Akhenaton et Toutankhamon auraient pu souffrir du syndrome de Marfan, maladie souvent avancé par les scientifiques pour expliquer les représentations androgynes de Toutankhamon et de son père. Cette représentation semble plus relevé de l’art de l’époque que d’une quelconque maladie génétique.

Notre très cher Zahi Hawass est de plus en plus présent sur nos écrans, et il ne serait pas étonnant qu’il profite des prochains mois pour nous proposer un nouvel épisode de son show. La suite au prochain épisode…

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Qui étaient les parents de Toutankhamon ?
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Akhénaton était-il le père de Toutankhamon ? Des chercheurs égyptiens vont tenter de déterminer la filiation du pharaon jeune pharaon à l’aide de son ADN.

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.Le visage de Toutankhamon

Le visage de Toutankhamon est exposé

dans une vitrine dans la Vallée des rois

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« Jusqu’à présent, nous ignorons qui était son père. Etait-ce Akhenaton ou Amenhotep III », a déclaré M. Hawass devant les journalistes lors d’une conférence de presse lundi 1 juin 2009.

Le chef des Antiquités égyptiennes a indiqué que les prélèvements seraient effectués avec l’aide d’experts de la faculté de médecine de l’Université du Caire et que des tests radiologiques seraient également menés. Ce travail sera conduit principalement dans la Vallée des Rois.

Jusqu’à ce jour, le Conseil suprême des antiquités égyptiennes s’était toujours opposé aux analyses des momies car elles étaient menées par « des étrangers et dans des laboratoires non spécialisés ». Les résultats des analyses devraient être annoncés en février.

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Le masque de Toutankhamon
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Masque funéraire de Toutankhamon

Masque funéraire de Toutankhamon exposé au musée

du Caire en Egypte (photo : Vincent Euverte)

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Le masque funéraire de Toutankhamon est certainement le masque le plus connu au monde. C’est un véritable chef d’oeuvre de l’orfèvrerie égyptienne.

Il fut mis au jour le 4 novembre 1922 par Howard Carter et Lord Carnarvon, lors de la découverte de la tombe de Toutankhamon (tombe KV62). Il protégeait la tête, les épaules et une partie du buste de la momie du jeune souverain. En or massif, il ne pèse pas moins de 11kg et mesure près de 54cm de hauteur pour une largeur de 39,3cm.

Les yeux sont en quartz et en obsidienne. Leurs angles sont teintés de rouge leur donnant une expression très réaliste, et sont rehaussés d’un liséré de lapis-lazuli pour imiter le khôl (poudre minérale utilisée comme maquillage par les Égyptiens).

Toutankhamon fut le successeur d’Akhenaton. On peut ainsi remarquer que les oreilles sont légèrement asymétriques avec les lobes percés à la mode amarnienne. Quelques autres traits caractéristiques de cette époque sont remarquables, par exemple les yeux en amandes aux sourcils recourbés ou encore la bouche charnue.

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Masque funéraire de Toutankhamon  - vue avant Masque funéraire de Toutankhamon  - vue latéral Masque funéraire de Toutankhamon  - vue arrière

Masque de Toutankhamon

vue sous tous les

angles 

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trésor inestimable exposé au musée du Caire (1er étage, salle 3) nous présente également quelques attributs royaux.

Le pharaon porte le némès. Cette coiffe réservée aux pharaons était en lin plissé ou rayé. Les rayures présentent sur celui-ci sont en pâte de verres bleus, imitant le lapis-lazuli. Sur ce némès, on observe les deux animaux de la royauté : le cobra et le vautour. Le cobra est la représentation de la déesse serpent Ouadjet, et le vautour la représentation de la déesse Nekhbet. Ces divinités étaient les protectrices du pharaon et du royaume. Elles étaient « les deux maîtresses » (ou « les deux dames ») représentant le nom de Nebty, deuxième nom de la titulature des pharaons. Le némès se termine dans le dos par une tresse.

Sur le menton, on observe une longue barbe postiche recourbée à son extrémité, en or et en pâte de verre. La barbe recourbée est une des caractéristiques des dieux égyptiens.

La poitrine est décorée d’un grand collier, appelé collier « ousekh » et composé de 12 rangées de perles en lapis-lazuli, quartz et pâte de verre. Le collier est terminé à chaque extrémité au niveau des épaules, par deux fermoirs en forme de tête de faucon, image du dieu Horus.

Enfin, les épaules et le dos du masque sont recouverts de hiéroglyphes reprenant une formule magique du chapitre 151 B du « Livre des Morts » intitulé « Formule pour la tête mystérieuse ».

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http://www.youtube.com/watch?v=0qHh6EihqeU&feature=player_embedded

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Amenhotep III
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Nouvel Empire, XVIIIème dynastie. Il règne  de 1392 à 1355 avant J-C.

Nom d’Horus : deux possibilités :
 
 
N28 M22 D58 W24
X1
G14 N28 G17 U1
Aa11
D36
X1
C10
 
Serekh
Translittération Xa nXbt Xa m mAat
Transcription khâ nekhbet khâem Maât
Traduction manifestation de Nekhbet qui apparaît radieuse telle Maât
 
 
E2
D40
N28 G17 C10
 
Serekh
Translittération kA nXt Xa(w) m mAat
Transcription ka nakht kaem Maât
Traduction Taureau puissant, celui qui est apparu en tant que Maât
Nom de Nebty :
S29 Y5
N35
Y1
O4
Q3
G43 Y1
Z2
S29 W11
D21
V28 D36
N17
N17
Translittération smn(w) hp.w sgrH(w) tA.wy
Transcription semen hepou segerehe taouy
Traduction celui qui établit les lois et apaise le Double-Pays
Nom d’Horus d’or :
O29
D36
F23
V28 A24 S22
X1 X1
Z2
G1
Translittération aA XpS Hw(w) stty.w
Transcription âa khepesh hou Setyou
Traduction Celui dont la force est grande, Celui qui a frappé les Asiatiques
Nom de couronnement :
 
N5 C10 V30
 
Translittération nb mAa.t ra
Transcription neb maât râ
Traduction Râ est le seigneur de la Maât
Nom de naissance : deux possibilités
 
M17 Y5
N35
R4
X1
Q3
 
Translittération imn Htp(=w)
Transcription Imenhotep
Traduction Amon est satisfait (Amenhotep)
 
M17 Y5
N35
R4 S38 R19
 
Translittération imn Htp(=w) HqA wAs.t
Transcription Imen hotep heqa Ouaset
Traduction : Amon est satisfait (Amenhotep), le souverain de Thèbes

Parents :

Le pharaon Thoutmosis IV et sa Grande Epouse Royale Moutemouya.

Successeur :

Amenhotep IV, son fils, qui prend ensuite le nom d’Akhenaton. Trop jeune lorsqu’il accède sur le trône, c’est sa mère Tiy qui assure la régence.

Statue d'Amenhotep III

Statue d’Amenhotep III retrouvée dans la cachette

de la cour du temple d’Amon à Louxor,

Musée de Louxor, Égypte.

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Amenhotep n’a que 12 ans lorsqu’il accède au trône d’Egypte, succédant à son défunt père Thoutmosis IV, mais son règne s’étendra sur 38 ans, lui laissant le temps de fêter trois fêtes Sed, symbole de régénérescence du pouvoir royal. Sa Grande Epouse Royale fut la reine Tiy, filles de notables d’Akhmîm, Youya et Touya. Cette reine est très présente dans la politique du roi. Elle est assimilée à la déesse Hathor en tant que parèdre du roi, qui est l’Horus régnant sur les hommes, et parfois à la déesse Mout, parèdre du dieu dynastique Amon. Six enfants naissent de ce couple royal : deux garçons, un Thoutmosis qui meurt sans régner, et le futur Amenhotep IV, et quatre filles dont Isis et Satamon qui assureront les fonctions rituelles de reine.

Depuis le règne de son père Thoutmosis IV, une menace s’affirme au nord, sur le plateau de l’Anatolie. Le royaume Hittite est une puissance grandissante qui permet le rapprochement des ennemis d’antan. En effet une réconciliation apparait entre Mitanniens et égyptiens, une alliance est nécessaire pour affronter au mieux la menace l’ennemi du nord. Comme son père, Amenhotep marque cette alliance en épousant une princesse mitannienne du nom de Giloukhépa et une autre princesse babylonienne.

En revanche le roi décide d’affirmer sa présence au sud, en Nubie, en installant des temples dédiés au dieu Amon-Rê de Karnak, mais aussi dédiés au culte du roi et sa reine Tiy. Amenhotep y prend la forme divine lunaire, en tant que Neb-Maât-Rê Seigneur de la Nubie, et Tiy sous la forme de la déesse Hathor, une thématique reprise à l’époque ramesside pour les temples d’Abou Simbel. La reine voit son poids institutionnel renforcé.

Dès le début de son règne, une série de Scarabées commémoratifs de 15 cm de long contre 10 cm de large, portant une inscription sur la face plane, sont répandus dans les zones sous influences égyptiennes. Il en existe cinq types et 250 exemplaires ont été retrouvés :

  • Les Scarabées dit du Mariage en raison de la mention de la reine Tiy, présentant plutôt un état des lieux après les conquêtes égyptiennes, datent de l’an 1.
  • Les Scarabées de la Chasse aux taureaux sauvages, témoignant de la lutte contre le taureau séthien, datent de l’an 2
  • Les Scarabées de la Chasse aux lions, datent de l’an 1 à 10
  • Les Scarabées du Mariage avec la princesse mitannienne Giloukhépa accompagnée de 317 femmes, datent de l’an 10
  • Les Scarabées du Bassin Artificiel, creusé pour la reine Tiy dans la région d’Akhmîm, datent de l’an 11.
  • Ces scarabées étaient des supports d’information diffusés au-delà des frontières du Double-Pays.
Tête colossale d'Amenhotep

Tête colossale d’Amenhotep,

The British Museum, Angleterre

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L’apogée de l’art égyptien naît sous le règne de ce pharaon respectueux de ces ancêtres. Les types statuaires se multiplient, associant le quartzite, roche de couleur rouge associée au soleil et la granodiorite de couleur noire associée à la terre fertile.

Plus de 1000 statues royale et divine ont pu être découverte, à l’effigie de la déesse lionne Sekhmet, du babouin Thot, d’autres encore de Nephtys ou Anubis, tous des thèmes nouveaux de l’art statuaire. Parmi le thème statuaire, les statues royales se retrouvent en grand nombre, dont 45 colosses de plus de 3m de hauteur, et de nombreux ouchebtis.

Ce développement statuaire traduit une idéologie nouvelle de la conception du pouvoir. Les statues royales sont des monuments cultuels, les colosses sont désignés comme « image vivante » (« tout-ankh »). Le roi se rapproche du dieu créateur, il n’est plus seulement son fils, il devient sa représentation, on parle alors de divinisation ou déification du roi de son vivant.

Durant ses dernières années de règne, les statues à son effigie présente un roi jeune. Ces traits rajeunis témoignent du rajeunissement royal obtenu lors de la fête Sed, dite fête du Jubilé. Amenhotep III confie à Amenhotep fils de Hapou et Nebmertouf la tâche de lire les textes de l’Ancien Empire pour fêter le Jubilé selon la tradition ancienne. Ce travail de retour aux sources leur vaut d’être estimé par le roi et d’être ainsi représentés auprès de lui lors des trois jubilés de l’an 30, de l’an 33 et de l’an 36.

Du côté des constructions, Amenhotep III laisse sa marque sur le Grand Temple d’Amon à Karnak. On lui doit la déviation de l’axe nord-sud, dit axe royal, en implantant le dixième pylône en correspondance avec l’entrée du temple sur l’axe est-ouest dit axe divin. Son projet était d’ériger deux colosses de 21 m de haut à son effigie au devant, un seul sera implanté, il n’en reste qu’un fragment de pieds de grandes dimensions. Il démonte les monuments présents dans la cour, la Chapelle Blanche de Sésostris 1er et la Chapelle Rouge d’Hatchepsout, et l’utilise pour combler son pylône. Il installe également une colonnade (celle qui se trouvera au cœur de la grande Salle Hypostyle), afin d’offrir un accès monumental à l’entrée du temple. Il installe encore le troisième pylône et démonte tout ce qui se trouve dans la cour, comblant ainsi son pylône de monument tel que la Chapelle Blanche de Sésostris 1er et la Chapelle Rouge d’Hatchepsout.

Au lieu dit Opet, il fait ériger un temple à colonnade, en incluant dans son complexe la chapelle-reposoir de barque d’Hatchepsout. Il s’agit du temple de Louqsor, visité chaque année par les statues de la triade thébaine (Amon, Mout et Khonsu) lors de la fête d’Opet, durant une quinzaine de jour. Le reste du temps, un culte était rendu au roi divinisé, d’où la reprise du thème de la théogamie, déjà dépeint sur les parois du temple d’Hatchepsout à Deir El-Bahary. Le dieu Créateur Amon prend l’apparence du roi Thoutmosis IV pour s’unir à la Grande Epouse Royale Moutemouya, Amenhotep III est alors considéré comme fils charnel du dieu.

A Thèbes ouest, à Malgata, il fait ériger un immense palais royal, et y creuse un lac artificiel en l’honneur de son épouse Tiy, et il est possible qu’il fut également utilisé pour faire des courses de char.

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Les colosses de Memnon

Les colosses de Memnon d’après

la Description de l’Egypte.

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Thèbes ouest accueille le temple de millions d’années, l’Amenophium, improprement appelé temple funéraire. Ce temple au culte royal, est utilisé comme reposoir de barque pour la statue d’Amon lors de ses différentes haltes lors de la Belle Fête de la Vallée. Le roi mort est transporté dans ce palais avant sa momification, et il reste possible que la momification ait pu avoir lieu au sein même de ces temples. Ils sont caractéristiques des rois du Nouvel-Empire. Son entrée est aujourd’hui visible grâce à l’imposante stature des deux colosses dit de Memnon. Fissuré par un séisme, le colosse nord émettait des sifflements aigus au lever du jour. A l’époque grecque, ce monument est associé à Memnon, héro grec tué par Achille dans l’Iliade, et implorant sa mère l’Aurore. Ce lieu attirait de nombreux pèlerins qui venaient consulter l’Oracle de Memnon. Durant l’époque romaine, Septime Sévère le fait restaurer le privant de sa voix à jamais. L’Amenophium, placé à la limite du désert et des terres cultivables, a énormément souffert. Les blocs de gré le constituant, baignant tous les ans dans les eaux de la crue, ont fini par éclater, à tel point qu’il est démantelé après la XXe dynastie. Mais ce temple des millions d’années, le plus grand connu à ce jour (550m de long contre 700m de large) aura accueilli les trois fêtes jubilaires du roi.

D’ailleurs, Amenhotep fils de Hapou, architecte d’Amenhotep III, scribe royal sous les ordres directs du roi, et scribe royal à la tête des recrues (il recrute les hommes pour les expéditions et pour les grands travaux), aussi Chef de tous les Travaux du roi, est chargé d’organiser le premier Jubilé du roi, normalement une tâche exclusivement réservée au premier héritier du roi (Amenhotep IV). Les privilèges de ce grand personnage ne s’arrête pas là puisqu’il a installé des statues cultuelles de lui-même dans plusieurs temples d’Egypte, comme à Athribis son lieu d’origine, et dans les différents complexes de Karnak, jouant alors le rôle d’intermède entre les hommes et les dieux. Autre fait unique pour un personnage non-royal, Amenhotep fils de Hapou possède son propre temple des millions d’années, érigé tout près de celui d’Amenhotep III. Sa tombe, pas retrouvé, aurait été creusé dans la vallée des rois, et des fragments de son sarcophage, eux retrouvés, présentent des dimensions royales. Son importance est telle qu’il devient aussi célèbre qu’Imhotep, et devient lui aussi un protecteur, un sauveur.

Amenhotep Fils de Hapou

Amenhotep Fils de Hapou,

Musée de Louxor, Egypte

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A la mort d’Amenhotep III, une certaine Egypte disparait. L’unité politique et religieuse d’une Egypte respectée au-delà de ses frontières se voit bouleversé par le cours règne de son fils, Amenhotep IV, remettant en question le temporel et la spiritualité, fondement de la théologie égyptienne.

Tombe :

West Valley 22

Mur nord de l’antichambre de la tombe d’Amenhotep III,

West Valley 22 (copyright photo Osirisnet)

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Sa tombe, la KV 22 est découverte dans la Vallée des Rois en 1799 lors de l’Expédition de Bonaparte. Elle fut creusé dans la Vallée de l’Ouest (WV 22), ou le rejoindra plus tard le dernier pharaon de la période amarnienne Aÿ. Son plan, similaire à celui de Thoutmosis IV, présentant des changements d’axes presque à 90°, obéissant à la logique Est-Ouest/Nord-Sud. La chambre funéraire dotée de 7 chambres annexes accueillait probablement les momies de l’Epouse Royale Tiy et celle de Satamon, la fille du roi.

Cette tombe décorée selon le Livre de l’Amdouat  sur fond bleu-gris, n’échappe pas au pillage de la XXIe dynastie. Sa momie est retrouvée par Victor Loret en 1898 dans la tombe d’Amenhotep II qui fut réutilisé comme cachette de momie royale, elle présente un homme d’une cinquantaine d’année ayant succombé à la maladie b. Dans cette cachette la momie d’une femme âgée a été authentifiée comme celle de la reine Tiy.

Momie de la reine Tiy

« The Elder mummy » identifiée comme

celle de la reine Tiy, retrouvée dans

la Seconde Cachette Royale.

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Aton

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Hiéroglyphe :

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Lieu de culte :

M17 X1
N35
N5

Akhétaton (l’horizon d’Aton), actuelle Tell el-Amarna en Moyenne Egypte.

Représentation :

Aton

Disque solaire, orné d’un uræus, dont les rayons terminés par des mains tiennent des croix de vie (ankh).

Biographie:

Aton était le dieu adoré par Aménophis IV ou Akhenaton. En effet, ce dernier instaura le culte de cet unique dieu avec sa femme Néfertiti.

Aton devint le symbole principal du monothéisme solaire et fut considéré comme la puissance universelle qui dispensait la lumière, la chaleur et la vie au genre humain. Bien que l’on trouve son nom dans les textes égyptiens beaucoup plus anciens, Akhenaton lui donna un sens spécial lorsqu’il abandonna son nom d’Aménophis et donna à ses enfants et à sa ville des noms comprenant le nom d’Aton.

Il est représenté comme un disque duquel descendent des rayons se terminant par de petites mains qui offrent aux pharaons et à sa famille le symbole de la vie.

Akhenaton donna à ses enfants des noms avec la particule « Aton ». C’est pourquoi son successeur avait, à la naissance, le nom de Toutankhaton. Celui-ci va ensuite restaurer le culte d’Amon et des autres dieux en prenant le nom de Toutankhamon.

Citation :

« Tu apparais, splendide, à l’horizon du ciel, ô Aton vivant, créateur de la vie. […] Tu remplis toute contrée de ta perfection… Quand tu dissipes les ténèbres en dardant tes rayons […] les habitants se lavent, s’habillent, et leurs bras se dressent pour t’adorer; le pays tout entier se met au travail, tout le bétail est satisfait de ses pâtures; arbres verdoient; les oiseaux s’envolent de leur nid »

Extrait de l’Hymne à Aton.



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Grand Hymne à Aton

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Tu apparais dans la perfection de ta beauté Dans l’horizon du ciel, Disque vivant, Créateur de Vie ; Tu te lèves dans l’horizon d’orient Tu emplis chaque contrée de ta perfection. Tu es beau, grand, brillant, Elevé au-dessus de tout l’univers, Tes rayons entourent les contrées Jusqu’à la limite de tout ce que tu crées. Tu es le principe solaire, Tu régis les pays jusqu’à leurs extrémités Tu les lies pour ton fils que tu aimes.

Tu t’éloignes, Tes rayons touchent pourtant la terre, Tu es devant nos yeux Ton chemin demeure inconnu Tu te couches dans l’horizon occidental, L’univers est dans les ténèbres, comme mort. Les hommes dorment dans leurs chambres, La tête enveloppée, Personne ne reconnaît son frère. Dérobe-t-on leurs biens sous leur tête, Ils ne s’en aperçoivent pas. Tous les lions sortent de leurs repaires Tous les reptiles mordent. Le monde gît dans le silence, C’est la plus profonde ténèbres. Son créateur se réponse dans l’horizon.

Tu te lèves à l’aube, à l’horizon Tu rayonnes, disque solaire, dans le jour, Tu dissipes les ténèbres Tu répands tes rayons. Le double pays est en fête, Les hommes s’éveillent, Ils se tiennent debout sur leur pieds. C’est toi qui fais qu’ils se lèvent. Leur corps devenu pur, ils s’habillent, Leur bras font des gestes d’adoration à ton lever. L’univers entier se met à l’œuvre, Chaque troupeau est satisfait de son herbage Arbres et herbes verdissent, Les oiseaux, volant ailes déployées hors de leur nids font des actes d’adoration à ta puissance vitale. Tous les animaux sautillent sur leur pattes tous ceux qui volent, tous ceux qui se posent, Vivent à ton lever. Les bateaux font voile, En montant et en descendant le courant, Chaque jour est ouvert Tu apparais. Dans la rivière, les poissons font des bonds Vers ton visage, Tes rayons pénètrent au cœur de la Très Verte.

Tu fais que l’embryon naisse chez les femmes Tu produits la semence chez l’homme, Tu donnes vie au fils dans le sein maternel, Tu le mets en paix Avec ce qui arrête les larmes. Tu es la nourrice De celui qui s’abrite encore dans le sein, Tu donnes constamment le souffle Pour donner vie à toute créature. Au moment ou la créature sort de la matrice pour respirer, Tu ouvres sa bouche complètement, Tu offres ce qui lui est nécessaire. Le petit oiseau est dans son œuf, Il pépie dans sa coquille, Tu lui donnes le souffle à l’intérieur, Tu lui donne vie. Tu as ordonné pour lui Un temps de gestation mesuré avec rigueur, En le rendant complet ; Il brise sa coquille de l’intérieur, Il sort de l’œuf, il pépie A l’instant fixé, Il sort et marche sur ses pattes.

Comme sont nombreux les éléments de ta création, Caché à nos yeux, Dieu unique sans égal Tu crées l’univers selon ton cœur conscience, Alors que tu étais seul.

Hommes, troupeaux, animaux sauvages, Tout ce qui vit sur terre Se déplaçant sur ses pieds Tout ce qui est dans les hauteurs Et vole, ailes déployées Les pays de Syrie et de Nubie, Le pays d’Egypte, Tu place chaque homme en sa fonction Tu lui octroies ce qui lui convient. Les langues sont multiples Dans leur manière de s’exprimer, Leurs caractères et différents, La couleur de la peau est distincte, Tu as différencié les peuples étrangers. Tu crées un Nil dans le monde inférieur, Tu le fais surgir selon ta conscience Pour donner vie aux Hommes d’Egypte. selon la manière que tu l’as fait pour toi-même. Tu es leur Maître Tu te soucies d’eux, Maître de toutes contrées, Tu te lèves pour elles Disque du jours grand de dignité, tu donnes la vie à tout pays étranger, même éloigné, Tu places un Nil dans le ciel Il descend pour eux, Il donne forme aux courants d’eau Pour arroser leurs champs et leurs villes. Que tes dessins sont excellents, O Seigneur d’éternité, Le Nil dans le ciel Est un don de toi aux étrangers, A tout animal du désert qui marche sur ses pattes ; Pour la terre Aimée, Le Nil vient du monde inférieur.

Tes rayons allaitent tous les champs, Tu te lèves, Ils vivent, poussent pour toi. Tu règles harmonieusement les saisons Tu développes toute ta création. L’hivers a pour fonction de donner la fraîcheur, La chaleur de faire que les hommes t’apprécient. Tu crées le ciel au loin, Tu te lèves en lui, Tu embrase de l’œil toute ta création, Tu demeures dans ton Unité. Tu te lèves en ta forme de disque vivant Qui apparaît et resplendit, Qui est loin, Qui est proche Tu extrais éternellement Des milliers de formes à partir de toi-même, Tu demeures dans ton Unité Villes, régions, champs, chemins, fleuves Tout œil te voit en face de lui, Tu es Aton du jour sur la terre. Tu t’éloignes, Aucun des êtres engendrés par toi n’existe Pour ne point contempler toi-même uniquement.

Aucun de ceux que tu engendres ne te voit, Tu résides en mon cœur. Il n’existe pas un autre qui te connaisse A l’exception de ton fils Akhenaton, Tu le rends connaissant de tes projets, De ta puissance

L’univers vient à l’existence sur ta main Comme tu le crées Tu te lèves, Il vit. Tu te couches, Il meurt. Tu es l’étendue durable de la vie, On vit de toi. Les yeux fixent continuellement ta perfection, Jusqu’à ton coucher, Tu te couches à l’occident Tout travail s’arrête.

A ton lever Tu fais croître toutes choses pour le roi ; Le mouvement s’empare de chaque jambe Tu mets en ordre l’univers Tu le fais surgir pour ton fils, Issu de ton être Le roi de Haute et Basse-Egypte. vivant de l’Harmonie universelle, Le maître du double pays, Fils de Rê, Vivant de l’harmonie universelle Maître des couronnes Akhenaton, que le durée de sa vie soit grande ! Que sa grande épouse qu’il aime, La Dame du double pays, Nefertiti, Vive et rajeunisse Pour toujours, éternellement.


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patrick

sources :
Article du JAMA (eng)
Université de Tübingen (fr)
Empreintes génétiques, de Grégory à Toutankhamon (fr)
Agence France Presse

Education / programme Histoire

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Quand l’histoire au collège oublie ceux qui l’ont faite

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« Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines des Cinque Terre, sur la Riviera génoise ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce ; les pêcheurs tirent leurs filets sur la lagune immobile de Venise ou dans les canaux de Djerba ; des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd’hui à celles d’hier (…) »

En 1977, avec La Méditerranée, L’espace et l’histoire, Fernand Braudel se penchait sur les paysages, les hommes et leurs savoirs, leurs métiers. Aujourd’hui, force est de constater que ses préoccupations de mettre en avant la civilisation matérielle ont pratiquement déserté les programmes d’histoire de collège, qui, dans leur dernière version (2009), privilégient de façon excessive l’histoire étroitement politique et institutionnelle.

Très représentatives de ce choix, les questions au programme de la classe de 6e, centrées sur la Méditerranée antique, occultent totalement la dimension matérielle et sociale de ces civilisations pour se concentrer sur l’émergence des états et des régimes politiques mais évoquée de façon tellement réductrice et arbitraire qu’on en passe à côté de l’essentiel. Au côté des croyances et des pratiques religieuses qui se voient accorder une place démesurée, la civilisation se définit, de façon très superficielle, par le pouvoir accordé au souverain. C’est un comble : alors que depuis Hérodote les historiens considèrent l’Egypte comme un « don du Nil », les collégiens d’aujourd’hui sont laissés dans l’ignorance totale de ce qui était à la base de la richesse du pays, et donc du pouvoir des pharaons : la crue du Nil et le travail quotidien des paysans. Qu’on ne cherche pas dans les programmes de 6e la trace des paysans, des pêcheurs, des vignerons, des charpentiers chers à Braudel : le petit peuple de la Méditerranée a disparu au profit exclusif des détenteurs de l’autorité politique. Dans la même optique, pour les élèves de 6e, les civilisations grecques ou romaines ne sont abordées que sous l’angle de leurs institutions politiques, ce qui est quand même singulièrement restrictif.

Chose curieuse : alors que dans l’histoire des hommes, le travail de la terre est, jusqu’à une époque récente, la source principale, quand ce n’est pas quasi-unique, de l’accumulation des richesses, les paysans sont totalement ignorés des programmes scolaires. Durant toute leur scolarité en collège, les élèves n’auront droit qu’à une fugitive apparition du monde rural, en classe de 5e, dans le cadre de la seigneurie féodale.

Comme les ouvriers ne sont guère mieux lotis, rapidement mentionnés en classe de 4e, on est bien obligé de constater que, pour l’histoire au collège, les travailleurs, à force de se faire discrets, en deviennent invisibles, jugés peu dignes, sans doute, de compter au nombre des « acteurs de l’histoire », titre que les auteurs des programmes réservent sans l’ombre d’une hésitation, aux « grands personnages », comprenez les chefs politiques et militaires.

Des chefs politiques et militaires auxquels les programmes scolaires persistent à réserver la part du lion, avec, notamment en 4e et en 3e de fastidieux développements sur « l’évolution politique de la France, de 1815 à 1914 » ou encore « la vie politique en France au 20e siècle », thème qui occupe à lui tout seul pas moins de 35% du temps consacré à l’histoire en classe de 3e. Cette domination du fait politique et institutionnel, est d’ailleurs confirmée par la liste des « repères historiques » exigée en fin de collège : sur 43 dates, 35 relèvent du champ politique, d’ailleurs très majoritairement national, ceci en dépit de la prétention des auteurs à affirmer que leurs programmes « veillent à l’équilibre entre les différents champs de l’histoire ».

L’indifférence (ou le mépris ?) affichée pour l’histoire des faits matériels, et plus généralement pour l’histoire sociale, n’est pas sans incidence sur les apprentissages des élèves, rapidement démotivés par une approche difficile, voire hermétique, portant sur des concepts abstraits peu stimulants pour leur âge, impropres à répondre à leur curiosité encore vive. Malgré toute sa bonne volonté et beaucoup d’imagination, l’enseignant aura toujours du mal à donner du sens à des questions comme l’émergence des cités-états mésopotamiennes ou les institutions de la république romaine à son public d’enfants de 11 ans. Que les auteurs des programmes ignorent à peu près tout de l’âge des élèves n’est malheureusement pas une chose nouvelle.

Indépendamment de cela, on peut poser comme hypothèse que l’écriture des programmes scolaires n’est pas neutre, qu’elle met en œuvre des choix qui reflètent des conceptions, des préférences, une idéologie. L’histoire en collège s’inscrit dans un récit dominé par les faits politiques, diplomatiques et militaires, ses acteurs restent très majoritairement ceux qui ont été à même de s’illustrer dans le cadre de l’histoire politique et militaire. C’est-à-dire, au final, une infime partie de l’humanité passée. Privilégier, dans le cadre de l’histoire scolaire, l’identité politique et, d’une certaine façon, nationale, des individus équivaut à leur refuser toute dimension sociale ou bien encore à placer l’identité sociale dans un état de sujétion par rapport au fait politique et national.

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Si, indéniablement, le programme d’histoire peine à faire sens auprès des collégiens, il n’en va probablement pas de même pour ses rédacteurs.

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patrick

sources
http://aggiornamento.hypotheses.org