Le réchauffement climatique a déjà des conséquences irréversibles sur la nature

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Le réchauffement climatique a déjà

des conséquences irréversibles sur la nature

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Dans son dernier rapport, publié le 8 mai sous l’égide du Professeur Jorgen Randers et intitulé « Prévision globale pour les quarante prochaines années », le célèbre Club de Rome confirme que la hausse attendue des émissions humaines de CO2 devrait bien provoquer une augmentation de 2°C de la température mondiale d’ici 2050 et de 2,8°C d’ici 2080 et cela même en tenant compte des facteurs de pondération que sont la décélération démographique (8 milliards d’habitants prévus en 2040 et la stabilisation de la croissance économique dans les pays développés).

Cette étude rappelle que l’homme émet à présent, en incluant la déforestation, prés de 10 milliards de tonnes de carbone par an (10 fois plus qu’en 1940), soit plus de deux fois la quantité que peut absorber la Terre dans ses sols, ses océans et ses forêts. Or, compte tenu de l’inertie des systèmes et processus de décisions et même si un nouveau traité international ambitieux prend la suite des accords de Kyoto, il faudra au moins 20 ans pour que nos émissions de gaz à effet de serre commencent à baisser au niveau mondial.

C’est dans ce contexte alarmant qu’il est intéressant de mettre en relation plusieurs études scientifiques internationales qui montrent que le réchauffement climatique accéléré (augmentation des températures moyennes mondiales de 0,8°C depuis un siècle et de 0,2°C par décennie depuis trente ans) a déjà des conséquences majeures et irréversibles sur la nature et l’ensemble du vivant.

Français : Evolution des émissions de CO2 aux ...

Français : Evolution des émissions de CO2 aux Etats-Unis entre 1990 et 2007 (Photo credit: Wikipedia)

Réalisée en 2005, la première étude concerne l’impact en Europe des canicules à répétition sur les plantes et plus généralement sur le cycle global du carbone. Cette étude montre que les canicules répétées ont entraîné une profonde modification des échanges gazeux et une diminution d’un tiers de la productivité végétale et agricole au cours du dernier siècle. Concrètement, les sols et forêts européennes ont émis plus de 500 millions de tonnes de CO2 en 2003, ce qui correspond à quatre ans de stockage de carbone par le milieu naturel européen.

Face à l’augmentation annoncée du rythme des fortes chaleurs et canicules, cela signifie que notre continent risque de devenir rapidement une source d’émission de carbone, ce qui ne ferait qu’aggraver encore le réchauffement général de la planète.

Une autre étude publiée dans la revue « Science » en 2009 montre que l’immense forêt tropicale d’Amazonie a stocké deux milliards de tonnes de CO2 par an en moyenne depuis 30 ans mais a émis trois milliards de tonnes de CO2 au cours de l’année 2005, particulièrement chaude et sèche. Au final, le bilan fait apparaître un solde négatif de cinq milliards de tonnes de CO2 relachées dans l’atmosphère, ce qui correspond à environ 15 % de l’ensemble des émissions humaines annuelles de CO2 en 2010 ou encore à l’ensemble des émissions annuelles européennes et russes de CO2.

la nature

la nature (Photo credit: cremona daniel)

Cette étude confirme les derniers travaux du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Etude sur le Climat) qui montrent que le réchauffement accéléré du climat risque de provoquer sur à peine un demi-siècle le remplacement des forêts tropicales par de la savane dans tout l’est de l’Amazonie, ce qui se traduira par une augmentation très sensible des émissions de gaz à effet de serre qui viendra en retour aggraver le réchauffement climatique.

Une autre étude, publiée dans « Science » en juin 2008 par des chercheurs de l’INRA et du CNRS a porté sur l’adaptation de 171 espèces des plantes au changement climatique depuis un siècle. Elle montre que les espèces végétales sont remontées, en moyenne, de 30 mètres tous les 10 ans pour tenter de s’adapter aux nouvelles conditions thermiques et climatiques (Science). Cette étude montre que si certaines espèces parviennent à s’adapter tant bien que mal à ce changement climatique, d’autres ont beaucoup plus de mal à survivre et sont globalement menacées dans leur existence.

Un article publié en octobre 2011 dans la revue Nature Climate Change montre que le réchauffement climatique est en train de provoquer une réduction sensible de la taille d’une grande quantité d’espèces animales et végétales. Il semble que la raréfaction de l’eau et des éléments dont se nourrissent les plantes soit à l’origine de ce phénomène de rétrécissement des végétaux.

Dans le milieu marin, l’acidification des océans provoquée par l’augmentation de la concentration de CO2 est également en train d’entraîner une réduction de la taille des espèces marines, comme le confirme une étude publiée en 2009 par le biologiste Martin Daufresne.

La nature dans son plus simple appareil n°DSC09013

Enfin, une récente étude publiée dans la revue Nature confirme les conséquences biologiques majeures du changement climatique sur les espèces végétales. Cette étude qui porte sur 1 600 espèces de plantes montre notamment que les plantes fleurissent beaucoup plus rapidement que les modèles de prévisions admis par les scientifiques. L’étude montre que la floraison et l’apparition des feuilles se déroulent en moyenne cinq jours plus tôt par degré d’augmentation de température. Dans l’est des Etats-Unis, on observe par exemple que les cerisiers fleurissent une semaine plus tôt qu’en 1970 !

Cette évolution rapide peut sembler anodine, il n’en est rien. Elle risque en effet d’avoir des conséquences très dommageables sur l’ensemble du biotope car dans la biosphère, tout se tient : l’alimentation et la reproduction des espèces animales sont étroitement liées aux cycles de floraison des plantes.

Notre planète forme un système vivant d’une prodigieuse complexité et possède d’extraordinaires capacités d’adaptation face aux grandes ruptures climatiques, comme le montre sa longue histoire. Mais cette fois, la mutation environnementale à laquelle nous sommes confrontés est inédite par son ampleur et sa rapidité et personne n’est en mesure de prévoir comment la nature va réagir à ce bouleversement majeur et irréversible. Ce qui est certain, c’est que le cadre et les conditions de vie de notre espèce vont être affectés bien plus gravement et durablement qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent car nous avons sous-estimé l’effet des interactions entre les multiples facteurs et composantes modifiés par le changement climatique. Nous devons également nous rappeler que l’homme fait partie intégrante de la nature et que la technologie, aussi puissante soit-elle, ne pourra pas à elle seul tout résoudre.

Sous l’effet de cette mutation violente de l’environnement, des tensions redoutables pourraient notamment apparaître dans ces prochaines décennies en matière de productions alimentaires car les capacités d’adaptation des milieux naturels et des sociétés humaines ont leurs limites et il y aura deux milliards de bouches supplémentaires à nourrir dans moins de quarante ans, c’est-à-dire l’équivalent des populations de l’Afrique et de l’Inde réunies ! Ces tensions potentiellement porteuses de conflits risquent de s’accompagner de mouvements de population d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Parviendrons-nous à gérer l’accueil de ces centaines de millions de réfugiés climatiques sans faire « exploser » nos sociétés ?

 

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Patrick

sources :

http://www.nature.com

http://www.clubofrome.org/?p=703

http://www.notre-planete.info

Parlez-vous français ?

 

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Parlez-vous français ?

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L’Université au Moyen-ÂgeLa logique – la Réthorique.
Manuscrit francien 574

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Le thème du déclin de la langue française est souvent balayé d’un revers de main par nos responsables politiques et culturels. Ces derniers font valoir que les discours sur la décadence sont le lot quotidien dans l’hexagone et qu’il faut savoir prendre du recul face à des affirmations un peu péremptoires. Dans l’absolu, je ne saurais leur donner tort. Pourtant, en nous y intéressant d’un peu plus près, il est un paradoxe apparent très intéressant concernant la santé de la langue française dans le monde. D’un côté, nous avons les déclarations officielles des décideurs politiques, culturels et économiques qui visent à nous rassurer : la langue de Molière ne recule pas, elle n’a jamais cédé un pouce face à d’autres idiomes et il n’y a rien à craindre à ce sujet. D’un autre côté, la réalité des chiffres et des tendances offre un tableau nettement plus pessimiste, pour ne pas dire alarmiste. Peut-on encore accorder du crédit aux habituels arguments irréfutables concernant l’expansion radieuse du français dans le monde ?

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Les trois livres de Tules 1547

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« Au nom de l’exception culturelle française, notre langue et notre culture sont valorisées et défendues au plus haut niveau. » Ah, cette fameuse manie de l’exception culturelle !… Certes, certaines nations (pays scandinaves, monde germanophone, etc.) semblent avoir abandonné la partie de manière plus ou moins visible. Pourtant, nous ne sommes pas les seuls à avoir conscience de l’importance de notre langue et de notre culture, tant s’en faut ! Et surtout, cela fait bien longtemps qu’au niveau linguistique, nous avons lâché prise. Il ne s’agit pas d’être pessimiste : cet abandon est entièrement voulu et, avec une véritable volonté politique, nous pourrions reprendre la main en quelques décennies. Pourtant, plus le temps passe, moins nos dirigeants politiques semblent s’intéresser à la Francophonie et au sort de la langue et de la culture française dans le monde. Le mandat de Nicolas Sarkozy a été à cet égard particulièrement désastreux, même s’il ne peut être l’unique responsable du déclin du français dans le monde. Participer aux sommets de la Francophonie ne suffit plus, d’autant plus que même l’immense majorité des citoyens français ne saurait citer la date et le lieu du dernier congrès général de l’organisation (c’était à Montreux, en Suisse, en 2010). Aucune médiatisation, aucune proposition politique concrète, pas de plan ambitieux et public, rien qui permette de promouvoir l’organisme et ses objectifs à court et long terme. Comment se fait-il que les différentes réunions de l’Hispanité ou des sommets de la Communauté des Pays de Langue portugaise bénéficient d’une meilleure visibilité ? Peut-être parce que des moyens réels sont investis en ce sens ?

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L’une des pages de l’ordonnance
de Villers-Cotterêts
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« Les chiffres parlent pour nous : plus de 700 millions de francophones et 85 millions d’étudiants dans le monde ! » La plupart des données dans les médias sont généralement surévaluées. Il est impossible, lorsque l’on veut évaluer la population de langue française sur la planète, de se contenter d’additionner les chiffres officiels de chaque pays membre de la Francophonie. Pourquoi ? D’abord parce que le français n’y est pas officiel partout et que tous les Albanais (ils sont près de 3 millions) ou tous les Cambodgiens (ils sont un peu moins de 15 millions) ne pratiquent pas la langue de Molière. Ensuite parce que, même dans les pays où le français est langue officielle, une part non négligeable de la population ne le pratique pas. C’est notamment le cas dans une grande partie des pays africains. La République démocratique du Congo, par exemple, pourrait virtuellement être le plus grand pays francophone au monde (elle est peuplée de plus de 71 millions d’habitants). Mais, dans les faits, les Congolais ne sont que 3 millions à maîtriser réellement le français, contre 36 millions à utiliser le lingala comme lingua franca. Si l’Afrique est bien, démographiquement et économiquement, le plus grand « réservoir » pour la langue de Molière, rien n’est gagné en la matière. Pour rester réalistes, nous pourrions estimer la population francophone totale (locuteurs maternels et locuteurs secondaires) à 200 millions de personnes dans le monde, peut-être un peu plus. C’est une bonne base, mais notre place relative (neuvième langue la plus parlée dans le monde) montre à quel point nous avons chuté depuis la fin du xixe siècle ou même depuis 1950.

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Classe au XXème siècle  Reconstitution

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« Plus de 70 pays parlent le français, l’une des seules langues à être parlées sur les cinq continents ! » La Francophonie est en train de devenir une petite copie de l’Organisation des Nations unies. Cela peut sembler bien… si ce n’est que bon nombre des nations qui la composent ne font rien pour valoriser et diffuser le français, malgré l’argent reçu à cette fin. Le nombre de francophones au Vietnam et au Laos est devenu insignifiant ; il est en chute libre ou en voie de disparition au Liban, en Égypte, en Arménie, en Roumanie ou en Bulgarie ; il n’a jamais été réellement élevé et ne tend pas à le devenir au Cap-Vert, en Guinée équatoriale, en Slovaquie, en Pologne, en Hongrie, en Lituanie ou en Macédoine. Aucun de ces pays n’obtient des résultats probants dans la défense et l’illustration de notre langue, pour ne pas dire que la plupart d’entre eux s’en moque éperdument aujourd’hui. Alors pourquoi dépenser de l’argent et les maintenir dans la Francophonie ?

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Agence intergouvernementale
de la Francophonie

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La présence du français s’est réduite un peu partout, et il ne faut pas se cacher derrière l’argument des cinq continents : que peuvent peser moins de 20 millions de locuteurs natifs ou secondaires sur plus de 900 millions en Amérique ; environ 25 millions sur plus de 4 milliards en Asie ; ou un peu plus de 250 000 sur plus de 30 millions en Océanie ? Nos deux seuls véritables socles sont l’Afrique et l’Europe mais, partout, nous perdons du terrain dans l’apprentissage. Le chiffre de 85 millions d’apprenants, cité plus haut, est largement fantaisiste : nous sommes peut-être plus proches de 10 millions en tablant large, ce qui fait encore du français la troisième langue la plus apprise au monde, derrière l’anglais et l’espagnol. Sur le continent américain, les États fédérés canadiens non francophones ont relégué l’apprentissage du français au second plan derrière l’espagnol, de même que les États-Unis d’Amérique. Au Brésil, nous avons perdu la partie en faveur de l’espagnol et, dans les autres pays latino-américains, en faveur du portugais, le tout dans le cadre du Mercosur. Même en Chine ou au Japon, lorsque l’anglais et l’espagnol sont passés, il reste peu de place pour une autre langue occidentale. Quant à l’Europe orientale, elle vogue entre l’anglais et l’allemand, avec la pénétration récente et rapide de la langue de Cervantès.

Pourtant, rien n’est totalement perdu et il s’agit d’être réaliste, pas pessimiste. Le français n’aura pas à affronter un déclin démographique et culturel aussi massif que celui de l’allemand ou du japonais dans les décennies à venir. Deux actions-force sont à mener :

–         Réorganiser notre action culturelle et linguistique à l’étranger. Nous dépensions presque 900 millions d’euros en 2007 pour notre projection culturelle à l’étranger, soit 12,6% de notre budget total. C’est à la fois trop et trop peu. Trop, parce qu’avec des sommes nettement plus modestes, certains pays ont de meilleurs résultats que nous (200 millions d’euros suffisent au Royaume-Uni, 90 millions à l’Espagne). Et l’expansion « naturelle » de leur langue n’explique pas tout. Trop peu parce qu’il y a encore dix à douze ans, nous consacrions 20,5% de notre budget à cette tâche. J’ai conscience que la crise est passée par là, que le temps est l’austérité aveugle. Mais de deux choses l’une : soit nous assumons notre « mini » ONU impuissante avec un budget conséquent, soit nous coupons dans le vif pour coller au plus près de la réalité et nous pourrons alors dépenser moins d’argent pour plus de résultats. Il en va de même pour nos 144 Alliances françaises dans le monde : le plus grand réseau du monde mais des résultats moindres qu’un peu plus de 70 Instituts Cervantès. Un peu de ménage à faire ?

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Favoriser l’enseignement systématique, notamment par des moyens financiers réels, du français en Afrique et, dans le même temps, aider au développement du continent. C’est à ce prix que notre « réservoir » linguistique sera effectif mais aussi que nous pourrons renforcer la présence commerciale (le français n’est encore que la sixième langue d’échanges au monde, la quatrième si on ne compte que les langues d’origine européenne) ou dans les nouvelles technologies (la langue de Molière est la huitième langue la plus représentée sur la toile, mais notre potentiel de croissance y est important). Ce n’est plus sur notre passé de langue diplomatique que se joue la concurrence, désormais, mais bien dans ces deux domaines : développement et informatique.

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Nicolas Klein

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Patrick

sources :

 

http://www.academie-francaise.fr/

http://www.tlfq.ulaval.ca/

http://www.espacefrancais.com/home.php

http://veille-education.org/

http://www.languefrancaise.net

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_langue_fran%C3%A7aise

 

 

Nigeria : 17 lycéennes disparues / Juliana, témoigne …

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Nigeria : 17 lycéennes portées disparues

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Au Nigéria, 17 adolescentes chrétiennes ont disparu

alors qu’elles se rendaient dans leur nouveau lycée

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Cela fait six mois que les parents de 17 jeunes filles chrétiennes âgées de 15 à 22 ans, sont sans nouvelles de leurs enfants. Les soupçons se portent sur les islamistes. Toute la communauté chrétienne de la ville de Tafawa Balewa, ville déjà ravagée par plusieurs attaques d’islamistes, est dans l’affliction et les responsables d’églises se concertent pour décider des démarches à entreprendre.


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Nigeria : Chrétiens persécutés
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En septembre 2011, le ministère de l’éducation de l’Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, a décidé de fermer le lycée public de filles de la ville de Tafawa Balewa. Les 17 jeunes filles chrétiennes ont donc été transférées dans un nouveau lycée à l’extérieur de la ville. C’est lors de ce transfert qu’elles ont disparu.
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Map locator of Nigeria.

Map locator of Nigeria. (Photo credit: Wikipedia)

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D’après une source sur place, les disparitions de jeunes chrétiennes sont fréquentes dans le nord du pays où les musulmans mènent une véritable guerre sainte (djihad) contre la communauté chrétienne. Dans les 12 Etats du nord du Nigéria, régis par la charia (loi islamique), le groupe islamiste radical Boko Haram cherche, par des attaques toujours plus violentes, à chasser les chrétiens du pays.
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Le week-end de Pâques a d’ailleurs été marqué par des attentats à la bombe contre deux églises dans la ville de Kaduna. On dénombre au moins 38 morts. Là encore Boko Haram est suspecté.

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Flag of Nigeria

Flag of Nigeria (Photo credit: Wikipedia)

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Nigeria : Juliana, témoignage édifiant d’une mère

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Juliana, chrétienne nigériane dont les deux filles
ont disparu il y a 8 mois, continue de placer
sa confiance en Dieu malgré les épreuves.

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En septembre 2011, 17 jeunes filles chrétiennes qui se rendaient dans leur nouveau lycée ont disparu. Parmi elles, se trouvaient Diana, 19 ans et Maryamu, 21 ans. Leur mère, Juliana, est toujours sans nouvelle d’elles. Ce n’est pas la première épreuve que traverse Juliana, mais sa foi reste intacte et l’aide à avancer. Malgré les difficultés, elle a toujours encouragé ses enfants à faire confiance à Dieu, à réfléchir à leur avenir et à prier pour que Dieu bénisse leurs projets.
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Juliana-Nigeria
Veuve et gravement blessée
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Pour Juliana, la vie a basculé une première fois en 2004 quand des islamistes ont assassiné son mari. En plus du chagrin, elle a dû rapidement trouver un travail pour subvenir aux besoins de ses trois enfants. Puis, quelques années après, alors que la vie reprenait son cours, elle a été renversée par un chauffard. Gravement blessée à la jambe, elle a dû être amputée. Une fois sortie de l’hôpital, en janvier 2011, elle s’est installée avec ses trois enfants dans la ville de Tafawa Balewa.
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Elle s’accroche à Dieu
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Aujourd’hui encore, malgré la disparition de Diana et de Maryamu, elle tient ferme : « Le diable veut me faire douter de Dieu mais je ne le laisserai pas faire. Malgré l’incertitude, je m’accroche à Dieu et je veux entendre les paroles qu’Il a pour moi dans ce moment difficile. » Son fils Peter qui est à ses côtés, la conforte dans sa foi.

Abubakar Tafawa Balewa

Abubakar Tafawa Balewa (Photo credit: Wikipedia)

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Tafawa Balewa : Sur la ligne de partage
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La ville de Tafawa Balewa est située sur la ligne de partage entre le nord du Nigeria, principalement musulman, et le sud, en majorité chrétien et animiste. En 2012, la communauté chrétienne de la ville a déjà été attaquée à plusieurs reprises par des islamistes, des violences revendiquées par les extrémistes de Boko Haram. En 2011, des affrontements avaient fait une quarantaine de morts.
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Patrick

sources

— actualitechretienne
— Fil Rouge

 

Le réchauffement planétaire pousse les plantes à migrer en altitude

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Le réchauffement planétaire

pousse les plantes à migrer en altitude

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Une équipe internationale de chercheurs a découvert que le réchauffement planétaire déclenche la migration d’espèces végétales vers des altitudes plus élevées. Présentés dans la revue Science, les résultats révèlent que les plantes vasculaires se sont déplacées en altitude de 2,7 mètres, renforçant ainsi les risques de disparition des plantes situées à des altitudes plus élevées.

Sous la direction de l’Institute for Mountain Research à l’Académie autrichienne des sciences, des chercheurs d’Autriche, du Brésil, d’Espagne, de Géorgie, de Grèce, d’Italie, de Norvège, de Roumanie, de Russie, de Slovaquie, de Suède, de Suisse et du Royaume-Uni ont observé que la diversité des espèces en haute altitude des régions tempérées boréales a augmenté, mais a diminué en région méditerranéenne. Ils ont mis en évidence des changements de diversité spécifique dans 66 sommets de 17 régions européennes pour la période 2001-2008.

montagne_fleurs

© C. Magdelaine / notre-planete.info

Après l’évaluation de deux régions cibles dans la péninsule ibérique, les Pyrénées (Ordesa) et la Sierra Nevada (Grenade), l’équipe a confirmé la migration en amont des espèces.

« Ces découvertes confirment l’hypothèse selon laquelle l’élévation des températures force la flore alpine à migrer en amont », commentent les chercheurs. « Ainsi, les espèces rivales sont menacées par les concurrents, qui migrent vers des altitudes plus élevées. Ces changements menacent les écosystèmes alpins à long et moyen termes. »

Les données montrent que le nombre d’espèces poussant dans les hauteurs des montagnes européennes a augmenté de 8%. Cependant, l’augmentation ne touche pas toutes les régions, mais plutôt les régions tempérées et boréales. Des 14 régions d’haute altitude du basin méditerranéen, huit ont connu une diminution des espèces représentées.

Les chercheurs ont également constaté que les sites moins en amont de la région abritent les changements les plus marqués en terme de richesse spécifique, par rapport aux autres régions.

Sierra Nevada

Sierra Nevada (Photo credit: Wikipedia)

Les montagnes de la région méditerranéenne, principalement en Sierra Nevada, en Corse, dans les Apennins centraux et en Crête, sont également influencées par l’élévation des températures, qui entraîne une diminution des précipitations annuelles moyennes, et par conséquent, des périodes estivales plus longues et marquées par la sécheresse.

Cette élévation pèse davantage sur les espèces endémiques. Les régions montagneuses enregistrant les changements les plus importants au niveau de la diversité spécifiques se trouvent en région méditerranéenne, notamment en Europe du Sud, qui a un climat différent par rapport aux autres régions.

La recherche suggère que le changement climatique affecte les espèces basées sur l’humidité des sols plus que sur d’autres espèces. Il convient de faire remarquer, toutefois que les espèces endémiques d’altitude ne sont pas laissées intacts non plus.

« Par exemple, en Sierra Nevada, les observations ont révélé une diminution dans le nombre d’espèces emblématiques, telles que Androsace vitaliana subsp. nevadensis, Plantagonivalis et Artemisia granatensis », explique Joaquín Molero Mesa, professeur à l’université de Grenade en Espagne.

Le projet GLORIA a entraîné plusieurs travaux de recherches dans le monde entier. D’après les experts, il est impératif que les ensembles de données écologiques et les activités de suivi depuis la Terre soient mis à disposition. Ces informations aideraient les chercheurs à mieux comprendre l’impact du changement climatique des environnements de la planète.


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Patrick

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sources :

http://cordis.europa.eu/

http://www.sciencemag.org/content/336/6079/353.abstract

http://www.mountainresearch.at/index.php/de/

http://www.gloria.ac.at/europe/

http://www.fao.org/gtos/

Interdit d’écrire des SMS en … marchant … !!!

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interdit d’écrire des SMS en…
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……… marchant …………!!!!!

si, si !!!!

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Fort Lee, New Jersey; looking west from Center...

Fort Lee, New Jersey ( Photo crédit : Wikipedia )

Réglementations stupide ou utile ? Seul l’avenir nous dira la classification de cette décision réglementaire prise par les autorités de la (petite ?) ville de Fort Lee, New Jersey, USA, 35.000 habitants,
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Cet arrêté qui sanctionne toute personne prise en flagrant délit de rédaction de SMS alors qu’elle est en train de marcher  sur le trottoir, tranquille peinard ( pas accoudé au comptoir …..) alors en voiture, c’est case prison sans toucher les 20.000 dollards de la banque en votre faveur, dixit le Monopoly …..


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Décision prise pour la sécurité des citoyens, car selon une étude menée par le professeur Eric Lamberg, du département de la thérapie physique à la Stony Brook University, écrire pendant que l’on marche pourrait avoir des effets et des conséquences fâcheuses.

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«Nous voulons faire prendre conscience qu’un véritable bouleversement se produit car l’écriture de SMS en marchant perturbe votre capacité de réaction face à un événement innatend « , a déclaré le Pr Lamberg .
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les shérifs du coin, eux, ne plaisantent pas, et il semblerait qu’ils mettent même un certain zèle à appliquer cette loi , puisque ce seraient déjà 117 amendes d’un montant de 85 dollars qui auraient été distribuées en seulement quelques jours.
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Il est vrai qu’aux Etats Unis, certaines lois sont plus ridicules que celle- ci,( page suivante …) qui malgré les sarcasmes, peut éviter à un piéton «  » écrivain de terrain » », de traverser une rue sans respecter les règles élémentaires de prudence …..

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A Méditer !!!
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Patrick

sources :

== http://abcnews.go.com/

== http://libn.com/2012/01/19/stony-brook-study-warns-of-texting-and-walking/

== http://www.northjersey.com/news/transportation/road_warrior/ROAD0511.html

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Gregorios III : « une dictature

de la presse sur la crise syrienne »

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« Il n’y a plus de Révolution, il n’y a plus de manifestations. Il y a seulement du banditisme et le monde entier refuse de le reconnaître ». Ces paroles ne sont pas celles du président syrien Bachar el-Assad, ni celles d’un de ses ministres, ou celles d’un membre d’un quelconque gouvernement arabe soutien du régime, mais celles du patriarche de l’Église grecque-catholique melkite, dont la résidence est à Damas.

Le prélat n’a pas fait usage de termes vagues pour décrire l’actuel état de crise dans lequel se trouve plongé la Syrie :« des éléments étrangers sont entrés dans le pays et ont même commencé à frapper les chrétiens, qui ont dû quitter Homs étant donné la dangerosité de la situation », a expliqué le patriarche qui n’a pas caché une certaine insatisfaction vis-à-vis de la situation jugée trop souple du Vatican à son égard. Grégoire III s’en est pris ensuite à la presse européenne avec laquelle il a eu affaire lors de récentes visites sur le Vieux Continent pour raconter ce qui était justement en train de se passer en Syrie. « Je n’excuse pas le régime comme j’ai pu l’entendre en France, mais je soutiens une réalité. Les journaux sont stéréotypés, ont des sources uniques et ne sont prêts à écouter personne, pas même moi », a avancé le prélat qui n’ pas hésité à parler d’une vraie « dictature de la presse au service des États-Unis ». Le patriarche a même raconté une anecdote arrivée au neveu d’un évêque travaillant à Dubaï (Émirats arabes unis), qui, alors qu’il se rendait un jour à son travail, a entendu derrière lui un homme annoncer au téléphone qu’il se trouvait à Homs, pendant que les troupes gouvernementales faisaient l’assaut de la ville, en tuant femmes et enfants.

syria

syria (Photo credit: themua)

« On a parlé de complot, mais c’est bien plus grave que cela : il y a une volonté internationale de nuire à la Syrie », a encore affirmé Grégoire III tout en se demandant comment certains États pouvaient changer en peu de mois « le régime qui a tant fait pour sa population », alors que ces mêmes Etats ne réussissent pas à mettre fin au conflit israélo-palestinien. « Aucune sanction n’a été approuvée contre les colonies israéliennes, a-t-il ajouté, alors qu’elles sont illégales. Tout le monde en est persuadé mais personne ne fait rien ».

Enfin, répondant à une question des journalistes relative aux actions de l’armée syrienne vis-à-vis de la population, le patriarche n’a pas hésité à affirmer que l’intervention des forces armées a été« tardive et trop légère » pour espérer mettre fin aux violences des bandes rebelles.

Un témoignage important sur la situation réelle de la Syrie qui tranche singulièrement avec ce qu’on peut trouver dans les principaux media, lesquels ne se préoccupent décidément pas d’informations claires et objectives. 

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Patrick

sources :

== http://www.agoravox.fr/

HOLLANDE : « LES CHINOIS TRICHENT SUR TOUT »

HOLLANDE : « LES CHINOIS TRICHENT SUR TOUT »

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« Le problème, il est chinois. (…) Il faudra ouvrir le conflit. ». La citation de François Hollande, reproduite dans un livre publié cette semaine, est pour l’instant passée inaperçue. Et pourtant, elle pourrait faire des remous.

François Hollande

François Hollande (Photo credit: Wikipedia)

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« Les Chinois trichent sur tout »: dans « La victoire empoisonnée », le livre du journaliste Eric Dupin paru jeudi aux éditions du Seuil, François Hollande se livre à une analyse d’une rare franchise, recueillie au cours de la campagne, micro ouvert. Nous l’avons relevée au cours de notre émission, enregistrée ce vendredi, avec Eric Dupin et Marie-Eve Malouines (France Info).

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La voici :

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« Je suis arrivé à un moment où je pense qu’il faut nommer l’adversaire. Je l’avais fait pour la finance. Il faudra le faire pour les Chinois. Le problème, il est chinois. Ils trichent sur tout. Sur la monnaie, en matière de recherche. La difficulté, c’est que beaucoup de grandes entreprises vivent avec des contrats chinois. Ce sont elles qui empêchent que nous soyons plus fermes à l’égard des produits de ce pays. Mais il faudra ouvrir le conflit en ayant le soutien d’un certain nombre de pays européens. »

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Dans le flot des « quickbooks » qui sortent cette semaine, et de leurs révélations plus ou moins pertinentes, la citation est passée inaperçue.

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Patrick

sources :

== arrêt sur images 

Comment les rois de France réglaient leurs dettes

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Finances publiques ….

Comment les rois de France réglaient

leurs dettes

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Depuis Saint Louis, les finances de la France ont l’habitude d’être dans le rouge… Et pour rétablir l’équilibre des comptes, chaque roi a sa recette miracle. Emprunt, impôts, spoliation, faillite, tout est bon pour remplir les caisses. Instructif, mais pas forcément transposable !*

Le changeur et sa femme, par Quentin Metsys (né à Louvain en 1466- mort à Anvers le 14 septembre 1530)

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Aux premiers temps, pas d’impôts ni de taxes
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Aux premiers temps de la monarchie capétienne, le roi est seulement le premier des nobles. Comme les autres barons du royaume, il vit des droits seigneuriaux et des produits qu’il tire de ses domaines personnels.
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Son autorité découle de l’ordre féodal. Pour la guerre, il convoque le ban et l’arrière-ban : ses vassaux se mettent à sa disposition pendant quarante jours avec leurs pages et leurs chevaliers.
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Le roi n’a donc que des ressources et des besoins modestes. Pas d’impôts ni de taxes, si ce n’est des contributions exceptionnelles que l’on réclame aux bourgeois ou à l’Église en faisant valoir l’urgence du moment et l’intérêt général.
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Des guerres dispendieuses
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Dans la famille des rois dispendieux, je demande Louis IX, notre brave Saint Louis. Le Trésor part en quenouille avec lui au XIIIe siècle.
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Louis IX of France

Louis IX of France , St Louis(Photo credit: Wikipedia)

La raison ? Principalement les ruineuses croisades qu’il engage en Terre Sainte par deux fois mais aussi les précieuses reliques de la Passion qu’il collectionne pour la Sainte Chapelle, dont la couronne du Christ achetée 40.000 livres, soit l’équivalent du coût de construction de la Sainte Chapelle elle-même !
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Sa première croisade, en 1248, va engloutir pas moins d’un million et demi de livres alors que les seuls revenus du royaume s’élèvent annuellement à 250.000 livres. Car la guerre coûte cher et reste la principale cause des déficits pendant le Moyen Âge, qui voit seigneurs, princes et souverains se ruiner en permanence pour défendre ou conquérir des terres.
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Fort logiquement, le premier impôt permanent est établi à l’issue de la plus importante de ces guerres, la guerre de Cent ans. Le roi Charles VII convoque les états généraux, une assemblée de tous les corps constitués du royaume, et obtient le droit de prélever tous les ans une aide pour la «taille des lances» (autrement dit l’achat et l’entretien des armes de guerre).
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La boulimie fiscale ne va désormais plus avoir de limite, en lien avec la croissance de l’État et de ses attributions.
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Haro sur la dette
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Leurs dépenses croissant souvent plus vite que les recettes, les rois remédient au déficit de différentes manières.
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Solution 1 : augmenter les impôts
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La première solution, la plus pratique et la plus efficace, consiste à augmenter les impôts. C’est ce que fait Saint Louis en taxant ses sujets, exigeant des villes une contribution exceptionnelle, tout en levant la fameuse décime (10% de prélèvement) sur les confortables revenus du clergé – après tout, ils sont les premiers concernés par les croisades et la protection du tombeau du Christ.
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Solution 2 : écorner la monnaie
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Deuxième solution, tout aussi efficace mais pas très populaire : récupérer le métal précieux de la monnaie en circulation en «grattant» les pièces puis en refondant le gain. Une astuce largement utilisée par le petit-fils de Saint Louis, Philippe IV le Bel, prince des faux-monnayeurs.
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Cette forme primitive de dévaluation sera régulièrement reprise par la suite, sous des formes moins grossières.
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Solution 3 : rançonner les banquiers
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Troisième méthode radicale utilisée par le même Philippe le Bel, la spoliation des usuriers, juifs ou lombards, ou la taxation extraordinaire de leur présence sur le sol du royaume pour continuer à exercer leur commerce. Vous payez, sinon vous partez : il fallait y penser.

Coin of Philippe IV (Le Bel)

Coin of Philippe IV (Le Bel) (Photo credit: Wikipedia)

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Le roi, décidément jamais à cours d’idée pour remplir ses caisses, décide également de mettre la main sur les biens des riches et puissants Templiers, en provoquant la chute de cet ordre monastique en 1307 avec l’assentiment passif du pape Clément V.
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À force de prêter aux princes, l’ordre des Templiers était devenu un véritable État dans l’État, et surtout une puissance militaire et financière redoutable face à une couronne sans cesse débitrice. La manœuvre de Philippe Le Bel permet de renflouer les caisses du Trésor, d’alléger les dettes et d’éliminer une institution menaçante.
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Cette technique de spoliation est assez courante chez les rois de France : elle offre l’avantage de désigner facilement un coupable en cas de tension politique, tout en récupérant un beau magot au passage.
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Le jeune Louis XIV, déjà pourvu du trésor considérable amassé illégalement par son parrain, le cardinal Mazarin, n’agit pas autrement en poursuivant son intendant Fouquet et en raflant au passage ses biens et ses richesses lors d’un procès à charge, au moment même où les besoins du royaume ne cessent de grimper.
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Solution 4 : faire un «beau» mariage
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Quatrième méthode pratiquée avec art par tous les souverains : les mariages et les dots – un tour de passe-passe malheureusement impossible sous nos pauvres Républiques…
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Au XVIe siècle, François Ier marie ainsi son fils Henri à Catherine de Médicis, héritière d’une grande famille florentine, mais dont les quartiers de noblesse laissent à désirer… L’argent fait taire les plus réticents, car à l’époque, tout commence à se marchander, même l’honneur, et le contrat stipule que la dot de la promise viendra fort à propos combler le déficit royal, à savoir 100.000 écus d’argent et 28.000 écus de bijoux.

Marie de Médicis, par Pourbus
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Voilà Catherine de Médicis reléguée au rang de monnaie d’échange, simple bouche-trou des finances du royaume – il faut dire que l’ambitieuse Diane de Poitiers règne en solo sur le cœur du Dauphin, futur Henri II.
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Pourquoi se priver en tout cas d’une formule qui marche en évitant d’augmenter les impôts ? Les Médicis vont récidiver soixante-dix ans plus tard en apportant une fois de plus une dot conséquente pour que Marie, lointaine cousine de Catherine, entre à son tour dans l’une des cours les plus puissantes du monde en épousant Henri IV en 1600.
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Cela tombe bien, les caisses du royaume sont à nouveau vides après les guerres de religion et la somme de 600.000 écus d’or proposée par la famille du Grand-duc de Toscane emporte la décision, au grand soulagement du ministre Sully.
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La moitié de la somme permet de rembourser illico les dettes contractées auprès de la banque Médicis. Un bon point pour la France, un mauvais pour Marie qui devient aux yeux de la cour «la grosse banquière», manière peu élégante de faire allusion à un embonpoint certain.
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Les alliances de sang entre les souverains et les banquiers prouvent en tout cas la nouvelle puissance de ces derniers. Ces princes de la finance développent et encouragent la dette publique.
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Au début, cependant, le souverain reste maître chez lui et dicte souvent ses conditions aux banquiers de Florence ou Venise, sans s’encombrer de questions d’honneur, valable uniquement pour les liens féodaux. Les rois font donc appel à eux, mais ne remboursent pas toujours !
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Solution 5 : se déclarer en défaut de paiement
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C’est la cinquième solution, véritable arme de destruction massive à la disposition de nos princes : le défaut de payement pur et simple, moyen commode d’effacer une ardoise, au détriment du créancier. Ainsi en 1337, lorsque le jeune roi d’Angleterre Édouard III entend faire valoir ses droits sur la couronne de France, il s’adresse aux banquiers italiens, les Bardi et les Peruzzi, pour financer son offensive.
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Edward I of England and Philip IV of France Ру...

Edward I of England and Philip IV of France (Photo credit: Wikipedia)

Mais à l’issue de cette offensive, à l’origine de la fameuse guerre de Cent ans, il se retrouve dans l’incapacité de rembourser et décide carrément de répudier sa dette au détriment des banques qui n’ont jamais revu leur argent… C’est le risque du métier.
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La méthode reste toutefois périlleuse car les banquiers y regardent ensuite à deux fois avant d’avancer de nouveaux fonds. Mais un jour ou l’autre, ils finissent par se raviser : comment ne pas prêter aux plus grands souverains d’Europe qui peuvent, par une guerre victorieuse, rembourser avec de confortables intérêts ? Aux banquiers d’être habiles et prévoyants, prêtant à l’un, faisant patienter l’autre, agissant dans l’ombre pour soutenir des stratégies gagnantes ou hasardeuses, comme ce fut le cas pendant la grande rivalité entre François Ier et Charles Quint, au cours du XVIe siècle.
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Pour financer sa politique, l’empereur hypothèque les ressources de l’Espagne auprès de ses banquiers. Le royaume, déjà en voie d’appauvrissement, sera conduit à répudier sa dette à plusieurs reprises au cours du 17e puis du 19e siècles, ne pouvant honorer les échéances…
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La France n’est pas en reste puisqu’elle se déclarera en défaut de paiement à huit reprises entre le 16e et le 18e siècles – dont quatre fois sous le règne de Louis XIV. Mais il est vrai qu’à l’époque, le pays dictait sa loi au monde…
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Solution 6 : fabriquer de la monnaie
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La sixième solution est nettement plus contemporaine, puisqu’elle fait appel au mécanisme inflationniste : il s’agit du fameux système Law, du nom de ce banquier écossais inventif qui réussit en 1717 à vendre son idée à un Régent pris à la gorge.
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Sur le papier, le principe est simple : il s’agit de créer une banque qui va émettre du papier-monnaie (une première en France) garanti par un capital d’or et d’argent. Devenue banque royale en 1718, la nouvelle institution rachète la dette de l’État mais obtient en contrepartie de percevoir les impôts indirects du royaume.
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Les actions s’envolent dans une spéculation sans borne : on achète un jour et on vend dès le lendemain avec une belle plus-value ; la bulle gonfle artificiellement pendant que la planche à billets fonctionne à plein régime, favorisant l’inflation.

Spéculateurs de la rue Quincampoix (gravure, 1720)
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Hélas, le beau scénario s’effondre lorsque les notables se rendent compte qu’ils ne possèdent que du vent… Lorsqu’ils commencent à demander le remboursement du papier en or, c’est la banqueroute ! Law s’enfuit en évitant de peu le lynchage. Il aura tout de même permis de diviser la dette de moitié.
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Après cette pause, les mauvaises habitudes reprennent. Le gouvernement renoue avec le déficit alors que la France est au comble de la prospérité, avec une agriculture, un commerce et des industries en pleine expansion.
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Les guerres – notamment celle d’Amérique sous Louis XVI – coûtent cher au Trésor de même que les dépenses somptuaires de la Cour.
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Mais les principales causes du déficit sont dans l’injuste répartition de l’impôt et dans une collecte très défectueuse. Au siècle précédent, on a étendu les privilèges fiscaux des plus riches au détriment des plus modestes. On a aussi confié la collecte de l’impôt à des financiers privés, les «fermiers généraux», ouvrant la voie à de nombreux abus.
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Le roi Louis XVI recule devant l’indispensable réforme qui ferait contribuer plus largement aux impôts la noblesse et le clergé. Ses hésitations et la fronde des puissants arc-boutés sur leurs privilèges débouchent sur la Révolution française.
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Solution 7 :  spolier les possédants
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La toute jeune Assemblée nationale ne prend pas de gants. Elle proclame l’égalité de tous devant l’impôt mais n’ayant pas les moyens de faire rentrer les impôts, adopte une nouvelle solution pour tenter de combler le déficit public : elle fait main basse sur les biens de l’Église, soit au bas mot trois milliards de livres qui sont proclamés «biens nationaux» (terres, couvents, hôpitaux, écoles, églises…).
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Jamais de transferts aussi massifs de richesses n’ont eu lieu en France, provoquant toutes sortes de combines et de rachats de biens en sous-main, avec leur lot de pots-de-vin, pour le plus grand bonheur de certains aigrefins
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Huit ans après la prise de la Bastille, les problèmes d’endettement ne sont pas pour autant réglés mais le nouveau gouvernement du Directoire trouve une solution bien rodée pour renflouer ses caisses : la razzia pure et simple ; solution habituelle à tous les conquérants, de César à Hitler en passant par le calife Omar.
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Ainsi, lorsque le général Bonaparte lance son armée dans les terres et les cités opulentes du nord de l’Italie, il organise les pillages de monastères et d’églises, fond sur place l’or et l’argent, rançonne les villes et impose des contributions aux territoires conquis, tel un nouvel Alexandre.
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On estime à 46 millions de francs le butin saisi en Italie pendant la seule année 1796, une somme, à comparer au déficit global des finances de l’époque : 240 millions. La morale est simple : quand on ne peut vraiment plus payer, on finit toujours par se servir chez les autres.
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Le gouvernement français n’en est pas moins obligé en 1801 de se déclarer une nouvelle fois en défaut de paiement. Mais il ne réemploiera plus jamais cette arme de destruction massive… jusqu’à nos jours.
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La dette, plus actuelle que jamais
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Après la chute de l’Empire, en 1815, il n’est plus question pour les Français de razzias ou de spoliations. Le temps est à la paix et au travail. Les gouvernements de la Restauration s’attellent à rembourser les dettes et les réparations héritées de l’Empire. Pour cela, ils réduisent les dépenses militaires. Ca tombe bien, la conjoncture a rarement été aussi pacifique. D’autre part, ils recourent à l’emprunt.
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Très vite la révolution industrielle éloigne le spectre de la dette.
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Quand la France, défaite par l’Allemagne en 1871, se voit imposer un très lourd tribut de cinq milliards de francs, elle se flatte de le régler en avance sur les échéances, tant est élevée l’épargne nationale. Paris est alors la deuxième place financière du monde derrière Londres (heureuse époque…).
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Tout se gâte avec la Grande Guerre de 1914-1918. Menacée dans sa survie, la France mobilise ses ressources humaines mais aussi financières. Il n’y a pas de rigueur budgétaire qui vaille. Heureusement, aucune «règle d’or» constitutionnelle ne vient entraver l’action du gouvernement. Celui-ci s’endette donc massivement auprès des États-Unis pour se pourvoir en armements et en biens de première nécessité, sans regarder à la dépense.
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La victoire ne règle rien car l’Allemagne vaincue tarde à verser les «réparations» qui lui sont réclamées tandis que les États-Unis ne voient pas de raison d’annuler leurs créances auprès de leurs alliés français et britanniques.
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Depuis lors, les gouvernements français sont régulièrement confrontés à des déficits budgétaires et à des solutions plus ou moins idoines qui ne sont pas sans rappeler celles de l’ancienne monarchie de droit divin : impôts nouveaux, inflation rampante, dévaluation, émission de monnaie papier, nationalisation du secteur bancaire…
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Rigueur budgétaire contre instabilité monétaire
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La fin de la Grande Guerre inaugure une crise prolongée en Europe, tant chez les vaincus que chez les vainqueurs, la France et l’Angleterre. Les budgets connaissent des déficits structurels et les balances commerciales connaissent des déficits structurels.
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En 1928, deux ans après un plan de rigueur efficace, le gouvernement Poincaré se résout à l’inévitable : la dévaluation, au grand scandale de ceux qui faisaient de la stabilité du «franc germinal» hérité de Bonaparte le symbole de la grandeur française.

Raymond Poincaré (20 août 1860 à Bar-le-Duc - 15 octobre 1934 à Paris)
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Mais cette dévaluation arrive trop tard. La crise boursière qui explose à Wall Street l’année suivante entraîne le monde dans la récession et le chômage. Arrimés à la stabilité de leur monnaie, les gouvernements ne voient d’autre réponse que la «déflation», autre nom de la rigueur budgétaire, laquelle n’arrange rien.
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Après la Seconde Guerre mondiale, les «Trente Glorieuses» offrent à la France et à l’Europe une nouvelle embellie.
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Mais les déficits budgétaires reviennent dès les années 1970. Le gouvernement fait appel aux financiers privés pour solder ses fins de mois. Il engage aussi la privatisation des entreprises publiques et la concession de plusieurs services publics sans pour autant réduire ses dépenses. Comme au temps de Louis XIV et des fermiers généraux, les détenteurs de capitaux trouvent auprès de l’État des rentes de situation plus confortables que l’investissement dans l’industrie…

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Nouveaux temps, nouvelle monnaie.
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Il arrive aux rois eux-mêmes d’être rançonnés. Ce fut le cas de Saint Louis (encore lui), capturé à la Mansourah, en Égypte, par les Mamelouks, de François 1er, capturé à Pavie et de Jean le Bon, capturé à Poitiers et séquestré à Londres par son cousin ennemi, le roi d’Angleterre.

Le franc à cheval de Jean II le Bon (1360)
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À peine libéré, Jean le Bon crée une nouvelle monnaie, le franc, pour stimuler le paiement de sa rançon. Mais celle-ci ne va servir à rien car le roi regagnera peu après sa prison de la tour de Londres pour une question d’honneur.
Notons qu’à un autre moment crucial de son Histoire, la France va se donner une nouvelle monnaie. Ce sera en 1960 avec la création par le général de Gaulle du «nouveau franc» en guise de cadeau d’avènement de la Ve République.

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Patrick

sources :

== hérodote.net

Vingt siècles de catholicisme par les textes

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Vingt siècles de catholicisme par les textes

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Homme de foi et historien des idées, François Huguenin offre une somme de textes emblématiques qui dessinent vingt siècles de pensée chrétienne. Une première.
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Faire une Histoire de l’Église par les textes, tel est l’ambitieux projet de François Huguenin, historien des idées. Une gageure qui a consisté à choisir deux cents textes emblématiques parmi des dizaines de milliers !
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L’auteur le souligne, c’est d’abord un livre qui raconte l’histoire de la religion catholique, pour en montrer les temps forts, articulations, innovations. Mais c’est aussi le livre d’un catholique romain qui, sans être spécialiste de théologie, d’exégèse ou de spiritualité, s’intéresse à tous ces domaines. Pour éviter le risque de subjectivité, voire de partialité, il s’est entouré de garde-fous : conseils extérieurs, auteurs de statuts et de sensibilités très différents, référence systématique au Catéchisme de l’Église catholique pour la doctrine… Son choix de textes s’articule autour de trois axes : intelligence de la foi (dogmes), rapport au monde, relation intime à Dieu. À l’intérieur desquels sont développés de nombreux thèmes : mystères de la foi, sacrements, Vierge Marie, vertus théologales, questions morales, liturgie, christologie, ecclésiologie, eschatologie, évangélisation, doctrine sociale, prière…

Renaissance print

Renaissance print (Photo credit: Wikipedia)

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L’ouvrage se divise en quatre grandes périodes chronologiques, présentées chacune en une dizaine de pages, tandis que chaque texte est précédé d’une courte explication sur le contexte, l’auteur et les enjeux : Ier-VIIe s. : les temps apostoliques et patristiques, temps de la mise en place du dogme et du passage à un monde chrétien ; VIIe-XVe s. : la construction de l’Église d’Occident au cours du Moyen Âge, période de grande foi (croisades, nouveaux ordres, âge d’or de la mystique occidentale), mais marquée de pages noires (schisme avec l’Église d’Orient, grand schisme d’Occident, Inquisition espagnole…) ; XVIe-XVIIIe : le temps des réformes (Réforme protestante, Contre-Réforme catholique, concile de Trente), des renaissances (missions dans le Nouveau Monde, renouveau pastoral, âge d’or de la mystique espagnole et de la spiritualité française) et des révolutions (Révolution française, qui se déchaîne contre l’Église catholique) ; XIXe-XXe s. : la recherche par l’Église, confrontée à la déchristianisation, à la modernité démocratique, aux idéologies (condamnations du libéralisme, du moder­nisme, du nazisme, du communisme), d’un nouveau rapport au monde, sans renier la doctrine, avec les conciles Vatican I et surtout Vatican II.

Copyright expired drawing of VaticN Onein 1870...

Copyright expired drawing of VaticN Onein 1870 in Saint Peter’s Basilixa during reign of Pius IX (Photo credit: Wikipedia)

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On trouvera des textes de l’Écriture, de nombreux Pères de l’Église (saint Jérôme, Pères cappadociens…), des conciles principaux (Nicée, Constantinople, Éphèse, Chalcédoine, Trente, Vatican I et II), du fondateur du monachisme occidental (saint Benoît, patron de l’Europe), des mystiques (béguines, mystiques rhénans, figures de la « dévotion moderne » accessible à tous, mystiques espagnols du Carmel, figures de l’École française de spiritualité, « petite voie » d’enfance spirituelle), de très grands penseurs (Origène, saint Augustin, saint Thomas d’Aquin, Pascal, Newman), de spirituels (saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Père Caffarel), de fondateurs d’ordres (saints François d’Assise, Dominique et Ignace de Loyola), de missionnaires (saint François Xavier), des grandes encycliques, surtout sociales, de Léon XIII à Benoît XVI, de figures de la charité (Mère Teresa, Jean Vanier), d’écrivains et poètes du patrimoine littéraire européen (Dante, Péguy, Claudel, Bernanos), et bien d’autres, y compris Christian de Chergé et son testament spirituel.
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Des textes issus de l’Église d’Orient et d’Occident, avec la part belle donnée à l’Église récente. Des textes qui s’efforcent de présenter l’Église dans son intégrité doctrinale, sans textes de non-chrétiens ou d’opposants au Magistère, sauf pour illustrer un contexte (Tacite, Voltaire).
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Avec ses presque 850 pages, l’ouvrage est une précieuse somme, que tout catholique, soucieux de nourrir son intelligence de la foi, devrait avoir dans sa bibliothèque. Et en quelque sorte un complément à l’Histoire générale du christianisme parue en 2010 (Puf).

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patrick

sources :

— famille chretienne

— P.U.P.S.

Aujourd’hui comme au Moyen-âge, l’Europe unie par sa littérature ?

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Aujourd’hui comme au Moyenâge, l’Europe unie par sa littérature ?

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Le point de vue de Michel Zink


Extrait de « L’essentiel avec… » Michel Zink, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Entretien avec Jacques Paugam.

Institut de France - Paris, France

Institut de France – Paris, France (Photo credit: Thomas Leplus)

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En cette semaine dédiée à l’Europe, retrouvons l’académicien et Secrétaire perpétuel, depuis le 28 octobre 2011, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Michel Zink, professeur au Collège de France, grand philologue et spécialiste de la littérature médiévale (XII, XIII, XIVe siècles). Il nous parle, dans cette émission extraite de notre série « l’Essentiel » animée par Jacques Paugam, de sa vision de l’Europe, de ses espoirs et de ses attentes la concernant.
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 http://www.canalacademie.com/ida8905-Aujourd-hui-comme-au-Moyen-age-l-Europe-unie-par-sa-litterature-Le-point-de-vue-de-Michel-Zink.html

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Quand Jacques Paugam demande à Michel Zink, philologue et médiéviste de renom, spécialiste de la littérature du Moyen-âge, quel évènement ou tendance de ces dernières années lui laissent le plus d’espoir, c’est avec réalisme et nostalgie que ce grand universitaire évoque tout d’abord les atteintes envers la dignité de chacun (aujourd’hui reconnues pour ce qu’elles sont : des actes insupportables ), mais aussi par la suite, avec un enthousiasme contenu, cette Europe dont on parle tant, porteuse d’espoirs et de désillusions.
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Qu’espère-t-il de cette Europe dont il a étudié en profondeur la littérature du passé ? S’il avoue (« comme tout le monde » nous dit-il) qu’elle a toujours suscité en lui un grand espoir, il reconnait cependant qu’elle semble aujourd’hui, non pas finie, mais « faite ».
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Un aboutissement qui serait accompagné pour ce grand médiéviste d’une déception, déception devant toutes les « choses essentielles qui ne sont pas venues » et devant l’« accessoire » qui, lui, s’est trop souvent invité.
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Français : Michel Zink au Collège de France en...

Français : Michel Zink au Collège de France en avril 2009. (Photo credit: Wikipedia)

Mais l’espoir demeure, espoir en une Europe unifiée derrière une très riche tradition littéraire, en atteste le bel ouvrage auquel Michel Zink a participé, Identité littéraire de l’Europe (dirigé par Marc Fumaroli). Car si l’Europe a en effet été un jour unie, c’est parce qu’elle a existé et s’est définie à travers une littérature et une vie intellectuelle « communes ».
Le Moyen Âge, période de conflits constants, s’est révélé être une époque où l’unité de l’Europe (en particulier de l’Europe latine) allait de soi. Il y avait bien une Europe dans la littérature du Moyen Âge, littérature latine homogène à tout le continent européen, mais également au sein des langues vernaculaires qui se plaisaient à se traduire et à s’imiter les unes les autres en permanence.
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La littérature devint ainsi un lien universel entre tous les peuples : il n’était pas étonnant qu’un roi de Norvège envoie un de ses émissaires en France pour en apprendre plus sur les troubadours, ou que ce même roi fasse traduire systématiquement en norrois la littérature française, à tel point que certaines œuvres perdues ont été retrouvées grâce aux traductions scandinaves.
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La littérature aurait-elle alors vocation à traduire l’âme d’un pays, voire même d’un continent ? Michel Zink, en se gardant bien d’une vision purement romantique de la question (rappelons que les Romantiques voient dans la production littéraire un moyen pour le peuple d’exprimer son génie), met en avant l’aspect concret des œuvres littéraires, véritable reflet de la vie, des préoccupations et de la sensibilité des groupes humains.
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En quelques mots Michel Zink livre donc à Jacques Paugam et au public sa conviction « essentielle » : la littérature contient la mémoire d’une identité commune, identité notamment européenne qu’il serait important de ne pas oublier en ces temps agités.

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patrick

sources

http://www.canalacademie.com/

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Il y a 14 600 ans, la mer est montée très rapidement lors d’une période de réchauffement

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Il y a 14 600 ans, le niveau marin a connu une hausse brutale de presque 14 mètres en seulement 350 ans. Cette élévation impressionnante coïncide avec le début de la première période chaude qui marqua la fin de la dernière glaciation. De plus, la contribution de la calotte antarctique à cette élévation a été significative. Tels sont les résultats mis en évidence par une équipe du CEREGE[1] (Aix-Marseille Université/CNRS/IRD/Collège de France), en collaboration avec des collègues anglais et japonais. Publiés le 29 mars 2012 dans la revue Nature, ces travaux confirment l’existence d’une accélération majeure de la remontée du niveau marin entre -14 650 et -14 300 : il s’agit d’un des événements climatiques les plus marquants des derniers 20 000 ans.


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Les coraux édificateurs de récifs sont des organismes qui vivent exclusivement dans les eaux tropicales. Très sensibles à la luminosité et la température, ils croissent à fleur d’eau, dans un intervalle de profondeur très restreint, ce qui en fait de bons marqueurs du niveau de la mer. L’étude de ces coraux fossiles, qui se sont formés au cours des dernières centaines de milliers d’années, permet donc de reconstituer les variations du niveau marin et les changements environnementaux passés. Ces archives fournissent ainsi des informations précieuses sur la dynamique et le comportement des calottes de glace du passé. Mieux appréhender cette dynamique permettra d’améliorer à terme la modélisation et la prévision des variations futures du niveau marin.

Dans le cadre d’une campagne de forages internationale effectuée en 2005[2] sur les pentes des récifs actuels de Tahiti, les chercheurs du Centre européen de recherche et d’enseignement en géosciences de l’environnement (Aix-Marseille Université/CNRS/IRD/Collège de France) ont carotté trois sites situés dans des récifs coralliens, au large de l’île de Tahiti. En datant ces archives, ils ont pu reconstituer les variations du niveau marin sur les derniers 16 000 ans[3]. Ces datations mettent en évidence une remontée extrêmement rapide du niveau de la mer au cours de la dernière déglaciation qui s’est déroulée entre -21 000 et -11 000 environ.
Au cours de cette transition entre une dernière période glaciaire et le climat chaud que connaît actuellement la Terre, le niveau marin global est remonté d’environ 120-130 mètres sur presque 15 000 ans. Il était déjà acquis que cette augmentation n’avait pas été constante, mais qu’elle avait été ponctuée par des élévations rapides du niveau marin associées à des débâcles massives des calottes de glace. La plus importante de ces hausses, appelée Melt-Water Pulse 1A (MWP-1A), restait cependant par bien des aspects énigmatique.

Ces nouveaux travaux ont permis de confirmer l’existence de cet événement climatique majeur, tout en révélant pour la première fois son amplitude, sa chronologie et sa durée. Le début du MWP-1A a été daté à 14 650 ans, ce qui fait coïncider cet évènement avec le début de la première phase chaude qui marqua la fin de la glaciation dans l’hémisphère Nord. Cette période, appelée Bølling[4], s’est étalée sur un peu moins de deux mille ans et a vu la température de l’hémisphère Nord augmenter de près de 5°C en quelques années. Selon les chercheurs du CEREGE, la remontée du niveau global des océans au cours du MWP-1A aurait été de presque 14 mètres en seulement 350 ans. La vitesse de la remontée du niveau marin aurait été au minimum de 40 mm/an, vitesse qu’il faut comparer au taux moyen de 10 mm/an estimé pour la dernière déglaciation ou à celui de 3 mm/an observé aujourd’hui par satellite.

En s’appuyant sur des simulations de modèles géophysiques, les chercheurs ont aussi établi que la calotte antarctique avait contribué très significativement, probablement pour moitié, au MWP-1A. Ces travaux illustrent l’instabilité des calottes glaciaires, en particulier de la calotte antarctique, à une perturbation climatique majeure et imposent un regard nouveau sur la contribution future de la calotte antarctique à la remontée du niveau des mers dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

Ces travaux ont notamment bénéficié du soutien de la Fondation Comer (USA), la Fondation européenne de la Science (ESF-EuroMARC), la Communauté européenne (Projet Past4Future), le Collège de France, le CNRS et l’IRD.


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Notes
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Centre européen de recherche et d’enseignement en géosciences de l’environnement
Cette campagne a été mise en œuvre grâce au programme international IODP (Integrated Ocean Drilling Program) au sein duquel la France est fortement impliquée, via le consortium européen ECORD, aux côtés de 17 autres pays.
La précision des datations obtenues par la méthode U/Th au CEREGE est de l’ordre d’une trentaine d’années pour de tels échantillons.
Au cours de cette première phase de réchauffement des peuples de l’âge de pierre ont pu s’installer en Europe du Nord et jusqu’en Scandinavie avant que les températures ne redeviennent glaciales il y a 12 900 ans.

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patrick

sources :

http://www.nature.com/nature/journal/v483/n7391/full/nature10902.html

http://www.cnrs.fr/

 

Escroqueries légales ? ou se foutent ils de notre tronche ?

ça m’énerve quand même un tout p’tit peu !!!

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et vous ???

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je crois que je vais demander une subvention pour la communion solennelle de mon dernier fils … ben oui, pourquoi pas ? 

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Escroqueries légales ?  

ou

se foutent ils de 

notre tronche ?

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La mairie de Paris a distribué

203 millions d’euros de subventions

aux associations en 2011

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La mairie de Paris a versé 203 millions d’euros de subventions en 2011, principalement a des associations sympathisantes de gauche.
Delanoë, qui ne connaît pas la crise, prévoit de distribuer 204 millions d’euros de subventions en 2012 ( 2,6 % du budget de la Ville).
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Bertrand Delanoë.

Delanoë se montre très généreux avec les associations culturelles, qui ont bénéficié de 94 millions d’euros de subventions en 2011, avec parfois certaines dérapages. En effet, l’ association Macaq (cela ne s’invente pas !!! ), qui avait reçu une subvention de 143 390 euros de la mairie de Paris en 2010, sous-louait les locaux qu’elle occupait ( voir Les squatteurs de l’ association MACAQ sous-louaient les locaux de la Ville de Paris).
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Les associations antiracistes, proches du PS, sont également choyées par Delanoë : en 2011, la mairie de Paris a versé 20 000 euros de subventions au Mrap, 40 500 euros à la Licra, et 230 000 euros à SOS Racisme ( voir Subvention de 230 000 euros à SOS Racisme pour le 14 juillet).
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Les associations de gauche, comme Ni putes ni soumises, Attac ou le Planning familial, ont elles aussi largement droit à leur part du gâteau, tout comme les associations de lutte contre le sida (Act Up, Sida info service, Sidaction).

The book cover

The book cover (Photo credit: Wikipedia)

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La mairie de Paris subventionne aussi grassement les associations d’aide aux migrants: en 2011, Delanoë a débloqué une subvention de 1,5 million d’euros pour héberger les réfugiés tunisiens du printemps arabe.
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La Mairie de Paris a également versé une subvention de 150 000 euros pour un projet de gestion de l’eau dans les territoires palestiniens à l’association Première urgence.
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Une subvention de 2,3 millions d’euros à des crèches confessionnelles juives a même provoqué l’étonnement d’élus de gauche et d’extrême gauche qui ont dénoncé une subvention contraire au principe de laïcité.
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Mais la maire de Paris se montre tout aussi généreuse avec les catholiques, juifs, musulmans et même bouddhistes. Delanoë a accueillit la soirée du ramadan à l’ Hôtel de Ville, pour un coût de 99 000 euros. L’Institut des cultures d’islam va d’ailleurs bénéficier de 2 nouvelles salles de prière pour les centaines de musulmans habitués à prier dans les rues.
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Avec Delanoë, la communauté gay n’est pas en reste. La Mairie de Paris a également subventionné le Centre lesbien gay bi et trans à hauteur de 112 000 euros, le Paris foot gay à hauteur de 30 000 euros, et l’association lesbienne et féministe Cineffable et son Festival réservé aux femmes ont reçu 8 000 euros.
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La grande distribution annuelle des subventions de la mairie de Paris n’est pas prête de s’arrêter.

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Mairie de Paris : des subventions en veux-tu en voilà !
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Clientélisme, atteinte à la laïcité, Bertrand Delanoë avait promis de « faire de la politique autrement… »C’est réussi !
Au Conseil de Paris, une délibération sur deux sert à attribuer des subventions.
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En 2011, 203 millions d’euros ont été distribués. Les associations de gauche et donneuses de leçons, pléonasme, en ont pour leur compte. La liste est tellement longue que même les élus s’y perdent.

Mairie de Paris

Mairie de Paris (Photo credit: Wikipedia)

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Les associations culturelles arrivent en tête de classement avec 94 millions d’euros. Entre autres subventions scandaleuses, évoquons les 1,5 millions d’euros débloqués pour loger les migrants tunisiens du Printemps arabe. Que penser du nombre de SDF qui ne cesse d’augmenter dans les rues et couloirs de métro ?
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Cerise sur le gâteau écœurant des subventions ; chacune d’elles génère un coût administratif d’instruction de 1 200 euros.
Si l’on additionne les subventions d’Etat avec celles des collectivités territoriales et organismes sociaux, on obtient 30 milliards d’euros

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Coût pour le contribuable de la soirée du
ramadan à la mairie Paris : 99 000 euros
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La Marie de Paris a détaillé ce montant : 29 000 euros pour le repas de rupture de jeûne et près de 70 000 euros pour la partie culturelle (concerts). La soirée est gratuite sauf pour le contribuable …
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En face de la mairie de Paris

future mairie de Parisprojet....?!

 

future mairie de Paris

projet….?!

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Dans un courrier au Maire de Paris que s’est procuré Le Figaro, le préfet de Paris a jugé qu’ ” une telle soirée à caractère cultuel semble contraire au principe de neutralité des services publics et à l’article 2 de la loi 1905 selon lequel ” la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte “.
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Et d’ajouter qu’ ” il n’existe aucun intérêt public local à l’organiser, celle-ci pouvant être organisée dans le cadre des mosquées. En outre, aucune autre fête de cette nature n’a été organisée pour d’autres cultes (rupture de jeûne pour kippour, Pâques…), ce qui ne respecte pas le principe d’égalité entre les cultures”.

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Drapeau de la FranceArmoiries de la France

et si nous le respections ?

si EUX le respectaient ?

!!!! MARRE !!!!

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patrick

sources :
Contribuables Associés
Le Cri du Contribuable

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1er mai 1886Journée de 8 heures et Fête du Travail
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Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures.

En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd’hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l’expression prête à confusion…
Une revendication nationale
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Au IVe congrès de l’American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s’étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.
Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).


Stèle vengeresse
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Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui» .


Manifester pour la journée de 8 heures

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Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l’Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.

Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n’a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu’il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l’AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

Dès l’année suivante, le 1er mai 1890, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois (travail, sommeil, loisir).

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, qui défilait habillée de blanc et les bras couverts de fleurs d’aubépine, devient le symbole de cette journée.

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Avec le drame de Fourmies,

le 1er mai s’enracine dans la tradition

de lutte des ouvriers européens.

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Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. Elle est relayée en France par la Confédération Générale du Travail, un syndicat fondé le 23 septembre 1895 à Limoges.

L’horizon paraît s’éclaircir après la Première Guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 «l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n’a pas encore été obtenue».

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l’occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l’autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d’autres pays… L’Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l’imitera sous l’Occupation, en 1941.

Le 1er mai en France
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En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).
Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.


Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.
C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la «Fête du Travail et de la Concorde sociale» et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s’agit d’un ancien dirigeant de l’aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.
À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !
Le 30 avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé… mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n’est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n’est que coutumière…

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Le jour de l’Amour
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Le 1er mai était autrefois, en Europe, dédié à l’amour. Ce jour-là, il était coutumier de se coiffer d’une couronne de feuillages et de fleurs ou d’en offrir une à la personne aimée. En témoigne la célèbre enluminure ci-dessus. Elle illustre le mois de mai dans les Très riches Heures du duc de Berry, un livre de prières réalisé au début du XVe siècle par les frères de Limbourg (aujourd’hui au musée de Chantilly).
La ballade ci-dessous a été composée par Charles d’Orléans, poète de la même époque, héros malheureux de la bataille d’Azincourt


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« Le Dieu d’Amour est coutumier,
À ce jour, de fête tenir,
Pour amoureux coeurs fêter
Qui désirent de le servir;
Pour ce fait, les arbres couvrir
De fleurs et les champs de vert gai,
Pour la fête plus embellir,
Ce premier jour du mois de mai .
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Les écoliers de certains régions de Belgique ou de Rhénanie cultivent encore la tradition des couronnes de feuillages. Le 1er mai donne aussi lieu à des réjouissances en l’honneur du printemps selon le rite ancestral de l’arbre de mai, que l’on retrouve dans différentes régions d’Europe. À noter que le canton de Fribourg, en Suisse, célèbre ce jour-là le printemps avec chants et distribution de friandises aux enfants.

Mais aujourd’hui, c’est le plus souvent le travail ou plutôt la diminution du temps de travail qu’évoque le 1er mai avec la Fête du Travail.

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patrick
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sources :

Hérodote.net


Éphéméride suite ….

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ça s’est passé un… 1er mai
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–1er mai 305 : Abdication volontaire de Dioclétien
Le 1er mai 305, l’empereur Dioclétien abdique volontairement. Il quitte Rome pour son palais de Split, en Dalmatie, et laisse la place à la deuxième génération de tétrarques.

–1er mai 1707 : Acte d’Union de l’Angleterre et de l’Écosse
Le 1er mai 1707, sous le règne de la reine Anne, un Acte d’Union proclame le Royaume-Uni d’Angleterre et d’Écosse (United Kingdom of Great-Britain). Au siècle précédent, les deux pays avaient appris à vivre ensemble avec un même drapeau, l’Union Jack, et des gouvernements distincts. Avec l’Act of Union, ils n’ont plus qu’un gouvernement et un Parlement, à Londres. Ce régime prend fin avec la loi de dévolution (1979) qui restitue aux Écossais un Parlement et un début d’autonomie à dater de 1999…


1er mai 1756 : « Renversement des alliances » et guerre de Sept Ans
Le 1er mai 1756, l’Autriche et la France signent un traité pour contrecarrer la montée en puissance de la Prusse et les visées de l’Angleterre. Cette alliance inédite va déboucher sur la guerre de Sept Ans (1756-1757). Se déroulant sur tous les continents, elle sera a posteriori considérée comme la première guerre mondiale !


1er mai 1851 : Première Exposition universelle
Le 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure à Londres la première Exposition universelle du monde. L’initiative en revient à son époux, le prince Albert. Elle témoigne des magnifiques espoirs suscités par la Révolution industrielle. Le Crystal Palace érigé au coeur de la capitale, à Hyde Park, par sir Joseph Paxton, va accueillir en six mois six millions de visiteurs émerveillés. C’est l’âge d’or victorien.


–1er mai 1886 : Journée de 8 heures et Fête du Travail
Le 1er mai 1886, des syndicalistes américains prévoient de faire une grève en faveur de la journée de huit heures.

Il va en résulter l’instauration annuelle d’une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs », aujourd’hui plus volontiers appelée « Fête du Travail », bien que l’expression prête à confusion…
–1er mai 1891 : Drame ouvrier à Fourmies

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle en faveur de la journée de 8 heures tourne au drame.

La troupe, équipée des nouveaux fusils Lebel, tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Avec la fusillade de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

 

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes (Photo credit: Wikipedia)

–1er mai 1960 : Un avion-espion abattu au-dessus de l’URSS
Le 1er mai 1960, un avion-espion américain U-2 est abattu par les Soviétiques tandis qu’il survole leur pays à 19.000 mètres d’altitude.

L’administration américaine est ridiculisée par l’incident et le président Dwight Eisenhower se voit contraint de renoncer à une rencontre au sommet à Paris, avec Khrouchtchev, De Gaulle et MacMillan, Premier ministre britannique, qui devait préparer un traité de limitation des essais nucléaires. C’est un arrêt brutal du processus de détente qui avait été initié par Nikita Khrouchtchev en personne en vue de mettre fin à la guerre froide.
–1er mai 2011 : Béatification de Jean-Paul II
Le 1er mai 2011, sur la place Saint-Pierre de Rome, doit se dérouler la messe de béatification de Karol Wojtyla, pape sous le nom de Jean-Paul II, de 1978 à 2005.

Le nouveau « Bienheureux » sera peut-être, un jour prochain, également canonisé et inscrit au catalogue des Saints. Ce sera l’aboutissement d’un processus complexe dont l’Église catholique a le secret, même si elle n’a pas le monopole de la sainteté.

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Naissances
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Sebastian le Preste de Vauban

–Sébastien Vauban

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1er mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets (Bourgogne, France) – 30 mars 1707 à Paris
Soldat courageux, ingénieur hors pair, visionnaire hardi, fidèle serviteur du roi Louis XIV : Vauban fut tout cela…

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Les services rendus à l’État valurent à Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, d’être élevé à la dignité de Maréchal de France. Mais cet homme de coeur n’en oublia pas pour autant ses origines modestes et il mit son franc-parler au service des paysans écrasés d’impôts et des protestants persécutés. C’est assurément l’une des plus nobles figures de l’Histoire de France.

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–Wellington

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1er mai 1769 à Dublin (Irlande) – 14 décembre 1852 à Walmer (Kent, Angleterre)
Arthur Wellesley assiste son frère Richard Wellesley, gouverneur général des Indes, dans la guerre contre les princes locaux, de 1796 à 1805. Avide de gloire, il revient en Europe pendant les guerres napoléoniennes et prend le commandement d’un corps expéditionnaire au Portugal. Il bat les troupes françaises commandées par le maréchal Junot à Vimeiro, près de Lisbonne, le 21 août 1808.

 

De retour au Portugal quelques mois plus tard, il repousse les Français au-delà des Pyrénées, ce qui lui vaut le titre de marquis de Wellington.

Le 10 avril 1814, il remporte à Toulouse une victoire sur l’armée du maréchal Soult. Mais son heure de gloire vient le 18 juin 1815 avec la victoire définitive sur Napoléon 1er à Waterloo. À sa mort, il sera inhumé à Saint-Paul, auprès de l’amiral Nelson.

 


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Décès
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David Livingstone

David Livingstone
19 mars 1813 à Blantyre (Lanarkshire, Écosse) – 1er mai 1873
Missionnaire et explorateur écossais, David Livingstone découvre les gigantesques chutes du Zambèze, qu’il baptise du nom de la reine Victoria…

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 Patrick

sources : 

Hérodote.net

Brèves diverses

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Un prêtre victime de la Révolution en Normandie.

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La mémoire française de la Révolution est souvent l’objet de controverses (pas seulement historiques, loin de là…) et les débats autour du génocide vendéen, relancés par la publication du dernier ouvrage de Reynald Sécher, nous le rappellent quotidiennement ! Pourtant, la Révolution n’a pas été un long fleuve tranquille et a charrié dans son lit de nombreux cadavres, de la Corse à la Bretagne, en passant évidemment par Lyon, Avignon ou encore Savenay : si les manuels d’histoire accordent plus d’importance aux grands principes valorisés par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qu’à leur effective application (pourtant fort… nuancée !), les populations enracinées restent sensibles aux figures locales qui ont traversé la période, en y laissant parfois leur vie et quelques archives pas toujours accessibles, ou les redécouvrent, dans ce grand mouvement informel de recherche de « la mémoire des siens ».

Ainsi, dimanche 29 avril, la béatification de Pierre-Adrien Toulorge sera-t-elle suivie par 2.000 à 2.500 personnes à Coutances, dans la Manche… Le journal La Croix, dans son édition du 27 avril, raconte son histoire, si révélatrice et exemplaire au regard de la période agitée de la Terreur et des enjeux de sa mémoire souvent contrariée : « Pierre-Adrien Toulorge ou l’histoire d’un paradoxe : il y a quelques mois encore, dans la Manche, bien peu connaissaient la figure de ce prêtre guillotiné en 1793, en pleine Terreur. (…) Comme ses contemporains, il est profondément déstabilisé par la Révolution. Il cherchera d’ailleurs d’abord à fuir son destin sur l’île de Jersey. Pris de remords, il rentre sur le continent, où il prend le maquis et célèbre les sacrements clandestinement avant d’être arrêté. Lors de son procès, il cherche à tromper ses juges, avant de revenir sur sa déposition, réalisant qu’on ne peut sauver sa vie sur un mensonge.

« (…) Marc Beuve, président de l’association des Amis du P. Toulorge, se dit frappé par « la vérité et l’authenticité » du personnage. « Je ne sais pas si j’aurai eu son courage, confesse-t-il. L’accusation n’avait aucune preuve de son exil. Il faut être gonflé pour se laisser conduire à l’échafaud alors qu’un mensonge suffirait à vous sauver la peau. »

Bien sûr, la béatification est d’abord religieuse, mais cela n’empêche pas de réfléchir au contexte du martyre de ce prémontré guillotiné pour le simple fait d’avoir émigré à Jersey : la Terreur, qui est la période la plus triste et violente de cette Première République qui se voulait « libératrice » et, bien sûr, éternelle, a usé et abusé de la guillotine pour s’imposer et imposer sa conception du bien et celle de « l’homme nouveau » qu’elle entendait promouvoir, envers et contre tout, parfois contre (presque) tous !
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Mongazon 2

Prêtre caché par une bergère

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Certains me rétorqueront que toutes les grandes mutations se font dans une certaine tension qui peut s’avérer homicide, que cela soit la conquête des terres d’Amérique par les conquistadores ou les révolutions industrielles qui entraînèrent la mort de millions d’ouvriers et de mineurs (d’ailleurs au double sens du terme !) pour permettre l’industrialisation des sociétés contemporaines : une tension nécessaire pour accéder à un autre stade de développement humain, dit-on… Mais tension n’est pas toujours intention, me semble-t-il ! Or, dans le cas de la Terreur, l’intention de détruire des hommes mais aussi des communautés entières est, non seulement avérée, mais revendiquée, assumée, expliquée : « la fin justifie les moyens »… Il est une notion de « pureté » dans la logique de la Terreur (qui n’est qu’un moment de la Première République, et qui ne peut être confondue avec l’intégralité de ce régime auquel Napoléon donne un autre sens et un autre aboutissement que ceux avancés par ses premiers promoteurs…), une logique que l’on retrouve, sans doute, dans les paroles de La Marseillaise pourtant écrites avant même l’établissement de la République : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons… ». Mais, contrairement à certains contre-révolutionnaires, je ne pense pas que Rouget de Lisle avouait par là-même une intention d’extermination ni même d’épuration humaine… Son chant est d’abord, on l’oublie un peu, un chant destiné à rassurer, à motiver les troupes françaises mais aussi à apeurer les soldats ennemis : les mots utilisés le sont plus de façon théâtrale qu’avec l’intention de mener une extermination froide d’ennemis vaincus ou prisonniers…

Or, la Terreur, elle, n’a pas cette excuse : ce sont bien des hommes vaincus, qu’elle sort de ses geôles pour les juger avec le couperet possible (c’est le cas de le dire !) en jugement dernier. Ce sont des hommes qui, dans le cas de ce prêtre, ne sont pas des combattants mais des opposants ou, pire (car l’intention prêtée à ceux que jugent les tribunaux révolutionnaires est parfois plus importante que les faits eux-mêmes…), des « suspects ».

Durant la Grande Terreur, la simple suspicion suffisait à envoyer à la guillotine ceux que la République accusait d’être des ennemis « par principe »… Pierre-Adrien Toulorge, accusé d’avoir simplement émigré, était coupable, selon le tribunal révolutionnaire, de beaucoup plus que cela : d’être « naturellement » un mauvais citoyen, un ennemi de la République, un « impur » qui devait être retranché de la nouvelle humanité révolutionnaire en étant définitivement tranché…

Aujourd’hui, la mémoire normande comme celle de l’Eglise lui rendent toute sa place dans la communauté, religieuse comme française, et sans chercher à juger ceux qui l’ont condamné : c’est mieux ainsi ! L’histoire ne doit pas être un « champ des vengeurs » après l’avoir été « des martyrs » : mais elle doit permettre de comprendre ce qui a entraîné tant d’horreurs et d’éviter, autant que faire se peut, qu’elles se reproduisent.

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Un peintre itinérant du XVe siècle : Antoine de Lonhy
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Jeudi 3 mai, le musée de Cluny consacrera sa conférence mensuelle au tableau récemment acquis d’Antoine de Lonhy, représentant saint Vincent-Ferrier prêchant, réalisé entre vers 1470-1480.
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Artiste itinérant, Antoine de Lonhy est originaire de Bourgogne. Il demeure d’abord à Châlon-sur-Saone où il est sollicité par le chancelier Nicolas Rolin et par son entourage. Vers 1450, il part pour Toulouse où il s’installe pendant une dizaine d’années. Son activité est ensuite documentée à Barcelone où il réalise ponctuellement plusieurs commandes, mais sa résidence principale est alors dans le duché de Savoie à Avigliana.
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Retable de la Mère de Dieu,
vers 1461-1462, ©MNAC Barcelone

Ses oeuvres ont d’abord été regroupées sous différents noms de conventions avant de lui être attribuées : le maître de la Trinité de Turin était un peintre de chevalet alors que le « maître des Heures de Saluces » était un enlumineur. L’activité documentée d’Antoine Lonhy attestait quant à elle son savoir faire de peintre verrier, de peintre de retable, de cartonnier et d’enlumineur. Son identification par François Avril a dès lors, réuni un corpus disséminé en Bourgogne (enluminures), à Toulouse (peinture murale et enluminures), Barcelone (vitraux et retable) et à Turin (retable, peintures murales, enluminures). Si certaines de ses oeuvres sont aujourd’hui perdues, comme le décor vitré réalisé pour le château de Nicolas Rolin à Authumes, il n’en reste pas moins un corpus abondant, notamment d’enluminures.
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Trinité souffante – Antoine de Lonhy,
vers 1470-1480, Museo Civico, Turin

Ce panneau de l’artiste, le seul actuellement conservé en France, aurait pour pendant un saint Dominique conservé à Turin. Pour qui a-t-il été réalisé? Le sujet – un prédicateur espagnol – indiquerait peut être une exécution lors de son passage en Espagne? La réponse jeudi avec Sophie Lagabrielle, conservateur en chef au Musée de Cluny.
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Saint Dominique, vers 1470-1480,

Galerie Sabauda, Turin
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Dis-moi qui t’informe je te dirai pour qui tu votes

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Quels électeurs pour quelles chaînes de radio et de télévision ? Quels journaux lisent les partisans de Mélenchon ou de Bayrou ? Une étude fait le point la question et démontre la couleur politique des médias.

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Publiée par le magazine Marianne, l’étude fait ressortir de nettes tendances :

1. Les médias tous public confondu
Ils attirent les électeurs de toutes sortes mais se raréfient, comme si la tendance était à l’engagement politique. Parmi les radios, seules RMC (49 % d’auditeurs de droite, 9 % du centre et 42 % de gauche), France Bleu (50 % d’auditeurs de droite, 9 % du centre et 41 % de gauche) et Europe 1 (49 %, 11 % et 38 %) attirent un public équilibré. Pour ce qui est de la presse écrite, la presse quotidienne régionale, la plus implantée, et les quotidiens gratuits peuvent également se targuer d’un public politiquement équilibré.

 

2. Les médias à fort public de droite
Ce sont aussi les électeurs les plus âgés. Côté télévision, TF1 rassemble 67 % de téléspectateurs de droite et le JT de M6, 49 %. NRJ se détache tout particulièrement parmi les électeurs de Marine Le Pen (33 % d’auditeurs), ce qui n’a bien sûr rien à voir avec l’orientation politique de cette station, qui tient à rester le plus neutre possible.

 

3. Les médias à fort public de gauche
Côté télévisions, le JT de France 2 capte 51 % d’électeurs de gauche, tout comme le « 19-20 » de France 3 (51 %, mais ce ne sont pas les mêmes) et le « Grand journal » de Canal + (59 %). Mais il ne s’agit pas des mêmes publics : France 2, tout comme Canal +, est regardée par un auditoire plutôt urbain, tandis que France 3 polarise la France périurbaine.

France Inter (72 %) et, dans une moindre mesure, France Info (49 %) séduisent les auditeurs de gauche, notamment la génération des soixante-huitards. A noter que Libération, très polarisé à gauche, possède un lectorat bien plus aisé que celui du Monde et du Figaro.

Enfin, concernant la presse hebdomadaire…
Paris Match penche nettement du côté droit : 65 % de ses lecteurs ont voté Sarkozy, Le Pen ou Dupont-Aignan (dont 20 % pour la candidate FN). Le Figaro Magazine (78 % de lecteurs de droite et du FN) et Valeurs actuelles (87 %) sont encore plus, et c’est logique, ancrés à droite.

Enfin, Marianne (74 % d’électeurs de gauche) dépasse le Nouvel Observateur (71 %) sur sa gauche, tandis que Le Point parvient tout de même à attirer 27 % d’électeurs de gauche.
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patrick