Ecologie

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La transition vers

l’économie verte

pourrait créer

jusqu’à 60 millions d’emplois

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La conversion à une économie plus respectueuse de l’environnement pourrait générer de 15 à 60 millions d’emplois supplémentaires à l’échelle mondiale au cours des vingt prochaines années et sortir des dizaines de millions de travailleurs de la pauvreté, selon un nouveau rapport conduit par l’Initiative en faveur des emplois verts.

L’étude « Vers le développement durable : Travail décent et intégration sociale dans une économie verte » (Working towards sustainable development : Opportunities for decent work and social inclusion in a green economy) rappelle que ces gains dépendront de la mise en place effective d’une série de mesures appropriées.

« Le modèle de développement actuel s’avère inefficace et non viable, pas seulement pour l’environnement, mais aussi pour les économies et les sociétés », a déclaré le Directeur général du BIT, Juan Somavia. « Nous devons de toute urgence nous orienter vers le développement durable avec un ensemble cohérent de politiques qui placent l’homme et la planète au centre ».

« La prochaine Conférence des Nations Unies Rio+20 sera un moment crucial pour s’assurer que le travail décent et l’inclusion sociale fassent partie intégrante de toute future stratégie de développement », a-t-il ajouté.

Achim Steiner, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a déclaré que les conclusions du rapport « soulignent qu’elle pourrait permettre à des millions d’autres personnes de surmonter la pauvreté et offrir de meilleures conditions de vie à cette génération et celles à venir. C’est un message positif qui offre des perspectives dans un monde troublé, plein de défis, que nous relayons dans les capitales du monde entier alors que les dirigeants préparent et planifient le Sommet Rio+20 ».

Le rapport – publié près de quatre ans après la première étude de l’Initiative en faveur des emplois verts – s’intéresse à l’impact que l’écologisation de l’économie peut avoir sur l’emploi, les revenus et le développement durable en général.

Au moins la moitié de la main-d’œuvre mondiale – l’équivalent d’1,5 milliard de personnes – sera affectée par la transition vers une économie verte. Alors que les changements se feront sentir dans l’ensemble de l’économie, huit secteurs clés devraient jouer un rôle central et être particulièrement touchés : agriculture, sylviculture, pêche, énergie, industrie manufacturière à forte intensité de ressources, recyclage, construction et transports.

Des dizaines de millions d’emplois ont déjà été créés grâce à cette mutation. Par exemple, le secteur des énergies renouvelables emploie maintenant près de 5 millions de personnes, soit plus du doublement des effectifs entre 2006 et 2010. L’efficacité énergétique est un autre gisement d’emplois important, en particulier dans la construction, le secteur le plus touché par la crise économique.

Aux Etats-Unis, trois millions de personnes sont employées dans la production de biens et services écologiques. En Espagne, on recense actuellement plus d’un demi-million d’emplois dans ce secteur.

Des gains d’emploi de l’ordre de 0,5 à 2 pour cent de l’emploi total sont possibles. Dans les économies émergentes et les pays en développement, les gains seront probablement plus élevés que dans les pays industrialisés, parce que les premiers peuvent opérer un saut vers les technologies vertes plutôt que remplacer des infrastructures hautement consommatrices de ressources devenues obsolètes. Le Brésil a déjà créé un peu moins de trois millions d’emplois, soit quelque 7 pour cent de l’emploi formel.

Pas de gains sans politiques pertinentes

Ces bons résultats ont une chose en commun : la reconnaissance que les défis environnementaux et socio-économiques doivent être abordés de manière globale et complémentaire.

Premièrement, cela signifie promouvoir et mettre en œuvre des processus de production durables au niveau des entreprises elles-mêmes, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises dans les secteurs clés mentionnés ci-dessus.

Deuxièmement, l’extension de la protection sociale, le soutien au revenu et la formation qualifiante sont essentielles pour garantir aux travailleurs d’être en mesure de tirer parti de ces nouvelles perspectives.

Troisièmement, les normes internationales du travail et les droits des travailleurs peuvent fournir un cadre juridique et institutionnel, ainsi qu’une orientation pratique, pour travailler dans une économie plus durable et respectueuse de l’environnement, en particulier lorsqu’il s’agit de la qualité des emplois et de la sécurité et la santé au travail.

Enfin, un véritable dialogue social impliquant les employeurs et les syndicats est indispensable à la gouvernance du développement durable.
« Le développement écologique ne détruit pas l’emploi, comme on le dit souvent. Au contraire, si il est bien géré, il peut déboucher sur de nouveaux emplois, de meilleure qualité, sur la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale », a conclu le Directeur général du BIT.

Quelques chiffres-clés sur emploi et environnement

Dans l’Union Européenne, 14,6 millions d’emplois directs et indirects concernent la protection de la biodiversité et la réhabilitation des ressources naturelles et des forêts.
Des investissements internationaux de 30 milliards de dollars par an destinés à réduire la déforestation et la dégradation des forêts pourraient financer jusqu’à 8 millions d’emplois à temps plein supplémentaires dans les pays en développement.

Des expériences menées en Colombie, au Brésil et dans d’autres pays montrent que l’officialisation et l’organisation de quelque 15 à 20 millions de ramasseurs de déchets informels pourraient être très bénéfiques au plan économique, social et environnemental.

En Allemagne, le programme de rénovation des bâtiments pour gagner en efficacité énergétique illustre que l’on peut obtenir des résultats gagnant-gagnant : il a mobilisé cent milliards d’euros d’investissements, allégé les factures d’énergie, réduit les émissions de CO2 et permis de créer 300 000 emplois directs chaque année.

La surexploitation des ressources naturelles a déjà provoqué de grandes pertes, y compris plus d’un million d’emplois parmi les travailleurs forestiers, essentiellement en Asie, en raison de pratiques de gestion non durable des forêts.

Le secteur de la pêche va probablement être confronté à un défi majeur, quoique temporaire, de transition pour les travailleurs en raison de la surpêche. La limitation temporaire des prises s’imposera dans de nombreuses pêcheries pour éviter que les stocks de poissons s’épuisent et leur permettre de se reconstituer. Le plus préoccupant est que 95 pour cent des 45 millions de travailleurs du secteur sont souvent de pauvres artisans-pêcheurs qui travaillent sur les littoraux des pays en développement.

Dans une bonne partie de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique latine et dans certaines régions d’Europe, la proportion des dépenses consacrées à l’énergie par les ménages pauvres est trois fois supérieure – voire jusqu’à vingt fois – à celle des ménages aisés.

La Loi de garantie nationale de l’emploi rural en Inde et les programmes de logement social et de « bourses vertes » au Brésil sont de bons exemples de politiques de protection sociale qui contribuent au développement durable.

Les femmes pourraient figurer parmi les principaux bénéficiaires d’une économie verte, plus inclusive au plan social, offrant de meilleures perspectives d’emploi, notamment dans les énergies renouvelables, et des revenus plus élevés, surtout dans l’agriculture, et donnant une existence officielle à l’emploi, en particulier parmi les 15 à 20 millions de travailleurs du recyclage. L’accès aux énergies propres, à une sécurité alimentaire renforcée, à un logement social à haut rendement énergétique, pourraient, entre autres, réduire le fardeau qui pèse sur elles.

A peine 8 à 12 pour cent de la main-d’œuvre des pays industrialisés, par exemple, sont employés dans 10 à 15 secteurs qui génèrent de 70 à 80 pour cent des émissions de CO2. Seule une fraction d’entre eux risque de perdre leur emploi si l’on adopte des politiques pour écologiser les entreprises existantes et pour promouvoir l’emploi.

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La perte de biodiversité menace l’humanité

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Quel est l’impact sur l’humanité de la perte accélérée de biodiversité constatée sur l’ensemble de la planète ? Pour répondre à cette question, un groupe de 17 chercheurs en écologie, parmi lesquels Michel Loreau, de la Station d’écologie expérimentale du CNRS à Moulis, a dressé le bilan de deux décennies de recherche scientifique au niveau mondial.

Leur but : établir une série de points qui fait consensus pour l’ensemble de la communauté scientifique et signaler les aspects sur lesquels il y a un déficit de recherche. Les chercheurs analysent l’impact de la perte de biodiversité sur le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes, et réalisent une analyse nouvelle de l’effet de cette perte sur les services écologiques dont l’humanité tire profit. Cet article unique en son genre a été publié le 7 juin 2012 dans Nature, quelques jours avant le début de la conférence internationale Rio +20. Il devrait aider les décideurs à mettre en place des politiques appropriées pour freiner l’alarmante perte de biodiversité.

Un peu à la manière des rapports sur le changement climatique réalisés par le GIEC, le consortium de chercheurs souhaite dégager dans l’article de Nature un consensus scientifique à partir de l’analyse de quelques 2000 papiers publiés ces 20 dernières années. À l’heure où les activités humaines détruisent des écosystèmes entiers, les chercheurs dégagent six points qui font l’unanimité dans la communauté scientifique. Une de ces affirmations importantes est que la perte de biodiversité affecte négativement le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes. Cette perte réduit notablement l’efficacité avec laquelle les écosystèmes captent des ressources essentielles, produisent de la biomasse, décomposent et recyclent des ressources biologiques.

Les chercheurs présentent par ailleurs une série de résultats émergents, qui, s’ils doivent encore être confirmés par la recherche, pourraient changer notre façon d’appréhender la biodiversité. Par exemple, les effets de la disparition d’espèces et de gènes sont plus importants lorsque l’échelle temporelle ou spatiale considérée est plus grande. Ainsi, si un nombre limité d’espèces peut constituer un petit écosystème en apparence stable sur une courte période de temps, des écosystèmes plus vastes, pris dans des conditions variant au fil du temps, ont besoin d’un plus grand nombre d’espèces pour maintenir leur fonctionnement.
Autre point mis en avant par les chercheurs : les données récentes tendent à montrer que l’impact de la perte de biodiversité dans le monde est comparable à celui d’autres changements globaux comme le réchauffement climatique ou l’excès d’azote déversé par l’agriculture.

L’article offre aussi une analyse nouvelle de l’impact de la perte de biodiversité sur de nombreux services écologiques dont dépend le bien-être des sociétés. Ainsi, un consensus se dégage sur le fait que la diversité en espèces et la diversité génétique au sein de celles-ci permettent d’augmenter la productivité des cultures, des pêcheries et des plantations d’arbres. En revanche, l’importance de la biodiversité semble moins claire pour d’autres services comme la pollinisation par les insectes ou la purification de l’eau dans les zones humides. Ceci constitue une invitation à approfondir les recherches sur ces aspects.

L’un des buts poursuivi par les chercheurs est d’alimenter les discussions lors de la conférence internationale Rio +20, qui se tiendra en juin 2012. Ce travail servira aussi de base de travail à l’IPBES (Intergovernmental science-policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), l’équivalent du GIEC pour la biodiversité qui doit être mis en place cette année. De plus, en mettant en évidence les lacunes scientifiques, il pourrait servir à mettre en place des programmes de recherche visant à les combler. Enfin, il devrait aider les décideurs à mettre en place des politiques appropriées pour freiner la dramatique perte de biodiversité.


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Patrick

sources

http://www.notre-planete.info/actualites/

http://www.nature.com/nature/journal/v486/n7401/full/nature11148.html

http://www.cnrs.fr/

http://www.ilo.org/global/lang–fr/index.htm

http://www.unep.org/

http://www.ituc-csi.org/?lang=en

Parlez-vous français ?

 

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Parlez-vous français ?

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L’Université au Moyen-ÂgeLa logique – la Réthorique.
Manuscrit francien 574

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Le thème du déclin de la langue française est souvent balayé d’un revers de main par nos responsables politiques et culturels. Ces derniers font valoir que les discours sur la décadence sont le lot quotidien dans l’hexagone et qu’il faut savoir prendre du recul face à des affirmations un peu péremptoires. Dans l’absolu, je ne saurais leur donner tort. Pourtant, en nous y intéressant d’un peu plus près, il est un paradoxe apparent très intéressant concernant la santé de la langue française dans le monde. D’un côté, nous avons les déclarations officielles des décideurs politiques, culturels et économiques qui visent à nous rassurer : la langue de Molière ne recule pas, elle n’a jamais cédé un pouce face à d’autres idiomes et il n’y a rien à craindre à ce sujet. D’un autre côté, la réalité des chiffres et des tendances offre un tableau nettement plus pessimiste, pour ne pas dire alarmiste. Peut-on encore accorder du crédit aux habituels arguments irréfutables concernant l’expansion radieuse du français dans le monde ?

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Les trois livres de Tules 1547

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« Au nom de l’exception culturelle française, notre langue et notre culture sont valorisées et défendues au plus haut niveau. » Ah, cette fameuse manie de l’exception culturelle !… Certes, certaines nations (pays scandinaves, monde germanophone, etc.) semblent avoir abandonné la partie de manière plus ou moins visible. Pourtant, nous ne sommes pas les seuls à avoir conscience de l’importance de notre langue et de notre culture, tant s’en faut ! Et surtout, cela fait bien longtemps qu’au niveau linguistique, nous avons lâché prise. Il ne s’agit pas d’être pessimiste : cet abandon est entièrement voulu et, avec une véritable volonté politique, nous pourrions reprendre la main en quelques décennies. Pourtant, plus le temps passe, moins nos dirigeants politiques semblent s’intéresser à la Francophonie et au sort de la langue et de la culture française dans le monde. Le mandat de Nicolas Sarkozy a été à cet égard particulièrement désastreux, même s’il ne peut être l’unique responsable du déclin du français dans le monde. Participer aux sommets de la Francophonie ne suffit plus, d’autant plus que même l’immense majorité des citoyens français ne saurait citer la date et le lieu du dernier congrès général de l’organisation (c’était à Montreux, en Suisse, en 2010). Aucune médiatisation, aucune proposition politique concrète, pas de plan ambitieux et public, rien qui permette de promouvoir l’organisme et ses objectifs à court et long terme. Comment se fait-il que les différentes réunions de l’Hispanité ou des sommets de la Communauté des Pays de Langue portugaise bénéficient d’une meilleure visibilité ? Peut-être parce que des moyens réels sont investis en ce sens ?

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L’une des pages de l’ordonnance
de Villers-Cotterêts
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« Les chiffres parlent pour nous : plus de 700 millions de francophones et 85 millions d’étudiants dans le monde ! » La plupart des données dans les médias sont généralement surévaluées. Il est impossible, lorsque l’on veut évaluer la population de langue française sur la planète, de se contenter d’additionner les chiffres officiels de chaque pays membre de la Francophonie. Pourquoi ? D’abord parce que le français n’y est pas officiel partout et que tous les Albanais (ils sont près de 3 millions) ou tous les Cambodgiens (ils sont un peu moins de 15 millions) ne pratiquent pas la langue de Molière. Ensuite parce que, même dans les pays où le français est langue officielle, une part non négligeable de la population ne le pratique pas. C’est notamment le cas dans une grande partie des pays africains. La République démocratique du Congo, par exemple, pourrait virtuellement être le plus grand pays francophone au monde (elle est peuplée de plus de 71 millions d’habitants). Mais, dans les faits, les Congolais ne sont que 3 millions à maîtriser réellement le français, contre 36 millions à utiliser le lingala comme lingua franca. Si l’Afrique est bien, démographiquement et économiquement, le plus grand « réservoir » pour la langue de Molière, rien n’est gagné en la matière. Pour rester réalistes, nous pourrions estimer la population francophone totale (locuteurs maternels et locuteurs secondaires) à 200 millions de personnes dans le monde, peut-être un peu plus. C’est une bonne base, mais notre place relative (neuvième langue la plus parlée dans le monde) montre à quel point nous avons chuté depuis la fin du xixe siècle ou même depuis 1950.

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Classe au XXème siècle  Reconstitution

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« Plus de 70 pays parlent le français, l’une des seules langues à être parlées sur les cinq continents ! » La Francophonie est en train de devenir une petite copie de l’Organisation des Nations unies. Cela peut sembler bien… si ce n’est que bon nombre des nations qui la composent ne font rien pour valoriser et diffuser le français, malgré l’argent reçu à cette fin. Le nombre de francophones au Vietnam et au Laos est devenu insignifiant ; il est en chute libre ou en voie de disparition au Liban, en Égypte, en Arménie, en Roumanie ou en Bulgarie ; il n’a jamais été réellement élevé et ne tend pas à le devenir au Cap-Vert, en Guinée équatoriale, en Slovaquie, en Pologne, en Hongrie, en Lituanie ou en Macédoine. Aucun de ces pays n’obtient des résultats probants dans la défense et l’illustration de notre langue, pour ne pas dire que la plupart d’entre eux s’en moque éperdument aujourd’hui. Alors pourquoi dépenser de l’argent et les maintenir dans la Francophonie ?

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Agence intergouvernementale
de la Francophonie

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La présence du français s’est réduite un peu partout, et il ne faut pas se cacher derrière l’argument des cinq continents : que peuvent peser moins de 20 millions de locuteurs natifs ou secondaires sur plus de 900 millions en Amérique ; environ 25 millions sur plus de 4 milliards en Asie ; ou un peu plus de 250 000 sur plus de 30 millions en Océanie ? Nos deux seuls véritables socles sont l’Afrique et l’Europe mais, partout, nous perdons du terrain dans l’apprentissage. Le chiffre de 85 millions d’apprenants, cité plus haut, est largement fantaisiste : nous sommes peut-être plus proches de 10 millions en tablant large, ce qui fait encore du français la troisième langue la plus apprise au monde, derrière l’anglais et l’espagnol. Sur le continent américain, les États fédérés canadiens non francophones ont relégué l’apprentissage du français au second plan derrière l’espagnol, de même que les États-Unis d’Amérique. Au Brésil, nous avons perdu la partie en faveur de l’espagnol et, dans les autres pays latino-américains, en faveur du portugais, le tout dans le cadre du Mercosur. Même en Chine ou au Japon, lorsque l’anglais et l’espagnol sont passés, il reste peu de place pour une autre langue occidentale. Quant à l’Europe orientale, elle vogue entre l’anglais et l’allemand, avec la pénétration récente et rapide de la langue de Cervantès.

Pourtant, rien n’est totalement perdu et il s’agit d’être réaliste, pas pessimiste. Le français n’aura pas à affronter un déclin démographique et culturel aussi massif que celui de l’allemand ou du japonais dans les décennies à venir. Deux actions-force sont à mener :

–         Réorganiser notre action culturelle et linguistique à l’étranger. Nous dépensions presque 900 millions d’euros en 2007 pour notre projection culturelle à l’étranger, soit 12,6% de notre budget total. C’est à la fois trop et trop peu. Trop, parce qu’avec des sommes nettement plus modestes, certains pays ont de meilleurs résultats que nous (200 millions d’euros suffisent au Royaume-Uni, 90 millions à l’Espagne). Et l’expansion « naturelle » de leur langue n’explique pas tout. Trop peu parce qu’il y a encore dix à douze ans, nous consacrions 20,5% de notre budget à cette tâche. J’ai conscience que la crise est passée par là, que le temps est l’austérité aveugle. Mais de deux choses l’une : soit nous assumons notre « mini » ONU impuissante avec un budget conséquent, soit nous coupons dans le vif pour coller au plus près de la réalité et nous pourrons alors dépenser moins d’argent pour plus de résultats. Il en va de même pour nos 144 Alliances françaises dans le monde : le plus grand réseau du monde mais des résultats moindres qu’un peu plus de 70 Instituts Cervantès. Un peu de ménage à faire ?

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Favoriser l’enseignement systématique, notamment par des moyens financiers réels, du français en Afrique et, dans le même temps, aider au développement du continent. C’est à ce prix que notre « réservoir » linguistique sera effectif mais aussi que nous pourrons renforcer la présence commerciale (le français n’est encore que la sixième langue d’échanges au monde, la quatrième si on ne compte que les langues d’origine européenne) ou dans les nouvelles technologies (la langue de Molière est la huitième langue la plus représentée sur la toile, mais notre potentiel de croissance y est important). Ce n’est plus sur notre passé de langue diplomatique que se joue la concurrence, désormais, mais bien dans ces deux domaines : développement et informatique.

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Nicolas Klein

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Patrick

sources :

 

http://www.academie-francaise.fr/

http://www.tlfq.ulaval.ca/

http://www.espacefrancais.com/home.php

http://veille-education.org/

http://www.languefrancaise.net

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_langue_fran%C3%A7aise

 

 

Biodiversité et diversité linguistique intimement liées

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Biodiversité et diversité linguistique
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sont intimement liées

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La Terre abrite des régions linguistiques les plus diverses. Or, celles-ci se trouvent dans des zones de biodiversité sauvage importantes, comme le démontre une nouvelle étude anglo-américaine. Présentés dans la revue PNAS, les résultats suggèrent que près de 70% de toutes les langues ont trouvé une niche dans ces régions. L’étude met en lumière les vies des résidents de ces régions et introduit de nouvelles informations sur la conservation de cette biodiversité.

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peuples_autonomes
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Les conservateurs de l’université d’Oxford au Royaume-Uni et de l’université de l’état de Pennsylvanie (Penn State) aux États-Unis soutiennent que les langues en question sont majoritairement spécifiques à des régions particulières et pourraient disparaître ultérieurement.

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Les espèces disparaissent à une vitesse 1000 fois plus rapide que les taux historiques. Les linguistes, eux, pensent que 50 à 90% des langues parlées dans le monde actuel disparaîtront d’ici la fin du XXIe siècle.
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Antérieurement, les chercheurs ont identifié un lien entre la diversité linguistique et la biodiversité. Les données n’étaient pourtant pas géographiquement correctes.
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Paul R. Ehrlich

Paul R. Ehrlich (Photo credit: Wikipedia)

« Paul Ehrlich comparait la disparition d’espèces à enlever les rivets des ailes d’un avion », commentait le professeur Larry J. Gorenflo de Penn State. « Combien de rivets peut-on enlever avant que l’aile de l’avion ne se casse et que l’avion s’écrase au sol ? De même, combien d’espèces doivent disparaître avant que ne meure un écosystème ? Malheureusement, arrêter la perte d’espèces dans un monde où vivent 7 milliards de personnes est un vrai défi. Nous avons mené cette étude pour comprendre les personnes vivant dans des régions importantes pour la conservation de la biodiversité. »
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Pour les besoins de l’étude, le professeur Gorenflo et ses collègues se sont appuyés sur deux ensembles de données : les endroits sensibles et zones de biodiversité sauvage élevée, et les emplacements géographiques de plus de 6900 langues. Le premier ensemble de données a été compilé pour des applications de SIG (Système d’Information Géographique) par Conservation International et des données fournies par Global Mapping International.
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« Nous avons observé les régions importantes pour la conservation de la biodiversité et mesuré leur diversité linguistique dans l’effort de comprendre la part de la dimension humaine de ces régions », commente le professeur Gorenflo.
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L’équipe a observé que les habitats intacts de 35 zones sensibles contenaient plus de 50% des plantes vasculaires mondiales et 43% des espèces de vertébrés terrestres. Les habitats intacts représentaient seulement 2,3% de la surface de la planète. En général, 3202 langues, ou pratiquement la moitié des langues parlées, se retrouvent dans ces 35 zones. Elles se trouvent partout dans le monde, sauf en Antarctique.
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Se penchant notamment sur 5 zones de biodiversité sauvage élevée, qui représentent plus de 6% de la surface de la planète et abrite 17% des plantes vasculaires et 6% des espèces vertébrés terrestres, les chercheurs ont identifié 1622 langues. Le caractère unique de ces langues les rend vulnérables et renforce leur risque d’extinction.

Proceedings of the National Academy of Science...

Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (Photo credit: Wikipedia)

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« Quand nous perdons de la diversité linguistique, nous perdons plusieurs petits groupes vivant d’économie traditionnelle », commente le professeur Gorenflo. « Les langues indigènes sont souvent remplacées par celles associées à une économie moderne industrielle accompagnée par d’autres changements, dont l’introduction de la scie à chaîne. En ce qui concerne la conservation de biodiversité, les paris sont finis. »
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La perte d’une langue peut engendrer de nombreux problèmes. Les informations environnementales disparaissent, menaçant la culture, la langue et le vocabulaire. Les chercheurs expliquent qu’il est important d’agir et de protéger la diversité linguistique et culturelle.
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« Je pense que cela souligne des efforts de conservation concertés intégrés et que nous devons maintenir la biodiversité et la diversité culturelle », fait remarquer le professeur Gorenflo.
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Selon ce dernier, sans diversité culturelle et linguistique, cette dernière souvent associée à la diversité biologique, la perte de biodiversité se poursuivra à une vitesse alarmante.
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« Dans de nombreux cas, il semble que les causes provoquant la disparition des espèces entraînent la disparition des langues », ajoute-t-il.
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Ces travaux aideront d’autres à approfondir le lien entre la diversité biologique et la diversité culturelle/linguistique.

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Patrick

sources

http://www.ox.ac.uk/

http://www.psu.edu/

http://www.notre-planete.info/

http://cordis.europa.eu/

http://www.pnas.org/content/early/2012/05/03/1117511109

Le réchauffement planétaire pousse les plantes à migrer en altitude

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Le réchauffement planétaire

pousse les plantes à migrer en altitude

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Une équipe internationale de chercheurs a découvert que le réchauffement planétaire déclenche la migration d’espèces végétales vers des altitudes plus élevées. Présentés dans la revue Science, les résultats révèlent que les plantes vasculaires se sont déplacées en altitude de 2,7 mètres, renforçant ainsi les risques de disparition des plantes situées à des altitudes plus élevées.

Sous la direction de l’Institute for Mountain Research à l’Académie autrichienne des sciences, des chercheurs d’Autriche, du Brésil, d’Espagne, de Géorgie, de Grèce, d’Italie, de Norvège, de Roumanie, de Russie, de Slovaquie, de Suède, de Suisse et du Royaume-Uni ont observé que la diversité des espèces en haute altitude des régions tempérées boréales a augmenté, mais a diminué en région méditerranéenne. Ils ont mis en évidence des changements de diversité spécifique dans 66 sommets de 17 régions européennes pour la période 2001-2008.

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© C. Magdelaine / notre-planete.info

Après l’évaluation de deux régions cibles dans la péninsule ibérique, les Pyrénées (Ordesa) et la Sierra Nevada (Grenade), l’équipe a confirmé la migration en amont des espèces.

« Ces découvertes confirment l’hypothèse selon laquelle l’élévation des températures force la flore alpine à migrer en amont », commentent les chercheurs. « Ainsi, les espèces rivales sont menacées par les concurrents, qui migrent vers des altitudes plus élevées. Ces changements menacent les écosystèmes alpins à long et moyen termes. »

Les données montrent que le nombre d’espèces poussant dans les hauteurs des montagnes européennes a augmenté de 8%. Cependant, l’augmentation ne touche pas toutes les régions, mais plutôt les régions tempérées et boréales. Des 14 régions d’haute altitude du basin méditerranéen, huit ont connu une diminution des espèces représentées.

Les chercheurs ont également constaté que les sites moins en amont de la région abritent les changements les plus marqués en terme de richesse spécifique, par rapport aux autres régions.

Sierra Nevada

Sierra Nevada (Photo credit: Wikipedia)

Les montagnes de la région méditerranéenne, principalement en Sierra Nevada, en Corse, dans les Apennins centraux et en Crête, sont également influencées par l’élévation des températures, qui entraîne une diminution des précipitations annuelles moyennes, et par conséquent, des périodes estivales plus longues et marquées par la sécheresse.

Cette élévation pèse davantage sur les espèces endémiques. Les régions montagneuses enregistrant les changements les plus importants au niveau de la diversité spécifiques se trouvent en région méditerranéenne, notamment en Europe du Sud, qui a un climat différent par rapport aux autres régions.

La recherche suggère que le changement climatique affecte les espèces basées sur l’humidité des sols plus que sur d’autres espèces. Il convient de faire remarquer, toutefois que les espèces endémiques d’altitude ne sont pas laissées intacts non plus.

« Par exemple, en Sierra Nevada, les observations ont révélé une diminution dans le nombre d’espèces emblématiques, telles que Androsace vitaliana subsp. nevadensis, Plantagonivalis et Artemisia granatensis », explique Joaquín Molero Mesa, professeur à l’université de Grenade en Espagne.

Le projet GLORIA a entraîné plusieurs travaux de recherches dans le monde entier. D’après les experts, il est impératif que les ensembles de données écologiques et les activités de suivi depuis la Terre soient mis à disposition. Ces informations aideraient les chercheurs à mieux comprendre l’impact du changement climatique des environnements de la planète.


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Patrick

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sources :

http://cordis.europa.eu/

http://www.sciencemag.org/content/336/6079/353.abstract

http://www.mountainresearch.at/index.php/de/

http://www.gloria.ac.at/europe/

http://www.fao.org/gtos/

Interdit d’écrire des SMS en … marchant … !!!

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interdit d’écrire des SMS en…
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……… marchant …………!!!!!

si, si !!!!

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Fort Lee, New Jersey; looking west from Center...

Fort Lee, New Jersey ( Photo crédit : Wikipedia )

Réglementations stupide ou utile ? Seul l’avenir nous dira la classification de cette décision réglementaire prise par les autorités de la (petite ?) ville de Fort Lee, New Jersey, USA, 35.000 habitants,
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Cet arrêté qui sanctionne toute personne prise en flagrant délit de rédaction de SMS alors qu’elle est en train de marcher  sur le trottoir, tranquille peinard ( pas accoudé au comptoir …..) alors en voiture, c’est case prison sans toucher les 20.000 dollards de la banque en votre faveur, dixit le Monopoly …..


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Décision prise pour la sécurité des citoyens, car selon une étude menée par le professeur Eric Lamberg, du département de la thérapie physique à la Stony Brook University, écrire pendant que l’on marche pourrait avoir des effets et des conséquences fâcheuses.

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«Nous voulons faire prendre conscience qu’un véritable bouleversement se produit car l’écriture de SMS en marchant perturbe votre capacité de réaction face à un événement innatend « , a déclaré le Pr Lamberg .
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les shérifs du coin, eux, ne plaisantent pas, et il semblerait qu’ils mettent même un certain zèle à appliquer cette loi , puisque ce seraient déjà 117 amendes d’un montant de 85 dollars qui auraient été distribuées en seulement quelques jours.
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Il est vrai qu’aux Etats Unis, certaines lois sont plus ridicules que celle- ci,( page suivante …) qui malgré les sarcasmes, peut éviter à un piéton «  » écrivain de terrain » », de traverser une rue sans respecter les règles élémentaires de prudence …..

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A Méditer !!!
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Patrick

sources :

== http://abcnews.go.com/

== http://libn.com/2012/01/19/stony-brook-study-warns-of-texting-and-walking/

== http://www.northjersey.com/news/transportation/road_warrior/ROAD0511.html

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Gregorios III : « une dictature

de la presse sur la crise syrienne »

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« Il n’y a plus de Révolution, il n’y a plus de manifestations. Il y a seulement du banditisme et le monde entier refuse de le reconnaître ». Ces paroles ne sont pas celles du président syrien Bachar el-Assad, ni celles d’un de ses ministres, ou celles d’un membre d’un quelconque gouvernement arabe soutien du régime, mais celles du patriarche de l’Église grecque-catholique melkite, dont la résidence est à Damas.

Le prélat n’a pas fait usage de termes vagues pour décrire l’actuel état de crise dans lequel se trouve plongé la Syrie :« des éléments étrangers sont entrés dans le pays et ont même commencé à frapper les chrétiens, qui ont dû quitter Homs étant donné la dangerosité de la situation », a expliqué le patriarche qui n’a pas caché une certaine insatisfaction vis-à-vis de la situation jugée trop souple du Vatican à son égard. Grégoire III s’en est pris ensuite à la presse européenne avec laquelle il a eu affaire lors de récentes visites sur le Vieux Continent pour raconter ce qui était justement en train de se passer en Syrie. « Je n’excuse pas le régime comme j’ai pu l’entendre en France, mais je soutiens une réalité. Les journaux sont stéréotypés, ont des sources uniques et ne sont prêts à écouter personne, pas même moi », a avancé le prélat qui n’ pas hésité à parler d’une vraie « dictature de la presse au service des États-Unis ». Le patriarche a même raconté une anecdote arrivée au neveu d’un évêque travaillant à Dubaï (Émirats arabes unis), qui, alors qu’il se rendait un jour à son travail, a entendu derrière lui un homme annoncer au téléphone qu’il se trouvait à Homs, pendant que les troupes gouvernementales faisaient l’assaut de la ville, en tuant femmes et enfants.

syria

syria (Photo credit: themua)

« On a parlé de complot, mais c’est bien plus grave que cela : il y a une volonté internationale de nuire à la Syrie », a encore affirmé Grégoire III tout en se demandant comment certains États pouvaient changer en peu de mois « le régime qui a tant fait pour sa population », alors que ces mêmes Etats ne réussissent pas à mettre fin au conflit israélo-palestinien. « Aucune sanction n’a été approuvée contre les colonies israéliennes, a-t-il ajouté, alors qu’elles sont illégales. Tout le monde en est persuadé mais personne ne fait rien ».

Enfin, répondant à une question des journalistes relative aux actions de l’armée syrienne vis-à-vis de la population, le patriarche n’a pas hésité à affirmer que l’intervention des forces armées a été« tardive et trop légère » pour espérer mettre fin aux violences des bandes rebelles.

Un témoignage important sur la situation réelle de la Syrie qui tranche singulièrement avec ce qu’on peut trouver dans les principaux media, lesquels ne se préoccupent décidément pas d’informations claires et objectives. 

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Patrick

sources :

== http://www.agoravox.fr/

Nouvelles de Chrétiens du monde

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La persécution des chrétiens en Inde

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Corrected few errors.

La Conférence épiscopale [catholique] de l’Inde a relevé plus de 4 000 cas de violence à l’encontre des membres de minorités religieuses, majoritairement des chrétiens, entre 2005 et 2009. Au total, on compte près de 700 tués et 11 000 blessés. Ces chiffres rendus publics ont accéléré la préparation par le gouvernement indien d’une législation sur la protection des minorités. Mais le parti hindouiste Bharatiya Janata (BJP), dont le président, Swamy Subramanian, se distingue par des déclarations enflammées contre les chrétiens et les musulmans, bloque l’adoption de cette loi qui attend toujours d’être ratifiée par le Parlement.

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Inde India children enfant

Inde …. enfants  (Photo credit: etrenard)

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Malgré les persécutions, les Iraniens se
convertissent par milliers au christianisme

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Bible

Bible (Photo credit: Sean MacEntee)

Les Iraniens se convertissent par milliers et le régime panique : c’est une menace à la sécurité nationale. Les services de renseignement brûlent des bibles par milliers…
Les ayatollahs iraniens sont frustrés que les Iraniens abandonnent l’islam pour le christianisme en grand nombre malgré la menace d’exécution pour apostasie.
Un ancien officier de renseignement de la Garde révolutionnaire, qui a fait défection en Europe, a déclaré au Daily Caller que le régime iranien avait ordonné aux services de renseignement intérieur d’utiliser des mesures draconiennes pour mettre fin aux conversions – y compris l’emprisonnement, la torture et la destruction massive de bibles par le feu.
La source du Daily Caller a indiqué que dans la seule ville de Shiraz, dont la population excède un million, le siège social du renseignement possède 30 000 dossiers sur des musulmans convertis au christianisme. « Les espions des Gardiens de la révolution ont désigné des unités dans les grandes villes à travers le pays, avec l’ordre d’infiltrer leurs groupes, d’identifier les pasteurs et les membres, puis de les arrêter et de les forcer, sous la torture, à avouer des activités criminelles et des relations avec Israël ou les USA », a-t-il affirmé.
L’une des méthodes de torture consiste à battre les épouses des convertis en leur présence pour les amener à collaborer. D’autres convertis sont enfermés pendant des semaines dans l’obscurité totale dans des cellules de type cachot sans aucun contact humain, de sorte qu’ils perdent la notion du temps.

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Ali Khamenei has been the supreme leader of Ir...

Ali Khamenei has been the supreme leader of Iran for more than two decades. (Photo credit: Wikipedia)

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Des dizaines de milliers de Bibles importées en contrebande ont été confisquées et brûlées par les Gardes sous les ordres du régime islamique. Dans un cas, selon la source du Daily Caller, le bureau du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné aux Gardiens de brûler toutes les bibles confisquées pour empêcher les conversions. Le bureau de Khamenei a déclaré que la Bible n’est pas considérée comme un livre saint.

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Patrick

sources :

== http://www.aed-france.org/pays/inde/

== http://dailycaller.com/2012/05/10/iranian-intelligence-agents-target-arrest-christian-converts/

== http://www.postedeveille.ca/2012/05/iran-les-services-de-renseignement-arretent-ceux-qui-se-convertissent-au-christianisme.html

Portrait d’André Vauchez Historien

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Portrait d’André Vauchez

Historien de la spiritualité médiévale

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Historien du catholicisme, spécialiste des spiritualités et mouvements religieux au Moyen Âge, et académicien depuis onze ans, André Vauchez n’est pas de ces savants qui réservent le fruit de leurs recherches aux cénacles scientifiques. Au contraire, formidable pédagogue, il se montre soucieux de confronter sa connaissance du monde médiéval au monde contemporain, afin d’être utile à tous. En un mot transmettre.

Portrait d'André Vauchez

André Vauchez

© Stéphane Ouzounoff


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Il suffit de lire sa biographie de François d’Assise ou le Dictionnaire du christianisme qu’il a dirigé, ou de l’écouter pour s’en convaincre, André Vauchez aime transmettre. Le fond demeure scientifiquement rigoureux mais la forme n’hésite pas à recourir aux images contemporaines pour permettre à tout lecteur d’en recevoir le message fondamental. C’est avec de tels savants, qui manient avec justesse une Histoire « incarnée » que le lecteur ou l’auditeur a le sentiment de grandir.
Né, en 1938, d’une famille longtemps marquée par les blessures allemandes (son père l’orienta vers la langue de Shakespeare plutôt que vers celle de Goethe), André Vauchez, lycéen à Strasbourg, a la chance de se frotter au père Congar exilé là tout en bénéficiant de la protection d’un évêque éclairé, Jean-Julien Weber.
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L’excellence a un temple – l’École normale supérieure de la rue d’Ulm –, une contrainte – l’agrégation – et une mission – l’enseignement dans le secondaire. André Vauchez connaît les trois, fort brièvement pour la troisième. Dès 1965, il rejoint l’École française de Rome, où dominent les latinistes, où s’imposent les archéologues, où les historiens sont alors tolérés.
Historien, André Vauchez l’est passionnément devenu, grâce notamment à Michel Mollat (1911-1996), rencontré en licence et sous l’autorité duquel il prépare son mémoire de maîtrise puis sa thèse – plus tard, il le rejoindra comme assistant à la Sorbonne. Loin des spécialisations à outrance désormais en cours, Michel Mollat touche à l’histoire économique, maritime, sociale (les pauvres au Moyen Âge), ou religieuse.
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Fort d’apports aussi contrastés que ceux de Jacques Le Goff (né en 1924), qui dispense rue d’Ulm un cours « éblouissant » sur le travail au Moyen Âge, ou d’Henri-Irénée Marrou (1904-1977) et d’Alphonse Dupront (1905-1995) en Sorbonne, André Vauchez fait son miel en une ruche qu’il se choisit : les archives du Vatican. Là et en quelques autres lieux, il élabore sa thèse d’État, soutenue en 1978 après treize années de labeur : La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge d’après les procès de canonisation et les documents hagiographiques.

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Agent de liaison
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Une telle optique apparaît à l’époque inenvisageable pour des études historiques françaises qui maintiennent dans leur angle mort la notion de sainteté, affaire confessionnelle ne regardant que les théologiens. Toute insertion universitaire et scientifique en la matière semble illusoire de ce côté-ci des Alpes, tandis qu’au-delà les universités italiennes, « paradis pour l’histoire religieuse », mettent l’accent dès les années 1960 sur le prophétisme, les mouvements apocalyptiques ou millénaristes, le surnaturel.
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Agent de liaison entre les deux historiographies nationales, André Vauchez s’avère en outre longtemps proche de l’école des Annales, tout en ne rejoignant pas son bastion (l’École des hautes études en sciences sociales), préférant s’en tenir à l’université (Rouen puis surtout Nanterre). À partir des années 1980, une débauche de structuralisme, une soif de modélisations et de théories, éloignent celui qui préfère se définir comme un « tâcheron » plutôt que comme un « philosophe » de l’histoire.
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Ses recherches lui vaudront un succès inattendu aux États-Unis d’Amérique, où fleurissent les études de genre (« gender studies ») développées par le mouvement féministe. André Vauchez a en effet abordé de front la question des saintes (Catherine de Sienne, Jeanne d’Arc), mais également celle de la pression laïque sur l’Église médiévale en une époque de tension entre « religion vécue » et « religion prescrite », durant laquelle les femmes jouèrent un rôle déterminant.
La tentation biographique a fini par atteindre André Vauchez, tout comme elle avait touché les codirecteurs des Annales (Jacques Le Goff avec son Saint Louis, Marc Ferro avec ses Nicolas II et Pétain) et cela donne, en 2009, François d’Assise, entre histoire et mémoire (éd. Fayard), ouvrage remarquable de rigueur inspirée, qui démontre avec hauteur et familiarité que « la vérité d’un personnage historique n’est pas séparable de sa transmission ».
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Rompant avec l’iconographie simplement illustrative, ce livre fait face aux images et leur donne un statut égal aux textes, les arrachant par là au monopole longtemps assoupi des historiens de l’art, confinés dans des questions de datation et d’attribution.

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Partisan de la confrontation intellectuelle tant qu’elle ne dégénère pas en querelles personnelles ni en polémiques publiques, André Vauchez a vécu, à la fin du XXe siècle, les trente glorieuses de Clio, dans le sillage désormais disparu des ventes mirifiques en librairie de Montaillou village occitan (1975) d’Emmanuel Leroy Ladurie, le plus fort tirage jamais atteint par un ouvrage savant.

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Entre Paris et Rome
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L’histoire est ogresse devenue, se repaissant d’autres sciences, dont l’anthropologie. André Vauchez rappelle que sa génération a réinterprété ce qu’elle avait reçu. Il cite Les Rois thaumaturges (1924) de Marc Bloch, ouvrage audacieux et tenu en lisière, jusqu’à sa réédition, un demi-siècle plus tard, nanti d’une préface de Jacques Le Goff, qui devait lui faire enfin rencontrer un lectorat mérité.
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Les tâches aussi honorables que prenantes n’ont pas manqué à André Vauchez, notamment lorsqu’il dirigea, de 1995 à 2003, l’École française de Rome (déjà modernisée avant lui par Georges Vallet entre 1970 et 1983). Il aura donc passé, en tout, dix-huit ans à Rome (il avait dirigé sept ans les études de la section médiévale de l’École française dans les années 1970). La vie de ce chrétien profondément attaché au concile Vatican II, dont il observa les premiers effets en 1965 comme membre d’une École qu’il devait diriger trente ans plus tard, apparaît en miroir de ses recherches sur le renouveau laïc dans la foulée de la réforme grégorienne.
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Homme d’innombrables articles aussi pointus que panoramiques, André Vauchez aspire aujourd’hui aux vastes synthèses à propos de recherches qui cheminent en lui depuis quelques décennies, ainsi le prophétisme judéo-chrétien à travers les âges, les hérésies, les pèlerinages.
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Comme pour l’accompagner dans le renouvellement de telles problématiques, les cloches de l’église Saint-Léon voisine résonnent dans son appartement parisien, même si elles émanent d’un clocher aux allures elliptiques d’Europe du Nord et donc en forme de pied de nez à ce Romain de cœur, de raison et de foi.

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Biographie

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1938 Naissance à Thionville
1958 Intègre l’École normale supérieure
1962 Agrégé d’histoire
1965-1968 Membre de l’École française de Rome.
1968-1972 Assistant, puis maître-assistant d’histoire du Moyen Âge à la Sorbonne
1972-1979 Directeur des études médiévales à l’École française de Rome
1980-1995 Professeur aux universités de Rouen puis (1983) de Nanterre
1998 Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
1995-2003 Directeur de l’École française de Rome

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Bibliographie

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La Spiritualité du Moyen Âge occidental VIIIe XIIIe siècle, éd. PUF, 1975, rééd. Points-Seuil, 1994.
La Sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge (1198-1431), éd. École française de Rome, 1981.
Les Laïcs au Moyen Âge, pratiques et expériences religieuses (recueil d’articles), éd. du Cerf, 1987.
Saints, prophètes et visionnaires. Le pouvoir du surnaturel au Moyen Âge (recueil d’articles), éd. Albin Michel, 1999.
François d’Assise, éd. Fayard, 2009.

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patrick

sources :
http://www.mondedelabible.com

Question bête …Mediapart est-elle une “officine de la gauche” ?

 M’enfin, ils disent tout ce qu’ils veulent, les rouges, les roses, les vers, les «  »degauche » » quoi, ils ne pourront jamais contester cette maxime !!!!

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«  »Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le communisme, ils ont davantage de parkings. » »

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Winston Churchill

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Mediapart est-elle une “officine de la gauche” ?


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François Fillon a qualifié Mediapart d’”officine financée par de riches amis” de Hollande, alors que le site en ligne a révélé des informations sur le financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par Khadafi. Que ces informations soient vraies ou pas, il est intéressant de se pencher sur le cas de Mediapart, pour constater en effet que c’est une officine de gauche, voire d’extrême-gauche.
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Les articles dans la presse ces derniers jours rapportent ces faits mais sans vraiment chercher à les éclairer, surtout en ce qui concerne l’accusation directe portée contre Mediapart. Alors, officine de gauche ou pas ? C’est moins le financement de Mediapart que son contenu et ses accointances qui permettent d’affirmer clairement que Mediapart roule pour la gauche et l’extrême-gauche.
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Lors de son pré-lancement, Mediapart a créé un pré-site sur lequel apparaissait de nombreux soutiens, principalement de gauche et d’extrême-gauche (à part Bayrou ou Villepin), tous anti-sarkozystes. Ce pré-site a été enlevé du web depuis, mais reste consultable via le site http://www.archive.org, qui garde en mémoire les sites supprimés. On constate par exemple que François Hollande lui-même soutenait Mediapart dès ses débuts , De même qu’Arnaud Montebourg ,Ou encore Daniel Cohn-Bendit….
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Une liste exhaustive se trouve là, parmi lesquels on trouve aussi Noël Mamère (EELV), Catherine Trautmann (PS), Malek Boutih (PS), José Bové (EELV), Ségolène Royal (PS), Philippe Meirieux (EELV), Olivier Besancenot (NPA).
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On trouve également des syndicalistes comme Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de la CGT-FO, sans oublier Stéphane Hessel, égérie de la gauche. On trouve aussi des amis trotskystes d’Edwy Plenel, comme Michel Broué, président de la Société des amis de Mediapart, qui a participé activement aux deux campagnes présidentielles menées par Lionel Jospin, en 1995 et 2002, puis de Ségolène Royal en 2007.
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Comment rester neutre vis-à-vis de toutes ces personnalités politiques interviewées dès le lancement du site et qui lui ont apporté leur soutien… ?
Surtout, pas une seule personnalité clairement de droite pour soutenir Mediapart, à l’exception de François Goulard, député UMP mais proche de Dominique de Villepin, donc en opposition avec Sarkozy.
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Cela se retrouve naturellement dans les prises de parole publiques du site. Nous avions noté la présence de Mediapart à la tribune d’un rassemblement d’extrême-gauche, néo-communiste, où l’éditeur Eric Hazan avait notamment déclaré, je cite, que “Le communisme est quelque chose à réinventer”

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Difficile de donner tort
au chef du gouvernement et a
u président de la République,
cette fois.
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à voir 

nous

http://www.dailymotion.com/video/xqh3o3_info-mediapart-takiedine-confirme-l-authenticite-de-la-note-diffusee_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/xqgvv4_fillon-mediapart-est-une-officine_news#from=embed

eux

http://www.dailymotion.com/video/x42t8g_pourquoi-je-soutiens-mediapart-fran_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/x42tyx_pourquoi-je-soutiens-mediapart-arna_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/x4jt0w_pourquoi-je-soutiens-daniel-cohn-be_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/x46zs6_pourquoi-je-soutiens-mediapart-oliv_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/xf2465_6-eme-paroles-rebelles-a-chambery_news#from=embed

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patrick

sources :

http://www.enquete-debat.fr

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1er mai 1886Journée de 8 heures et Fête du Travail
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Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures.

En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd’hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l’expression prête à confusion…
Une revendication nationale
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Au IVe congrès de l’American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s’étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.
Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).


Stèle vengeresse
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Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui» .


Manifester pour la journée de 8 heures

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Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l’Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.

Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n’a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu’il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l’AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

Dès l’année suivante, le 1er mai 1890, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois (travail, sommeil, loisir).

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, qui défilait habillée de blanc et les bras couverts de fleurs d’aubépine, devient le symbole de cette journée.

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Avec le drame de Fourmies,

le 1er mai s’enracine dans la tradition

de lutte des ouvriers européens.

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Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. Elle est relayée en France par la Confédération Générale du Travail, un syndicat fondé le 23 septembre 1895 à Limoges.

L’horizon paraît s’éclaircir après la Première Guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 «l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n’a pas encore été obtenue».

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l’occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l’autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d’autres pays… L’Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l’imitera sous l’Occupation, en 1941.

Le 1er mai en France
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En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).
Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.


Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.
C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la «Fête du Travail et de la Concorde sociale» et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s’agit d’un ancien dirigeant de l’aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.
À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !
Le 30 avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé… mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n’est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n’est que coutumière…

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Le jour de l’Amour
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Le 1er mai était autrefois, en Europe, dédié à l’amour. Ce jour-là, il était coutumier de se coiffer d’une couronne de feuillages et de fleurs ou d’en offrir une à la personne aimée. En témoigne la célèbre enluminure ci-dessus. Elle illustre le mois de mai dans les Très riches Heures du duc de Berry, un livre de prières réalisé au début du XVe siècle par les frères de Limbourg (aujourd’hui au musée de Chantilly).
La ballade ci-dessous a été composée par Charles d’Orléans, poète de la même époque, héros malheureux de la bataille d’Azincourt


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« Le Dieu d’Amour est coutumier,
À ce jour, de fête tenir,
Pour amoureux coeurs fêter
Qui désirent de le servir;
Pour ce fait, les arbres couvrir
De fleurs et les champs de vert gai,
Pour la fête plus embellir,
Ce premier jour du mois de mai .
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Les écoliers de certains régions de Belgique ou de Rhénanie cultivent encore la tradition des couronnes de feuillages. Le 1er mai donne aussi lieu à des réjouissances en l’honneur du printemps selon le rite ancestral de l’arbre de mai, que l’on retrouve dans différentes régions d’Europe. À noter que le canton de Fribourg, en Suisse, célèbre ce jour-là le printemps avec chants et distribution de friandises aux enfants.

Mais aujourd’hui, c’est le plus souvent le travail ou plutôt la diminution du temps de travail qu’évoque le 1er mai avec la Fête du Travail.

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patrick
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sources :

Hérodote.net


Éphéméride suite ….

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ça s’est passé un… 1er mai
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–1er mai 305 : Abdication volontaire de Dioclétien
Le 1er mai 305, l’empereur Dioclétien abdique volontairement. Il quitte Rome pour son palais de Split, en Dalmatie, et laisse la place à la deuxième génération de tétrarques.

–1er mai 1707 : Acte d’Union de l’Angleterre et de l’Écosse
Le 1er mai 1707, sous le règne de la reine Anne, un Acte d’Union proclame le Royaume-Uni d’Angleterre et d’Écosse (United Kingdom of Great-Britain). Au siècle précédent, les deux pays avaient appris à vivre ensemble avec un même drapeau, l’Union Jack, et des gouvernements distincts. Avec l’Act of Union, ils n’ont plus qu’un gouvernement et un Parlement, à Londres. Ce régime prend fin avec la loi de dévolution (1979) qui restitue aux Écossais un Parlement et un début d’autonomie à dater de 1999…


1er mai 1756 : « Renversement des alliances » et guerre de Sept Ans
Le 1er mai 1756, l’Autriche et la France signent un traité pour contrecarrer la montée en puissance de la Prusse et les visées de l’Angleterre. Cette alliance inédite va déboucher sur la guerre de Sept Ans (1756-1757). Se déroulant sur tous les continents, elle sera a posteriori considérée comme la première guerre mondiale !


1er mai 1851 : Première Exposition universelle
Le 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure à Londres la première Exposition universelle du monde. L’initiative en revient à son époux, le prince Albert. Elle témoigne des magnifiques espoirs suscités par la Révolution industrielle. Le Crystal Palace érigé au coeur de la capitale, à Hyde Park, par sir Joseph Paxton, va accueillir en six mois six millions de visiteurs émerveillés. C’est l’âge d’or victorien.


–1er mai 1886 : Journée de 8 heures et Fête du Travail
Le 1er mai 1886, des syndicalistes américains prévoient de faire une grève en faveur de la journée de huit heures.

Il va en résulter l’instauration annuelle d’une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs », aujourd’hui plus volontiers appelée « Fête du Travail », bien que l’expression prête à confusion…
–1er mai 1891 : Drame ouvrier à Fourmies

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle en faveur de la journée de 8 heures tourne au drame.

La troupe, équipée des nouveaux fusils Lebel, tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Avec la fusillade de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

 

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes

Français : Fourmies (Nord, Fr) grotte de Lourdes (Photo credit: Wikipedia)

–1er mai 1960 : Un avion-espion abattu au-dessus de l’URSS
Le 1er mai 1960, un avion-espion américain U-2 est abattu par les Soviétiques tandis qu’il survole leur pays à 19.000 mètres d’altitude.

L’administration américaine est ridiculisée par l’incident et le président Dwight Eisenhower se voit contraint de renoncer à une rencontre au sommet à Paris, avec Khrouchtchev, De Gaulle et MacMillan, Premier ministre britannique, qui devait préparer un traité de limitation des essais nucléaires. C’est un arrêt brutal du processus de détente qui avait été initié par Nikita Khrouchtchev en personne en vue de mettre fin à la guerre froide.
–1er mai 2011 : Béatification de Jean-Paul II
Le 1er mai 2011, sur la place Saint-Pierre de Rome, doit se dérouler la messe de béatification de Karol Wojtyla, pape sous le nom de Jean-Paul II, de 1978 à 2005.

Le nouveau « Bienheureux » sera peut-être, un jour prochain, également canonisé et inscrit au catalogue des Saints. Ce sera l’aboutissement d’un processus complexe dont l’Église catholique a le secret, même si elle n’a pas le monopole de la sainteté.

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Naissances
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Sebastian le Preste de Vauban

–Sébastien Vauban

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1er mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets (Bourgogne, France) – 30 mars 1707 à Paris
Soldat courageux, ingénieur hors pair, visionnaire hardi, fidèle serviteur du roi Louis XIV : Vauban fut tout cela…

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Les services rendus à l’État valurent à Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, d’être élevé à la dignité de Maréchal de France. Mais cet homme de coeur n’en oublia pas pour autant ses origines modestes et il mit son franc-parler au service des paysans écrasés d’impôts et des protestants persécutés. C’est assurément l’une des plus nobles figures de l’Histoire de France.

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–Wellington

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1er mai 1769 à Dublin (Irlande) – 14 décembre 1852 à Walmer (Kent, Angleterre)
Arthur Wellesley assiste son frère Richard Wellesley, gouverneur général des Indes, dans la guerre contre les princes locaux, de 1796 à 1805. Avide de gloire, il revient en Europe pendant les guerres napoléoniennes et prend le commandement d’un corps expéditionnaire au Portugal. Il bat les troupes françaises commandées par le maréchal Junot à Vimeiro, près de Lisbonne, le 21 août 1808.

 

De retour au Portugal quelques mois plus tard, il repousse les Français au-delà des Pyrénées, ce qui lui vaut le titre de marquis de Wellington.

Le 10 avril 1814, il remporte à Toulouse une victoire sur l’armée du maréchal Soult. Mais son heure de gloire vient le 18 juin 1815 avec la victoire définitive sur Napoléon 1er à Waterloo. À sa mort, il sera inhumé à Saint-Paul, auprès de l’amiral Nelson.

 


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Décès
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David Livingstone

David Livingstone
19 mars 1813 à Blantyre (Lanarkshire, Écosse) – 1er mai 1873
Missionnaire et explorateur écossais, David Livingstone découvre les gigantesques chutes du Zambèze, qu’il baptise du nom de la reine Victoria…

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 Patrick

sources : 

Hérodote.net

Ces Juifs dont l’Amérique ne voulait pas

Ces Juifs dont l’Amérique ne voulait pas

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On évoque souvent la non-assistance américaine au peuple juif au cours de la Deuxième Guerre mondiale, une question où l’animosité et le parti-pris supplantent trop souvent, me semble-t-il, la connaissance historique.

L’ouvrage de Françoise Ouzan est le vecteur du présent article (en deux parties) qui en reprend le titre.

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C’est André Kaspi qui a préfacé cette belle étude de Françoise Ouzan.

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Nous nous permettons à ce propos de citer des extraits de cette préface qui définit parfaitement le cadre et la tonalité du travail de cette historienne :

‟La guerre n’a pas pris fin en Europe le 8 mai 1945. La tragédie des années noires fait encore des victimes bien après que les armes se sont tues. Et ces victimes ont pour nom les personnes déplacées.

L’expression reflète la pudeur, peut-être même la dissimulation (…)

Les DP juifs, suivant le sigle anglophone (Displaced Persons) qu’on utilise alors, ont tout particulièrement souffert.

Ils constituent l’infime poignée d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont survécu à ‟la solution finale” (…)

Ils n’ont aucune raison contraignante de retourner en Pologne, en Roumanie, en Hongrie ou en Union soviétique.

S’ils y sont nés, s’ils y ont vécu, ils ont là-bas traversé de dures épreuves et subi l’antisémitisme quotidien, incessant, violent (…)

Alors, les DP songent tout naturellement à une terre d’accueil. La Palestine sera sans doute la Terre Promise, mais les Britanniques n’ouvrent pas les portes.

Tout au contraire.

Pour éviter les conséquences d’une forte immigration juive, ils préfèrent arraisonner les navires qui transportent vers Haïfa les survivants de la Shoah.

Ce qu’ils avaient décidé en 1939, avant que les nazis ne réalisent leurs plans d’extermination, ils continuent de l’appliquer, six ou sept ans plus tard, alors que l’on sait tout ou presque des horreurs d’Auschwitz, de Treblinka ou de Maïdanek.

Reste l’Amérique. Un pays puissant, riche, mythique, mais inaccessible.

Car, depuis 1924, la loi des Quotas restreint l’immigration.

L’admission se fait au compte-gouttes.

Les États-Unis ont peur des pauvres de l’Europe, des esprits subversifs, des espions.

Leur politique n’a pas été élaborée pour écarter les Juifs.

Elle visait en même temps les catholiques, les Méditerranéens, les Européens de l’Est et du Centre, les immigrants jugés inassimilables, donc indésirables.

Elle ne contribue pas moins à aggraver la condition des persécutés. Au cours des années trente, malgré la nazification de l’Allemagne, de l’Autriche et d’une partie de l’Europe centrale, la loi ne change pas.

Pendant le conflit mondial non plus, et, aurait-elle subi des inflexions, qui pouvait sortir de l’enfer après 1941 et combien auraient eu les moyens d’en tirer parti ?

En revanche, la paix revenue, l’Amérique cessera, croit-on, de rejeter les malheureux de l’Ancien Monde.”

Bergen Belsen, avant d’émigrer en Palestine, mars 1947.

André Kaspi termine sa préface en signalant que chemin faisant le lecteur découvre que les DP ont été ‟la bête noire” de l’état-major allié, qu’ils ont suscité une formidable controverse au sein de l’armée et de la nation, qu’en attendant d’être fixés sur leur sort, ils ont été parqués, pis encore, internés dans des camps, comme si la guerre n’était pas achevée, qu’ils ont dû passer devant des ‟missions de sélection”, eux qui avaient échappé de peu aux ‟sélections” des centres de mise à mort ; et ce n’est qu’après toutes ces épreuves que l’Amérique a décidé d’entrouvrir ses portes.

Françoise Ouzan appartient comme André Kaspi à la famille de ces historiens qui allient non seulement rigueur et clarté mais aussi des qualités humaines et une émotion contenue, à mille lieues de l’émotion tonitruante qui sert généralement de paravent à l’incompétence, lorsqu’elle n’est pas tout bonnement au service de présupposés ou d’une propagande.

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 Un internement prolongé en Europe, 1945-1948.

La Libération et la mise en accusation des militaires.

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Après la fin de la guerre, Les DP sont de seize à dix-huit millions en Europe et ils constituent un groupe fort hétérogène.

La présente étude se limite aux ‟non rapatriables”, ceux qui posent problème aux armées alliées, soit un million de personnes.

Parmi eux, 20 % de Juifs.

Des rescapés juifs des KZ cherchent à regagner la Pologne mais les pogroms de 1946 (dont celui de Kielce) vont contraindre 200 000 d’entre eux à rejoindre les camps de DP dans la zone américaine, en Allemagne.

Les Juifs allemands et autrichiens réfugiés à Shanghai dans les années 1930 vont quant à eux se retrouver menacés par la guerre civile chinoise.

Eux aussi bénéficieront du statut de Displaced Persons.

L’hétérogénéité des DP conduira à des interprétations diverses de ce statut : la Directive Truman du 22 décembre 1945, la loi de 1948 et sa version amendée en 1950, une législation qui accorde le statut de DP aux réfugiés anticommunistes.

Sous la pression de l’UNRRA, une organisation internationale d’assistance, la question des DP préoccupe toujours plus.

Le président Truman demande à Earl G. Harrison une enquête sur les conditions de vie des DP en Europe.

Le 24 août 1945, ce rapport lui est remis ainsi qu’au général Eisenhower qui se rendra en Europe pour visiter des camps de DP afin de rédiger son propre rapport au président, un rapport qui répondra point par point à celui d’Earl G. Harrison.

Le rapport d’Earl G. Harrison publié le 10 juin 1945 produit à Washington l’effet d’une bombe.

Il décrit des conditions de vie révoltante et l’absence de tout effort pour regrouper les familles.

Earl G. Harrison écrit : ‟Bien qu’ils sachent qu’ils n’ont plus à redouter les chambres à gaz, la torture et d’autres formes de mort violente, ils (les DP juifs) ne constatent que peu de changements.”

Et l’auteur de ce rapport insiste sur la nécessité de reconnaître la spécificité du sort des Juifs.

A cet effet, il préconise leur regroupement et, pour leur plus grand bien, leur émigration vers la ‟Terre promise”.

Il recommande une modification du Livre Blanc de 1939 afin d’augmenter l’émigration juive vers la Palestine, et il cite le Dr Hugh Dalton.

Le général Eisenhower est alerté par un courrier du 4 août 1945 émanant du ministère de la Guerre et prend un certains nombre de mesures destinées à améliorer le statut et les conditions de vie des DP.

Il crée un bureau chargé de rechercher les survivants et d’aider à réunir les familles.

Il promet d’inspecter les camps de DP juifs.

A l’automne 1945, ses directives commencent à montrer leurs effets.

Des camps séparés sont aménagés, des Juifs sont logés dans des appartements et parfois des hôtels.

Eisenhower envoie un rapport au président Truman en signalant les immenses difficultés auxquelles l’armée des États-Unis a dû faire face et le ‟travail admirable et presque incroyable accompli.”

Il laisse entendre que le rapport de Earl G. Harrison est bien sévère et qu’il n’a pas pris en considération ces difficultés.

Eisenhower ne se satisfait pas pour autant de la situation et s’efforce de l’améliorer.

Les subalternes d’Eisenhower ne vont pas tous faire preuve de zèle ; ainsi le général Patton, un antisémite qui, à en croire son biographe Martin Blumenson, était un fervent lecteur des ‟Protocoles des Sages de Sion”.

Le colonel John Cunningham estime quant à lui que les DP juifs n’ont pas à bénéficier d’un traitement de faveur ou à vouloir émigrer en Palestine.

Truman a utilisé le rapport Harrison pour faire pression dans plusieurs directions, en particulier pour inciter les Anglais à autoriser l’émigration juive en Palestine, selon la promesse de la Déclaration Balfour.

La question des DP finit par passionner journalistes, chercheurs de l’UNESCO, psychiatres.

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La tragédie des personnes déplacées.

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Les camps présentent des caractéristiques communes : surpeuplement, promiscuité, mauvaises conditions sanitaires.

L’un des Mossad les plus documentés sur les camps de DP en Allemagne et en Autriche est celui d’Earl G. Harrison rédigé en décembre 1945 pour le ‟Survey Graphic” : dans le camp de Bergen-Belsen s’entassent 14 000 DP dont la moitié sont juifs.

Eisenhower fait une nette distinction entre ‟personnes déplacées ordinaires” et ‟persécutés religieux et politiques” mais de nombreux chefs de centres ne s’embarrassent pas de ce genre de distinction.

Le comportement de l’armée américaine diffère d’une zone à une autre.

Il est particulièrement mauvais dans la zone sud occupée par la Troisième Armée du général Patton.

Par ailleurs, de nombreux ex-collaborateurs des nazis sont signalés parmi les DP. Dudley Ward, de l’UNRRA, demande un screening (criblage) mais l’armée, déjà fort occupée, ne répond pas à cette demande qui est renouvelée par Herbert Lehman, directeur de l’UNRRA.

Parmi les DP soupçonnés d’avoir collaboré, les Baltes et les Ukrainiens.

La question de la collaboration est particulièrement complexe ; il n’en reste pas moins que les nazis ont trouvé parmi ces derniers de nombreux volontaires pour les aider dans leur entreprise d’extermination.

Le camp modèle juif de Zeilsheim (près de Frankfurt am Main) mériterait un long article.

Ci-joint, un riche lien où des photographies de ce camp peuvent être consultées

ici

Dans le Bergen-Belsen DP camp (le plus vaste camp de DP d’Allemagne) s’ébauchent les structures communautaires de l’État d’Israël.

Ci-joint, un lien sur ce camp mis en ligne par The United States Holocaust Memorial Museum, Washington, D.C. ici

Parmi les DP, des enfants : les rescapés des KZ, les membres de groupes de partisans, ceux qui ont été cachés sous une fausse identité, les déportés pour le travail forcé, ceux qui ont fui les pogroms de 1945 et 1946 en Pologne.

Nombre de ces enfants sont juifs.

Les chiffres sont effrayants.

Je n’en retiendrai que deux : à la fin de la guerre, en Pologne, plus de 400 000 enfants sont orphelins de père et de mère et, selon la Croix Rouge internationale, à cette même époque, pas moins de 13 000 000 d’enfants ont perdu leurs protecteurs naturels.

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Pas de Libération sans émigration.

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Dans son témoignage, le général Lucius D. Clay insiste sur la monotonie de la vie dans les camps de DP, sur le caractère sordide de certains de ces camps, sur l’angoisse qui s’installe alors que la permission d’émigrer tarde à venir. Par ailleurs, il prend note des capacités d’adaptation des DP juifs.

Le Dr. Murphy estime que la structure paternaliste du camp est nécessaire jusqu’à un certain point au-delà duquel elle devient un obstacle.

Le camp ne favorise pas le sens des responsabilités, à moins que ne s’y développe une structure comparable à celle du kibboutz, comme dans le camp de DP de Bergen-Belsen.

Le psychologue Edward Bakis note que la promesse d’émigration agit comme un remède.

Chercher à émigrer reste la principale préoccupation des DP.

Le témoignage de Simon Wiesenthal dans ‟Les assassins sont parmi nous” (coauteur Joseph Weschberg) corrobore les enquêtes menées dans les camps de DP.

Des émissaires juifs venus de Palestine organisent l’émigration depuis les camps de DP ; mais les Britanniques désireux de ménager les Arabes limitent l’immigration jusqu’en mai 1948 en appliquant la politique définie par le White Paper (1939).

Conseillé par Henry Morgenthau Junior, le président Truman envoie une lettre au Premier ministre britannique, Clement Attlee.

Il demande que 100 000 visas supplémentaires soient accordés aux Juifs désireux d’émigrer en Palestine.

Clement Attlee tergiverse, embarrassé.

Il finit par suggérer que deux camps en Afrique du Nord (Philippeville et Felada) servent à en accueillir une partie.

Harry S. Truman est outré par les mesures de sélection auxquelles sont soumis les DP Juifs candidats à l’émigration.

Au cours de ces sélections, les ‟non-productifs” sont systématiquement rejetés, parmi eux : les couples âgés, les parents à charge et les filles-mères.

Dès la venue d’Hitler au pouvoir en 1933, des Juifs avaient tenté de se réfugier en Palestine.

Mais les Britanniques veillaient impitoyablement et peu arrivaient à destination.

Des centaines périrent noyés.

Sous la direction de la Haganah, une organisation du nom de ‟Beriha” (la fuite) guidait les DP des camps vers des points d’embarquement.

Le Mossad prit le relai pour assurer les traversées ; il reçut l’appui de Grecs désireux de faire la nique aux Britanniques et qui mirent à sa disposition de nombreuses embarcations.

Grâce à Yehuda Arazi, agent du Mossad, l’épisode du ‟Fede” connaîtra une fin heureuse, contrairement à l’‟Exodus”, un drame qui incitera de nombreux Juifs modérés de Palestine à soutenir l’Irgoun.

En novembre 1947, lorsque la partition de la Palestine est adoptée par les Nations-Unies, les Britanniques annoncent qu’ils renonceront à leur mandat en mai 1948.

Fin 1947, les Britanniques ont déjà arrêté et interné 51 000 Juifs dans les camps d’Atlith (au sud de Haïfa) et de Chypre.

De 1945 à la création de l’État d’Israël, la Haganah et ses agents du Mossad ont affrété soixante-cinq bateaux dont la plupart ont été interceptés.

Malgré tout, cent quinze mille immigrants ont pu débarquer en Palestine.

Un petit DP pris en charge par l’UNRRA (United Nation

Relief and Rehabilitation Administration)

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Truman et la responsabilité américaine (1945-1948)

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Parmi les lourdes tâches incombant au successeur de Theodor F. Roosevelt, il y a celle de régler la question des réfugiés et des déplacés d’Europe. Le 22 décembre 1945, Harry Truman établit une directive qui porte son nom dans laquelle il indique que tout doit être fait au plus vite pour permettre aux DP l’émigration vers les États-Unis.

Et il s’empresse de rassurer le Congrès : sa démarche s’inscrit dans la politique d’immigration régie par la loi des Quotas de 1924.

Il aimerait faire plus mais il lui faut ménager un Congrès réticent. La loi des Quotas de 1921 limitait l’immigration d’Europe de l’Est et du Sud, en réaction à l’arrivée massive d’immigrants en provenance de ces zones.

La loi des Quotas de 1924 est plus sévère puisqu’elle limite le nombre d’immigrants ayant une nationalité donnée à 2% de la population de cette nationalité présente sur le territoire États-Unis en 1890, soit une diminution de 1 % par rapport à la loi de 1921 ; l’année de référence 1890 (et non plus 1910) est implicitement destinée à favoriser l’immigration anglo-saxonne.

Ce système est dénoncé par des journalistes à la fin des années 1940 comme étant en contradiction avec l’idéal démocratique. Considérant la catastrophe humanitaire en Europe et la rigidité du système des Quotas (qui, redisons-le, favorise l’immigration anglo-saxonne), une législation spéciale s’avère nécessaire.

Le 22 décembre 1945, Harry Truman établit donc la Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe.

Harry Truman (1884-1972), trente-troisième président

des États-Unis (avril 1945 – janvier 1953)

La plupart des DP viennent d’Europe centrale et orientale ainsi que des Balkans. En se basant sur la loi des Quotas de 1924, 3 900 visas peuvent être accordés chaque mois aux immigrants originaires de ces pays.

Or, pendant les années de guerre, 10 % seulement de ces quotas ont été utilisés. C’est pourquoi Harry Truman demande au Congrès de faire appliquer plus efficacement la législation en vigueur.

Par ailleurs, il prend soin de rassurer le contribuable : les organismes humanitaires, et si possible les familles qui ont un lien avec les immigrants, devront subvenir aux besoins de ces derniers jusqu’à ce qu’ils soient indépendants.

Et pour ne pas heurter de front un Congrès plutôt hostile, la délivrance des visas se fera dans les consulats des zones américaines d’occupation, tant en Allemagne qu’en Autriche.

La directive du 22 décembre 1945 est précise et son ton est ferme. Elle s’adresse à toute la chaîne des responsables qui doivent choisir au mieux et au plus vite les candidats à l’immigration.

Cette directive tient compte des recommandations d’Earl Harrison. Harry Truman met sur pied un comité chargé de prendre des mesures concrètes. Quatre de ses membres se rendent en Europe. L’un d’eux, Ugo Carusi, note les difficultés de l’entreprise.

Il faut affronter l’impatience et l’irascibilité des DP ; et il n’existe pas de définition précise du DP. L’état-major allié n’a pas envisagé toute la complexité du problème.

Par exemple, faut-il accepter les réfugiés passés en zone américaine suite aux violences antisémites dans la Pologne de l’après-guerre ?

Faut-il accepter ceux qui fuient les territoires sous contrôle soviétique ? Le risque est grand de récupérer d’anciens collaborateurs des nazis ou des Volksdeutsche.

Précisons que le nombre de Juifs présents dans la zone américaine d’occupation s’élève alors à 40 000 dont 4 500 Juifs allemands.

La Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe est placardée dans les quatre-vingt-dix-sept camps de la zone d’occupation américaine. A partir du 1er mars 1946, des consulats américains sont ouverts à Berlin, Frankfurt am Main, Müchen, Bremen, Hamburg et Stuttgart. Peuvent se considérer comme DP les personnes qui se trouvaient dans cette zone avant le 22 décembre 1945.

Dans la circulaire du 27 février 1946, la notion de DP s’est précisée avec les cinq catégories suivantes. Ont le statut de DP : les déportés du travail, ceux qui ont fui l’Allemagne nazie et les régimes apparentés, les déportés politiques, les déportés raciaux, les civils victimes de déplacements lors des mouvements de l’armée allemande et, enfin, tous ceux qui s’opposent au rapatriement vers leur pays d’origine.

Les proches des DP ainsi définis peuvent également bénéficier de la possibilité d’émigrer et l’on constate que cette circulaire favorise notablement cette possibilité.

Par ailleurs, Harry Truman donne toute latitude aux organisations humanitaires pour qu’elles délivrent des garanties financières globales (corporate affidavits). Ceux qui ont de la famille aux États-Unis peuvent quant à eux bénéficier de garants financiers individuels.

Précisons que parmi les DP accueillis, le nombre de Juifs est proportionnellement élevé en raison de la priorité accordée à ceux qui ont le plus souffert.

Le 1er juillet 1948, lorsque la délivrance des visas touche à sa fin, 35 515 visas ont été délivrés, dont 28 000 à des Juifs. Harry Truman espérait mieux, soit 39 000 visas par an.

A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, Harry Truman est l’un des rares sénateurs américains à condamner le peu de cas fait de la déclaration de Lord Balfour par la puissance mandataire.

En avril 1943, comprenant ce que signifie ‟Solution finale”, il insiste pour qu’une terre d’asile soit accordée aux Juifs, la Palestine en l’occurrence. Lorsqu’il devient président des États-Unis, il prend la mesure de l’hostilité de Clement Attlee à toute implantation juive en Palestine.

Il doit par ailleurs compter avec la politique de compromis héritée de Franklin D. Roosevelt : chaque promesse faite aux sionistes doit être suivie d’un message rassurant adressé aux Arabes, les fournisseurs en pétrole… Dans une lettre du 31 août 1945, Harry Truman demande à Clement Attlee l’attribution rapide de 100 000 certificats d’immigration pour la Palestine.

Mais les Britanniques traînent des pieds. Bref, un an après la fin de la guerre en Europe, les camps de DP ne se sont toujours pas vidés.

Leur population a même augmenté avec les réfugiés qui fuient le communisme et les Juifs qui fuient les pogroms de Pologne. Avant toute négociation, Clement Attlee exige que les groupes armés en Palestine soient dissouts.

Le 22 juillet 1946, l’Irgoun provoque un attentat particulièrement meurtrier contre l’état-major britannique à l’hôtel ‟King David” de Jérusalem.

On connaît la suite.

L’attentat du 22 juillet 1946 conte l’hôtel « King David ». Bilan : 91 morts.

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Les débats au Congrès (1946-1948)

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En 1945, la Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe s’adresse à des opinions peu préparées.

Mais au cours des quatre années suivantes, les mentalités vont évoluer et influer sur le Congrès. Sous la présidence de Harry Truman, la question des DP va faire partie intégrante de la politique étrangère américaine.

Des groupes de pression vont appuyer cette politique d’immigration, parmi lesquels le ‟Jewish Labor Committee”, le ‟American Federation of Labor” (AFL), le ‟Congress of Industrial Organization” (CIO) auxquels se joint le sénateur du Michigan, Arthur Vandenberg.

En décembre 1946 est créé le ‟Citizens Committee for Displaced Persons” (CCDP) présidé par Earl Harrison et soutenu par une impressionnante liste de personnalités parmi lesquelles Eleanor Roosevelt, la veuve du président, des groupes religieux de toutes confessions, des organisations ouvrières, etc.

Des groupes restent hostiles à cette politique d’immigration, entre autres ‟Daughters of the American Révolution”, ‟American Legion”, la plus importante organisation d’anciens combattants, ainsi que des membres du Congrès généralement originaires du Sud des États-Unis.

Le sénateur William Chapman Revercomb, de la majorité républicaine (installée au Congrès en janvier 1947, après la victoire républicaine aux élections de 1946), reconnaît que quelque chose doit être fait pour les DP mais exclusivement sur le sol européen.

Earl Harrison, président du CCDP, s’oppose à lui et déclare que dans le contexte de plein-emploi que connaît alors le pays, les DP ne risquent pas de prendre le travail des Américains et peuvent même contribuer à stimuler l’économie par la création d’emplois et l’augmentation de la consommation.

Le 1er avril 1947, William Stratton propose au Congrès l’admission de 100 000 DP par an sur une période de quatre ans, un chiffre qui représente moins de 50 % des quotas non utilisés pendant les années de guerre. L’opinion publique reste réticente.

Les groupes de pression en faveur d’une augmentation des quotas doivent se faire plus convaincants : ils dénoncent, par exemple, l’amalgame DP = Juif = communiste.

Ce préjugé remontait aux années 1880-1890 au cours desquelles les Juifs originaires d’Europe orientale avaient organisé des grèves pour dénoncer les conditions de travail dans les sweat shops, avaient été à l’origine de la création de puissants syndicats et avaient été nombreux parmi les fondateurs du Communist Party USA.

Pourtant, malgré ses réticences, l’opinion publique est en avance sur le Congrès où la question des DP est remuée par les adversaires et les partisans de la Stratton Bill. Je passe sur les arguments des uns et des autres, en particulier sur la diatribe du 2 juillet 1947 d’Ed Gosset, représentant du Texas.

Sur la question des DP, il faut compter avec l’opinion publique, avec le Congrès mais aussi avec Harry Truman. La divergence est profonde entre l’exécutif et le législatif.

Le Président sait qu’il ne pourra s’imposer qu’avec le soutien de l’opinion publique qui, grâce à l’action soutenue des groupes de pression et de la presse, se montre toujours plus sensible au sort des DP.

Dans le contexte de la guerre froide, cette question va se trouver placée sous un nouvel éclairage, notamment avec le rapport de George Kennan, chargé d’affaires à Moscou. Ce rapport va contribuer à la doctrine du containment, une politique qui tourne le dos à l’isolationnisme.

La doctrine Truman est suivie du Plan Marshall puis de l’adhésion des États-Unis à l’ONU.

Pour Harry Truman, une législation sur les DP pourrait être une arme supplémentaire dans la guerre froide : symbole de l’échec du communisme, les réfugiés qui fuient l’Union soviétique sont un atout idéologique pour les États-Unis. Les Juifs américains se sont organisés à l’initiative de l’‟American Council for Judaism” ; ils ont créé un lobby en faveur des DP, le ‟Citizen Committee for Displaced Persons”.

Mais en favorisant l’immigration juive aux États-Unis, ceux-ci mécontentent les sionistes désireux d’attirer en Palestine le plus de Juifs possible. Opposé à la création d’un État juif, Harry Truman reste sensible à cet idéal du retour vers la ‟Terre Promise”.

Il s’entoure de conseillers juifs, parmi lesquels David Niles, Max Lœwenthal et le fidèle Edward (Eddie) Jacobson.

Mais Harry Truman qui souhaite un assouplissement de la législation tant américaine qu’anglaise en faveur des DP juifs doit tenir compte d’un Congrès rétif et d’une opinion publique partagée.

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La loi de 1948 et ses clauses discriminatoires.

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Je ne m’attarderai pas sur la tortueuse controverse et les rectificatifs qui vont aboutir à la loi du 25 juin 1948, un texte de synthèse élaboré par les délégués du Sénat et de la Chambre des Représentants : le Displaced Persons Act.

Cette loi constitue dans l’histoire des États-Unis le premier programme législatif conçu pour venir en aide aux réfugiés victimes de la guerre. Bien qu’imparfaite, cette loi peut être considérée comme un pas décisif vers une politique d’immigration plus libérale.

La polémique se poursuit cependant : au Congrès, certains estiment que l’assistance doit se limiter à ceux qui ont été expulsés pour cause de guerre, tandis que d’autres estiment que ce programme devrait également inclure les réfugiés de l’après-guerre qui ont fui une Europe dominée par le communisme.

1948 est une année d’élection présidentielle ; la controverse sur la loi du 25 juin devient un thème de campagne électorale tant chez les Républicains que chez les Démocrates. Les uns et les autres préconisent l’amendement de cette loi. Le 27 juillet, désireux de se faire réélire, Harry Truman demande à la session extraordinaire du Congrès que soient éliminées la préférence balte et la clause sur les Volksdeutsche et, de plus, que 400 000 immigrants hors quota soient admis sur une période de quatre ans. Harry Truman est réélu, les démocrates ont une majorité confortable au Congrès et l’on espère que la loi du 25 juin 1948 sera révisée.

Au cours de l’année 1949, l’idée gagne du terrain que les États-Unis ont une obligation morale envers les réfugiés.

Le projet de loi Celler propose d’admettre 400 000 DP pratiquement sans restriction ; puis Emanuel Celler propose deux amendements à son projet de loi : donner le statut de DP aux 7 000 réfugiés européens de Shanghai et à 15 000 réfugiés qui fuient le communisme et se trouvent hors des zones occupées par les Alliés, en Allemagne, en Autriche et en Italie.

Au cours de l’année 1949, la loi Celler est méthodiquemen

t attaquée par le sénateur Patrick Anthony McCarran et la

libéralisation de cette loi est reportée à la

prochaine session du Congrès.

En 1950, la polémique reprend. Patrick Anthony McCarran continue d’attaquer la loi Celler et s’efforce de lui apporter des amendements, notamment en rétablissant les priorités baltes et agricoles et en incluant les Volksdeutsche parmi les DP, arguant qu’il fallait se garder de toute discrimination raciale.

Mais peu à peu, ce sénateur particulièrement coriace va être poussé de côté et, le 2 juin 1950, le projet de loi définitif est rédigé.

Les clauses discriminatoires de la loi de 1948 sont éliminées, la date de référence pour être admissible aux États-Unis est prorogée au 1er janvier 1949, les priorités accordées aux Baltes sont supprimées, la définition de DP telle qu’elle avait été établie par l’IRO est retenue.

Des groupes de DP exclus par la loi de 1948 vont enfin être admis grâce aux amendements : parmi eux, les DP grecs et les réfugiés européens de Chine. Ainsi passe-t-on de 247 377 à 415 744 individus.

La loi de 1950 retient la clause de l’hypothèse des quotas mais elle est en accord avec le principe de base de la politique d’immigration qui permet d’accepter les DP sans distinction de race, de religion ou d’origine nationale. La Chambre et le Sénat approuvent le rapport de la Commission et votent respectivement les 6 et 7 juin 1950.

Le 16 juin suivant, Harry Truman approuve le projet de loi qui devient ainsi loi. La controverse au sujet des DP prend fin après quatre années d’intenses débats.

 

 

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patrick

sources :

Livre de Françoise Ouzan historienne de la classe d’André Kaspi.

Haganah Irgoun Atalena Exodus Beriha Ben Gourion Eisenhower

Truman Roosevelt Patton Atlee ONU Mandat Britannique Palestine

Atlith Dekelia Yehuda Arazi Earl G. Harrisson Bergen-Belsen Antisémitisme

André Kaspi Françoise Ouzan UNRRA KZ DP Displaced Persons

Union européenne suspend ses sanctions contre la Birmanie

Selon le souhait d’Aung San Suu Kyi, l’Union européenne suspend ses sanctions contre la Birmanie

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C’est ce que désirait Aung San Suu Kyi qui l’avait rappelé à plusieurs reprises ces dernières semaines, en particulier aux côtés du premier ministre britannique David Cameron, en demandant que l’embargo économique de l’Occident contre la Birmanie soit progressivement levé, suite aux récentes évolutions démocratiques du pays.

Après la Grande-Bretagne et la Norvège, c’est l’Union Européenne qui vient d’annoncer la levée de ses sanctions.

“Un accord de principe a été trouvé“, a-t-on appris de la bouche d’un diplomate à la sortie d’une réunion des 27 ambassadeurs européens qui s’est tenue jeudi.

La décision sera officiellement entérinée lundi à Luxembourg par les ministres européens des Affaires étrangères et Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, rencontrera le gouvernement birman et Aung San Suu Kyi du 28 au 30 avril pour leur annoncer et jeter les bases de nouvelles relations économiques avec le pays.

Par prudence – et souci de la forme -, il a été précisé que les sanctions ne seraient pas définitivement “supprimées”, mais “suspendues”, pour reprendre les termes employés par Aung San Suu Kyi elle-même, désireuse, selon sa stratégie d’avancer “avec optimisme, mais néanmoins prudence ”.

Selon le souhait d'Aung San Suu Kyi, l'Union européenne suspend ses sanctions contre la Birmanie

Aung San Sun Kyi

Cette levée d’embargo ne concerne toutefois ni le commerce des armes ni le matériel pouvant servir à des fins de répression, ce qui est quand-même la moindre des choses.

Les Etats-Unis, quant à eux, ont également annoncé cette semaine la levée de toutes sanctions concernant les investissements financiers à visées humanitaires, démocratiques, éducatives, sociales, sanitaires, sportives et religieuses.

On le voit bien, depuis sa libération, c’est à pas de géant qu’Aung San Sun Kyi conduit son pays vers la démocratie et le renouveau économique.

Avec non-violence, respect de toutes les parties, sourire bienveillant mais incroyable détermination, elle est l’hirondelle qui fait le printemps birman.

Pierre MARTIAL
Ecrivain-journaliste

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patrick

sources

Plusieurs milliers de séismes par an sur la faille de San Andreas

Plusieurs milliers de séismes par an sur la faille de San Andreas

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Tous ne sont pas ressentis par les populations mais un certain nombre d’entre eux ont des effets catastrophiques. Pour les plus représentatifs il est à noter :

–Comté d’Orange, 28 Juillet 1769, magnitude 6 sur l’échelle ouverte de Richter

San Diego, 22 Novembre 1800, magnitude 6.5

San Francisco, 21 Juin 1808, magnitude 6

San Juan Capistrano, 8 Décembre 1812, magnitude 7, 40 morts

Santa Barbara, 21 Décembre 1812, magnitude 7

–Hayward, 10 Juin 1836, magnitude 6.8

–San Francisco, 22 Juin 1838, magnitude 7

Fort Tejon, 9 Janvier 1857, magnitude 8.3, 2 morts

–Monts Santa Cruz, 8 Otobre 1865, magnitude 6.5

–Hayward, 21 Octobre 1868, magnitude 7, 30 morts

–San Francisco, 18 Avril 1906, magnitude 7.8, 3000 morts

–Santa Barbara, 29 juin 1925, magnitude 6.3, 14 morts recensés

–Santa Barbara 4 Novembre 1927, magnitude 7.3

–Long Beach, 11 Mars 1933, magnitude 6.3, 115 morts

–Comté de Kern, 21 juillet 1952, magnitude 7.7 14 morts, 18 blessés

–San Francisco, 22 Mars 1957, magnitude 5.3, 40 blessés

–San Fernando, faubourg de Los Angeles, 9 février 1971, magnitude 6

–San Francisco 21 Juillet 1986, magnitude 7

–Loma Prieta, 17 Octobre 1989, magnitude 7.1, 63 morts, 3757 blessés

–San Francisco, 20 octobre 1989, magnitude 6, allumant des incendies et, effets connexes, écroulement d’un pont causant la mort de 50 personnes

–Northridge, faubourg de Los Angeles, 17 janvier 1994, magnitude 6.2, ruinant une partie des ouvrages d’art, 42 morts et 2.600 blessés, suivi de plus de 200 répliques

Parkfield, 28 Septembre 2004, magnitude 6

–Los Angeles, 29 juillet, 2008, magnitude 5.5.

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The Big One

« The Big One » est le nom donné à un séisme dévastateur qui doit, théoriquement, se produire, dans un temps futur, plus ou moins immédiat, plus ou moins lointain, sur la côte ouest des États-Unis, en un point situé sur la faille de San Andréas.

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Patrick

 

brève : petite histoire de l’Histoire

Un G.I. et sa femme content leur histoire

à Utah Beach dans la Manche

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Le soldat Russel Taylor et sa femme française, Odile, étaient hier à Utah Beach. Le couple nonagénaire et franco-américain était accompagné d’une équipe de la télévision américaine NBC News qui a choisi de consacrer un reportage à leur histoire.

Russel Taylor a débarqué le 6 juin 1944 à Utah Beach. Il a de nouveau foulé la plage, 68 ans après, avec beaucoup d’émotions.
Russel Taylor a débarqué le 6 juin 1944 à Utah Beach.
Il a de nouveau foulé la plage, 68 ans après,
avec beaucoup d’émotions.

Russel Taylor a en effet débarqué le 6 juin 1944 sur la plage d’Utah Beach avec la première brigade d’ingénieur de l’armée américaine. Il a, par la suite, rencontrer sa future femme à Paris, alors qu’il était venu réparer des machines au QG du général Eisenhower. La jeune française y travaillait depuis la libération de Paris comme secrétaire et traductrice. Mariés en 1945, ils ont ensuite emménagé dans l’état du New Jersey, aux Etats-Unis. Ils y ont vécu toute leur vie.

Russel Taylor n’était venu qu’une fois à Utah Beach, dans les années 1970. Le vétéran de 93 ans a pu arpenter la longue bande de sable, avant de se prêter au jeu des caméras.

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Patrick