Un pont de terre reliait l’Asie et l’Amérique il y a 80 000 ans
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Un pont de terre qui reliait l’Asie et l’Amérique a probablement été à l’origine des changements climatiques abrupts qui ont eu lieu pendant 70 000 ans il y a environ 80 000 ans lors du dernier âge de glace.
Lorsque le Détroit de Bering était fermé à la fin du dernier âge de glace, aucun flux soudain d’eau douce provenant de l’Atlantique Nord ne pouvait affluer de l’Océan Arctique vers le Pacifique Nord, rendant les épisodes de changement climatique abrupt encore plus probables.
Pourtant, une grande partie du dernier âge de glace a été caractérisée par des changements climatiques violents. Pendant des périodes semblant aléatoires qui ont commencé il y a 80 000 ans, les températures moyennes dans l’Atlantique Nord ont augmenté ou chuté de 10°C ou plus en une décennie ou deux –et ce pendant 70 000 ans.
St. Anthony, Terre-Neuve. (Photo credit: Wikipedia) »]
Les chercheurs ont longtemps débattu des moteurs possibles de ces variations importantes, tels que l’activité solaire ou de processus climatiques instables qui étaient à l’œuvre, mais une étude a récemment mis au jour une autre hypothèse intéressante : la présence d’un pont de terre qui connectait l’Asie à l’Amérique du Nord.
Le climat de la Terre était relativement stable depuis la fin du dernier âge de glace, d’après Aixue Hu, un scientifique climatique au Centre National pour la Recherche Atmosphérique à Boulder, au Colorado. Et les températures étaient relativement stables également, il y a environ 100 000 ans.
Mais près de 20 000 ans plus tard, soit il y a 80 000 ans, les choses ont commencé à changer. A cette époque, quelque chose s’est produit : alors que les calottes glaciaires qui couvraient l’Amérique du Nord et le nord de l’Eurasie absorbaient de plus en plus d’eau, le niveau des mers mondial a diminué jusqu’à être environ 50 mètres plus bas qu’il ne l’est aujourd’hui.
Cela a exposé une large bande de terre qui connectait la Sibérie à l’Alaska. Des animaux ont utilisé ce pont de terre qui mesurait près de 1500 kilomètres pour aller de l’Asie à l’Amérique du Nord, et de nombreux chercheurs ont suggéré que les premiers êtres humains auraient pu utiliser ce pont comme une route allant vers le Nouveau Monde.
Mais d’après une nouvelle étude réalisée par Aixue Hu et ses collègues, ce pont de terre a également eu des conséquences considérables sur le climat de la Terre.
L’équipe d’Aixue Hu a utilisé deux simulations climatiques : une dans laquelle le Détroit de Bering était ouvert comme aujourd’hui, et une dans laquelle il était fermé, séparant le Pacifique Nord de l’Océan Arctique.
Dans chacune des simulations, les chercheurs ont ajouté progressivement de grandes quantités d’eau douce à l’Atlantique Nord entre les latitudes de 20° et 50°.
A l’époque, les chercheurs suggèrent que cette bande de terre aurait reçu de grandes quantités d’eau fondue provenant des calottes glaciaires de l’Hémisphère Nord pendant les périodes chaudes qui ont ponctué l’âge de glace.
Aujourd’hui, les eaux à la surface de cette partie de terre affectent la température et la salinité de l’eau plus au nord dans l’Atlantique, une région où la surface de l’eau se refroidit, coule vers le fond marin et s’écoule ensuite plus au sud, un processus essentiel pour la circulation océanique mondiale.
Si les eaux du grand Nord Atlantique ne coulent pas, une grande partie de la circulation océanique mondiale s’effondre temporairement, d’après Aixue Hu.
Un résultat : le Gulf Stream, qui apporte des eaux réchauffant le climat de l’Equateur vers l’Atlantique Nord, cesse de fonctionner.
Dans les deux simulations, les eaux à la surface sont devenues tellement douces qu’elles ne devenaient pas plus denses que l’eau salée se trouvant en dessous, et ne coulaient donc jamais, stoppant la circulation océanique et plongeant les zones se trouvant autour de l’Atlantique nord, y compris le Groenland, dans une période de grand froid.
Cependant, les chercheurs ont noté une différence cruciale entre les deux simulations : lorsque le détroit de Bering est ouvert, la circulation met rarement plus de 400 ans pour se rétablir : un signe que la circulation océanique est stable lorsque le détroit est ouvert, d’après ce que l’équipe a indiqué dans le journal en ligne Proceedings of the National Academy of Sciences.
Lorsque la circulation océanique s’effondrait dans les simulations, les températures au Groenland chutaient soudain de 12°C.
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Le Titanic rencontrerait-il davantage d’icebergs aujourd’hui?
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Il est surprenant de penser que le réchauffement climatique pourrait créer davantage d’icebergs » a déclaré Frank Lowenstein, directeur de la stratégie pour l’adaptation climatique pour Nature Conservancy dans un article.
Les températures mondiales moyennes ont augmenté d’environ 1,4°C depuis 1880, d’après l’Institut Goddard de la NASA pour les Etudes Spatiales.
Les deux-tiers de ce réchauffement a eu lieu depuis 1975.
Cet air et ces températures océaniques de plus en plus chauds pourraient faire augmenter la vitesse à laquelle les icebergs se forment, d’après Frank Lowenstein.
Alors que davantage de glace fond sous les glaciers et les calottes glaciaires, notamment au Groenland et en Antarctique, l’eau lubrifie les masses de glace, les envoyant dans la mer et les faisant fondre, à un taux plus rapide.
« C’est comme vaporiser du WD-40 » a déclaré Frank Lowenstein. « Davantage d’icebergs peuvent se former, parce que chaque glacier apporte des centaines de milliers de tonnes supplémentaires de glace par an vers l’océan ».
Par ailleurs, l’air chaud peut conduire l’eau à former des piscines à la surface de la glace. Alors que le liquide coule dans les fissures de la glace, cette dernière peut devenir instable et finir par se rompre, formant des icebergs.
Les glaciers et les calottes glaciaires fondant représentent entre 100 et 200 gigatonnes de glace par an, d’après les dernières estimations. « Cela fait un gros cube de glace ».
Tous ces gros cubes finissent par représenter davantage d’icebergs dans l’Atlantique Nord aujourd’hui comparé à lors du voyage du Titanic en 1912.
« Si le navire avait navigué aujourd’hui sur la même trajectoire, il est possible qu’il ait pu rencontrer plus d’icebergs » a déclaré Jeremy Bassis, un glaciologue de l’Université du Michigan.
Parce que les modèles de distribution de la glace dans l’océan changent tout le temps, il est impossible de prévoir où les icebergs ont lieu et quelle est leur taille –c’est pourquoi les scientifiques ne peuvent pas exactement dire combien d’icebergs le Titanic a croisé en 1912 ou combien il en croiserait aujourd’hui, a ajouté Frank Lowenstein.
Ce que nous pouvons savoir cependant, c’est la quantité de calottes glaciaires et de glaciers dans le monde qui sont en train de fondre, et il est vrai qu’ils semblent le faire à un taux de plus en plus rapide.
Photo credit: Wikipedia
Jeremy Bassis a cependant indiqué qu’il était impossible de dire si le réchauffement climatique était responsable de la formation de davantage d’icebergs.
« La réponse courte c’est que personne ne sait vraiment –la formation d’icebergs est l’une de ces choses qu’il est vraiment dur de prévoir » a-t-il ajouté.
Il y a quelques exemples de réchauffement de températures ayant contribué à la formation d’icebergs sur une base régionale.
Au Groenland, des preuves montrent que les courants océaniques chauds se sont infiltrés dans le glacier Jakobshavn au même moment où il a commencé à se désintégrer. La langue du glacier avait complètement disparu en 2003.
De même, la plaque de glace Larsen B en Antarctique avait été stable pendant 10 000 ans avant de s’effondrer en seulement six semaines en 2002, potentiellement à cause de l’eau qui a pénétré dans ses fissures, d’après Jeremy Bassis.
Cette calotte glaciaire a été localisée dans l’une des zones se réchauffant le plus vite au monde.
« Personne ne s’attendait à ce que cela soit aussi rapide » a indiqué Jeremy Bassis.
Dans l’ensemble, « les observations semblent montrer de manière convaincante qu’au cours des dix dernières années, les calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland ont, en moyenne, perdu de la masse au profit de l’océan » a-t-il déclaré. « Nous avons vu des changements considérables ».
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Un climat froid attendu en Avril et en Mai en Europe
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Un climat froid et changeant est attendu en Europe pour les mois d’avril et de mai, d’après les prévisions d’un météorologue allemand expert en ce domaine.
La météo aux mois d’Avril et de Mai sera froide et changeante dans l’ouest, le nord et le centre de l’Europe, d’après ce qu’a déclaré le météorologue allemand Georg Mueller dans une mise à jour saisonnière mardi, indiquant une dépression dans la région.
Georg Mueller a déclaré qu’il s’attendait à ce que les températures soient en partie inférieures à la normale, avec des précipitations fréquentes, notamment sur le centre et le nord de l’Europe.
Variation de la trajectoire des systèmes météorologiques durant les périodes positives et négatives de l'indice d'oscillation nord-atlantique (Photo credit: Wikipedia)
La Grande-Bretagne ne devrait pas recevoir de précipitations majeures, c’est pourquoi la situation de sécheresse dans le pays pourrait se poursuivre jusqu’à la fin du printemps.
Georg Mueller travaille pour Point Carbon, une compagnie qui fournit des données pour les marchés de l’énergie, du gaz naturel et du dioxyde de carbone (CO2).
Les tendances qui prévoyaient il y a quatre semaines un mois de Juin plutôt chaud étaient encore présentes, mais sont probablement un peu moins sûres que les prévisions précédentes, d’après l’expert.
Concernant l’été 2012, « les mois de Juillet et Août semblent de plus en plus déréglés, avec des températures proches ou légèrement supérieures à la normale et des précipitations proches des normales saisonnières pour le nord de l’Europe et le reste du continent » a-t-il déclaré.
« Il n’y a aucun signe clair montrant des températures bien supérieures à la normale et des périodes de sécheresse prolongées pour les mois à venir » a-t-il ajouté.
Les compagnies fournissant de l’électricité et du gaz pour le chauffage et l’éclairage doivent pouvoir se faire une idée des modèles climatiques probables, dans la mesure où le climat a un effet direct sur la demande des consommateurs et des entreprises.
Alors que les compagnies cherchent à savoir quel sera le climat de l’été, elles ont aussi besoin de connaître les perspectives de sécheresse ou de chaleur extrêmes, dans la mesure où ces dernières influencent la disponibilité d’eau pour la production d’hydroélectricité.
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sources :
—http://www.pnas.org/
—http://news.nationalgeographic.com/
—http://www.pointcarbon.com/
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