Egypte : le président Mohamed Morsi mène un coup d’Etat en douceur contre l’armée.

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Le traitement de la même informaton  importante pour l’avenir politique  d’un grand pays du Proche Orient … :

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l’Egypte !!!

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je vous laisse juges des orientations selon que l’info soit vue par un journal arabe,juif ou d’info généraliste !!!

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et n’y figurent pas les islamistes purs et durs ni l’extrême droite du même acabit ……

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Coat of Arms of Egypt, Official version. Gover...

Coat of Arms of Egypt, Official version. Government Website (Photo credit: Wikipedia)

 

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Egypte : le président Mohamed Morsi 

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mène un coup d’Etat en douceur contre l’armée.

http://www.mediarabe.info/spip.php?article2209 )

 

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La présidence de la République égyptienne vient de confirmer le remplacement du maréchal Mohamed Hussein Tantawi au ministère de la Défense, et le général Sami Anan à la tête de l’état-major de l’armée égyptienne. Selon plusieurs sources, il s’agit d’un coup d’Etat mené en douceur par le président Mohamed Morsi contre les militaires, pourtant confirmés à leur poste dans le dernier gouvernement Qandil.

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Secretary of Defense Robert M. Gates, right, p...

Secretary of Defense Robert M. Gates, right, poses for a photo with Egyptian Minister of Defense Field Marshal Mohamed Hussein Tantawi in the Pentagon March 25, 2008, prior to a working luncheon. (Photo credit: Wikipedia)

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Le président Morsi a ainsi signé un décret mettant à la retraite le maréchal Tantatwi et le général Anan, remplacés respectivement par Saïd Al-Sissi, nouveau ministre de la Défense et commandant en chef des forces armées, et Sedki Sobhi Sayyed Ahmed nouveau chef d’état-major. Sans doute pour la forme, le maréchal Tantawi, confirmé pourtant au ministère de la Défense il y a moins de deux semaines, a été nommé conseiller à la présidence, alors que Mahmoud Mohamed Makki a été nommé vice-président de la République.

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Ces changements interviennent alors que les forces armées égyptiennes sont engagées dans des opérations de grande envergure contre des terroristes armés, dans le Sinaï. Ces islamistes, liés à des groupes radicaux palestiniens, avaient mené une attaque, dimanche dernier, contre l’armée égyptienne, tuant une quinzaine de soldats, avant de pénétrer en Israël pour commettre des attentats d’envergure.

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Au lendemain de ces attaques meurtrières près de Rafah et à Al-Arich, Le président Morsi et le maréchal Tantawi avaient pourtant affiché une solidarité exemplaire et une détermination sans faille pour éradiquer le terrorisme. Mais quelques jours plus tard, des sources médiatiques influencées par les Frères musulmans, le parti islamiste dont est issu le président Morsi, avaient accusé l’armée égyptienne de vouloir profiter de la situation dans le Sinaï pour fragiliser le président élu, et consolider le statut des militaires au sein du nouveau pouvoir. Certains commentateurs proches de la mouvance islamistes avaient même soupçonné les militaires issus de l’ancien régime de Hosni Moubarak d’avoir fomenté l’attaque de Rafah.

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Dès lors, le limogeage à peine voilé de Mohamed Hussein Tantawi et de Sami Anan, une semaine après l’attaque terroriste, sonne davantage comme un coup d’Etat mené par Morsi contre l’armée, au moment où celle-ci reprend la situation en main au Sinaï. En Egypte, certains s’interrogent, non sans inquiétude, sur la nature de la réaction de l’armée et de son commandement face à cette situation. Les militaires se laisseraient-ils décapiter aussi facilement, après avoir permis à Morsi de l’emporter contre le général Ahmed Chafiq, qui aurait pourtant obtenu la majorité des voix ?

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Le plus inquiétant est que les changements apportés par Morsi au ministère de la Défense et à la tête des forces armées se sont accompagnés de l’abrogation, pure et simple, de la déclaration constitutionnelle complémentaire que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) avait décrétée à la veille du deuxième tour des présidentielles afin de sauvegarder ses prérogatives. Cette abrogation vise, sans nul doute, à permettre au président Morsi de reprendre le pouvoir et de se libérer de l’emprise du CSFA. Les Égyptiens retiennent leur souffle et attendent avec inquiétude la réaction des militaires.

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Standard of the President of Egypt

Standard of the President of Egypt (Photo credit: Wikipedia)

 

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 En Egypte, le président Morsi 

 

écarte le maréchal Tantaoui

 

( http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/08/12/en-egypte-le-president-morsi-ecarte-le-marechal-tantaoui_1745375_3212.html )

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Le bras de fer entre la présidence égyptienne et l’armée continue. Le président Mohamed Morsi a annoncé la mise à l’écart du ministre de la défense, le maréchal Hussein Tantaoui, ex-pilier du régime d’Hosni Moubarak, et a abrogé le décret constitutionnel pris par l’armée avant son élection, qui donnait des pouvoirs élargis aux militaires.

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Les Frères musulmans, dont est issu le président Morsi, avaient dénoncé cette « Déclaration constitutionnelle complémentaire » comme « un coup d’Etat institutionnel » du Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Tantaoui, visant à limiter les prérogatives présidentielles. Avec le pouvoir législatif, les généraux gardaient un droit de veto sur toute nouvelle loi ou mesure budgétaire et se réservaient aussi un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution, le texte fondamental en vigueur sous M. Moubarak ayant été suspendu.

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TANTAOUI, CONSIDÉRÉ JUSQU’ICI COMME INAMOVIBLE

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Le CSFA avait pris la tête du pays après la chute du régime de Moubarak et les élections qui ont propulsé les Frères musulmans au pouvoir. Il était jusqu’ici dirigé par Hussein Tantaoui, 76 ans, était ministre depuis 1991, et considéré comme inamovible.

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Selon la télévision officielle, il sera remplacé par le général Abdel Fattah Al-Sisi, ex-chef des services de renseignements militaires. Le général Mohamed Al-Assar est quant à lui promu  vice-ministre de la défense. M. Morsi a également annoncé la mise à la retraite du chef d’Etat-major de l’armée, Sami Anan, numéro 2 du CSFA.

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Selon le gouvernement, la décision a été prise en accord avec les deux militaires et le CSFA. Tantaoui et Anan resteront « conseillers auprès du chef de l’Etat ». Par la même occasion, Mohamed Morsi a nommé un vice-président, le juge Mahmoud Mekki, qui devient seulement le deuxième homme à ce poste en 30 ans. M. Mekki a joué un rôle dans la fronde des juges en 2005 contre la fraude électorale pendant le scrutin présidentiel, qui s’était terminé par une victoire écrasante de Hosni Moubarak.

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Ces changements au plus haut de l’appareil militaire égyptien pourraient notamment être liés à l’attaque contre un poste-frontière dans le Sinaï qui a coûté la vie à 16 gardes-frontières égyptiens. Mohamed Morsi avait déjà renvoyé le gouverneur de la province du Nord-Sinaï après celle-ci.

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Mohamed Morsi standing with army commanders

Mohamed Morsi standing with army commanders (Photo credit: Kodak Agfa)

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Au Caire, l’armée en prend pour son grade

 

(  http://www.liberation.fr/monde/2012/08/12/au-caire-l-armee-en-prend-pour-son-grade_839424  )

 

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Le président égyptien, Mohamed Morsi, a limité hier les prérogatives des militaires et placé deux de ses chefs à la retraite.

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Mohamed Morsi récupère la main face à l’armée. Le président égyptien a pris tout le monde de court en annonçant l’annulation, hier, d’une «déclaration constitutionnelle» accordant de larges pouvoirs à l’armée et, surtout, la mise à la retraite du maréchal Hussein Tantaoui, ministre de la Défense depuis vingt ans. Le chef d’état-major et numéro 2 du Conseil suprême des forces armées (CSFA), Sami Anan, a également été limogé et remplacé par le général Sedki Sobhi. Les deux «retraités» ont été nommés conseillers auprès du Président.

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Veto. Adoptée le 17 juin, jour de la fin du second tour de la présidentielle, la «déclaration constitutionnelle complémentaire» avait créé une crise politique entre l’armée et les islamistes. Les Frères musulmans, dont est issu le président Morsi, avaient dénoncé l’initiative comme un «un coup d’Etat institutionnel» du CSFA, dirigé par le maréchal Tantaoui, visant à limiter les prérogatives présidentielles. Avec le pouvoir législatif, les généraux gardaient la possibilité de poser leur veto à toute nouvelle loi ou mesure budgétaire et se réservaient aussi un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution.

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L’autre surprise est le départ à la retraite de Tantaoui (76 ans). Proche du raïs Moubarak avant de devenir, après sa chute, un homme clé de la transition, le maréchal occupait jusqu’à hier une place de premier rang. Ministre de la Défense pendant vingt ans, il a conservé ce poste durant la période de transition, avant d’y être reconduit début août lors de la formation du gouvernement du Premier ministre Hicham Qandil. Mais c’est surtout en tant que chef du CSFA qu’il a assumé pendant l’année et demie écoulée la fonction de chef d’Etat de facto. C’est en effet au CSFA que Moubarak a remis ses pouvoirs en démissionnant le 11 février 2011.

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Depuis son investiture, le 30 juin, Mohamed Morsi a alterné compromis et bras de fer avec l’armée pour tenter de s’imposer. Dans la recomposition gouvernementale qu’il a réalisée hier, le Président a également nommé un vice-président, le juge Mahmoud Mekki. Il sera la deuxième personne à occuper ce poste en trente ans.

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Saisie. Signe plus inquiétant d’une reprise en main, c’est l’interdiction faite à deux journalistes égyptiens de quitter le pays. Le parquet a déclaré que le propriétaire de la télévision Al-Faraïn, Tewfik Okacha, et le rédacteur en chef du quotidien indépendant Al-Dostour, Islam Afifi, font l’objet d’une enquête après les plaintes déposées contre eux, notamment pour «insulte au président». Al-Faraïn, très hostile aux Frères musulmans, a été frappée d’une suspension d’un mois. Samedi, la justice avait ordonné la saisie d’Al-Dostour, visé par des plaintes pour «offense au président».

 

 

Egypt: Gizeh

Egypt: Gizeh (Photo credit: Brooklyn Museum)

 

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Egypte : le président Mohamed Morsi 

 

mène un coup d’Etat en douceur contre l’armée.

http://www.terrepromise.net/archives/4775     )

 

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le pire des scénario est en cours, je dis bien le pire, Tantawi était le garant d’un contre pouvoir, Morsi semble marcher dans les pas d’Erdogan avec une méthode similaire …

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On peut s’attendre à une dégradation rapide des relations avec Israel, et une guerre avec l’Egypte n’est plus une illusion, loin de la …

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Le plus surprenant reste le silence de l’administration Obama qui signe la , encore un échec …

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Nombreux sont les experts militaires israelien qui sont persuadé que l’Egypte prépare avec la Turquie et l’Iran , une alliance islamiste ,

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Avec ce nouveau shéma, le déclenchement ‘d’opérations préventives” semblent être le meilleure moyen de contenir l’hémoragie …

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Il vient de remplacer le ministre de la défense et le chef d’état-major de l’armée

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Mohammed Morsi reprend 

 

la main face à l’armée

(  http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/12/01003-20120812ARTFIG00176-mohamed-morsi-reprend-la-main-face-a-l-armee.php  )

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Le président égyptien a annoncé le limogeage du ministre de la Défense, Hussein Tantaoui, en poste depuis 20 ans, et annulé la disposition constitutionnelle qui accordait de larges pouvoirs à l’armée.

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Le bras de fer entre la présidence égyptienne et l’armée continue. Le président égyptien Mohammed Morsi a créé la surprise dimanche en annonçant l’annulation d’une «déclaration constitutionnelle» accordant de larges pouvoirs à l’armée et la mise à la retraite du maréchal Hussein Tantaoui, ministre de la Défense depuis 20 ans.

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Celebrations as Muslim Brotherhood's Mohamed M...

Celebrations as Muslim Brotherhood’s Mohamed Morsi announced Egypt’s president (Photo credit: Jonathan Rashad)

D’après son porte-parole, Mohammed Morsi a également nommé un vice-président, le juge Mahmoud Mekki, qui sera seulement la deuxième personne à occuper ce poste en plus de 30 ans. «Le président a décidé d’annuler la déclaration constitutionnelle adoptée le 17 juin» par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirigeait à l’époque le pays et dans laquelle les militaires s’arrogeaient notamment le pouvoir législatif, a annoncé le porte-parole du président, Yasser Ali, dans une déclaration télévisée. Ces changements ont été effectuées en coordination avec l’armée, a affirmé une source militaire citée par l’agence Mena.

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Les Frères musulmans, dont est issu le président Mohammed Morsi, avaient dénoncé cette «Déclaration constitutionnelle complémentaire» comme «un coup d’État institutionnel» du CSFA, dirigé par le maréchal Tantaoui, visant à limiter les prérogatives présidentielles.

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La «déclaration» avait été adoptée le jour de la fin du second tour de l’élection présidentielle et avait provoqué une crise politique entre l’armée et les islamistes. Avec le pouvoir législatif, les généraux gardaient un droit de veto sur toute nouvelle loi ou mesure budgétaire et se réservaient aussi un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution, le texte fondamental en vigueur sous Hosni Moubarak ayant été suspendu.

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English: Taba Heights (Sinai, Egypt) Nederland...

English: Taba Heights (Sinai, Egypt) Nederlands: Taba Heights (Sinaï, Egypte) (Photo credit: Wikipedia)

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Mise à la retraite du maréchal Tantaoui

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Mohammed Morsi a également décidé dimanche de mettre à la retraite le maréchal Tantaoui et l’a remplacé au ministère de la Défense par le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef des renseignements militaires. Il n’était toutefois pas encore clair que le maréchal, ministre de la Défense de Hosni Moubarak pendant une vingtaine d’années, restait toujours chef du CSFA.

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Le chef d’état-major de l’armée et numéro 2 du CSFA, Sami Anan, a également été mis à la retraite et remplacé par le général Sedki Sobhi. Hussein Tantaoui et Sami Anan ont toutefois tous deux été nommés conseillers auprès du président Morsi, selon les médias officiels.

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Le nouveau vice-président, Mahmoud Mekki, est un magistrat qui a joué un rôle dans la fronde des juges en 2005 contre la fraude électorale pendant le scrutin présidentiel qui s’était terminé par une victoire écrasante de Hosni Moubarak, finalement renversé par une révolte populaire le 11 février 2011.

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Il s’agit seulement du deuxième vice-président égyptien en 30 ans. Hosni Moubarak n’avait jamais nommé de vice-président jusqu’à la révolte de février 2011, et pendant laquelle il avait nommé son chef des renseignements Omar Souleimane à ce poste.

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Mohammed Morsi, formellement investi le 30 juin, est le premier civil à accéder à la magistrature suprême, dans un pays où tous les présidents sont venus de l’armée depuis la chute de la monarchie en 1952. Depuis son accession au pouvoir, il a alterné compromis et bras de fer avec l’armée pour tenter de s’imposer. Dans la soirée, Mohamed Morsi s’est défendu de vouloir «marginaliser» l’armée, disant n’avoir en tête que «l’intérêt de la nation» et la nécessité d’injecter «du sang neuf longtemps attendu».

 

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Field Marshal Mohamed Hussein Tantawi Soliman ...

Field Marshal Mohamed Hussein Tantawi Soliman  Minister of Defense of Egypt. (Photo credit: Wikipedia)

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 Egypte : le président Morsi 

 

écarte le maréchal Tantaoui et 

 

reprend la main sur l’armée

http://isranews.com/2012/08/13/egypte-le-president-morsi-ecarte-le-marechal-tantaoui-et-reprend-la-main-sur-larmee/ )

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M. Morsi a également décidé de mettre à la retraite le maréchal Hussein Tantaoui, longtemps proche de Hosni Moubarak, et l’a remplacé au ministère de la Défense qu’il occupait depuis 20 ans par le général Abdel Fattah al–Sissi, le chef des renseignements militaires. 

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Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi a créé la surprise dimanche en annulant des dispositions accordant de vastes pouvoirs à l’armée et en écartant le maréchal Tantaoui, ministre de la Défense qui fut chef d’Etat de fait après la chute de Hosni Moubarak.

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Patrick 

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sources : 

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— (  http://www.mediarabe.info/ )

 

— (  http://www.saphirnews.com/ )

 

— (  http://www.terrepromise.net/  )

 

— (   http://isranews.com/  )

 

— (  http://www.franceinter.fr/ )

 

— (   http://www.lemonde.fr/ )

 

— (   http://www.liberation.fr/   )

 

— (  http://www.lefigaro.fr/  )

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Pause sourire

Pause sourire

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Pour ceux qui désespèrent depuis le 6 mai 2012, 20h00…

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comme fond d’écran, par exemple ???

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Haaaaaaaaa,

elle fait sourire la France

de « Flanby », c’est au moins ça !!!!

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Patrick

sources :

— le net ….. rubrique humour …… et politique 

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Ce que fut la campagne présidentielle sur le web

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Twitter 6x6

Twitter 6×6 (Photo credit: Steve Woolf)

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Notre nouveau président fraîchement élu au terme d’une longue campagne, passons en revue ce qui a façonné cette dernière, à travers le comportement des politiques sur les réseaux sociaux, les tweets et l’audience de ce média à part entière qu’est le web.

Aujourd’hui, Internet est indéniablement au centre de nos vies, les réseaux sociaux aussi. Les politiques l’ont compris, et, pour cette campagne, se sont épuisés à dompter la toile, à en tirer profit, et à l’utiliser pour rassembler une troupe de e-partisans.

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hollande sarkozy tweetdeck 510 dégradé Ce que fut la campagne présidentielle sur le web

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François Hollande et Nicolas Sarkozy affichaient tous deux sur leurs sites des comptes aux différents services qui font le web d’aujourd’hui. Ainsi, quand le premier proposait aux internautes de regarder ses dernières vidéos sur Dailymotion, de le suivre sur Instagram ou de jeter un oeil aux coulisses de sa campagne sur Tumblr, le second, lui, jouait bien le jeu de la Timeline Facebook et invitait ses abonnés à suivre tous ses déplacements sur Foursquare. Une approche très social-friendly à première vue, le seul service manquant aux tableaux de chasse des deux candidats étant le jeune Pinterest (Barack Obama, sur ce point, garde une longueur d’avance, l’ayant adopté pour sa propre campagne.)

Pour autant, la campagne électorale française « ne[s’est pas jouée sur le web ». Réciproquement, les nouvelles technologies et le numérique n’ont pas eu réellement leur place dans le débat. Quel rôle, donc, a occupé Internet dans la présidentielle, et quelles utilisations en ont fait les politiques et les électeurs ?

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Média complémentaire

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En cette 9ème campagne présidentielle, la télévision est restée le média roi. Débats, plateaux de télé, meetings : l’accès facile aux images de nos politiques et leurs messages concis retransmis par le petit écran ont attiré du monde. Mais le web a apporté à la campagne des éléments différents. Il l’a également observé d’un oeil différent. Certaines chaînes de télé l’ont bien compris, à l’image de Canal+ et son émission « Le Grand Journal », qui a accueilli dans ses rangs à la rentrée un chroniqueur web, Vincent Glad.

Et pour cause : si les audiences télé et même radio écrasent la Toile, cette dernière rassemble également son public. En effet, on a retrouvé systématiquement, à chaque évènement politique, les fameux TT (Trending Topics) français correspondants : #DPDA, #voteHollande, #avecSarkozy, #PlaceAuPeuple, etc. 500.000 tweets ont été échangés au cours de l’affrontement entre MM. Hollande et Sarkozy, soit 1.500 à la minute, preuve que la pratique du live-tweeting (LT) est particulièrement appréciée, aussi bien devant Top Chef que devant une une émission de David Pujadas. Le live-tweet est désormais une habitude, les internautes apparemment passionnés par le sujet qu’ils commentent font du web un lieu regorgeant d’avis et de tendances observables par les spécialistes.

twitter logo map 09

twitter logo map 09 (Photo credit: The Next Web)

Autre petit « plus » qu’a la Toile : le fact-checking. La combo télé-internet permet de s’informer, de suivre les grands rendez-vous politiques télévisuels et de les commenter dans le même temps sur les réseaux sociaux ; le fact-checking (« vérification des faits ») intervient, en temps réel, pour vérifier les dires des hommes politiques, en décelant leurs contradictions ou en confirmant les chiffres des uns et des autres. Les sites d’informations – Le Monde, Francetv info, Huffington Post, pour ne citer qu’eux – ont travaillé dur au cours des soirées politiques pour tenir les internautes au courant de ce qui se disait sur les plateaux télé, d’une part, et pour les abreuver d’éclaircissements objectifs sur les points sombrement évoqués par chacun des candidats, d’autre part. Tout cela se passant, bien sûr, dans le feu de l’action et en « live », le temps-réel et la rapidité étant la marque de fabrique du web. Préparé avec recul, le Désintox de Libération ou le véritomètre OWNI et i>TELE ont également bien rempli leur rôle de diseurs de vérité.

Outre cette relation de complémentarité entre ces 2 médias que sont la télé et l’outil internet, ce dernier est, malgré tout, parvenu à se démarquer légèrement des autres sur certains points en proposant aux internautes du contenu et des informations clés et inédites, le meilleur exemple étant sans doute les révélations du pure-player Mediapart sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, tombé entre les deux tours, et très vite repris par l’audiovisuel et la presse écrite.

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Générateur de LOL

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Le web, donc, c’est un oeil différent sur l’actualité. Seulement cet oeil, s’il peut être enrichissant et sérieux, peut également très vite offrir une vision décalée de l’actualité, les internautes ayant une imagination débordante. Cette campagne présidentielle de 2012 n’a pas dérogée à la règle, et bon nombre d’acteurs ont opéré – sciemment ou pas – à démentir l’opinion public, disant que la campagne était barbante.

A commencer par les politiques eux-même, qui, l’essor de Twitter et l’enjeu politique aidant, se sont vu pousser des ailes sur le célèbre site de micro-blogging, à leurs risques et périls. L’un des plus mémorables étant sans aucun doute celui du Ministre de l’Industrie de l’époque, Eric Besson, qui, cet automne, a partagé avec tous ses followers ce DM Fail de qualité : « Quand je rentre je me couche. Trop épuisé. Avec toi ? ». Pour rappel, un DM Fail est un message prévu pour être envoyé en privé à quelqu’un et qui se retrouve malencontreusement visible de tous. Cette facheuse pratique, Nadine Morano (qu’on ne présente plus tant la twittesque renommée est avérée) la connais aussi, avec ce tweet destiné à Eric Besson (encore lui !) :

twitter morano spa bulle besson Ce que fut la campagne présidentielle sur le web

Twitter permet aux personnages politiques d’être en contact direct avec leurs « fans », et ceux-ci utilisent le site de micro-blogging pour relayer et glorifier leur candidat, mais aussi pour se lacher, ce qui donne une sorte de coulisse de la vie politique, comme Ségolène Royal et Nathalie Kosciusko-Morizet qui se crêpent le chignon en ligne, à la vue de tous (« Quand je lis vos tweets, je les trouve tellement outranciers que j’en arrive à me demander si votre compte n’est pas piraté »). Les comptes officiels des prétendants à la présidence furent moins intéressants comiquement parlant, leurs équipes de campagnes se contentant de noyer la timeline de leurs abonnés sous un flux indigestes de liens et de phrases clés prononcées lors des meetings.

Côté internautes, on ne manque pas d’idées pour pimenter la campagne. En effet, en tapant « FH2012″ dans Google (soit le hashtag de campagne de François Hollande), apparait en haut des résultats de recherche un jeu pour le moins farineux. Nicolas Sarkozy a, lui, droit à une parodie biographique de sa page Facebook, à travers laquelle il n’est pas réellement montré à son avantage. Nous vous épargnons les moult reprises de son affiche de campagne « La France Forte », les internautes ayant, sur ce coup-là, démontrer l’envergure de leurs talents en termes de jeux de mots. Tous les candidats sont passés à la moulinette de la parodie, à l’image de Marine Le Pen, qui voit son sourire affubler le visage de nombreuses stars sur le tumblr »People With Marine Le Pen’s Smile », voire de l’équipe web de François Bayrou qui, sur son propre site bayrou.fr, a caché un Konami Code (Haut Haut Bas Bas Gauche Droite Gauche Droite B A).

Et comment, pour évoquer la dérision et l’humour que permet Internet, ne pas évoquer le hashtag #radioLondres intervenu aux deux moments cruciaux de la campagne pour permettre aux twittos de révéler les estimations sans risquer l’amende ? Petit best-of :

Image representing Twitter as depicted in Crun...

Image via CrunchBase

La campagne présidentielle de 2007, à l’ère du blog et du forum, fut un essai sur le web. Malheureusement, l’édition 2012 ne se sera pas pleinement inscrite sur le Net, et fut un avancement plus qu’autre chose: une tentative d’apprivoisement de la part des politiques, un véritable outil d’observation et de communication pour les journalistes, un moyen d’expression et de partage réel pour les électeurs, sur les réseaux sociaux. Les paris pour les prochaines élections sont ouverts : quel nouvel acteur pour remplacer/suppléer Facebook et Twitter ? Vote par internet ? Débats organisés en ligne ? Révisions des règles concernant les divulgations d’estimations avant 20h et les temps de paroles, face à un web se voulant libre et rebelle ? Rendez-vous dans 5 ans.

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patrick

sources :

http://www.presse-citron.net/

Vive l’Europe !!!!! non, j’déconne !!!

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Les tensions entre l’UE et la Turquie resurgissent

à l’occasion d’un sommet de l’OTAN
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EU Turkish flag

La Turquie a fait part de son intention d’opposer son veto à la participation de l’UE lors du prochain sommet de l’OTAN, en signe de désillusion face à l’Union en amont de la présidence chypriote du Conseil de l’UE. La Turquie refuse de reconnaître Chypre comme un pays.
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D’après le quotidien turc Zaman, Ankara a fait savoir qu’elle bloquerait la participation de l’UE au prochain sommet de l’OTAN à moins que l’OCI (Organisation de la coopération islamique) ne soit également autorisée à y participer. Les dirigeants de l’OTAN devraient se réunir à Chicago les 20 et 21 mai prochains.
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Cette situation est plutôt délicate pour l’Organisation dans la mesure où les invitations au dîner d’inauguration ont déjà été envoyées au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
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L’UE en tant qu’entité à part entière doit recevoir des invitations aux évènements de l’OTAN. La Turquie, membre de l’OTAN depuis 1952, a le pouvoir d’opposer son veto à la participation de l’UE.
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L’UE a gagné en influence politique depuis le traité de Lisbonne. Elle participe également à l’effort de reconstruction et de démocratisation en Afghanistan, et son rôle devrait être renforcé à la fin des opérations de sécurité de l’OTAN en 2014.Le quotidien Hürriyet a cité sans le nommer un fonctionnaire turc qui aurait déclaré que son gouvernement n’avait aucunement cité l’OCI comme condition à la participation de l’UE.

La Turquie, fait-elle partie de l'Europe ?

La Turquie, fait-elle partie de l’Europe ? (Photo credit: Pierre Marcel)

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Il a toutefois confirmé qu’Ankara s’opposerait à la présence de l’UE à Chicago.
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« L’OTAN ne devrait pas perdre son temps à inviter davantage de représentants d’autres organisations », aurait-il ajouté. Ce fonctionnaire a également salué l’OCI, un groupe de 57 pays, pour avoir assisté l’OTAN en Libye, « au même niveau que l’UE ».
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La Turquie affirme qu’avant que la République de Chypre, qu’elle ne reconnaît pas, ne rejoigne l’UE en 2004, elle entretenait de bonnes relations avec l’OTAN. Depuis, Ankara empêche l’OTAN d’échanger des informations avec l’UE au motif que Chypre, un pays non aligné, ne fait pas partie du Partenariat pour la paix, un programme de l’OTAN considéré comme un tremplin pour l’adhésion à l’alliance.
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Chypre devrait assumer la présidence tournante du Conseil de l’UE à partir de juillet prochain. La Turquie a prévenu qu’elle gèlerait ses relations avec l’Union pendant cette période et qu’elle envisagerait d’annexer la partie nord de l’île, qui techniquement est un territoire de l’UE.
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La Turquie aurait également bloqué la participation d’Israël au sommet de Chicago, soulignant sa détermination à empêcher son nouvel ennemi à coopérer avec l’alliance suite aux attaques de mai 2010 contre une flotille qui transportait de l’aide et des activistes pro-palestiniens vers la bande de Gaza. Neuf citoyens turcs avaient péri au cours de l’attaque.
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La Turquie insiste sur le fait que les relations OTAN-Israël ne pourront être rétablies avant que les relations entre la Turquie et Israël ne soient normalisées.

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patrick

sources :

http://www.euractiv.com/fr/elargissement/les-tensions-entre-ue-et-la-turquie-resurgissent-occasion-un-sommet-de-otan-news-51246

La vision politique de Léon XIII

La vision politique de Léon XIII

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Lorsqu’en 1878, à l’âge de 68 ans, le cardinal Pecci devient le pape Léon XIII, les observateurs attentifs attendent un règne de transition, un pontificat bref, après les 31 ans de Pie IX. Ce pontificat dura pourtant 25 ans et Léon XIII a fortement marqué le gouvernement de l’Église, notamment par sa vision politique.

À son arrivée sur le trône de Pierre, Rome est envahie depuis sept ans par les troupes du roi d’Italie, et le pape est prisonnier au Vatican. Le positivisme et le libéralisme sont les doctrines maîtresses de l’Europe. La France est tenue par les Républicains, dont l’anticléricalisme sert de programme de gouvernement. L’Allemagne est dirigée par Bismarck, qui met en œuvre le Kulturkampf contre les catholiques, pour affirmer l’identité prussienne du Reich. Autant dire que la situation politique de l’Église est préoccupante. Léon XIII a pourtant réussi l’exploit de replacer le Vatican au centre de la diplomatie européenne. Il a fait plier Bismarck et a permis aux catholiques français de ne pas être complètement exclus du jeu politique. Il a amorcé un rapprochement avec les Russes et les Anglicans, dont Newman est l’exemple le plus fameux. Son pontificat est donc un signe d’espérance, car la situation alarmante de 1878 a été renversée et, à sa mort en 1903, l’Église se porte mieux. Sa vision politique se fonde sur cinq principes majeurs, que nous allons esquisser ci-après.

Premier principe :

tout enraciner dans le Christ. Au fondement de la politique se trouve la pratique sacramentelle et la prière. Léon XIII a publié quinze encycliques mariales : une par an durant les quinze premières années de son pontificat. Pour lui, l’essor de la récitation du rosaire est aussi important pour le développement social que l’augmentation des salaires ou l’amélioration des conditions de vie des ouvriers. Le concept de Doctrine sociale de l’Église, que l’on fait débuter à partir de Rerum novarum (1891) est en fait, dans l’esprit de Léon XIII ; à rattacher d’abord à son encyclique sur le rosaire Supremi apostolatus officio de 1883.

Deuxième principe :

la fermeté sur les points doctrinaux. Le style de Léon XIII est peut être plus souple et plus florentin que celui de son prédécesseur, il n’en demeure pas moins intangible sur les principes de l’Église. Léon XIII ne renie nullement le Syllabus et n’accorde aucune concession sur la question romaine. Un exemple : après son élection le pape devait saluer la foule romaine. S’il la saluait depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre vers la place du même nom, cela aurait été interprété comme une acceptation de l’annexion de Rome par le Piémont. Léon XIII s’y est refusé et il a accordé sa bénédiction à l’intérieur de la basilique.

Troisième principe :

le développement de l’intelligence. Pour répondre aux doctrines erronées et aux attaques contre l’Église, il est nécessaire d’avoir un bagage intellectuel suffisant. Le pape a donc restauré l’étude de saint Thomas d’Aquin, qui fut étudié dans tous les séminaires. Il a encouragé le développement des écoles et universités chrétiennes, ainsi que l’engagement des catholiques dans le monde de la culture. Ses encycliques, dont il a fait un grand usage, sont des textes doctrinaux d’une grande densité, écrits pour former le peuple chrétien.

Quatrième principe :

s’accorder aux réalités du monde. La fermeté doctrinale doit s’accompagner d’une légitime adaptation et modernisation pour ce qui concerne les points non essentiels. La forme ou le symbole ne doivent pas faire oublier le but à atteindre. C’est ainsi qu’il interdit aux Italiens de participer à la vie politique de leur pays en maintenant le non expedit de Pie IX, mais en même temps il encourage les Français à s’engager dans le gouvernement de leur pays. Ce que l’on a pris, à tort, pour un ralliement à la république, est en réalité un acte de sagesse. Prenant acte de l’enracinement de la république chez le peuple français, de part les nombreuses victoires électorales, de la division irrémédiable et suicidaire du camp monarchiste, le pape a demandé à ce que les catholiques s’engagent aux côtés des républicains modérés afin de faire barrage aux radicaux. Il a ainsi engagé à distinguer la forme du gouvernement de sa législation. Or ce qui compte vraiment pour un peuple, c’est la législation du gouvernement. Preuve en est que l’Italie de l’époque était une monarchie, qui était pourtant très anticléricale et combattait violemment le pape. Cette politique d’union est loin d’avoir été comprise par l’ensemble des catholiques français. Ce faisant, par leur maximalisme, ils ont une part de responsabilité dans les attaques anticléricales des années 1900.

Cinquième principe :

développer la responsabilité des laïcs. Léon XIII a compris que le cléricalisme pouvait être une mauvaise chose pour l’Église. Il n’appartient pas aux évêques ou aux prêtres de se mêler de questions politiques, cela doit être du ressort des laïcs. Il est un des premiers papes à avoir développé une conception plus large du laïcat et à avoir encouragé l’engagement des laïcs en politique. C’est ainsi qu’en France des hommes comme Albert de Mun ou Denys Cochin ou pu se faire les chantres de l’engagement politique chrétien.

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De la vision aux résultats, il y a des pas à franchir qui sont parfois cruels en politique. Les immenses chantiers de Léon XIII sont loin d’avoir porté des fruits sous son pontificat. Ce n’est qu’après 1918 que les catholiques français cessent d’être ennuyés par le gouvernement, et ce n’est qu’en 1929 que le Vatican retrouve sa souveraineté. En politique, Léon XIII fut un semeur dont les fruits ont éclos souvent bien après lui. Dans ce geste auguste du semeur qui n’espère pas de moissons immédiates, réside l’espérance du politique qui sait que toute grâce vient de Dieu.

 

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patrick

sources

http://www.itinerarium.fr/

Ces Juifs dont l’Amérique ne voulait pas

Ces Juifs dont l’Amérique ne voulait pas

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On évoque souvent la non-assistance américaine au peuple juif au cours de la Deuxième Guerre mondiale, une question où l’animosité et le parti-pris supplantent trop souvent, me semble-t-il, la connaissance historique.

L’ouvrage de Françoise Ouzan est le vecteur du présent article (en deux parties) qui en reprend le titre.

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C’est André Kaspi qui a préfacé cette belle étude de Françoise Ouzan.

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Nous nous permettons à ce propos de citer des extraits de cette préface qui définit parfaitement le cadre et la tonalité du travail de cette historienne :

‟La guerre n’a pas pris fin en Europe le 8 mai 1945. La tragédie des années noires fait encore des victimes bien après que les armes se sont tues. Et ces victimes ont pour nom les personnes déplacées.

L’expression reflète la pudeur, peut-être même la dissimulation (…)

Les DP juifs, suivant le sigle anglophone (Displaced Persons) qu’on utilise alors, ont tout particulièrement souffert.

Ils constituent l’infime poignée d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont survécu à ‟la solution finale” (…)

Ils n’ont aucune raison contraignante de retourner en Pologne, en Roumanie, en Hongrie ou en Union soviétique.

S’ils y sont nés, s’ils y ont vécu, ils ont là-bas traversé de dures épreuves et subi l’antisémitisme quotidien, incessant, violent (…)

Alors, les DP songent tout naturellement à une terre d’accueil. La Palestine sera sans doute la Terre Promise, mais les Britanniques n’ouvrent pas les portes.

Tout au contraire.

Pour éviter les conséquences d’une forte immigration juive, ils préfèrent arraisonner les navires qui transportent vers Haïfa les survivants de la Shoah.

Ce qu’ils avaient décidé en 1939, avant que les nazis ne réalisent leurs plans d’extermination, ils continuent de l’appliquer, six ou sept ans plus tard, alors que l’on sait tout ou presque des horreurs d’Auschwitz, de Treblinka ou de Maïdanek.

Reste l’Amérique. Un pays puissant, riche, mythique, mais inaccessible.

Car, depuis 1924, la loi des Quotas restreint l’immigration.

L’admission se fait au compte-gouttes.

Les États-Unis ont peur des pauvres de l’Europe, des esprits subversifs, des espions.

Leur politique n’a pas été élaborée pour écarter les Juifs.

Elle visait en même temps les catholiques, les Méditerranéens, les Européens de l’Est et du Centre, les immigrants jugés inassimilables, donc indésirables.

Elle ne contribue pas moins à aggraver la condition des persécutés. Au cours des années trente, malgré la nazification de l’Allemagne, de l’Autriche et d’une partie de l’Europe centrale, la loi ne change pas.

Pendant le conflit mondial non plus, et, aurait-elle subi des inflexions, qui pouvait sortir de l’enfer après 1941 et combien auraient eu les moyens d’en tirer parti ?

En revanche, la paix revenue, l’Amérique cessera, croit-on, de rejeter les malheureux de l’Ancien Monde.”

Bergen Belsen, avant d’émigrer en Palestine, mars 1947.

André Kaspi termine sa préface en signalant que chemin faisant le lecteur découvre que les DP ont été ‟la bête noire” de l’état-major allié, qu’ils ont suscité une formidable controverse au sein de l’armée et de la nation, qu’en attendant d’être fixés sur leur sort, ils ont été parqués, pis encore, internés dans des camps, comme si la guerre n’était pas achevée, qu’ils ont dû passer devant des ‟missions de sélection”, eux qui avaient échappé de peu aux ‟sélections” des centres de mise à mort ; et ce n’est qu’après toutes ces épreuves que l’Amérique a décidé d’entrouvrir ses portes.

Françoise Ouzan appartient comme André Kaspi à la famille de ces historiens qui allient non seulement rigueur et clarté mais aussi des qualités humaines et une émotion contenue, à mille lieues de l’émotion tonitruante qui sert généralement de paravent à l’incompétence, lorsqu’elle n’est pas tout bonnement au service de présupposés ou d’une propagande.

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 Un internement prolongé en Europe, 1945-1948.

La Libération et la mise en accusation des militaires.

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Après la fin de la guerre, Les DP sont de seize à dix-huit millions en Europe et ils constituent un groupe fort hétérogène.

La présente étude se limite aux ‟non rapatriables”, ceux qui posent problème aux armées alliées, soit un million de personnes.

Parmi eux, 20 % de Juifs.

Des rescapés juifs des KZ cherchent à regagner la Pologne mais les pogroms de 1946 (dont celui de Kielce) vont contraindre 200 000 d’entre eux à rejoindre les camps de DP dans la zone américaine, en Allemagne.

Les Juifs allemands et autrichiens réfugiés à Shanghai dans les années 1930 vont quant à eux se retrouver menacés par la guerre civile chinoise.

Eux aussi bénéficieront du statut de Displaced Persons.

L’hétérogénéité des DP conduira à des interprétations diverses de ce statut : la Directive Truman du 22 décembre 1945, la loi de 1948 et sa version amendée en 1950, une législation qui accorde le statut de DP aux réfugiés anticommunistes.

Sous la pression de l’UNRRA, une organisation internationale d’assistance, la question des DP préoccupe toujours plus.

Le président Truman demande à Earl G. Harrison une enquête sur les conditions de vie des DP en Europe.

Le 24 août 1945, ce rapport lui est remis ainsi qu’au général Eisenhower qui se rendra en Europe pour visiter des camps de DP afin de rédiger son propre rapport au président, un rapport qui répondra point par point à celui d’Earl G. Harrison.

Le rapport d’Earl G. Harrison publié le 10 juin 1945 produit à Washington l’effet d’une bombe.

Il décrit des conditions de vie révoltante et l’absence de tout effort pour regrouper les familles.

Earl G. Harrison écrit : ‟Bien qu’ils sachent qu’ils n’ont plus à redouter les chambres à gaz, la torture et d’autres formes de mort violente, ils (les DP juifs) ne constatent que peu de changements.”

Et l’auteur de ce rapport insiste sur la nécessité de reconnaître la spécificité du sort des Juifs.

A cet effet, il préconise leur regroupement et, pour leur plus grand bien, leur émigration vers la ‟Terre promise”.

Il recommande une modification du Livre Blanc de 1939 afin d’augmenter l’émigration juive vers la Palestine, et il cite le Dr Hugh Dalton.

Le général Eisenhower est alerté par un courrier du 4 août 1945 émanant du ministère de la Guerre et prend un certains nombre de mesures destinées à améliorer le statut et les conditions de vie des DP.

Il crée un bureau chargé de rechercher les survivants et d’aider à réunir les familles.

Il promet d’inspecter les camps de DP juifs.

A l’automne 1945, ses directives commencent à montrer leurs effets.

Des camps séparés sont aménagés, des Juifs sont logés dans des appartements et parfois des hôtels.

Eisenhower envoie un rapport au président Truman en signalant les immenses difficultés auxquelles l’armée des États-Unis a dû faire face et le ‟travail admirable et presque incroyable accompli.”

Il laisse entendre que le rapport de Earl G. Harrison est bien sévère et qu’il n’a pas pris en considération ces difficultés.

Eisenhower ne se satisfait pas pour autant de la situation et s’efforce de l’améliorer.

Les subalternes d’Eisenhower ne vont pas tous faire preuve de zèle ; ainsi le général Patton, un antisémite qui, à en croire son biographe Martin Blumenson, était un fervent lecteur des ‟Protocoles des Sages de Sion”.

Le colonel John Cunningham estime quant à lui que les DP juifs n’ont pas à bénéficier d’un traitement de faveur ou à vouloir émigrer en Palestine.

Truman a utilisé le rapport Harrison pour faire pression dans plusieurs directions, en particulier pour inciter les Anglais à autoriser l’émigration juive en Palestine, selon la promesse de la Déclaration Balfour.

La question des DP finit par passionner journalistes, chercheurs de l’UNESCO, psychiatres.

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La tragédie des personnes déplacées.

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Les camps présentent des caractéristiques communes : surpeuplement, promiscuité, mauvaises conditions sanitaires.

L’un des Mossad les plus documentés sur les camps de DP en Allemagne et en Autriche est celui d’Earl G. Harrison rédigé en décembre 1945 pour le ‟Survey Graphic” : dans le camp de Bergen-Belsen s’entassent 14 000 DP dont la moitié sont juifs.

Eisenhower fait une nette distinction entre ‟personnes déplacées ordinaires” et ‟persécutés religieux et politiques” mais de nombreux chefs de centres ne s’embarrassent pas de ce genre de distinction.

Le comportement de l’armée américaine diffère d’une zone à une autre.

Il est particulièrement mauvais dans la zone sud occupée par la Troisième Armée du général Patton.

Par ailleurs, de nombreux ex-collaborateurs des nazis sont signalés parmi les DP. Dudley Ward, de l’UNRRA, demande un screening (criblage) mais l’armée, déjà fort occupée, ne répond pas à cette demande qui est renouvelée par Herbert Lehman, directeur de l’UNRRA.

Parmi les DP soupçonnés d’avoir collaboré, les Baltes et les Ukrainiens.

La question de la collaboration est particulièrement complexe ; il n’en reste pas moins que les nazis ont trouvé parmi ces derniers de nombreux volontaires pour les aider dans leur entreprise d’extermination.

Le camp modèle juif de Zeilsheim (près de Frankfurt am Main) mériterait un long article.

Ci-joint, un riche lien où des photographies de ce camp peuvent être consultées

ici

Dans le Bergen-Belsen DP camp (le plus vaste camp de DP d’Allemagne) s’ébauchent les structures communautaires de l’État d’Israël.

Ci-joint, un lien sur ce camp mis en ligne par The United States Holocaust Memorial Museum, Washington, D.C. ici

Parmi les DP, des enfants : les rescapés des KZ, les membres de groupes de partisans, ceux qui ont été cachés sous une fausse identité, les déportés pour le travail forcé, ceux qui ont fui les pogroms de 1945 et 1946 en Pologne.

Nombre de ces enfants sont juifs.

Les chiffres sont effrayants.

Je n’en retiendrai que deux : à la fin de la guerre, en Pologne, plus de 400 000 enfants sont orphelins de père et de mère et, selon la Croix Rouge internationale, à cette même époque, pas moins de 13 000 000 d’enfants ont perdu leurs protecteurs naturels.

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Pas de Libération sans émigration.

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Dans son témoignage, le général Lucius D. Clay insiste sur la monotonie de la vie dans les camps de DP, sur le caractère sordide de certains de ces camps, sur l’angoisse qui s’installe alors que la permission d’émigrer tarde à venir. Par ailleurs, il prend note des capacités d’adaptation des DP juifs.

Le Dr. Murphy estime que la structure paternaliste du camp est nécessaire jusqu’à un certain point au-delà duquel elle devient un obstacle.

Le camp ne favorise pas le sens des responsabilités, à moins que ne s’y développe une structure comparable à celle du kibboutz, comme dans le camp de DP de Bergen-Belsen.

Le psychologue Edward Bakis note que la promesse d’émigration agit comme un remède.

Chercher à émigrer reste la principale préoccupation des DP.

Le témoignage de Simon Wiesenthal dans ‟Les assassins sont parmi nous” (coauteur Joseph Weschberg) corrobore les enquêtes menées dans les camps de DP.

Des émissaires juifs venus de Palestine organisent l’émigration depuis les camps de DP ; mais les Britanniques désireux de ménager les Arabes limitent l’immigration jusqu’en mai 1948 en appliquant la politique définie par le White Paper (1939).

Conseillé par Henry Morgenthau Junior, le président Truman envoie une lettre au Premier ministre britannique, Clement Attlee.

Il demande que 100 000 visas supplémentaires soient accordés aux Juifs désireux d’émigrer en Palestine.

Clement Attlee tergiverse, embarrassé.

Il finit par suggérer que deux camps en Afrique du Nord (Philippeville et Felada) servent à en accueillir une partie.

Harry S. Truman est outré par les mesures de sélection auxquelles sont soumis les DP Juifs candidats à l’émigration.

Au cours de ces sélections, les ‟non-productifs” sont systématiquement rejetés, parmi eux : les couples âgés, les parents à charge et les filles-mères.

Dès la venue d’Hitler au pouvoir en 1933, des Juifs avaient tenté de se réfugier en Palestine.

Mais les Britanniques veillaient impitoyablement et peu arrivaient à destination.

Des centaines périrent noyés.

Sous la direction de la Haganah, une organisation du nom de ‟Beriha” (la fuite) guidait les DP des camps vers des points d’embarquement.

Le Mossad prit le relai pour assurer les traversées ; il reçut l’appui de Grecs désireux de faire la nique aux Britanniques et qui mirent à sa disposition de nombreuses embarcations.

Grâce à Yehuda Arazi, agent du Mossad, l’épisode du ‟Fede” connaîtra une fin heureuse, contrairement à l’‟Exodus”, un drame qui incitera de nombreux Juifs modérés de Palestine à soutenir l’Irgoun.

En novembre 1947, lorsque la partition de la Palestine est adoptée par les Nations-Unies, les Britanniques annoncent qu’ils renonceront à leur mandat en mai 1948.

Fin 1947, les Britanniques ont déjà arrêté et interné 51 000 Juifs dans les camps d’Atlith (au sud de Haïfa) et de Chypre.

De 1945 à la création de l’État d’Israël, la Haganah et ses agents du Mossad ont affrété soixante-cinq bateaux dont la plupart ont été interceptés.

Malgré tout, cent quinze mille immigrants ont pu débarquer en Palestine.

Un petit DP pris en charge par l’UNRRA (United Nation

Relief and Rehabilitation Administration)

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Truman et la responsabilité américaine (1945-1948)

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Parmi les lourdes tâches incombant au successeur de Theodor F. Roosevelt, il y a celle de régler la question des réfugiés et des déplacés d’Europe. Le 22 décembre 1945, Harry Truman établit une directive qui porte son nom dans laquelle il indique que tout doit être fait au plus vite pour permettre aux DP l’émigration vers les États-Unis.

Et il s’empresse de rassurer le Congrès : sa démarche s’inscrit dans la politique d’immigration régie par la loi des Quotas de 1924.

Il aimerait faire plus mais il lui faut ménager un Congrès réticent. La loi des Quotas de 1921 limitait l’immigration d’Europe de l’Est et du Sud, en réaction à l’arrivée massive d’immigrants en provenance de ces zones.

La loi des Quotas de 1924 est plus sévère puisqu’elle limite le nombre d’immigrants ayant une nationalité donnée à 2% de la population de cette nationalité présente sur le territoire États-Unis en 1890, soit une diminution de 1 % par rapport à la loi de 1921 ; l’année de référence 1890 (et non plus 1910) est implicitement destinée à favoriser l’immigration anglo-saxonne.

Ce système est dénoncé par des journalistes à la fin des années 1940 comme étant en contradiction avec l’idéal démocratique. Considérant la catastrophe humanitaire en Europe et la rigidité du système des Quotas (qui, redisons-le, favorise l’immigration anglo-saxonne), une législation spéciale s’avère nécessaire.

Le 22 décembre 1945, Harry Truman établit donc la Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe.

Harry Truman (1884-1972), trente-troisième président

des États-Unis (avril 1945 – janvier 1953)

La plupart des DP viennent d’Europe centrale et orientale ainsi que des Balkans. En se basant sur la loi des Quotas de 1924, 3 900 visas peuvent être accordés chaque mois aux immigrants originaires de ces pays.

Or, pendant les années de guerre, 10 % seulement de ces quotas ont été utilisés. C’est pourquoi Harry Truman demande au Congrès de faire appliquer plus efficacement la législation en vigueur.

Par ailleurs, il prend soin de rassurer le contribuable : les organismes humanitaires, et si possible les familles qui ont un lien avec les immigrants, devront subvenir aux besoins de ces derniers jusqu’à ce qu’ils soient indépendants.

Et pour ne pas heurter de front un Congrès plutôt hostile, la délivrance des visas se fera dans les consulats des zones américaines d’occupation, tant en Allemagne qu’en Autriche.

La directive du 22 décembre 1945 est précise et son ton est ferme. Elle s’adresse à toute la chaîne des responsables qui doivent choisir au mieux et au plus vite les candidats à l’immigration.

Cette directive tient compte des recommandations d’Earl Harrison. Harry Truman met sur pied un comité chargé de prendre des mesures concrètes. Quatre de ses membres se rendent en Europe. L’un d’eux, Ugo Carusi, note les difficultés de l’entreprise.

Il faut affronter l’impatience et l’irascibilité des DP ; et il n’existe pas de définition précise du DP. L’état-major allié n’a pas envisagé toute la complexité du problème.

Par exemple, faut-il accepter les réfugiés passés en zone américaine suite aux violences antisémites dans la Pologne de l’après-guerre ?

Faut-il accepter ceux qui fuient les territoires sous contrôle soviétique ? Le risque est grand de récupérer d’anciens collaborateurs des nazis ou des Volksdeutsche.

Précisons que le nombre de Juifs présents dans la zone américaine d’occupation s’élève alors à 40 000 dont 4 500 Juifs allemands.

La Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe est placardée dans les quatre-vingt-dix-sept camps de la zone d’occupation américaine. A partir du 1er mars 1946, des consulats américains sont ouverts à Berlin, Frankfurt am Main, Müchen, Bremen, Hamburg et Stuttgart. Peuvent se considérer comme DP les personnes qui se trouvaient dans cette zone avant le 22 décembre 1945.

Dans la circulaire du 27 février 1946, la notion de DP s’est précisée avec les cinq catégories suivantes. Ont le statut de DP : les déportés du travail, ceux qui ont fui l’Allemagne nazie et les régimes apparentés, les déportés politiques, les déportés raciaux, les civils victimes de déplacements lors des mouvements de l’armée allemande et, enfin, tous ceux qui s’opposent au rapatriement vers leur pays d’origine.

Les proches des DP ainsi définis peuvent également bénéficier de la possibilité d’émigrer et l’on constate que cette circulaire favorise notablement cette possibilité.

Par ailleurs, Harry Truman donne toute latitude aux organisations humanitaires pour qu’elles délivrent des garanties financières globales (corporate affidavits). Ceux qui ont de la famille aux États-Unis peuvent quant à eux bénéficier de garants financiers individuels.

Précisons que parmi les DP accueillis, le nombre de Juifs est proportionnellement élevé en raison de la priorité accordée à ceux qui ont le plus souffert.

Le 1er juillet 1948, lorsque la délivrance des visas touche à sa fin, 35 515 visas ont été délivrés, dont 28 000 à des Juifs. Harry Truman espérait mieux, soit 39 000 visas par an.

A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, Harry Truman est l’un des rares sénateurs américains à condamner le peu de cas fait de la déclaration de Lord Balfour par la puissance mandataire.

En avril 1943, comprenant ce que signifie ‟Solution finale”, il insiste pour qu’une terre d’asile soit accordée aux Juifs, la Palestine en l’occurrence. Lorsqu’il devient président des États-Unis, il prend la mesure de l’hostilité de Clement Attlee à toute implantation juive en Palestine.

Il doit par ailleurs compter avec la politique de compromis héritée de Franklin D. Roosevelt : chaque promesse faite aux sionistes doit être suivie d’un message rassurant adressé aux Arabes, les fournisseurs en pétrole… Dans une lettre du 31 août 1945, Harry Truman demande à Clement Attlee l’attribution rapide de 100 000 certificats d’immigration pour la Palestine.

Mais les Britanniques traînent des pieds. Bref, un an après la fin de la guerre en Europe, les camps de DP ne se sont toujours pas vidés.

Leur population a même augmenté avec les réfugiés qui fuient le communisme et les Juifs qui fuient les pogroms de Pologne. Avant toute négociation, Clement Attlee exige que les groupes armés en Palestine soient dissouts.

Le 22 juillet 1946, l’Irgoun provoque un attentat particulièrement meurtrier contre l’état-major britannique à l’hôtel ‟King David” de Jérusalem.

On connaît la suite.

L’attentat du 22 juillet 1946 conte l’hôtel « King David ». Bilan : 91 morts.

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Les débats au Congrès (1946-1948)

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En 1945, la Directive by the President on Immigration to the United States of certain Displaced Persons and Refugees in Europe s’adresse à des opinions peu préparées.

Mais au cours des quatre années suivantes, les mentalités vont évoluer et influer sur le Congrès. Sous la présidence de Harry Truman, la question des DP va faire partie intégrante de la politique étrangère américaine.

Des groupes de pression vont appuyer cette politique d’immigration, parmi lesquels le ‟Jewish Labor Committee”, le ‟American Federation of Labor” (AFL), le ‟Congress of Industrial Organization” (CIO) auxquels se joint le sénateur du Michigan, Arthur Vandenberg.

En décembre 1946 est créé le ‟Citizens Committee for Displaced Persons” (CCDP) présidé par Earl Harrison et soutenu par une impressionnante liste de personnalités parmi lesquelles Eleanor Roosevelt, la veuve du président, des groupes religieux de toutes confessions, des organisations ouvrières, etc.

Des groupes restent hostiles à cette politique d’immigration, entre autres ‟Daughters of the American Révolution”, ‟American Legion”, la plus importante organisation d’anciens combattants, ainsi que des membres du Congrès généralement originaires du Sud des États-Unis.

Le sénateur William Chapman Revercomb, de la majorité républicaine (installée au Congrès en janvier 1947, après la victoire républicaine aux élections de 1946), reconnaît que quelque chose doit être fait pour les DP mais exclusivement sur le sol européen.

Earl Harrison, président du CCDP, s’oppose à lui et déclare que dans le contexte de plein-emploi que connaît alors le pays, les DP ne risquent pas de prendre le travail des Américains et peuvent même contribuer à stimuler l’économie par la création d’emplois et l’augmentation de la consommation.

Le 1er avril 1947, William Stratton propose au Congrès l’admission de 100 000 DP par an sur une période de quatre ans, un chiffre qui représente moins de 50 % des quotas non utilisés pendant les années de guerre. L’opinion publique reste réticente.

Les groupes de pression en faveur d’une augmentation des quotas doivent se faire plus convaincants : ils dénoncent, par exemple, l’amalgame DP = Juif = communiste.

Ce préjugé remontait aux années 1880-1890 au cours desquelles les Juifs originaires d’Europe orientale avaient organisé des grèves pour dénoncer les conditions de travail dans les sweat shops, avaient été à l’origine de la création de puissants syndicats et avaient été nombreux parmi les fondateurs du Communist Party USA.

Pourtant, malgré ses réticences, l’opinion publique est en avance sur le Congrès où la question des DP est remuée par les adversaires et les partisans de la Stratton Bill. Je passe sur les arguments des uns et des autres, en particulier sur la diatribe du 2 juillet 1947 d’Ed Gosset, représentant du Texas.

Sur la question des DP, il faut compter avec l’opinion publique, avec le Congrès mais aussi avec Harry Truman. La divergence est profonde entre l’exécutif et le législatif.

Le Président sait qu’il ne pourra s’imposer qu’avec le soutien de l’opinion publique qui, grâce à l’action soutenue des groupes de pression et de la presse, se montre toujours plus sensible au sort des DP.

Dans le contexte de la guerre froide, cette question va se trouver placée sous un nouvel éclairage, notamment avec le rapport de George Kennan, chargé d’affaires à Moscou. Ce rapport va contribuer à la doctrine du containment, une politique qui tourne le dos à l’isolationnisme.

La doctrine Truman est suivie du Plan Marshall puis de l’adhésion des États-Unis à l’ONU.

Pour Harry Truman, une législation sur les DP pourrait être une arme supplémentaire dans la guerre froide : symbole de l’échec du communisme, les réfugiés qui fuient l’Union soviétique sont un atout idéologique pour les États-Unis. Les Juifs américains se sont organisés à l’initiative de l’‟American Council for Judaism” ; ils ont créé un lobby en faveur des DP, le ‟Citizen Committee for Displaced Persons”.

Mais en favorisant l’immigration juive aux États-Unis, ceux-ci mécontentent les sionistes désireux d’attirer en Palestine le plus de Juifs possible. Opposé à la création d’un État juif, Harry Truman reste sensible à cet idéal du retour vers la ‟Terre Promise”.

Il s’entoure de conseillers juifs, parmi lesquels David Niles, Max Lœwenthal et le fidèle Edward (Eddie) Jacobson.

Mais Harry Truman qui souhaite un assouplissement de la législation tant américaine qu’anglaise en faveur des DP juifs doit tenir compte d’un Congrès rétif et d’une opinion publique partagée.

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La loi de 1948 et ses clauses discriminatoires.

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Je ne m’attarderai pas sur la tortueuse controverse et les rectificatifs qui vont aboutir à la loi du 25 juin 1948, un texte de synthèse élaboré par les délégués du Sénat et de la Chambre des Représentants : le Displaced Persons Act.

Cette loi constitue dans l’histoire des États-Unis le premier programme législatif conçu pour venir en aide aux réfugiés victimes de la guerre. Bien qu’imparfaite, cette loi peut être considérée comme un pas décisif vers une politique d’immigration plus libérale.

La polémique se poursuit cependant : au Congrès, certains estiment que l’assistance doit se limiter à ceux qui ont été expulsés pour cause de guerre, tandis que d’autres estiment que ce programme devrait également inclure les réfugiés de l’après-guerre qui ont fui une Europe dominée par le communisme.

1948 est une année d’élection présidentielle ; la controverse sur la loi du 25 juin devient un thème de campagne électorale tant chez les Républicains que chez les Démocrates. Les uns et les autres préconisent l’amendement de cette loi. Le 27 juillet, désireux de se faire réélire, Harry Truman demande à la session extraordinaire du Congrès que soient éliminées la préférence balte et la clause sur les Volksdeutsche et, de plus, que 400 000 immigrants hors quota soient admis sur une période de quatre ans. Harry Truman est réélu, les démocrates ont une majorité confortable au Congrès et l’on espère que la loi du 25 juin 1948 sera révisée.

Au cours de l’année 1949, l’idée gagne du terrain que les États-Unis ont une obligation morale envers les réfugiés.

Le projet de loi Celler propose d’admettre 400 000 DP pratiquement sans restriction ; puis Emanuel Celler propose deux amendements à son projet de loi : donner le statut de DP aux 7 000 réfugiés européens de Shanghai et à 15 000 réfugiés qui fuient le communisme et se trouvent hors des zones occupées par les Alliés, en Allemagne, en Autriche et en Italie.

Au cours de l’année 1949, la loi Celler est méthodiquemen

t attaquée par le sénateur Patrick Anthony McCarran et la

libéralisation de cette loi est reportée à la

prochaine session du Congrès.

En 1950, la polémique reprend. Patrick Anthony McCarran continue d’attaquer la loi Celler et s’efforce de lui apporter des amendements, notamment en rétablissant les priorités baltes et agricoles et en incluant les Volksdeutsche parmi les DP, arguant qu’il fallait se garder de toute discrimination raciale.

Mais peu à peu, ce sénateur particulièrement coriace va être poussé de côté et, le 2 juin 1950, le projet de loi définitif est rédigé.

Les clauses discriminatoires de la loi de 1948 sont éliminées, la date de référence pour être admissible aux États-Unis est prorogée au 1er janvier 1949, les priorités accordées aux Baltes sont supprimées, la définition de DP telle qu’elle avait été établie par l’IRO est retenue.

Des groupes de DP exclus par la loi de 1948 vont enfin être admis grâce aux amendements : parmi eux, les DP grecs et les réfugiés européens de Chine. Ainsi passe-t-on de 247 377 à 415 744 individus.

La loi de 1950 retient la clause de l’hypothèse des quotas mais elle est en accord avec le principe de base de la politique d’immigration qui permet d’accepter les DP sans distinction de race, de religion ou d’origine nationale. La Chambre et le Sénat approuvent le rapport de la Commission et votent respectivement les 6 et 7 juin 1950.

Le 16 juin suivant, Harry Truman approuve le projet de loi qui devient ainsi loi. La controverse au sujet des DP prend fin après quatre années d’intenses débats.

 

 

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patrick

sources :

Livre de Françoise Ouzan historienne de la classe d’André Kaspi.

Haganah Irgoun Atalena Exodus Beriha Ben Gourion Eisenhower

Truman Roosevelt Patton Atlee ONU Mandat Britannique Palestine

Atlith Dekelia Yehuda Arazi Earl G. Harrisson Bergen-Belsen Antisémitisme

André Kaspi Françoise Ouzan UNRRA KZ DP Displaced Persons