bonjour mes amies, amis ….

Bonjour mes amies, amis ….

ne pouvant vous répondre chacun, je passe par ce blog que je n’alimente

quasiment plus, pour vous donner des nouvelles …..

je vous rappelle qu’en plus de la syringomyélie, maladie d’Arnold-Chiari,

neurodystrophie chronique, arthrose, disques écrasés et hernies partout…..etc..

bref un tas de maladies rares, il m’ont trouvé un ALZHEIMER PRÉCOCE FRONTAL,

et des tumeurs méningées sous forme de bulles comme la syringomyélie !!!!!

je connaissais déjà les douleurs de la syringomyélie qui sont celles d’un cancer

généralisé en phase terminale, et maintenant, c’est ……………

DE PIRE EN PIRE !!!!!

je vous écris ces quelques mots pour vous dire que je vais être de moins en moins

présent sur tweeter, je ne fais déjà plus de recherches en Histoire, ce qui est ma

passion, et que des jours comme aujourd’hui je pars dans de drôles de malaises qui

ont changé depuis 3 mois environs et sont entre le gros malaise, un AVC, ou une

sorte de semi-coma ….. !!! en tous cas j’en sors hyper fatigué, et pétri de douleurs

infâmes, insupportables ….. indescriptibles ….!!!

je n’ai pas le coeur ni l’esprit à écrire ni quoi que ce soit, et N’EN AI PLUS LA FORCE

ce qui est COMPLÉTÉ  PAR LE TROP PLEIN DE DOULEURS !!!!!!

alors parfois vous me verrez cliquer, mais si je ne réponds pas, ne vous formalisez pas,

surtout, ce n’est pas que je ne VEUX pas, c’est que JE NE PEUX PAS !!!!!!

j’en suis navré, désolé, mais impossible de faire mieux …..

je passe  de plus en plus de temps en prières ou // et « discussions » avec mon AMI,

Saint François d’Assise et MA FOI EN DIEU EST TOUJOURS AUSSI INÉBRANLABLE

et je ne manque jamais de remercier DIEU DU CADEAU QU’IL M’A FAIT de pouvoir

souffrir et offrir mes douleurs à AUTRUI !!!!!! 

JE VOUS AIME TOUTES ET TOUS, MES AMIES, AMIS, SOEURETTES DU COEUR,

FRÈRES D’ARME OU EN DIEU, et vous remercie de tout le soutien et l’AMITIE QUE VOUS

ME DONNEZ !!!! 

Et je vous prie aussi de m’excuser  » de vous lâcher  » de plus en plus souvent en cours

de route, mais sachez que mes prières vous accompagnent et demande à DIEU de vous

BÉNIR ET VOUS GARDER ……

patrick ….. qui pars dans un de ces drôles de malaises ….!!!!!

Divers textes et prières sur, et de, St François d »Assise !

Celui qui fera copier cet écrit pour qu’il soit mieux mis en pratique,
qu’il sache qu’il est béni du Seigneur

(Extrait d’une lettre de St François)

Saint François d’Assise

 

4 octobre, fête de saint François, modèle d’humble radicalité évangélique, sous le patronage duquel s’est placé le Pape au soir de son élection. Une puissance atomique pour irradier toute l’Église !

 

François d’Assise fait l’unanimité autour de lui. Le Poverello d’Assise, est habité par le Christ et il fait bouger l’Église par sa simplicité évangélique. Il fait écho au désir si cher de l’humble franciscain : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour. »

Chevalier du Christ

La vie de François est un long poème où alternent joie et souffrance, désir de Dieu et amour de Jésus. Né à Assise vers 1182, d’un riche marchand drapier Pierre Bernardone et de Dame Pica, sa jeunesse est marquée par les plaisirs de la vie. Chevalier, il participe à la guerre entre Assise et Pérouse, où il est fait prisonnier pendant un an. Malade, il est libéré. Il recherche de plus en plus la solitude.

 En 1206, à 24 ans, un événement marquera sa vie. Il s’arrête pour prier à la petite église en ruine de Saint-Damien. En prière, face au crucifix, il entend le Christ en Croix : « François, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruine. » Cet appel sera sa mission : relever l’Église. Il bâtit son identité en structurant son être sur Jésus crucifié reconnu comme le Christ ressuscité.
Face à un père déçu, François se dépouille de ses vêtements devant l’évêque et renonce à tous ses biens pour dame pauvreté. Ne s’inquiétant pas pour demain, il s’abandonne au Père du ciel qui veille sur chacun de nos cheveux, nous qui valons « bien plus que tous les moineaux du monde » (Mt 10, 31). Le Père le revêt de beauté, comme il le fait pour les champs : « Voyez les lis : ils ne filent pas, ils ne tissent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’eux » (Lc 12, 27).

Simplicité et joyeuse humilité

Cette simplicité évangélique, faite de fraîcheur et de confiance, lui attire ses premiers compagnons qui mèneront avec lui la joie parfaite au domaine de la Portioncule. Le pape Innocent III approuve en 1210 cette communauté naissante qui s’appellera les « Frères mineurs », c’est-à-dire les derniers de tous. Claire s’associe à François; c’est la première Clarisse. François fonde aussi pour les laïcs le tiers ordre franciscain. Homme œcuménique par excellence, il rencontre le Sultan en Égypte pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans. À son retour, il rédige la règle définitive des Frères mineurs. C’est de lui que nous vient la première crèche vivante de la Nativité.

En 1224, au cours d’une retraite sur l’Alverne, il reçoit les stigmates de la passion de Jésus. Fatigué et malade, il revient à Assise et se retire à Saint-Damien. Il continue à mettre le monde en état de louange. Fiévreux et seul dans une petite cabane, c’est presque aveugle qu’il fait monter un vibrant chant d’amour vers l’Auteur de la nature, le Père de la création. Il compose alors sa magnifique prière Cantique du frère soleil, appelée aussi Cantique des créatures. Il meurt dans la nuit du 3 au 4 octobre 1226 dans une cabane de la Portioncule, accueillant « notre sœur la mort corporelle ».

Grégoire IX le canonise deux ans plus tard. Pie XII le proclame patron de l’Italie en 1939. À noter que François n’était pas prêtre, mais diacre. Son corps repose dans la belle basilique à Assise que frère Élie, son successeur, lui fit construire. Dans cette petite ville médiévale, superbement étalée sur les pentes du mont Subasio qui surplombe la plaine de l’Ombrie, tout évoque la présence du troubadour du Christ.

Poète dans sa familiarité avec la nature, François propose une écologie de la vie en éveillant le désir de chanter la création. « Loué sois-tu Seigneur, dans toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière; il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole. »

L’ami de la nature

François d’Assise rejoint l’être humain dans sa vérité la plus simple. Il réalise ce que nous désirons au plus profond de nous : la joie, la paix, la liberté et la fraternité. Humble et pauvre, il se passionne pour le Christ, les humains et la nature. Comme pour tout chrétien, sa quête d’identité apparaît comme un lent processus d’épuration du désir, de décentrement de soi vers l’autre, grâce à ce Très-Haut qui devient le Très-Bas, comme l’écrit Christian Bobin dans sa biographie initiatique sur François : « Rien ne peut être connu du Très-Haut sinon par le Très-Bas, par ce Dieu à hauteur d’enfance, par ce Dieu à ras de terre des premières chutes, le nez dans l’herbe » (Le Très-Bas).

François est l’homme du retour à l’Évangile qui a contesté la société et l’Église de son temps. Il structure la société non pas sur l’accumulation des biens, mais sur la tendresse et l’harmonie avec la nature, comme le montrent les scènes romancées des Fioretti où il apprivoise un loup et où il prêche aux oiseaux. Frère de tous, il se solidarise avec les plus pauvres, insistant sur l’être et non sur l’avoir, ouvrant une voie de communion et de prière. Il est un maître de libération intérieure. Jean-Paul II l’a nommé patron des écologistes en 1979.

 

Salutation à la Vierge Marie

Salut, Marie, Dame sainte, Reine, sainte Mère de Dieu, vous êtes la Vierge devenue Église : choisie par le très saint Père du ciel, consacrée par lui comme un temple avec son Fils bien aimé et l’Esprit Paraclet  ; vous en qui fut et demeure toute plénitude de grâce et Celui qui est tout bien.

Salut, Palais de Dieu ! Salut, Tabernacle de Dieu ! Salut, Maison de Dieu ! Salut, Vêtement de Dieu ! Salut, Servante de Dieu ! Salut, Mère de Dieu !

Et salut à vous toutes, saintes Vertus, qui, par la grâce et l’illumination de l’Esprit Saint, êtes versées dans le cœur des fidèles, vous qui, d’infidèles que nous sommes, nous rendez fidèles à Dieu !

Exhortation à la louange de Dieu

Craignez le Seigneur et rendez lui hommage.
Digne est le Seigneur de recevoir honneur et louange.
Vous tous qui craignez le Seigneur, louez le.
Salut, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Louez le, ciel et toute la terre.
Tous les fleuves, louez le Seigneur.
Fils de Dieu, bénissez le Seigneur.
Voici le jour que le Seigneur a fait,
Jour d’allégresse et jour de joie,
Alléluia, alléluia, alléluia, roi d’Israël.
Que tout esprit loue le Seigneur !

 

 

Louez le Seigneur, car il est bon  ;
Vous tous qui lisez ceci, bénissez le Seigneur.
Toutes les créatures, louez le Seigneur.
Tous les oiseaux du ciel, louez le Seigneur.
Tous les enfants, louez le Seigneur. Jeunes gens et jeunes filles, louez le Seigneur.
Digne est l’Agneau immolé
De recevoir honneur et gloire.
Bénie soit la sainte Trinité et l’indivise Unité.
Saint Michel archange, défends nous dans le combat.

Prière pour le temps de maladie

Je te rends grâces, Seigneur Dieu, pour toutes ces douleurs que j’éprouve ; je te demande, ô mon Seigneur, de m’en envoyer cent fois plus encore si tel est ton bon plaisir.
Car j’accepterais très volontiers que tu m’affliges sans m’épargner, puisque c’est pour moi une consolation surabondante que d’accomplir ta très sainte volonté.

Prière d’offrande totale

Seigneur, je t’en prie, que la force brûlante et douce de ton amour prenne possession de mon âme et l’arrache à tout ce qui est sous le ciel, afin que je meure par amour de ton amour, comme tu as daigné mourir par amour de mon amour.

 Cantique de frère Soleil ou des créatures

 

  1. Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
    À toi louange, gloire, honneur,
    Et toute bénédiction ;
  2. à toi seul ils conviennent, ô Très Haut,
    Et nul homme n’est digne de te nommer.
  3. Loué sois tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
    spécialement messire frère Soleil,
    par qui tu nous donnes le jour, la lumière :
  4. il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
    et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.
  5. Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles :
    dans le ciel tu les as formées,
    claires, précieuses et belles.
  6. Loué sois tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
    et pour l’air et pour les nuages,
    pour l’azur calme et tous les temps :
    grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
  7. Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur Eau qui est très utile
    et très humble précieuse et chaste.
  8. Loué sois tu, mon Seigneur, pour frère Feu
    par qui tu éclaires la nuit :
    il est beau et joyeux,
    indomptable et fort.
  9. Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
    qui nous porte et nous nourrit,
    qui produit la diversité des fruits,
    avec les fleurs diaprées et les herbes.
  10. Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux
    qui pardonnent par amour pour toi  ;
    qui supportent épreuves et maladies :
  11. Heureux s’ils conservent la paix,
    car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.
  12. Loué sois tu, mon Seigneur,
    pour notre sœur la Mort corporelle,
    à qui nul homme vivant ne peut échapper.
  13. Malheur à ceux qui meurent en péché mortel  ;
    heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
    car la seconde mort* ne pourra leur nuire
  14. Louez et bénissez mon Seigneur,
    rendez lui grâce et servez le
    en toute humilité !

 

 

 

 

Admonitions

 

 

1. le Corps du Seigneur

Le Seigneur Jésus dit à ses disciples : Je suis la voie, la vérité et la vie ; on ne va au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père ; mais bientôt vous le connaîtrez, et d’ailleurs vous l’avez déjà vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui répondit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas encore ? Philippe, qui me voit, voit aussi mon Père. Le Père habite une lumière inaccessible ; Dieu est esprit ; personne n’a jamais vu Dieu. Puisque Dieu est esprit, on ne peut donc le voir que par l’Esprit, car c’est l’esprit qui fait vivre, la chair ne sert de rien.

Il en va de même pour le Fils : en tant qu’il est égal au Père, on ne peut le voir autrement que le Père, autrement que par l’Esprit.

Voilà pourquoi furent damnés tous ceux qui autrefois n’ont vu que l’homme dans le Seigneur Jésus Christ, sans voir ni croire, selon l’Esprit et selon Dieu, qu’il est vraiment le Fils de Dieu. Pareillement sont damnés tous ceux qui aujourd’hui leur ressemblent : ils voient bien, sous forme de pain et de vin, le sacrement du Corps du Christ, consacré sur l’autel par les mains du prêtre au moyen des paroles du Seigneur ; mais ils ne voient ni ne croient, selon l’Esprit et selon Dieu, que ce sont là réellement les très saints Corps et Sang de notre Seigneur Jésus Christ, au témoignage du Très Haut lui même qui affirme : Ceci est mon Corps, et le Sang de la Nouvelle Alliance, qui sera versé pour la multitude , et encore : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. ».

L’Esprit du Seigneur : il habite en ceux qui croient en lui ; c’est donc lui qui reçoit le Corps et le Sang très saints du Seigneur. Tous les autres, ceux qui n’ont point part à cet Esprit, s’ils ont l’audace de recevoir le Seigneur, mangent et boivent leur propre condamnation.

Race charnelle, combien de temps encore aurez vous le cœur si dur ? Pourquoi ne pas reconnaître la vérité ? Pourquoi ne pas croire au Fils de Dieu ? Voyez : chaque jour il s’abaisse, exactement comme à l’heure où, quittant son palais royal , il s’est incarné dans le sein de la Vierge ; chaque jour c’est lui même qui vient à nous, et sous les dehors les plus humbles ; chaque jour il descend du sein du Père sur l’autel entre les mains du prêtre. Et de même qu’autrefois il se présentait aux saints apôtres dans une chair bien réelle, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans du pain sacré. Les apôtres, lorsqu’ils le regardaient de leurs yeux de chair, ne voyaient que sa chair, mais ils le contemplaient avec les yeux de l’esprit, et croyaient qu’il était Dieu. Nous aussi, lorsque, de nos yeux de chair, nous voyons du pain et du vin, sachons voir et croire fermement que c’est là, réels et vivants, le Corps et le Sang très saints du Seigneur. Tel est en effet le moyen qu’il a choisi de rester toujours avec ceux qui croient en lui, comme il l’a dit lui même : Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde.

2.le péché de volonté propre

Le Seigneur dit à Adam : Tu peux manger des fruits de tous les arbres ; mais ne touche pas à l’arbre de la science du bien et du mal. Adam avait donc le droit de manger des fruits de tous les arbres du Paradis ; tant qu’il resta dans l’obéissance, il fut sans péché.

Manger les fruits de l’arbre de la science du bien signifie : s’approprier sa volonté, s’attribuer orgueilleusement le bien que l’on fait, alors qu’en réalité c’est le Seigneur en nous qui l’accomplit en paroles ou en actes. Mais on préfère écouter les insinuations du démon, on enfreint la défense ; alors le fruit de la science du bien se transforme en fruit de la science du mal, et il faut en subir le châtiment.

3. Obéissance parfaite et obéissance imparfaite

Le Seigneur dit dans l’Evangile : Celui qui n’abandonne pas tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple et encore : Qui veut sauver son âme doit la perdre. Comment faire pour abandonner tout ce que l’on possède ? Comment perdre son corps et son âme ? En se livrant tout entier à l’obéissance entre les mains de son supérieur. Tout ce que fait et tout ce que dit un sujet est acte d’obéissance véritable à deux conditions : d’une part qu’il s’agisse objectivement d’une bonne action ; d’autre part qu’on soit sûr de ne pas aller contre la volonté du supérieur.

Un sujet croit parfois sentir qu’une autre orientation serait meilleure et plus utile pour son âme que celle qui lui est imposée : qu’il fasse à Dieu le sacrifice de son projet, et qu’il se mette en devoir d’appliquer plutôt celui du supérieur. Voilà de la véritable obéissance, qui est aussi de l’amour : elle contente à la fois Dieu et le prochain.

Mais si le supérieur donnait un ordre contraire au salut de notre âme, il faudrait refuser de lui obéir, sans pour autant, rompre avec lui ou le quitter. Encourrait on les persécutions de certains à cause de cette attitude, on ne devrait que les en aimer davantage, pour l’amour de Dieu, car celui qui, bien loin de divorcer d’avec ses frères, préfère supporter leur hostilité, celui là reste dans l’obéissance parfaite : l’obéissance qui va jusqu’à donner sa vie pour ses frères.

Bien des religieux, malheureusement, s’imaginent découvrir qu’il y a mieux à faire que ce qu’ordonnent leurs supérieurs ; ils regardent en arrière et retournent à leur vomissement , c’est à dire à leur volonté propre. Ce sont des homicides, car leurs mauvais exemples sèment la mort dans beaucoup d’âmes.

4. ne pas s’approprier les charges

Ce n’est pas pour être servi que je suis venu, dit le Seigneur, mais pour servir.

Quand on a reçu autorité sur les autres, on ne doit pas plus en tirer gloire que si l’on était affecté à l’emploi de leur laver les pieds. Être plus désemparé de perdre un supériorat que de perdre l’emploi de laver les pieds, c’est amasser, comme Judas, un trésor frauduleux au péril de son âme ; et plus grand est le trouble, plus est coupable l’avarice.

5. Ne pas s’enorgueillir, mais placer sa fierté dans la Croix du Seigneur

Considère, ô homme, le degré de perfection auquel t’a élevé le Seigneur : il a créé et formé ton corps à l’image du corps de son Fils bien aimé, et ton esprit à la ressemblance de son esprit.

Et malgré cela, toutes les créatures qui sont sous le ciel servent leur créateur mieux que toi, elles le connaissent et lui obéissent mieux que toi, chacune selon sa nature. Bien pis, ce ne sont pas les démons qui l’ont crucifié : c’est toi qui, avec eux, l’as crucifié et le crucifies encore en prenant plaisir au vice et au péché. De quoi peux tu donc bien te glorifier ?

Même si tu avais tant de pénétration et tant de sagesse qu’aucune science n’aurait plus de secret pour toi ; même si tu savais interpréter toutes les langues et scruter les mystères divins avec une subtilité remarquable, de tout cela tu ne peux tirer aucune gloire. Le premier venu des démons a autrefois pénétré bien plus avant dans les mystères de Dieu, et connaît encore maintenant l’univers terrestre bien mieux que tous les hommes réunis (y compris celui qui reçut du Seigneur la grâce spéciale de la plus haute sagesse). De même, serais tu le plus beau et le plus riche des hommes, et ferais tu même des miracles au point de chasser les démons, tout cela peut se retourner contre toi, tu n’y es pour rien, et il n’y a rien là dont tu puisses tirer gloire. Mais ce dont nous pouvons tirer gloire, c’est de nos faiblesses. C’est de notre part quotidienne à la sainte Croix de notre Seigneur Jésus Christ.

6. L’imitation du Seigneur

Considérons frères, le bon Pasteur : pour sauver ses brebis, il a souffert la Passion et la Croix.

A sa suite, les brebis du Seigneur ont marché à travers les souffrances, les persécutions, les humiliations, la faim, les maladies, les tentations, et toutes sortes d’épreuves. En retour, elles ont reçu du Seigneur la vie éternelle.

Nous devrions avoir honte, nous, les serviteurs de Dieu. Car les saints ont agi : nous, nous racontons ce qu’ils ont fait, dans le but d’en retirer pour nous honneur et gloire.

7. Savoir, mais pour mieux agir

L’Apôtre dit : La lettre tue, mais l’esprit fait vivre.

La lettre tue ceux dont la curiosité s’arrête aux mots du texte ; ce qu’ils veulent, c’est paraître plus savants que les autres, et pouvoir acquérir ainsi de grandes richesses dont ils feront profiter leurs parents et amis, La lettre tue les religieux qui ne veulent pas approfondir l’esprit de la sainte Ecriture, mais qui préfèrent s’en tenir uniquement à la connaissance et au commentaire des mots.

L’esprit de la sainte Ecriture fait vivre ceux qui n’attribuent pas à leur valeur personnelle la science qu’ils possèdent ou désirent posséder, mais qui, par la parole et par l’exemple, en font hommage au Très haut Seigneur Dieu à qui appartient tout bien.

8. Éviter le péché d’envie

Sans le secours de l’Esprit Saint, dit l’Apôtre, nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ; sans le secours de l’Esprit Saint, nul, pas un seul homme, n’est capable de faire le bien.

C’est pourquoi celui qui est jaloux d’un de ses frères par l’intermédiaire duquel le Seigneur dit et fait du bien, celui là commet un véritable blasphème : c’est au Très Haut lui même que sa jalousie s’en prend, puisque c’est de Dieu seul que dérivent toute bonne parole et toute bonne action.

9. L’amour des ennemis

Aimez vos ennemis, dit le Seigneur.

Aimer vraiment son ennemi, c’est d’abord ne pas s’affliger des torts qu’on a subis soi même ; c’est ressentir douloureusement, mais comme une offense à l’amour de Dieu, le péché que l’autre a commis ; et c’est prouver à ce dernier, par des actes, qu’on l’aime toujours.

10. Réprimer les tendances égoïstes

A-t-on commis un péché ? C’est la faute au démon ! A-t-on subi une injustice ? C’est la faute au prochain ! Telle est l’attitude de beaucoup de chrétiens. Mais ce n’est pas sur autrui qu’il faut rejeter la faute : l’ennemi, chacun le tient à sa discrétion, l’ennemi c’est à dire l’égoïsme qui fait tomber dans le péché.

Heureux dès lors le serviteur qui gardera toujours enchaîné cet ennemi livré entre ses mains et saura sagement se prémunir contre lui : tant qu’il agira de la sorte, aucun autre ennemi, visible ou invisible, ne pourra lui nuire.

11. Ne pas se laisser ravager par le péché d’autrui

Un serviteur de Dieu ne doit éprouver de répulsion pour rien, si ce n’est pour le péché. Et même dans ce cas si grand que soit le péché commis, le serviteur de Dieu peut être atteint dans son amour pour Dieu offensé, mais jamais il ne doit perdre la paix de l’âme ni se mettre en colère : ce faisant, il s’attribuerait injustement un droit qui n’appartient qu’à Dieu : juger d’une faute.

Le serviteur de Dieu qui demeure inaccessible à la colère et au trouble dans ses rapports avec autrui, celui là mène une vie conforme à sa vocation, libre de tout attachement égoïste. Heureux celui qui ne s’arroge rien, qui rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.

12. À quoi l’on reconnait l’Esprit du Seigneur

Voici comment reconnaître qu’un serviteur de Dieu possède l’Esprit du Seigneur : lorsque le Seigneur opère par lui quelque bien, la  » chair  » du serviteur de Dieu, alors, ne s’enorgueillit pas, cette chair toujours opposée à tout bien ; au contraire, il ne s’en méprise que davantage, et se juge plus indigne que tous les autres hommes.

Heureux les pacifiques : ils seront appelés fils de Dieu. Ce qu’un serviteur de Dieu possède de patience et d’humilité, on ne peut pas le savoir tant que tout va selon ses désirs. Mais vienne le temps où ceux qui devraient respecter ses volontés se mettent au contraire à les contester : ce qu’il manifeste alors de patience et d’humilité, voilà exactement ce qu’il en possède, et rien de plus.

13. L’Esprit de pauvreté

Heureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, car le royaume des cieux leur appartient. Il y en a beaucoup qui sont férus de prières et d’offices, et qui infligent à leur corps de fréquentes mortifications et abstinences. Mais pour un mot qui leur semble un affront ou une injustice envers leur cher  » moi « , ou bien pour tel ou tel objet qu’on leur enlève, les voilà aussitôt qui se scandalisent et perdent la paix de l’âme. Ceux là n’ont pas le véritable esprit de pauvreté : car celui qui a le véritable esprit de pauvreté se hait lui même, et chérit ceux qui le frappent sur la joue.

14. La paix de l’âme

Heureux les pacifiques : ils seront appelés fils de Dieu. Sont vraiment pacifiques ceux qui, malgré tout ce qu’ils ont à souffrir en ce monde, pour l’amour de notre Seigneur Jésus Christ, gardent la paix de l’âme et du corps.

15. La pureté du cœur

Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. Ont vraiment le cœur pur ceux qui méprisent les biens de la terre, cherchent ceux du ciel et ainsi purifiés de tout attachement de l’âme et du cœur, ne cessent jamais d’adorer et de voir rien d’autre que le Seigneur Dieu vivant et vrai.

16. Humilité du Serviteur de Dieu

Heureux le serviteur qui ne se glorifie pas plus du bien que le Seigneur dit et opère par lui, que du bien que le Seigneur dit et opère par un autre. On pèche quand on veut recevoir du prochain plus qu’on ne veut donner de soi au Seigneur Dieu.

17. Compassion pour le prochain

Heureux l’homme qui, dans les limites de sa propre faiblesse, soutient son prochain autant qu’il voudrait être soutenu par lui dans un cas analogue.

18. Rendre tout bien au Seigneur

Heureux le serviteur qui fait hommage de tout bien au Seigneur. Celui au contraire qui en revendique une part pour lui même, celui là cache au fond de lui même l’argent du Seigneur Dieu , et ce qu’il croyait posséder en propre lui sera enlevé.

19. Humilité malgré les louanges et les honneurs

Heureux le serviteur qui, lorsqu’on le félicite et qu’on l’honore, ne se tient pas pour meilleur que lorsqu’on le traite en homme de rien, simple et méprisable. Car tant vaut l’homme devant Dieu, tant vaut il en réalité, sans plus.

Malheur au religieux qui, appelé par ses frères à de hautes fonctions, refuse ensuite d’en descendre de son plein gré. Heureux le serviteur qui, appelé malgré lui à de hautes fonctions, n’a d’autre ambition que de servir les autres et de s’abaisser sous leurs pieds.

20. La vraie et la fausse joie

Heureux le religieux qui ne prend plaisir et joie que dans tout ce que le Seigneur a fait, et qui s’en sert pour porter les hommes à l’amour de Dieu en toute joie. Malheur au religieux qui se plaît aux histoires légères et frivoles, et qui s’en sert uniquement pour provoquer l’hilarité.

21. Légéreté et bavardage

Heureux le serviteur qui ne parle pas pour se faire valoir, qui ne fait pas étalage de sa valeur et qui n’est pas toujours avide de prendre la parole , mais qui s’exprime et répond avec sagesse et réflexion.

Malheur au religieux qui, au lieu de garder en son cœur les grâces dont le Seigneur le favorise, et au lieu d’en faire profiter les autres par ses actions, s’empresse en discours de les étaler aux yeux des hommes pour se faire valoir. Il en obtient la mesquine récompense qu’il convoitait, mais ceux qui l’écoutent n’en retirent que peu de fruit.

22. Acceptation des reproches

Heureux le serviteur qui supporte avec autant de patience que s’il se les infligeait lui même, les avertissements, accusations et réprimandes infligés par autrui.

Heureux le serviteur qui, lorsqu’il est repris, reconnaît facilement ses torts, cède volontiers, avoue humblement et répare de bon cœur.

Heureux le serviteur qui n’est pas prompt à s’excuser, et qui supporte humblement la honte d’être réprimandé pour une faute qu’il n’a pas commise.

23. La vraie humilité

Heureux celui que l’on trouve aussi humble au milieu de ses sujets que s’il était au milieu de ses supérieurs.

Heureux le serviteur qui reste toujours disposé à accueillir remarques et punitions.

Fidèle et prudent serviteur , celui qui, chaque fois qu’il en a offensé un autre, ne tarde pas à expier cet écart : intérieurement par le regret, extérieurement par l’aveu de sa faute et par des actes concrets de réparation.

24. L’amour fraternel

Heureux celui qui aimerait autant un frère malade et incapable de lui rendre service, qu’un frère bien portant qui peut lui être utile.

Heureux celui qui aimerait et respecterait autant son frère quand il est loin de lui que lorsqu’il est avec lui, et qui ne dirait pas derrière son frère ce qu’en toute charité il ne pourrait pas dire devant lui.

25. Honorer les clercs

Heureux le serviteur qui donne sa foi aux clercs qui vivent en accord avec l’enseignement et les institutions de la sainte Eglise romaine. Et malheur à ceux qui les méprisent : nul n’a le droit de juger les clercs, même pécheurs c’est le Seigneur qui se réserve de les juger lui même et lui seul.

En effet, ils sont les ministres des très saints Corps et Sang de notre Seigneur Jésus Christ ; c’est pourquoi, autant leur ministère surpasse les autres ministères, autant une faute contre eux surpasse en gravité une faute contre n’importe quel autre fidèle de ce monde.

26. Les vertus chassent les vices

Où règnent charité et sagesse,
Il n’y a ni crainte ni ignorance

Ou règnent patience et humilité,
Il n’y a ni colère ni trouble.

Ou règnent pauvreté et joie,
Il n’y a ni cupidité ni avarice.

Ou règnent paix intérieure et méditation,
Il n’y a ni désir de changement ni dissipation.

Où règne crainte du Seigneur pour garder la maison,
L’ennemi ne peut pratiquer nulle brèche pour y pénétrer.

Où règnent miséricorde et discernement,
Il n’y a ni luxe superflu ni dureté de cœur.

27. Discrétion sur les grâces de Dieu, de peur de les perdre

Heureux le serviteur qui amasse, mais dans le ciel, le trésor de grâces que le Seigneur lui offre et qui ne cherche pas, pour se faire valoir, à les manifester aux hommes ; car c’est le Très Haut lui même qui manifestera ses propres œuvres à qui il lui plaira. Heureux le serviteur qui conserve en son cœur les secrets du Seigneur.

Lettre à tous les fidèles
(Deuxième rédaction)

Adresse. But de la lettre

Au nom du Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit. Amen.

A tous les chrétiens : religieux, clercs et laïcs, hommes et femmes, à tous les habitants du monde entier, le frère François, leur serviteur et leur sujet, hommage et respect, vraie paix du ciel et amour sincère dans le Seigneur.

Puisque je suis le serviteur de tous, je suis tenu de me mettre au service de tous, et de me faire pour vous tous le ministre des paroles toutes parfumées de mon Seigneur. Or je constate qu’il m’est impossible, à cause des maladies et de la faiblesse de mon corps, d’aller vous visiter tous et chacun ; c’est pourquoi j’ai eu l’idée de vous adresser la présente lettre et ce message, pour vous transmettre quand même les paroles de notre Seigneur Jésus Christ, qui est Parole du Père, et les paroles du Saint Esprit, qui sont Esprit et Vie.

I LE MYSTÈRE RÉDEMPTEUR

1. L’Incarnation

Ce Verbe du Père, si digne, si saint et si glorieux, le très haut Père du ciel annonça par son saint ange Gabriel qu’il viendrait dans le sein de la glorieuse Vierge Marie ; et de fait il reçut vraiment, dans son sein, la chair de notre fragile humanité. Lui qui était riche plus que tout, il a voulu, avec la bienheureuse Vierge sa mère, choisir la pauvreté.

2. L’Eucharistie

A l’approche de sa Passion, il célébra la Pâque avec ses disciples : prenant le pain, il rendit grâces, le bénit et le rompit, et déclara : Prenez et mangez : ceci est mon corps. Et prenant le calice il dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle Alliance, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.

3. L’offrande volontaire

Ensuite il pria son Père en disant : Père, si cela est possible, que ce calice s’éloigne de moi ! Et il lui vint une sueur comme de gouttes de sang tombant jusqu’à terre. Cependant, il mit sa volonté dans la volonté de son Père, en disant : Père, que ta volonté soit faite ; non pas comme je veux, mais comme toi tu veux.

4. La croix

Or, la volonté du Père fut que son Fils béni et glorieux, qu’il nous a donné et qui est né pour nous, s’offrît lui même par son propre sang, en sacrifice et en victime sur l’autel de la croix ; non pas pour lui même, par qui tout a été fait, mais pour nos péchés, nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces. Il veut que tous nous soyons sauvés par lui, et que nous le recevions dans un cœur pur et un corps chaste. Malheureusement, il en est peu qui aient la volonté de le recevoir et d’être sauvés par lui, bien que son joug soit doux et son fardeau léger.

II. LES EXIGENCES DE LA VIE CHRÉTIENNE

1. Amour et adoration de Dieu

Ceux qui ne veulent pas goûter combien le Seigneur est doux, qui préfèrent les ténèbres à la lumière, et qui refusent d’observer les commandements de Dieu, ceux là sont maudits ; c’est d’eux qu’il est dit par le Prophète : Maudits soient ceux qui s’écartent de tes commandements ! Mais, oh ! qu’ils sont heureux et bénis, au contraire, ceux qui aiment Dieu et qui pratiquent ce que le Seigneur lui même dit dans l’Evangile : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et ton prochain comme toi même. Aimons donc Dieu et adorons le d’un cœur et d’un esprit purs, car c’est là ce qu’il requiert par-dessus tout quand il dit : Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tous ceux qui l’adorent doivent l’adorer dans l’Esprit de vérité. Adressons lui louanges et prières jour et nuit en disant :  » Notre Père qui es aux cieux !  » car il nous faut toujours prier et ne cesser jamais.

2. Vie sacramentelle

Nous avons aussi l’obligation de confesser au prêtre tous nos péchés, et de recevoir le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui ne mange pas sa chair et ne boit pas son sang ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Mais il faut manger et boire dignement, car celui qui le reçoit indignement, mange et boit sa propre condamnation, ne discernant pas le Corps du Seigneur, c’est à dire ne le distinguant pas des autres nourritures. Faisons, en outre, des actes concrets de pénitence.

3. Amour du prochain

Puis, aimons notre prochain comme nous mêmes. Et si quelqu’un ne veut pas ou ne peut pas aimer son prochain comme lui même, qu’au moins il n’aille pas lui faire de mal, mais qu’il lui fasse du bien.

 

 

Ceux qui ont été investis du pouvoir de juger autrui, qu’ils exercent leur charge de juge avec miséricorde, comme ils voudraient obtenir eux mêmes miséricorde du Seigneur. Car il sera jugé sans miséricorde, celui qui n’aura pas lui même exercé la miséricorde.

4. Aumône et jeûne

Ayons donc charité et humilité : faisons des aumônes, car elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés. En effet, tout ce que les hommes doivent laisser en quittant ce monde est à jamais perdu pour eux, tandis qu’ils emportent avec eux le prix de leur charité et les aumônes qu’ils ont faites : ils en recevront de Dieu la récompense et une juste rémunération. Nous devons aussi jeûner, nous abstenir des vices et des péchés, de l’excès du manger et du boire ; et nous devons être catholiques.

5. Respect des églises et des prêtres

Nous devons aussi visiter fréquemment les églises, respecter et vénérer les clercs : non pas tellement à cause d’eux mêmes, car ils peuvent être pécheurs, mais à cause de leur charge, et parce qu’ils sont les ministres du Corps et du Sang très saints de notre Seigneur Jésus Christ, qu’ils sacrifient sur l’autel, qu’ils reçoivent eux mêmes, et qu’ils distribuent aux autres. Sachons bien, tous, que nul ne peut être sauvé que par les saintes paroles et par le Sang de notre Seigneur Jésus Christ, que les clercs prononcent, proclament et distribuent ; c’est à eux seuls qu’il revient de les distribuer, et non à d’autres.

6. Exigences particulières pour les religieux

Pour les religieux, qui ont renoncé au monde, il y a une obligation spéciale de faire plus et mieux, mais sans omettre le reste.

Nous devons avoir en haine nos corps, avec les vices et les péchés, parce que le Seigneur dit dans l’Evangile : Tous les vices et péchés sortent du cœur. Nous devons aimer nos ennemis et faire du bien à ceux qui nous haïssent. Nous devons observer, outre les préceptes, les conseils de notre Seigneur Jésus Christ.

 

De plus, nous devons nous renoncer nous mêmes et courber nos corps sous le joug de la servitude et de la sainte obéissance, comme chacun de nous l’a promis au Seigneur. Mais l’obéissance n’impose à personne d’obéir en matière de délit ou de péché.

Celui à qui a été confiée l’autorité, et qui est considéré comme plus grand que ses frères, qu’il soit comme le plus petit et le serviteur des autres frères ; il doit éprouver foncièrement et témoigner à chacun de ses frères autant de bonté qu’il voudrait s’en voir témoigner à lui même s’il était a leur place. Loin de s’irriter lorsqu’un frère aura commis une faute, en toute patience et humilité il saura donner un avertissement et l’aider avec une affectueuse douceur.

Nous ne devons être ni sages ni prudents selon la chair ; nous devons plutôt être simples, humbles et purs. Ne ménageons à nos corps ni les affronts ni le mépris, parce que tous, par notre faute, nous sommes misérables, pourris et fétides : des vers, comme dit le Seigneur par le Prophète : Je suis un ver et non un homme, le mépris des hommes et le rebut du peuple. Jamais nous ne devons désirer d’être au dessus des autres ; mais nous devons plutôt être les serviteurs et les sujets de toute créature humaine à cause de Dieu.

III. LES MERVEILLES DE LA VIE CHRÉTIENNE

Tous ceux et toutes celles qui agiront ainsi et qui persévéreront jusqu’à la fin, l’Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera en eux son habitation et sa demeure, et ils seront les fils du Père céleste dont ils font les œuvres et ils sont époux frères et mères de notre Seigneur Jésus Christ. Ses époux lorsque, par l’Esprit Saint, l’âme fidèle est unie à Jésus Christ. Ses frères lorsque nous faisons la volonté de son Père qui est dans le ciel. Ses mères lorsque nous le portons dans notre cœur et dans notre corps par l’amour, par la loyauté et la pureté de notre conscience, et que nous l’enfantons par nos bonnes actions, qui doivent être pour autrui une lumière et un exemple.

 

 

Oh ! qu’il est glorieux et saint et grand d’avoir un Père dans les cieux ! Oh ! qu’il est saint et beau, magnifique et admirable, d’avoir dans les cieux un Epoux ! Oh ! que c’est chose sainte et chère, plaisante et humble, apaisante et douce, aimable et désirable plus que tout, d’avoir un tel frère et un tel fils, qui a donné sa vie pour ses brebis, et qui a prié son Père pour nous en disant :  » Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés. Père, tous ceux que tu m’as donnés en ce monde étaient à toi, et tu me les as donnés. Les paroles que tu m’as données, je les leur ai dites, et ils les ont reçues ; ils ont vraiment cru que je suis sorti de toi, et ils ont reconnu que c’est toi qui m’as envoyé. Je prie pour eux, non pour le monde : bénis les et sanctifie les. Pour eux, moi même, je me sanctifie, pour qu’ils soient sanctifiés tous ensemble, comme nous. Et je veux, Père, que là où je suis, eux aussi soient avec moi, pour qu’ils voient ma splendeur dans ton royaume. « 

Puisqu’il a tant souffert pour nous, puisqu’il nous a apporté et nous apportera encore tant de biens, que toute créature qui est dans le ciel et sur la terre, dans la mer et dans les abîmes, rende à Dieu louange, gloire, honneur et bénédiction, car c’est lui notre courage et notre force puisqu’il est le seul bon, le seul très haut, le seul tout puissant, admirable, glorieux et le seul saint, lui qu’il faut louer et bénir dans les siècles infinis des siècles. Amen.

 

 

 

IV. L’ESCLAVAGE DU PÉCHÉ

1. Les dupes du démon

Au contraire, tous ceux qui ne vivent pas dans la pénitence ; qui ne reçoivent pas le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ ; qui s’adonnent aux vices et aux péchés ; qui suivent leur pente vers le mal et leurs mauvais désirs ; qui n’observent pas ce qu’ils ont promis d’observer qui font de leur corps l’esclave du monde, des désirs charnels, des soucis et des agitations ambitieuses d’ici bas séduits par le diable dont ils sont les fils et dont ils accomplissent les œuvres, ce sont des aveugles, car ils ne voient pas la vraie lumière, notre Seigneur Jésus Christ. Ils ne possèdent pas la sagesse spirituelle, puisqu’ils n’ont pas en eux le Fils de Dieu, qui est la vraie Sagesse du Père. C’est d’eux qu’il est dit : Leur sagesse a été engloutie. Ils voient le mal, ils le reconnaissent comme tel, ils le font sciemment, et sciemment ils perdent leur âme.

 

 

Mais prenez garde, aveugles : vous vous êtes laissé séduire par vos ennemis, qui sont la chair, le monde et le diable, parce qu’il est bien agréable pour le corps de commettre le péché, et très amer de servir Dieu, parce que tous les vices et péchés sortent et procèdent du cœur de l’homme, comme dit le Seigneur dans l’Evangile. Vous n’avez rien à vous, ni en ce monde ni en l’autre. Vous croyez que vous allez conserver longtemps les biens de ce monde qui ne sont que vanité ; mais vous vous trompez car viennent le jour et l’heure auxquels vous ne pensez pas qui vous sont inconnus et que vous ignorez.

2. Illustration concrète : la mort du pécheur

Le corps s’affaiblit, la mort approche, parents et amis viennent dire :  » Prends tes dispositions ! « 

Et voilà sa femme et ses enfants, ses amis et ses proches qui font semblant de pleurer. Il regarde autour de lui, voit les siens en larmes et, se laissant aller à une émotion coupable, il pense en lui même et dit :  » Tant pis ! Mon âme, mon corps et tous mes biens, je les remets entre vos mains « . Vraiment cet homme est maudit, qui confie et remet son âme, son corps et tous ses biens en de telles mains. Aussi le Seigneur dit il par le Prophète : Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme.

Aussitôt on fait venir un prêtre qui lui dit :
– veux tu recevoir l’absolution de tous tes péchés ?
– Oui, répond il.
– Veux tu, dans la mesure où tu le peux, prendre sur ta fortune pour réparer tes fautes et restituer à ceux que tu as volés et trompés ?
– Non !
– Et pourquoi non ? dit le prêtre.
– Parce que j’ai tout remis entre les mains de mes parents et amis…
Et il commence à perdre la parole. Ainsi meurt il, le malheureux.

Or, que tous le sachent bien ; si un homme, – que ce soit ici ou là, aujourd’hui ou demain, de telle manière ou autrement, peu importe, – meurt en état de péché mortel, sans pénitence et sans réparation, alors qu’il avait la possibilité de réparer et qu’il ne l’a pas fait, le diable lui arrache l’âme du corps, lui causant tant d’angoisse et de tourment, que nul ne peut s’en faire une idée, sauf celui qui en est la victime. Talents, pouvoir et science, tout ce qu’il croyait avoir lui sera enlevé. Il le laisse à ses parents et amis qui emportent et se partagent ses biens, et qui disent ensuite : ; Maudite soit son âme ! Il aurait pu nous donner bien davantage, et amasser plus qu’il n’a amassé !  » Le corps est la proie des vers ; et ainsi perd il son âme et son corps en ce monde qui passe si vite, et il ira en enfer où il sera tourmenté sans fin.

 

 

CONCLUSION

Pratiquer et diffuser la parole de Dieu

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

Moi, frère François, votre petit serviteur, je vous prie et supplie, dans l’amour qu’est Dieu, et avec la volonté de vous baiser les pieds, d’accueillir comme vous le devez, avec humilité et charité, ces paroles toutes parfumées de notre Seigneur Jésus Christ, de les observer et de les mettre en pratique. Tous ceux et toutes celles qui accueilleront ces paroles avec bienveillance, qui les méditeront et en adresseront à d’autres des exemplaires, s’ils persévèrent jusqu’à la fin à en observer les enseignements, qu’ils soient bénis du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Fête de S. François d’Assise 4 octobre

une Arche de Noé pour sauver la Hollande des flots…

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Pays-Bas: il construit une Arche de Noé 

 

pour sauver la Hollande des flots…

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Une authentique réplique de l’Arche de Noé a été ouverte il y a quelques semaines aux Pays-Bas et pourrait bientôt être inondé de touristes. L’Arche a été conçu par un entrepreneur millionnaire et créationnistes nommés Huibers Johan, pour être aussi proche de la description biblique original du bateau de Noé que possible.

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L’arche décrite dans le Livre de la Genèse mesure à 300 coudées de long, 50 coudées de large, et 30 coudées de haut. Une coudée est censé être la distance de bras d’un homme du coude au bout des doigts… Alors Huibers a utilisé son propre bras pour mesurer son Arche qui fait près de 140m de long.

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Huibers a rêvé de la construction de cette Arche alors qu’il n’avait que 20 ans : dans un songe il imaginait que les Pays-Bas étaient submergés sous les flots, comme le raconte l’histoire de la destruction dans l’ancien Testament.

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Cette récréation en bois à mis quatre ans de fabrication et est la deuxième qu’il a construit. En 2004, il a construit une version demi-échelle avec laquelle il a navigué autour des canaux de son pays natal.

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Il espérait pouvoir naviguer pour Londres mais, alors que tout était prêt, les fonctionnaires lui ont demandé des « consiègnes de sécurités qui n’existaient pas au temps de Noé ». L’Arche a ainsi dû rester en cale sèche un peu plus longtemps que prévu.

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Le créateur du bateau a cependant changé par lui-même certaines caractéristiques du navire. Par exemple, il a été créé en « pin suédois » et non en « bois de Gopher » comme mentionné dans la Bible. Mais Huibers affirme ne pas vraiment être en tort puisque selon lui, « Dieu a demandé d’utiliser un bois de résine. »

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Une autre concession à la modernité, ou tout au moins aux droits des animaux: au lieu de deux animaux de chaque type d’animal, il n’y a sur l’Arche que quelques poulets vivants et toute une ménagerie de créatures en plastique grandeur nature tels que des girafes, des éléphants et des ânes.

 

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Patrick …

 

Sources : la toile ,…. divers sites 

Éphéméride des saints de ce jour, 25 juillet

 

SAINT JACQUES LE MAJEUR
Apôtre († c. 42)

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Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l’Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l’Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu’ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l’instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l’affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N’est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d’autres recueilleront la moisson.

Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l’Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu’ils étaient sous sa sauvegarde.

Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L’Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : « Il séduit le peuple, il mérite la mort. » Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.

Le glorieux martyr appartenait à l’Espagne, qu’il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n’est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l’Espagne contre les Sarrasins.

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Les autres Saints du jour…

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— St Christophe, martyr (Ve siècle)

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La tradition nous dit qu’il s’agissait d’un géant vivant en Asie Mineure. Il s’était établi passeur d’une rivière. Il fit passer un jour un enfant qui, au fur et à mesure de la traversée, devint de plus en plus lourd, au point qu’il ne pouvait plus le porter. L’enfant lui dit alors qu’il était le Christ portant le poids du monde.

Il semblerait qu’il soit mort martyr. Il est le patron des automobilistes et des voyageurs.

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— St Cucufat, martyr († 304)

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— Ste Glosselinde, abesse († 608)

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— St Magnéric, évêque († 596)

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Patrick

sources :

— le net, divers sites …..

Chrétiens persécutés et otages français ENCORE détenus

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Des Chrétiens sont encore persécutés
de par le monde …. et il reste des
otages français détenus !!!

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Des Chrétiens sont encore persécutés de par le monde ….

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je ne suis as un extrémiste catholique mais tout simplement Chrétien et je pense que certains rappels de faits sont nécessaires à dire et redire, encore et encore !!!

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il en est de même pour les français encore détenus en otage mais dont peronne ne parle plus …. Hé oui ils ne sont pas journalistes, ils sont tous rentrés à la maison ces enfants de ….. cette caste !!! ( vous avez eu peur ? …)

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alors petits rappels de temps à autre et n’y voyez aucune fixette …!!!

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village entièrement chrétien, Dmeyneh (près d’Homs, en Syrie) qui a été la cible de tirs de mortier des milices islamistes. Ce village ne possède aucun intérêt stratégique, c’est donc bien l’exode ou l’extermination des chrétiens syriens

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English: View of the city of Hama in Syria Fra...

Vue de la ville de Hama en Syrie (Photo credit: Wikipedia)

Les civils chrétiens innocents sont victimes du conflit en cours en Syrie. Dans la zone martyrisée de Homs, où le conflit armé se poursuit, un certain nombre de familles chrétiennes ont abandonné le village de Dmeyneh, entièrement chrétien, se trouvant sur la route reliant Qusayr à Homs. Ainsi que l’a appris l’Agence Fides, le village est protégé par l’armée syrienne mais il a été touché ces jours derniers par des tirs de mortier effectués par des milices rebelles, tirs qui ont fait trois morts parmi les civils chrétiens : Hanna Skandafi, âgée de 60 ans, son petit-fils, George Skandafi, de 14 ans, et Jessica Layyous, 13 ans. Après les bombardements, une vingtaine de familles chrétiennes ont quitté Dmeyneh et ne savent actuellement pas où aller.

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Entre temps, un certain nombre de familles chrétiennes qui avaient été chassées du village d’Al Borj Al Qastal, dans la province de Hama (voir Fides 12/05/2012) ont regagné leur village. L’Armée syrienne a en effet pris le contrôle de la zone et les habitants chrétiens ont pu rentrer en possession de leurs maisons. C’est ce qu’indique à Fides des sources au sein de la communauté gréco catholique locale. Comme cela a été référé à Fides, le Père George Hosh, prêtre grec orthodoxe, a déclaré que « les fidèles ont recommencé à prier » alors que « des fidèles musulmans sunnites et alaouites des villages alentours ont exprimé leur solidarité, condamnant un tel incident ».

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Des habitants du lieu affirment que « les occupants étaient des étrangers et des radicaux islamiques armés qui ont séquestré des maisons dans tout le village et réquisitionné l’église pour en faire leur quartier général ». Selon le Père George Hosh, « il s’agissait de militants armés venus de Turquie et d’autres extrémistes islamiques provenant de Tunisie, de Libye et du Pakistan ».

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English: Mosques in Hama, Syria Français : Mos...

Mosquées à Hama en Syrie (Photo credit: Wikipedia)

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quelques actes ….

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2012-05-12
SYRIE – Attentat contre un Curé catholique dans la province de Damas

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2012-05-23
SYRIE – Trois civils chrétiens tués dans la zone de Homs

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2012-05-12
SYRIE – Chasse aux chrétiens à Hama

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..etc…  et je ne comptabilise pas les autres pays islamistes, musulmans ou communistes ni les églises et monuments religieux dégradés, incendiés, tagués ….. partout dans le monde, y compris chez nous !!!
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L’offensive des Touaregs et des islamistes dans le nord du Mali complique les tractations sur le sort des otages français au Sahel et renforce la position de l’un des intermédiaires traditionnels, estiment des sources concordantes.

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Tuareg.JPG

Touareg

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Alors que des contacts, certes indirects et intermittents, étaient maintenus avec les ravisseurs pour tenter d’obtenir la libération des six français  détenus par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), la conquête par les rebelles touaregs, les formations intégristes et des membres d’Aqmi de la moitié nord du Mali gèle le dossier des otages. « La situation actuelle complique énormément la résolution de ces prises d’otages », a confié une source diplomatique, qui, impliquée dans le dossier, demande à ne pas être identifiée. Il y a dix jours, le ministre français de la Coopération,Henri de Raincourt, assurait que les six Français aux mains d’Aqmi au Sahel étaient « en vie », mais que la période n’était « pas très favorable à l’approfondissement des contacts avec les ravisseurs , toujours indirects et pas continus ».

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Philipe Verdon et Serge Lazarevic, otages au Mali ©DR
Philipe Verdon et Serge Lazarevic,

otages au Mali ©DR

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Les services occidentaux de renseignements estiment que les otages français, ainsi que deux Espagnols et une Italienne kidnappés en octobre 2011 en Algérie  et détenus par le Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un nouveau groupe islamiste issu d’une scission au sein d’Aqmi, ont été séparés et sont détenus dans des massifs montagneux du nord-ouest du Mali. Alors que les hommes d’Aqmi ont quitté leurs bases isolées pour conquérir, aux côtés ou en même temps que les rebelles touaregs, toutes les grandes villes de la région, il est encore trop tôt pour savoir ce qu’il est advenu de leurs captifs. Mais ce qui est certain, c’est que ces conquêtes territoriales renforcent considérablement l’influence et le poids dans la région de Iyad Ag Ghaly. 

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Capture d'écran, réalisée par Al-Andalus le 30 septembre 2010, représentant les sept otages enlevés au Niger en septembre 2010

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Les ravisseurs pourraient se manifester

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Cette figure des rébellions touaregs des années 1990 au Mali, désormais à la tête du mouvement islamiste armé Ansar Dine (« Défenseurs de l’islam », en arabe), contrôle notamment la grande ville de Tombouctou, qu’il a capturée à la tête d’une colonne d’une cinquantaine de pick-up. Réputé proche d’Aqmi, dont l’une des katibas est dirigée par l’un de ses cousins, Hamada Ag Hama, plus connu sous le nom d’Abdelkrim Taleb, il a dans le passé fait office d’intermédiaires dans les négociations qui ont abouti à la libération d’otages français et allemands capturés dans la région. À Gao, selon des témoins, ses hommes ont pris leurs quartiers dans un camp militaire aux côtés de djihadistes du Mujao.

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Al-Qaïda القاعدة

Flag of al-Qaeda in Iraq.svg

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Selon une source sécuritaire dans la région, trois des principaux chefs d’Aqmi au Sahel (Abou Zéïd, Mokhtar Belmokhtar et Yahya Abou Al-Hammam, tous trois algériens) auraient été vus en compagnie d’Iyad Ag Ghaly récemment à Tombouctou. À Paris, des sources policières proches du dossier estiment que l’approche de la date du premier tour de l’élection présidentielle pourrait inciter, comme ce fut le cas dans le passé, les ravisseurs à se manifester. Selon l’une de ces sources, qui demande à rester anonyme, cela pourrait prendre la forme d’une vidéo des ravisseurs ou des otages postée sur Internet au cours des prochains jours.

Lors d’une récente interview au journal régional français La Provence, Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur, évoquait « les otages du Mali » en déclarant : « A mon avis, cela ne va pas tarder à entrer aussi dans la campagne. » Parmi les captifs, quatre collaborateurs français du groupe nucléaire Areva et de son sous-traitant Satom ont été enlevés à leurs domiciles au Niger le 16 septembre 2010. Deux autres Français, qui se présentaient comme des géologues, ont été capturés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali.


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C’est dans ce pays qu’est morte, faute de soins, Marie Dedieu.

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Marie Dedieu (fichier image)

Marie Dedieu a été prise par un gang

armé de sa maison sur l’île de Manda

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Très malade, ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil roulant, elle avait été enlevée le 1 er octobre dernier. Sa mort a été annoncée le 19 octobre. Ses ravisseurs ont tenté de monnayer son corps.

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et n’oublions pas le dernier en date pris en otage en Colombie !!!

Le journaliste de France 24 Roméo Langlois, en juin 2011

Roméo Langlois 

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Patrick

sources

http://www.fides.org/

— diverses sur internet …

Les mots des religions

Français : ange protant la bible, la parole de...

ange protant la bible, la parole de Dieu ou la table de la loi. Galerie des rois. (Photo credit: Wikipedia)

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Les mots des religions : Prophétisme,
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Hildegarde de Bingen, Nostradamus

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Qu’est-ce qu’un prophète ? Pas un homme qui dit l’avenir mais unhomme dont la parole est habitée d’un souffle divin. Sylvie Barnay a collaboré à l’ouvrage collectif dirigé par l’historien médiéviste André Vauchez, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en rédigeant justement le chapitre consacré au prophétisme. Elle est également l’auteur d’un livre paru début 2012 consacré à ce sujet « La parole habitée ». Elle offre ici deux portraits de prophètes : Hildegarde de Bingen et Nostradamus.

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http://www.canalacademie.com/ida8787-Les-mots-des-religions-Prophetisme.html

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Définition du prophétisme

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Les prophètes sont des hommes à la parole habitée. Une parole au souffle inspiré les habite autant qu’ils habitent cette parole devenue leur propre chair et leur propre sang. La prophétie est une empreinte de Dieu en l’homme, le souffle de l’Esprit divin défini comme saint. Emportés par ce souffle, les prophètes dénoncent l’insupportable et annoncent l’inimaginable au cœur du monde. Ils apportent la lumière quand les hommes sont plongés dans l’ombre. Leur parole est « comme un feu », «  comme un marteau qui fracasse le roc » (Jr 23,29). Ils ne peuvent la taire, mais seulement la transmettre : « Et celui qui tient de moi une parole, qu’il délivre fidèlement ma parole ! »(Jr 23,28). Les prophètes parlent la parole divine et non « sur Dieu » ou « à propos de Dieu ». Aussi, ils ne possèdent ni l’origine ni la fin de cette parole qu’ils portent et qui les porte.

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Depuis la plus haute Antiquité des hommes au regard perçant sont chargés de dire la parole des dieux. Mais le monde de la Bibledonne sa coloration propre à ce phénomène religieux dont on repère la trace dans l’ensemble du Proche-Orient ancien. Elle est le reflet de sa théologie, c’est-à-dire de sa manière de concevoir la relation entre l’homme et son Dieu. Pour la pensée biblique, en effet, la parole divine est vivante, elle établit une relation entre la vie divine et la vie humaine. Cette relation est également décrite comme une « Alliance », structure particulière de contrat entre les hommes et Dieu supposant des droits et des devoirs . Les prophètes sont les yeux de Dieu, dénonçant ce qui brise l’Alliance et annonçant ce qui la fait vivre. Quand vient le désarroi des corps devant la folie destructrice de la violence ou du pouvoir, un prophète se dresse pour que l’humanité ne s’aveugle pas davantage et lui montrer où est le sens de la vie. Quand il est minuit dans l’histoire, sa vision dénonce le mal en puissance. Et son souffle inspiré annonce un matin qui vient.

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Cette première définition sous-tend toute l’aventure culturelle du prophétisme. Mais la parole inspirée est également le reflet d’une époque, que ce soit celle des temps anciens ou celle des temps contemporains. Aussi chaque voix prophétique est d’abord celle d’un homme ou d’une femme qu’imprègnent la sensibilité et la culture propres à leur siècle

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Un exemple de figure prophétique au Moyen Age : Hildegarde de Bingen

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La parole inspirée d’Hildegarde de Bingen plonge droit au cœur des Livres prophétiques et des ultimes énoncés de l’Apocalypse de Jean. La moniale définit la prophétie en même temps qu’elle se définit elle-même comme « un faible son de trompette provoquée par la lumière vivante ». L’image de l’instrument de musique n’est pas anodine : elle montre que le prophète est un être humain animé par un souffle divin qui seul lui permet de tirer des sons harmonieux de son instrument, c’est-à-dire de parler avec justesse la parole divine. Pour Hildegarde la prophétie est « dans l’homme comme l’âme dans le corps » : « de même que l’âme est obscurcie dans le corps et que celui-ci est dirigé par elle, de même la prophétie issue de l’Esprit de Dieu qui gouverne toute créature est invisible ». Invisible, elle est l’empreinte de la divinité sise au cœur de tout homme depuis Adam. Elle donne aux prophètes les yeux de Dieu : « Ô hommes admirables qui passez, en voyant les mystères par les yeux de l’Esprit et en annonçant dans l’ombre lumineuse la lumière aigüe et vivante ». Aussi le prophète est-il, , l’homme qui donne à l’humanité une lumière quand tout est obscurité et qu’il fait nuit dans l’histoire. A ce titre, la prophétie est également cette « science mystérieuse » du regard qui permet au prophète inspiré par l’Espritd’esssayer de comprendre l’essence divine des phénomènes de la nature et du monde. Les prophètes de l’Ancien Testament en sont les témoins autant que la prophétesse elle-même.

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Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval

Hildegarde recevant l’inspiration

divine, manuscrit médiéval

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Retraçant l’histoire du prophétisme, la bénédictine Hildegarde montre encore que la prophétie a été revivifiée avec la venue sur terre du Fils de Dieu , elle s’est alors montrée aux hommes parée d’un nouvel éclat, d’une nouvelle manière de comprendre et d’exposer la parole divine. C’est pourquoi Hildegarde proclame la parole divine en pleine lumière de la Révélation du Christ, réactualisant et revivifiant le message de l’Évangile pour son époque. Expliquant ainsi le mouvement prophétique dans l’histoire depuis Adam, présenté comme le premier prophète, la moniale de Bingen montre que la bouche humaine, à l’origine, ne parlait que la parole de Dieu, ne cessait donc de prophétiser. Elle continue de prophétiser dans l’histoire par la grâce de l’Esprit-saint
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A ce titre, l’abbesse annonce les malheurs à venir mais dit aussi l’espérance au cœur de ce temps, paroles révélatrices de sa pensée prophétique : « Tantôt surgira l’injustice, avant de tomber à nouveau, tantôt des guerres, famines, pestes et mortalité séviront, pour disparaître à nouveau : rien ne durera, ni ne persistera bien longtemps dans un même état, tout sera en mouvement, apparaissant, disparaissant » ; « Viendront des temps pires, dans lesquels (…) le trône catholique (sera) ébranlé dans les erreurs, et ainsi les derniers de ces temps seront pleins de blasphèmes, comme des cadavres dans la mort. Alors il s’ensuivra la fumigation de la douleur dans les vignes du Seigneur. Ensuite surgiront des temps plus forts que les premiers, au cours desquelles la justice de Dieu se dressera quelque peu et l’injustice du peuple spirituel sera reconnue comme devant être totalement balayée ».

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Ces images puissantes , qui réalisent le Verbe de Dieu, sont écrites dans l’urgence : La Rhénanie où vit la prophétesse du XIIe siècle vit une époque de schismes et de violents conflits entre partisans de la papauté et partisans de l’empereur : « Dans ce monde règnent les ténèbres, les nuées et le grand remuement de toutes les tempêtes ». Tandis que le christianisme se défait dans les luttes intra-religieuses et que ceux qui ont pour mission de transmettre son héritage culturel le dilapident, Hildegarde, vivement blessée, part pour Cologne, Trêves, Metz, Wurzbourg et Bamberg. Sur ordre de l’Esprit, elle annonce au clergé et au peuple la volonté divine et proclame la nécessaire Réforme de l’Église : « Mais de nos jours, la foi catholique vacille parmi les peuples et l’Évangile claudique ; même les ouvrages très puissants que d’incontestables docteurs avaient examiné avec un zèle immense sont dispersés dans une boue honteuse, et la nourriture de vie des Écritures divines est corrompue. C’est pourquoi je parle désormais par la bouche d’un [humain] n’enseignant pas les Ecritures, ni éduqué par un enseignement terrestre, mais moi qui suis, j’annonce par lui de nouveaux secrets et de nombreux mystères, restés jusque là cachés dans les livres ». 

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Cette vision vient_ des yeux du Dieu dont elle affirme être la messagère et avoir reçu le don de comprendre l’histoire du salut. Hildegarde annonce la persécution générale vers laquelle va l’Église si elle n’opère pas une conversion, si elle ne renonce pas à sa mondanité et à sa richesse. Aux « maîtres et prélats endormis qui ont délaissé la justice de Dieu », elle annonce la venue d’un nouvel ordre religieux secondé par des princes restaurateur du bien commun donné en partage à tous les hommes… La prophétesse n’est pas pour autant considérée comme une devineresse. C’est en termes de « rayonnante lumière » que le pape Eugène III décrit sa parole, défaisant toute suspicion d’hérésie à son encontre. Le prophétisme de la moniale opère en effet au sein même du magistère sans attenter à l’unité constitutive de la définition de la chrétienté, à l’époque qui voit le début de l’élévation des cathédrales. Il n’est pas non plus millénariste : il décrit la fin d’un monde, non la fin du monde. Il se présente enfin comme un éclairage ou un guide pour le présent, reformulant la manière dont s’opère la relation entre l’homme et Dieu, rappelant la Loi. C’est ce qui rend sans doute la parole habitée de la visionnaire acceptable par la hiérarchie ecclésiale.

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Portrait de Nostradamus. Par son fils, César de Nostredame.

Portrait de Nostradamus. par
son fils, César de Nostredame.
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Un exemple de figure prophétique à l’époque de la Renaissance : Nostradamus

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Nostradamus est un poète-prophète emblématique de la Renaissance. Contrairement aux idées reçues, son prophétisme n’est pas de l’ordre de la prédiction du futur. C’est la postérité qui donnera en effet à Nostradamus les allures d’un devin aux paroles énigmatiques qui aurait prédit jusqu’aux catastrophes de la seconde guerre mondiale. Elle contribuera aussi à assimiler le médecin et astrophile de la Renaissance à un diseur de bonne aventure. 

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C’est pour son fils César que Michel de Nostredame, dit Nostradamus, rédige les Prophéties dont une première édition paraît à Lyon, le 4 mai 1555. Voir dans le recueil paru chez l’imprimeur Macé Bonhomme une lecture prévisionnelle de l’histoire relève cependant d’un contre-sens que la forme énigmatique des Prophéties contribue pourtant paradoxalement à susciter. En effet, dans la continuité de la théologie médiévale du prophétisme, Nostradamus assimile la prophétie au don divin d’une lumière, à un outil qui, par grâce, permet de dépasser l’ordre de la connaissance naturelle. Mais, il raisonne désormais en homme du XVIe siècle et avec les cadres épistémologiques qui sont les siens : ceux du médecin tout d’abord ; ceux de l’astrologue lecteur des signes du ciel, reçu à la cour de Henri II   et consulté par Catherine de Médicis et son fils Charles IX dans le contexte d’un engouement collectif pour le langage des astres, ensuite ; ceux de l’encyclopédiste pour lequel le genre littéraire de l’encyclopédie représente, non pas une clôture circulaire du savoir, mais un effort pour organiser le savoir en une succession de cercles concentriques de façon à ce que chacun puisse à la fois l’élargir et le mener à sa propre guise. 

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Témoin des guerres de religion et de la déstabilisation qu’elles provoquent chez ses contemporains, Nostradamus cherche, en médecin, à soigner son époque. Comme dans les Prognostica d’Hippocrate, il tente de faire un « pronostic » : analyser les symptômes, prévoir l’évolution de la maladie pour parvenir à la traiter, dire le futur de cette maladie au patient. Pronostic qui diffère d’une voyance annonçant ce qui va se réaliser même s’il lui ressemble dans sa forme. Les quatrains rassemblés en centuries, ou unités de cent vers, qui composent les Propheties semblent ainsi présenter comme un panoptique de la folie et de la cruauté humaine. Ils sont destinés à montrer le mal en action. 

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A l’encontre des autres approches futurologiques qui vont ultérieurement capturer et plagier sa pensée, Nostradamus n’écrit donc pas pour prophétiser le malheur au sens d’un châtiment irrémédiable mais pour y remédier. Précisant lui-même son positionnement dans la « Préface » adressée à son fils César, il dit que ce n’est ni par le biais des pratiques magiques, ni par le biais de l’astrologie qu’il est devenu un « voyant », mais par divine inspiration : « veu que toute inspiration prophétique reçoit son principe movant de Dieu le créateur » . Dans son optique, en effet, l’intelligence humaine est incapable par elle-même d’accéder à la compréhension des choses cachées recouvertes par le voile du mystère divin à moins qu’elle ne soit secourue par ce que Nostradamus appelle « la flamme missive » permettant d’appréhender le futur, mais aussi le passé et le présent. Nostradamus ne cherche donc pas à prédire mais à faire surgir une conscience de la présence divine dans le monde humain : ce qui « doit être », et non pas ce qui « sera ». 

Portrait de Nostradamus par le Dr Niel.

Portrait de Nostradamus par le Dr Niel.

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L’homme ici-bas voit Dieu non pas face-à-face, mais toujours « en énigmes », ainsi que le rappelle saint Paul. Pour dire ce que les « yeux » de Dieu lui ont confié, Nostradamus choisit alors de parler cette langue biblique « en énigmes », qui est sa propre manière de prophétiser. Nostradamus pose ainsi en définitive une parole pour aider l’homme de son temps à entendre qui parle au nom de Dieu. Ce n’est pas l’apocalypticien, qui prend la parole et la place de Dieu pour annoncer que la fin des temps est imminente. Ce n’est pas non plus le prédicateur qui, au nom de Dieu, prend partie contre les détenteurs de l’autorité politique en les accusant de gouverner contre la Loi divine – à l’exemple de Jean de Hans ou de Simon Vigor – autre forme de toute puissance. Ce n’est pas davantage le devin inspiré de la tradition platonicienne cher aux humanistes de son temps, le mage ou le théurge inspiré dont se moque par ailleurs Nostradamus. Le prophète – titre que Nostradamus ne cherche aucunement à s’attribuer – « Encores, mon fils, que j’ay inseré le nom de Prophete, je ne me veux attribuer titre de si haulte sublimité pour le temps présent » – est celui qui dénonce le mal contre lequel il propose un antidote porteur d’espérance à l’homme qui se demande par quel chemin aller au milieu du XVIe siècle.

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Il est ainsi possible de repérer au fil des siècles les figures prophétiques qui incarnent la parole habitée.

Sylvie Barnay à Canal Académie

Sylvie Barnay 

Le texte ci-dessus est extrait, avec son aimable assentiment, de : Sylvie Barnay, La parole habitée, Points Sagesse, Paris, Seuil, 2012 (copyright Éditions du Seuil). Les références des textes cités sont données dans le texte original.

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Sylvie Barnay, Maître de conférences à l’Université de Lorraine Chargée d’enseignement à l’Institut catholique de Paris …. ses écrits ci dessous ….

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Présentation de

«  »la parole  habitée » »

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Confusément assimilé à Nostradamus, le prophète irait de par le monde, marginal, extatique et détenteur des sombres secrets de l’avenir, toujours apocalyptiques. Mais si la parole prophétique est effectivement  » habitée  » par un savoir qui dépasse celui du commun des mortels, elle n’est pas toujours noire et menaçante. L’identité du prophète a évolué au cours de l’histoire : devin dans l’Antiquité, médiateur entre l’homme et Dieu dans le judaïsme, tour à tour contestataire annonciateur de l’Apocalypse et interprète de la Parole divine dans le christianisme, il a contribué à définir la spécificité de l’islam, avec la figure de Muhammad, il a pris le visage de l’utopiste et du révolutionnaire dans le monde moderne… Ainsi, du mésopotamien Marduk à Isaïe, Ezéchiel puis Moïse, de Joachim de Flore à Nostradamus, de Sabbataï Tsevi à Martin Buber, de Marx à Emmanuel Mounier, les grandes voix prophétiques résonnent d’échos différents selon qu’elles veulent bouleverser le monde ou l’interpréter, le mobiliser ou accélérer la réalisation sur terre d’une promesse divine, annoncer la fin du monde ou préparer l’homme au changement. Ce recueil de textes, accompagnés de présentations qui les contextualisent, rend ainsi compte de la diversité des voix prophétiques dans l’histoire tout en dessinant les figures caractéristiques du prophète.

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 Biographie de l’auteur

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Historienne, elle a notamment publié :

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— La Vierge, femme au visage divin

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— La parole habitée : Les grandes voix du prophétisme

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— Langue de bois et parole en or
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— Les Saints : Des êtres de chair et de ciel
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— Jésus, compléments d’enquête
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— Almanach des traditions et de la gourmandise : Fêtes, dictons, recettes
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Détails sur ce livre

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Poche: 296 pages
Editeur : Points (9 février 2012)
Collection : Points Sagesses
Langue : Français
ISBN-10: 2757817388
ISBN-13: 978-2757817384

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Patrick

sources : 

Canal Académie

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http://www.canalacademie.com/ida8787-Les-mots-des-religions-Prophetisme.html

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http://www.canalacademie.com/idr20-Les-mots-des-religions-.html

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http://www.canalacademie.com/ida8802-Sous-la-direction-d-Andre-Vauchez-Prophetes-et-prophetisme-d-hier-a-aujourd-hui.html

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Diverses sur Internet 

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saint du jour
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— SAINT BERNARDIN de SIENNE
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Franciscain
(1380-1444)

Le principal caractère de la vie de ce grand Saint, c’est son amour extraordinaire pour la très Sainte Vierge. Né le 8 septembre 1380, jour de la Nativité de Marie, Bernardin fut privé, tout jeune, de ses nobles et pieux parents ; mais il trouva dans une de ses tantes une véritable mère. Voyant un jour cette femme refuser de donner à un pauvre, il lui dit : « Pour l’amour de Dieu, donnez à ce pauvre ; autrement je ne prendrai rien aujourd’hui. »

Sa pureté était si grande, que le moindre mot inconvenant l’affligeait profondément : « Silence, disaient les étudiants quand ils le voyaient apparaître au milieu de leurs conversations trop libres, silence, voici Bernardin ! »

À dix-sept ans, il entra dans une confrérie de garde-malades, et soigna pendant quatre ans, dans un hôpital, avec un dévouement et une douceur rares, toutes les infirmités humaines. Se traitant lui-même avec la dernière dureté, il ne songeait qu’aux besoins des autres ; il parut surtout héroïque dans une peste affreuse, où il s’imposa mille fatigues et brava mille fois la mort.

L’inspiration du Ciel le conduisit alors chez les Franciscains, qui le lancèrent bientôt dans la prédication. Grâce à la bonté de sa Mère céleste, sa voix, faible et presque éteinte, devint inopinément claire et sonore ; Bernardin fut un apôtre aussi brillant par son éloquence que par sa science, et opéra en Italie de merveilleux fruits de salut.

Faisant un jour l’éloge de la Sainte Vierge, il lui appliqua cette parole de l’Apocalypse : « Un grand signe est apparu au Ciel. » Au même instant, une étoile brillante parut au-dessus de sa tête. Une autre fois, parlant en italien, il fut parfaitement compris par des auditeurs grecs qui ne connaissaient que leur langue maternelle.

Un jour, un pauvre lépreux lui demanda l’aumône ; Bernardin, qui ne portait jamais d’argent, lui donna ses souliers ; mais à peine le malheureux les eut-il chaussés, qu’il se senti soulagé et vit disparaître toute trace de lèpre.

Bernardin, allant prêcher, devait traverser une rivière et ne pouvait obtenir le passage de la part d’un batelier cupide auquel il n’avait rien à donner. Confiant en Dieu il étendit son manteau sur les eaux, et, montant sur ce frêle esquif, passa la rivière.

C’est à Bernardin de Sienne que remonte la dévotion au saint Nom de Jésus : il ne pouvait prononcer ce nom sans éprouver des transports extraordinaires. Il a été aussi un des apôtres les plus zélés du culte de saint Joseph.

 

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autres saints du jour
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— Amalbert (7e s.)
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— Archange Tadini († 1912)
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— Astère († 272)
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— Baudille, Martyr à Nimes (3e s.)
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— Colombe de Rieti († 1501)
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— Dovmont († 1299)
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— Ethelbert († 793)
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— Étienne († 1697)
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— Germain de Constantinople, Patriarche de Constantinople († 733)
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— Lydie (1er s.)
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— Nicétas et Jean († 11e s.)
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— Outrille de Bourges, Évêque († 624)
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— Protais Chong († 1839)
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— Thallelaios (3e s.)
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— Yves de Chartres, Évêque († 1116)
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Naissances

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Honoré de Balzac
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20 mai 1799 à Tours – 18 août 1850 à Paris
Le romancier Honoré de Balzac a peint dans la Comédie humaine les travers de la bourgeoisie française sous le règne de Louis-Philippe 1er.

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Décès

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Christophe Colomb
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vers 1451 à Gênes (Italie) – 20 mai 1506 à Valladolid (Espagne)
Christophe Colomb, navigateur génois, compétent mais trop imaginatif, veut gagner l’Asie des épices, la Chine et les Indes, en navigant vers l’ouest, à travers la «mer Océane» (l’océan Atlantique). Il estime le voyage à une quinzaine de jours seulement à partir des îles Canaries.

Son projet paraît fou à la plupart des experts de son temps qui savent comme lt ronde mais évaluent avec plus de justesse sa circonférence et sont convaincus que les marins mourront d’épuisement bien avant d’atteindre leur but !…

Après avoir essuyé plusieurs échecs, Christophe Colomb plaide sa cause auprès de la reine Isabelle de Castille. La souveraine, toute à la joie d’avoir abattu le dernier royaume musulman d’Espagne, accepte de l’aider sans trop y croire.

Le marin quitte l’avant-port de Séville à la tête de trois petits navires (des caraques ou caravelles). Le 12 octobre 1492, après trois mois de navigation hasardeuse, il pose le pied sur une île inconnue peuplée de gens à la peau cuivrée.

Sans en avoir conscience, Christophe Colomb vient d’offrir ce jour-là aux Européens un Nouveau Monde ; il sera baptisé quinze ans plus tard Amérique, d’après le prénom d’un autre explorateur. Christophe Colomb appelle ses habitants Indiens car il reste convaincu d’avoir atteint les Indes !

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Gilbert de La Fayette
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6 septembre 1757 à Chavagnac (Auvergne, France) – 20 mai 1834 à Paris
Le marquis Gilbert Motier de La Fayette (on écrit aussi Lafayette), «héros des deux Mondes», demeure après plus de deux siècles le principal trait d’union entre la France et les États-Unis.

Mais son rôle historique ne se résume pas à ses années de jeunesse passées à combattre aux côtés des «Insurgents» américains. Il a aussi joué un rôle moteur dans les débuts de la Révolution française et à nouveau dans la révolution des Trois Glorieuses qui vit le remplacement de Charles X par Louis-Philippe 1er à la tête de la France.

 Lafayette, par Jules Boilly (musée de Versailles)

 

 

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Evénements

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20 mai 325 : Le concile de Nicée condamne l’arianisme
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Le 20 mai 325, l’empereur romain Constantin 1er réunit à Nicée le premier concile oecuménique de l’Histoire en vue de condamner la doctrine d’Arius, l’arianisme, et, plus important que tout, maintenir l’unité de la jeune Église…

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Les chrétiens divisés
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Comme le christianisme commence à s’enraciner dans les villes romaines (tout en restant très minoritaire), l’empereur ne veut pas que des querelles théologiques divisent les fidèles et affaiblissent la cohésion de son empire.

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Or, vers 320, un prêtre d’Alexandrie nommé Arius s’est mis à prêcher une doctrine hétérodoxe. Il professe que Jésus-Christ et le Saint Esprit sont subordonnés à leur créateur, Dieu le Père. Selon lui, Jésus serait né homme et ne serait véritablement devenu Fils de Dieu qu’au jour de sa résurrection.

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Arius met ainsi en cause l’un des fondements de la religion chrétienne, le dogme de la «Sainte Trinité», à savoir un Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Selon ses contradicteurs, sa doctrine ouvre la voie à un polythéisme de fait, avec plusieurs divinités de rang variable. Elle enlève aussi beaucoup de signification à l’incarnation, à la mort et à la résurrection de Jésus, dès lors que celui-ci n’est pas pleinement Dieu.

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L’évêque d’Alexandrie, Athanase, s’élève contre Arius en rappelant que le Fils est l’égal du Père et partage avec lui et le Saint Esprit l’essence divine. Arius est excommunié par l’évêque, c’est-à-dire exclu de l’Église. Il poursuit néanmoins sa prédication avec un certain succès.

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Dans son palais de Nicomédie (aujourd’hui Izmit, au sud de la mer de Marmara), l’empereur Constantin 1er craint un schisme au sein de la nouvelle religion dominante qui mettrait à mal l’unité de l’empire. Pour l’éviter, il convoque un concile (d’un mot grec qui signifie réunion) à Nicée. La ville est située sur la façade orientale du Bosphore, à 50 kilomètres de Bursa et non loin de la résidence impériale. Elle s’appelle aujourd’hui Iznik.

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L’empereur met la poste impériale à la disposition des chefs élus de toutes les communautés chrétiennes, les évêques.

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Affermissement du dogme
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C’est ainsi qu’à partir du 20 mai 325, à Nicée, se trouvent réunis pour la première fois des évêques de toute la chrétienté. Ils sont plus de 220 (la tradition retient le chiffre symbolique de 318). Parmi eux, une grande majorité d’évêques du Proche-Orient et d’Égypte…

On note seulement cinq évêques latins et plusieurs absents de marque dont l’évêque de Rome (auquel sera plus tard réservé l’appellation de pape), qui s’est fait représenter par deux légats.

Constantin 1er préside en personne à l’ouverture officielle du concile (bien que n’étant pas baptisé). Sous la conduite d’un évêque espagnol, Osius de Cordoue, l’assemblée va donner lieu à des affrontements de très haute tenue philosophique.

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Les partisans d’Arius, au nombre de 22 seulement, considèrent qu’il ne peut y avoir d’équivalence entre Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ. Celui-ci apparaît à leurs yeux comme un relais existant de toute origine entre Dieu et l’humanité. C’est une explication philosophique assez rationnelle de l’Évangile. Elle plaît aux théologiens de culture grecque.

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Les extrémistes du bord opposé, Marcel d’Ancyre, Eusthate d’Antioche, Alexandre d’Alexandrie et le diacre Athanase, qui allait devenir patriarche d’Égypte, exigent une ferme condamnation des thèses d’Arius. Quelques Orientaux groupés autour d’Eusèbe de Césarée tentent de faire valoir un compromis en atténuant les formules des arianistes.

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Finalement, la majorité des évêques et son porte-parole Marcel d’Ancyre réprouvent les thèses d’Arius. Ils s’entendent sur une nouvelle formulation dite théorie de la «consubstantiation» qui signifie que le Fils est consubstantiel au Père (en grec homoousios, c’est-à-dire «ayant la même essence»). Cette formulation s’exprime dans une nouvelle mouture du Credo («Je crois»), appelée depuis lors «Symbole de Nicée».

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L’empereur Constantin prend acte de la défaite des arianistes. Il ordonne l’exil d’Arius ainsi que de la poignée d’évêques qui, au concile, sont restés fidèles à sa thèse. Parmi eux se trouve Eusèbe de Nicomédie.

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En intervenant dans les querelles théologiques et en ouvrant en personne le concile de Nicée, l’empereur inaugure le «césaropapisme». Ce mot traduit une forme d’allégeance des autorités religieuses à l’empereur.

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Résurgence et mort de l’arianisme
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Le concile de Nicée se conclut dans l’euphorie. L’unité du dogme semble préservée. En fait, on va s’apercevoir rapidement que l’arianisme est resté vigoureux.

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Constantin lui-même fait revenir Arius de son exil dix ans après le concile et se fait baptiser par l’évêque arien Eusèbe de Nicomédie sur son lit de mort, en 337. Ses successeurs Constance et Valens se rallient à la doctrine d’Arius de même que la plupart des Barbares implantés dans l’empire romain.

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C’est seulement en 380, au concile de Constantinople, que l’empereur Théodose établit le catholicisme comme religion d’État. Au siècle suivant, au concile de Chalcédoine, les évêques renouvellent la condamnation de l’arianisme et y ajoutent une condamnation des doctrines opposées de Nestorius et du monophysisme égyptien.

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Tandis que l’arianisme résistait de la sorte en Orient et séduisait les tribus barbares implantées un peu partout, la doctrine catholique de Nicée triomphait pour sa part dans les populations romanisées de l’Occident romain, grâce à la prédication vigoureuse de Hilaire de Poitiers.

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Les Francs de Clovis seront les seuls Barbares qui auront le bon goût d’ignorer Arius. Tardivement christianisés, ils passeront directement du paganisme au catholicisme avec le baptême de leur chef à Reims. Plus proches de leurs sujets gallo-romains grâce à cette conversion, ils acquerront de la sorte un avantage politique sur les autres Barbares d’Occident.

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Évêques, prêtres et clergé
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Le concile de Nicée de 325 ne s’en tient pas à des débats sur le dogme religieux. Il jette aussi les bases d’une organisation centralisée de l’Église fondée sur une stricte hiérarchie du clergé.
Auparavant, durant les trois premiers siècles de son existence, l’Église n’avait pas de clergé institutionnel ni d’organisation centralisée. Dans les villes, chaque communauté se donnait un évêque (du mot grec episkopos qui signifie surveillant). Si l’élu était marié, il conservait sa femme mais vivait avec elle «comme avec une soeur».

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A mesure qu’une communauté s’élargissait, l’évêque désignait des personnes pour le seconder auprès des fidèles les plus éloignés. Il choisissait ces personnes parmi des chrétiens âgés et réputés pour leur capacité à commenter les textes sacrés. Les impétrants étaient désignés par le mot grec presbuteros qui signifie vieillard et donnera en français le mot prêtre.

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En s’élargissant aux campagnes environnantes, les communautés placées sous l’autorité d’un évêque prenaient le nom de diocèse, du grec dioikésis qui signifie administration. Ces circonscriptions, nées en Égypte, recoupaient les anciennes subdivisions administratives romaines.

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Le Credo
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La liturgie catholique conserve le souvenir des luttes entre théologiens au concile de Nicée. Les fidèles ont accès indifféremment à deux Credo («Je crois»), qui sont les résumés de leur foi.

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– Le premier, le plus ancien, est appelé Symbole des Apôtres. Il laisse planer une équivoque sur la nature du Fils de Dieu :

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Je crois en Dieu, le Père tout-puissant
créateur du ciel et de la terre
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur
qui a été conçu du Saint Esprit,
est né de la Vierge Marie, (…).
– Le second, appelé Symbole de Nicée, est plus explicite. Il souligne à l’envi la nature consubstantielle du Père et du Fils :
Je crois en un seul Dieu,(…)
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,(…)
Engendré, non pas créé, de même nature que le Père ; (…).

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Depuis le concile de Constantinople de 381, le Credo confirme la place du Saint-Esprit dans la Sainte Trinité, aux côtés du Père et du Fils. Dans sa version catholique il précise qu’il «procède du Père et du Fils» et non «du Père par le Fils». Cet ajout, le Filioque, peu apprécié des évêques d’Orient, figurera bien plus tard parmi les griefs qui entraîneront le schisme entre les Église de Rome et de Constantinople !

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20 mai 1498 : Vasco de Gama aborde à Calicut
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Le 20 mai 1498, Vasco de Gama aborde à Calicut, en Inde. À 29 ans, le navigateur portugais devient le premier Européen à rallier l’Inde par la mer, en contournant l’Afrique. C’est l’aboutissement du prodigieux rêve entretenu par les Portugais depuis près d’un siècle…

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Sur la route des épices
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Vasco de Gama quitte Lisbonne et l’embouchure du Tage le 8 juillet 1497, avec trois lourdes nefs et une caravelle, ainsi que 160 hommes d’équipage.

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Il fait escale sur l’île de Sainte-Hélène, au milieu de l’Atlantique sud, puis contourne le cap de Bonne Espérance découvert dix ans plus tôt par son compatriote Bartolomeu Dias et fait relâche le jour de Noël dans un havre qu’il baptise Natal (Noël en portugais). C’est aujourd’hui le port de Durban, capitale de la province sud-africaine du Natal.

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Remontant le long de la côte afrcaine, la flotte atteint successivement les ports de Mozambique, Mogadiscio et Kilwa où des commerçants arabes venus du nord commercent avec les Africains de l’intérieur.

.Les grandes découvertes

Plus au nord encore, à Malinde, il sympathise avec le sultan local qui lui confie un pilote italien, venu là par l’Égypte et l’empire ottoman. Avec son aide, le navigateur coupe au large vers la péninsule indienne et la côte de Malabar.

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C’est ainsi qu’il atteint Calicut (aujourd’hui Kozhikode), un port prospère du Dekkan indien. Le capitaine envoie à terre un émissaire et celui-ci a la surprise d’être abordé dans un mélange d’espagnol et d’italien par un marchand tunisien. À son interlocuteur, il déclare tout de go être venu chercher «des chrétiens et des épices».

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Le marchand met en relations Vasco de Gama avec le seigneur local, le zamorin (ou samorin) Samutiri Manavikraman.

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Après que deux émissaires eussent annoncé son arrivée, le navigateur est reçu avec tous les honneurs réservés à un grand ambassadeur.

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Le zamorin refuse toutefois au Portugais de laisser une petite troupe dans sa ville. Il lui refuse aussi tout traitement de faveur en matière de taxes par rapport aux commerçants musulmans avec lesquels il est déjà en relations.

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Ces derniers, pas rassurés pour autant, convainquent le zamorin que les Portugais se disposent à piller la ville. Vasco de Gama est aussitôt arrêté puis, au bout de quelques heures, autorisé à rembarquer et partir. Il lève l’ancre le 27 août 1498.

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Vers la conquête des Indes

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Malgré ce demi-échec, il est accueilli en grande pompe à Lisbonne, deux ans plus tard et le roi se montre déterminé à poursuivre l’aventure.

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– 1500 : Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil
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Manuel le Fortuné monte sans attendre une nouvelle expédition avec douze navires sous le commandement de Pedro Alvares Cabral (33 ans).

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Celui-ci s’écarte plus que de raison de sa route et découvre une terre inconnue dont, tant qu’à faire, il prend possession au nom de son roi. Ce sera le Brésil… Là-dessus, il poursuit sa route sur les traces de Vasco de Gama, non sans perdre plusieurs navires dans les tempêtes. Il arrive à Calicut où ses relations avec le souverain et les marchands arabes se dégradent très vite. Une cinquantaine de Portugais sont tués.

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Cabral exerce une répression terrible et fait bombarder la ville. Puis il descend la côte avec les navires qui lui restent et atteint un port vassal du zamorin, Cochin. Il aide leurs gouvernants à s’émanciper de la tutelle de Calicut puis prend le chemin du retour. Il atteint Lisbonne le 25 juillet 1501.

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Sept navires sur treize et les deux-tiers des hommes manquent à l’appel mais les navires restants ont des épices plein les cales.

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– 1502 : Vasco de Gama fonde l’empire portugais des Indes
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Le roi se voit encouragé à monter une nouvelle expédition, encore plus importante.

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C’est ainsi qu’en février 1502, Vasco de Gama retourne aux Indes à la tête de 21 navires. Il porte cette fois le titre aussi nouveau que prestigieux d’Amiral des Indes. C’est qu’il ne s’agit plus seulement d’exploration mais de conquête.

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Vasco de Gama fonde des comptoirs sur les côtes africaines et malgache, soumet les royaumes du littoral et sème la terreur à l’occasion, ne craignant pas de brûler par exemple un navire égyptien et son équipage.

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De retour à Calicut , il bombarde le port en représailles des massacres exercés plus tôt contre l’équipage de Cabral. Puis il y installe de force une garnison sous le commandement de Vincente Sodré et, pour plus de sûreté, renforce son alliance avec le roi voisin de Cochin.

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Sa mission accomplie, il rentre à Lisbonne en décembre 1503.

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– 1510 : Afonso de Albuquerque conquiert Goa :
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Vasco de Gama sera ensuite relayé par Afonso de Albuquerque, qui achèvera la conquête du Dekkan, ce qui lui vaudra d’être fait duc de Goa.

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Beaucoup plus tard, en 1524, le roi Jean III sortira Vasco de Gama de sa retraite et le nommera vice-roi des Indes. L’explorateur mourra à Cochin quatre mois plus tard.

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Faute d’armateurs et de commerçants en nombre suffisant, et victime de la concurrence impitoyable des Hollandais, la présence portugaise aux Indes va se réduire à la fin du XVIe siècle à quelques modestes implantations côtières, essentiellement le port de Goa.

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20 mai 1506 : Christophe Colomb s’éteint à Valladolid
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Le 20 mai 1506, Christophe Colomb meurt à Valladolid, en Espagne, richissime mais dans une grande solitude. Après avoir caressé des rêves immenses, le navigateur gênois va sombrer dans l’oubli jusqu’au XIXe siècle…

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La Cour délaisse l’Amiral
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Le 7 Novembre 1504, Colomb a 53 ans. Il rentre en Espagne de son quatrième et dernier voyage et accoste à San Lucar de Barrameda.

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La reine Isabelle la Catholique, qui a favorisé Colomb depuis le début de l’aventure, meurt à la fin novembre 1504, moins d’un mois après le retour de l’Amiral de la mer Océane. Colomb est très affecté par la disparition de la souveraine. De son côté, le roi Ferdinand, qui est alors en guerre, se désintéresse de l’aventurier .

.Le célèbre texte de Waldseemüller (avec America dans la marge, au milieu)

Colomb est aigri et frustré par la perte d’une partie des privilèges qu’il avait obtenus au commencement de l’aventure. Malade et affaibli, il se retire à Séville, dans une maison qu’il a louée dans la paroisse de… Santa Maria. Il y vit seul, quasiment oublié par ses contemporains, abandonné par la plupart de ses compagnons d’aventure qui se sont enrichis grâce à lui.

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L’Amiral est seul… mais fabuleusement riche. Les droits issus de ses découvertes sont énormes et les revenus supplémentaires qu’il réclame le sont tout autant ! A Saint-Domingue, son homme de confiance, Carvajal, veille sur ses possessions et en encaisse les revenus. Ses domestiques et lui ne manquent de rien. Durant au moins deux générations, les héritiers de Colomb vivront dans l’opulence.

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L’un des fils de Colomb, Diego, qui a vingt-quatre ans, est à la cour. Ancien page, puis garde de la reine, enfin garde du roi, il est devenu un courtisan habile. C’est lui qui représente son père à la cour. En 1508, il épousera Maria Alvarez de Toledo y Rojas (Roxas), fille de Fernando Alvarez de Toledo, nièce du duc d’Albe, l’un des Grands d’Espagne. Son père, l’Amiral, n’aura pas eu le bonheur d’assister à ce mariage prestigieux.

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Mort riche et abandonné!
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En mai 1505, Christophe Colomb fait le voyage de Séville à Ségovie à dos de mulet. Un voyage de 500 kilomètres pour rencontrer le Roi. Son fils a réussi à obtenir pour lui une audience. Malgré ses revendications, il n’obtient toujours pas du roi l’exécution des promesses qui lui ont été faites. Il conserve le titre d’Amiral de la mer Océane mais il ne s’agit que d’un titre honorifique qui ne le met pas à égalité avec le Grand Amiral de Castille.

.Maison où mourut Christophe Colomb (gravuedu XIXe siècle d'après photographie)

A la fin d’avril 1506, la santé de l’Amiral décline. Sa goutte et l’arthrite le font souffrir. Colomb est alors transporté de Ségovie à Valladolid.

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Seuls sont présents à son chevet ses deux fils Diego et Fernando et ses frères Bartolomeo et Diego, ainsi que des moines franciscains du couvent voisin.

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Christophe Colomb, Amiral de la Mer Océane, vice-roi des Indes, meurt le jour de l’Ascension en murmurant : «In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum» (En tes mains Seigneur, je remets mon esprit).

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Les obsèques sont célébrées dans la cathédrale de Valladolid, Santa Maria Antigua (Sainte Marie l’Ancienne). Colomb est ensuite inhumé par les franciscains au couvent de l’Observance, à Valladolid. Aucune personne de la cour n’assiste à la cérémonie.

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L’historiographe officiel de la cour, Pierre Martyr d’Anghierra, ne mentionne même pas la mort de Colomb. Celle-ci n’est pas non plus enregistrée dans le registre officiel de la ville – laCronicon de Valladolid – où sont consignés les événements locaux !

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Colomb, qui a donné à l’Espagne les plus grands territoires qui soient, est mort oublié parce qu’on n’avait plus besoin de lui ! Quatorze jours plus tard, le 2 juin 1506, le roi Ferdinand, qui n’eut jamais d’excessive sympathie à l’égard du navigateur génois, fait néanmoins restituer à Diego l’or, les bijoux et toutes les richesses et objets ayant appartenu à son père.

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Quelques mois après la mort de Colomb, on s’aperçut que les «Indiens» et les pauvres colifichets ramenés par Colomb n’avaient rien à voir avec l’Asie des épices mais qu’ils étaient le cadeau de réception d’un Nouveau Monde ! Le roi fit alors ériger un monument à la gloire de l’Amiral avec l’inscription : «Por Castilla y por Leon Nuevo Mundo hallo Colon» (Pour la Castille et le Leon, Colomb trouva un Nouveau Monde).

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Pérégrinations d’un cercueil
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– Quelques années après la mort de Christophe Colomb, en 1513, ses restes sont transférés du couvent des franciscains de Valladolid à Séville à la demande de sa belle-fille, Marie de Tolède, nièce du roi.

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À l’issue d’une cérémonie dans la cathédrale de Séville, la dépouille de l’Amiral est déposée à la Cartuja de Santa Maria de las Cuevas, le couvent des Chartreux de Sainte Marie des Grottes, sur la rive droite du Guadalquivir, en face de Séville.

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Dans son ouvrage Vie et voyages de Christophe Colomb, publié à Paris en 1862, Roselly de Lorgues indique que le cercueil est déposé dans la chapelle du Christ que venait de faire construire le frère Diego de Lugan. Il précise aussi que l’Amiral avait été inhumé dans son cercueil avec les fers dont il avait été entravé lors du retour de son troisième voyage et qui ne l’avaient plus quitté depuis lors.

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En 1526, la dépouille de son fils Diego le rejoint à la Chartreuse.

– En 1536, l’Amiral traverse l’océan Atlantique sans quitter son cercueil et gagne Saint-Domingue en vertu de sa dernière volonté qui était de reposer dans cette île. Le cercueil est enfin déposé dans la cathédrale nouvellement construite, à droite du maître autel.

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On commence à reconnaître à don Cristobal Colon(Christophe Colomb) le mérite d’avoir offert un continent à l’Espagne et permis à ce pays de devenir le plus puissant du monde pendant une brève période. L’empereur Charles Quint ne disait-il pas que le soleil ne se couchait jamais sur son empire ?

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Christophe Colomb..

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Un très long oubli
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Ensuite, l’Amiral de la mer Océane sombre dans l’oubli au point que personne ne se souvient plus avec certitude de l’endroit où il est inhumé ! Ce n’est qu’à l’orée du XIXe siècle qu’il retrouve la faveur des historiens et du public.

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Le 22 juillet 1795, le traité de Bâle donne à la France l’île de Saint-Domingue en compensation de territoires pyrénéens. Les Espagnols sont obligés d’évacuer l’île. L’amiral Don Gabriel de Aristagabal organise, avec les Français, le transfert des restes supposés être ceux de Colomb vers la Havane, dans l’île de Cuba, encore colonie espagnole.

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C’est ainsi que le 20 décembre 1795, au cours d’une cérémonie officielle, les restes de Colomb sont transférés depuis le navire français La Découverte sur le vaisseau espagnol San Lorenzo afin d’y être transportés à La Havane. Au cours de cette cérémonie, 290 ans après sa mort, Christophe Colomb reçoit pour la première fois les honneurs officiels de la Marine de son pays, l’Espagne, associés aux honneurs rendus par la Marine française à un grand marin.

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En 1899, après la guerre hispano-américaine, lors de l’indépendance de Cuba, nouveau transfert ! Les restes présumés de Colomb reviennent à Séville.

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En 1902, un monument est dédié à Colomb dans la cathédrale de Séville où, derrière le choeur, repose déjà son fils, Hernando… Mais si l’on est certain de l’authenticité des restes d’Hernando, il n’en va pas de même de ceux de son père, conservés dans un petit coffre. Et la république de Saint-Domingue continue de revendiquer avec fierté l’honneur d’abriter les seuls véritables restes de l’illustre navigateur, en un lieu dit le phare de Colomb !

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Une énigme policière
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Pour lever le doute sur l’identité réelle des restes conservés à Séville, une exhumation partielle a eu lieu en juin 2003. Des tests d’ADN ont été effectués sur les ossements et comparés avec ceux de son fils Hernando. Ils pourraient être aussi comparés avec les restes de certains autres membres de la famille Colomb qui ont été parfaitement identifiés.

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L’exhumation a été pratiquée par des spécialistes de l’université de Grenade en présence de deux descendants de Christophe Colomb, Jaime Colon de Carvajal et son épouse Anunciada.
Les scientifiques ont soulevé une draperie qui couvrait le tombeau de Christophe Colomb et cachait une porte en forme d’écu. Derrière se trouvait un coffret portant l’inscription :«Voici les os de Christophe Colomb, premier amiral du Nouveau monde». Ensuite, ils ont extrait les restes de son fils, Hernando Colomb. Les ossements du père et du fils, ainsi que ceux du frère du célèbre navigateur, Diego Colomb, exhumés en septembre 2002 à Santiponce, près de Séville, ont été transportés pour analyse à l’université de Grenade.

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L’enquête doit comporter des études anthropologiques, dentaires et radiologiques à résonance magnétique (IRM), selon José Antonio Lorente, directeur du Laboratoire d’identification génétique de l’Université de Grenade, qui coordonne les recherches et est entouré d’experts des Universités de Saint-Jacques de Compostelle, de Rome, de Leipzig (Allemagne) et de Barcelone.

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L’étude se propose de «déterminer si les restes qui sont dans la cathédrale de Séville appartiennent réellement à Christophe Colomb. Depuis des années plusieurs endroits du monde prétendent posséder les reste du navigateur; selon M. Lorente, le but de cette étude est, entre-autres, de vérifier si les restes qui se trouvent à Saint-Domingue appartiennent également à Christophe Colomb ou à une autre personne».

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Les recherches porteront notamment sur l’étude du chromosome « Y » puisque ce chromosome se transmet de père en fils et que l’identité d’Hernando Colomb a pu être authentifiée. La République dominicaine affirme que les restes authentiques du navigateur se trouvent toujours en territoire dominicain, au Phare de Colomb. L’Espagne affirme qu’ils sont à Séville.

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Et si le corps de Christophe Colomb n’avait jamais quitté le couvent de Valladolid ? Plusieurs auteurs l’ont envisagé. Cette hypothèse a été développée entre autres par Gianni Granzotto dans son ouvrage Christophe Colomb… Le navigateur avait été inhumé (avec ses chaînes) dans la crypte du couvent des Franciscains de Valladolid. Ce couvent n’existe plus. Au-dessus de sa tombe initiale se trouve aujourd’hui une auberge. Il est difficile d’aller vérifier s’il s’y trouve encore quelque chose.

 

 

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20 mai 1802 : Bonaparte légalise l’esclavage
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Le 20 mai 1802, le Premier Consul Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage dans les colonies qui restent à la France…

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Une première abolition très limitée
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L’esclavage a été en théorie aboli huit ans plus tôt par le décret de Pluviôse. En réalité, cette mesure sans précédent votée par les députés de la Convention n’a pris effet qu’en Guadeloupe et à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti).

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– La Martinique, occupée par les Anglais, n’en a pas profité et les planteurs ont pu conserver leurs esclaves grâce à la bienveillance des occupants.

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– Dans l’océan Indien, les colons de l’île de la Réunion et de l’île de France (aujourd’hui l’île Maurice) ont réussi à s’opposer à l’application du décret.

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– Quant à la grande île de Saint-Domingue, elle a attendu le départ des Anglais, chassés par Toussaint Louverture en octobre 1798, pour appliquer le décret et abolir l’esclavage. Encore les anciens esclaves n’ont-ils troqué leur statut que pour celui de travailleurs forcés…

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Le Premier Consul, pragmatique, aurait sans doute souhaité s’en tenir au statu quo. Mais il est pris de court par la restitution à la France de l’île esclavagiste de la Martinique à la paix d’Amiens (25 mars 1802) et plus encore par les velléités indépendantistes de Saint-Domingue.

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Les colonies en ébullition
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À Saint-Domingue, Toussaint Louverture ne veut pas en rester à sa victoire sur les Anglais.

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Le 8 juillet 1801, le leader noir chasse les Espagnols de la partie orientale de l’île et se nomme Gouverneur général à vie de l’île réunifiée.

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Il mène une politique indépendante et signe des contrats de commerce avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.

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C’est plus que n’en peut supporter Napoléon Bonaparte. Dès 1799, celui-ci caresse le désir de reconstituer un empire colonial aux Amériques «conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789».

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Profitant du répit offert par la paix signée à Lunéville avec l’Autriche, il décide de rétablir à Haïti la souveraineté française.

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Le 14 décembre 1801, une flotte de 36 navires appareille de Brest avec 23.000 hommes sous le commandement du général Leclerc pour reprendre Saint-Domingue. L’expédition est plus importante que celle que Bonaparte conduisit en Égypte trois ans plus tôt… Son échec sera encore plus dramatique !

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Le 2 mai 1802, une autre flotte de 11 navires débarque 3500 hommes en Guadeloupe sous le commandement du général Antoine Richepance. Elle a pour mission de restaurer l’ordre dans l’île où un conseil animé par des officiers de couleur a pris le pouvoir.

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Un décret mal inspiré
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Dans ce contexte, le Premier Consul est encouragé à abolir le décret de Pluviôse par Cambacérès, avocat des planteurs, et sa propre femme, Joséphine de Beauharnais, issue d’une riche famille créole de la Martinique, les Tascher de la Pagerie ; l’un et l’autre mettent en avant les difficultés des milieux d’affaires coloniaux depuis l’abolition de 1794.

Il signe enfin le décret par lequel il légalise à nouveau l’esclavage dans les colonies oùil perdure.

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L’esclavage revient à priver les hommes de couleur de leur citoyenneté et les travailleurs des plantations de leur salaire ; les maîtres ont le droit de punir leurs esclaves sans passer par la justice civile.

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Par-delà son caractère immoral, le décret du 30 floréal va avoir pour la France un résultat désastreux en poussant à la révolte les anciens esclaves de Saint-Domingue et en précipitant la perte de l’île.

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Mais le Premier Consul ne s’en tient pas à la légalisation de l’esclavage. Animé par un sentiment «raciste» qui le distingue de la plupart de ses contemporains, encore pétris de l’esprit des Lumières, il prend plusieurs mesures qui renouent avec le préjugé de couleur des décennies précédentes et l’aggravent nettement…

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Naissance du préjugé de couleur
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Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les souverains européens toléraient l’esclavage aux colonies mais n’assimilaient pas les esclaves aux Noirs. Ils ne tenaient pas ceux-ci pour une race inférieure vouée à l’esclavage comme l’atteste la présence d’un certain nombre d’Africains dotés de fonctions élevées à la cour de Versailles et dans d’autres cours européennes, y compris Saint-Pétersbourg, avec l’aïeul africain du poète Pouchkine.

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Au milieu du siècle, deux mentalités se développent et s’opposent, parfois au sein des mêmes personnes :

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– L’une est inspirée par la raison et l’humanité, en conformité avec l’«esprit des Lumières» et la doctrine chrétienne. Elle porte les élites pensantes à dénoncer l’esclavage et les préjugés à l’égard des autres races. Elle est illustrée par les fort beaux textes de Voltaire et Montesquieu sur ce thème et mieux encore par la mobilisation contre la traite de Wilberforce en Angleterre et Grégoire en France.

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– L’autre est née du fantasme d’invasion lié à l’arrivée d’Africains de plus en plus nombreux dans les colonies mais aussi en métropole, comme serviteurs ou enfants des colons de passage (à l’exemple d’Alexandre Dumas père) ou «petits nègres» offerts aux dames de la bonne société (image ci-contre).

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On commence à se prémunir contre cette menace en érigeant des barrières réglementaires, intellectuelles et morales. C’est la naissance du «préjugé de couleur».

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Voltaire, qui n’en est pas à une contradiction près, formule quelques sentences formellement «racistes» au sens moderne du mot, c’est-à-dire établissant une hiérarchie entre ce qu’il est convenu d’appeler les «races» humaines. Quant à Montesquieu, s’il est à l’abri de semblables inepties, il ne rechigne pas plus que Voltaire à investir dans le commerce triangulaire.

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Plusieurs ordonnances, sous le règne de Louis XVI, dénoncent les unions mixtes et légifèrent contre l’immigration noire en métropole, en fait limitée à quelques centaines d’individus, au motif que «terre de France ne porte pas esclave». Le 9 août 1777 est créé un système de «dépôt» dans les ports pour les esclaves qui accompagnent leur maître.

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Après la Révolution, le Premier Consul reprend cette tradition tardive. «Je suis pour les blancs, parce que je suis blanc. Je n’ai pas d’autre raison, et celle-la est la bonne,» aurait-il déclaré au Conseil d’État en 1802. Il exclut de l’armée des officiers «de couleur», parmi lesquels le père d’Alexandre Dumas.

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Bonaparte supprime aussi d’un trait de plume l’Institution nationale des Colonies, créée 5 ans plus tôt à l’instigation de l’abbé Grégoire pour promouvoir les enfants des colonies quelle que soit leur couleur de peau. Les 22 élèves noirs de l’institution, qui étaient appelés à devenir officiers, sont affectés comme simples tambours dans autant de régiments.

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Le décret du 30 floréal An X (20 mai 1802)
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AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, BONAPARTE, premier Consul, PROCLAME loi de la République le décret suivant, rendu par le Corps législatif le 30 floréal an X, conformément à la proposition faite par le Gouvernement le 27 dudit mois, communiquée au Tribunat le même jour.

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DÉCRET.

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ART. Ier Dans les colonies restituées à la France en exécution du traité d’Amiens, du 6 germinal an X, l’esclavage sera maintenu conformément aux lois et réglemens antérieurs à 1789.

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II. Il en sera de même dans les autres colonies françaises au-delà du Cap de Bonne-Espérance.

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III. La traite des noirs et leur importation dans lesdites colonies, auront lieu, conformément aux lois et réglemens existans avant ladite époque de 1789.

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IV. Nonobstant toutes lois antérieures, le régime des colonies est soumis, pendant dix ans, aux réglemens qui seront faits par le Gouvernement.

 

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20 mai 1949 : Schoelcher et Éboué au Panthéon
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Le 20 mai 1949, sur une initiative du sénateur Gaston Monnerville, métis originaire de Guyane, la République française transfère au Panthéon les cendres de Victor Schoelcher, en reconnaissance de son action en faveur des esclaves, ainsi que du Guyanais de race noire Félix Éboué, gouverneur du Tchad rallié à la France libre de De Gaulle.

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L’un des plus écoutés est Victor Schoelcher,
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riche philanthrope catholique, libéral et républicain. Né en 1804 dans la famille d’un fabricant de porcelaine, il accomplit un long voyage de 18 mois au Mexique à l’instigation de son père qui veut lui enlever ses idées républicaines. De passage aux Antilles, le jeune homme découvre l’esclavage

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Beaucoup plus tard, en 1840, il accomplit un nouveau périple dans les colonies à esclaves de la France. C’est pour y noter une situation proprement explosive. Il milite dès lors pour une abolition concertée avec les planteurs.

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– Cyrille Bissette :
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Parmi les abolitionnistes les plus radicaux figure un négociant métis de Fort-de-France (Martinique), Cyrille Bissettte, né en 1795. Sa mère est une demie-soeur de Joséphine de Beauharnais. Ce «libre de couleur» plaide dans son île pour une abolition immédiate. Cela lui vaut d’être marqué au fer rouge et envoyé au bagne de Brest. Le jugement est cassé et il peut continuer de défendre sa cause en métropole.

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Félix Éboué (1884-1944)

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26 décembre 1884 à Cayenne, Guyane(France) – 17 mai 1944 à Le Caire(Égypte)
Petit-fils d’esclave, Félix Éboué devient administrateur colonial. Il est nommé gouverneur de la Guadeloupe par le gouvernement du Front populaire. C’est le premier Noir dans cette fonction.

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En 1938, il se voit proposer le gouvernement du Tchad par le ministre des Colonies Georges Mandel.

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Arrive la guerre. Le 16 juillet 1940, comme tous les gouverneurs coloniaux, Félix Éboué reçoit de Londres un télégramme du général de Gaulle lui demandant de rompre avec le gouvernement de Vichy et de rallier la France Libre. Il est le seul à annoncer son ralliement le 26 août 1940. Grâce à lui, le Tchad devient la première terre française «libre».

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Félix Éboué contribue de la sorte à légitimer l’entreprise gaullienne en dépit des réticences de ses propres subordonnés et des officiers présents au Tchad. En dépit aussi de ce que ses fils sont prisonniers en Allemagne et sa fille en France, au pensionnat des demoiselles de la Légion d’Honneur, à la merci du gouvernement de Vichy.

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Les autres colonies de l’Afrique Équatoriale Française (AEF) ne tardent pas à suivre son exemple, cependant que l’Indochine, occupée par les Japonais, Madagascar et l’Afrique Occidentale Française restent fidèles à Vichy.

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De Gaulle tente le 23 septembre 1940 de débarquer à Dakar, capitale de l’AOF, mais il échoue assez piteusement. Nononstant cet échec, les combattants de la France libre peuvent entamer leur contre-offensive à partir du Tchad cependant que Félix Éboué devient gouverneur général de l’AEF.

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Patrick

Sources :

== Hérodote.net

== le net ……

 

19 mai 1802

Bonaparte fonde la Légion d’Honneur

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Le 19 mai 1802 (29 floréal An X), Napoléon Bonaparte établit par une loi consulaire un Ordre national de la Légion d’Honneur.

Le Premier Consul veut de la sorte récompenser les mérites des citoyens et établir une émulation civique chez les notables, à une époque où la société française peine à sortir de la corruption et de l’immoralité post-révolutionnaires.

Première distribution de la Légion d'Honneur aux Invalides le 14 juillet 1804 (Jean-Baptiste Debret,, 1812 châteaux de Versailles et Trianon)
 
 
Une tradition monarchique

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Il existait sous l’Ancien Régime un ordre royal de Saint-Louis réservé aux militaires. Bonaparte, quant à lui, veut un ordre national qui honore les civils aussi bien que les militaires.

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Le 8 mai 1802, à un membre du Conseil d’État qui l’interpelle sur le bien-fondé d’une décoration qui viole les principes révolutionnaires d’égalité et invoque l’exemple des Romains, le Premier Consul rétorque : «On nous parle toujours des Romains ! Il est assez singulier que, pour refuser les distinctions, on cite l’exemple du peuple chez lequel elles étaient le plus marquées. Est-ce là connaître l’histoire ? Les Romains avaient des patriciens, des chevaliers, des citoyens et des esclaves. Ils avaient pour chaque chose des costumes divers, des moeurs différentes. Ils décernaient en récompenses toutes sortes de distinctions, des noms qui rappelaient des services, des couronnes murales, le triomphe !… Je défie qu’on me montre une république ancienne et moderne dans laquelle il n’y ait pas eu de distinctions. On appelle cela des hochets ; eh bien, c’est avec des hochets qu’on mène les hommes. L’on convient qu’il nous faut des institutions ; si l’on ne trouve pas celle-là bonne, qu’on en propose donc d’autres ! Je ne prétends pas qu’elle doive sauver la République ou l’État, mais elle y jouera son rôle».

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Au moins la nouvelle distinction honorifique ne coûte-t-elle rien ou presque à l’État, à la différence des fiefs et des pensions dont l’ancienne monarchie usait pour récompenser ses dévoués serviteurs…

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Militaire d’abord

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Première distribution de la Légion d'Honneur aux Invalides le 14 juillet 1804 (Jean-Baptiste Debret, châteaux de Versailles et Trianon)

Dès son origine, la Légion d’Honneur recueille un vif succès dans l’opinion, raffermissant le prestige du Premier Consul. Le 2 août 1802, un plébiscite vaut à celui-ci le 

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Consulat à vie.

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Mais les notables ne manifestent pas le même enthousiasme. Le Tribunat accepte la Légion d’Honneur avec 56 voix seulement contre 36 et le Corps législatif avec 166 voix contre 110. Confronté à leurs réticences, Bonaparte va devoir différer de plus d’un an la constitution de l’Ordre.

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Il comprend d’abord quatre, puis cinq classes de légionnaires : les grades de chevalierofficier etcommandeur et les dignités degrand officier et grand-croix(anciennement grand Aigle).

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Napoleon Bonaparte Coloured by uploader

Napoleon Bonaparte  (Photo credit: Wikipedia)

Il est présidé par le Premier Consul, qui lui donne pour devise«Honneur et Patrie», et dirigé par un Grand Chancelier et un Grand Trésorier. Les premiers nommés à ces charges, le 14 août 1803, sont le comte de Lacépède, un naturaliste (civil) et le général Dejean (militaire).

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Devenu empereur, Napoléon associe à la dignité de légionnaire ou chevalier une médaille.

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La première distribution des insignes a lieu le 14 juillet 1804 (fête républicaine !) dans la chapelle Saint-Louis des Invalides  (haut lieu des gloires militaires). Une  peinture , exécutée en 1812, montre l’Empereur épinglant lui-même la médaille sur la poitrine d’un vétéran manchot.

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La deuxième a lieu à Boulogne, devant 100.000 soldats, le 16 août 1804. Elle honore les héros des premières  victoires de la Révolution. Parmi les impétrants, André Estienne, le petit tambour d’Arcole, aura qui plus est l’honneur de voir son nom gravé sur l’Arc de Triomphe.

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Visite de la reine Hortense au château d'Écouen, maison d'éducation des jeunes filles de la Légion d'Honneur

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Un succès qui ne se dément pas

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Notons que 48.000 personnes vont être élevées à la dignité de légionnaire sous le Consulat et l’Empire… dont seulement 1400 civils !

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L’un de ceux-ci est le contremaître Hubert Goffin. Le 28 février 1812, il travaille dans la mine de Beaujon, près de Liège, avec son équipe et son propre fils, Matthieu, quand survient un effondrement des parois. Après cinq jours de lutte, il réussit à extraire ses compagnons  de la mine. Cet acte d’héroïsme lui vaut d’être le premier ouvrier à recevoir la Légion d’Honneur (Liège et la Belgique font alors partie de l’Empire français).

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Le poète allemand Goethe  reçoit avec fierté la Légion d’honneur par décret du 12 octobre 1808 de Napoléon, «empereur des Français, roi d’Italie et protecteur de la Confédération du Rhin». Il continuera de la porter après que les Français auront été chassés d’Allemagne.

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À la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII maintiendra la Légion d’Honneur, substituant simplement l’effigie d’Henri IV à celle de l’Empereur sur les médailles.

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Le 23 février 1825, les jeunes poètes Victor Hugo et Alphonse de Lamartine reçoivent la décoration. Sous le Second Empire, elle sera remise à sept femmes, dont le peintre Rosa Bonheur et plusieurs religieuses.

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En 2011, la Légion d’Honneur comptait environ 91.500 titulaires après un maximum de 320.000 en 1968. Cet effectif comprend 75 % de chevaliers, 20 % d’officiers et 5 % de commandeurs. Les militaires représentent 60 % du total et les hommes 80%. Les légionnaires peuvent adhérer à la Société des membres de la Légion d’honneur, association loi 1901, qui compte 57.000 adhérents

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Le collier et le musée de la Légion d’Honneur

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Le collier du grand-maître de la Légion d’Honneur

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Le collier du grand-maître de la Légion d’Honneur, destiné au Président de la République en exercice, comporte 17 maillons, un par mandat présidentiel, avec le nom du président gravé au revers du maillon correspondant. À l’avers figure l’une ou l’autre des activités de référence des légionnaire. L’actuel collier remonte à 1951. Il porte la devise de l’ordre : Honneur et Patrie.

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Le collier est présenté au président sur un coussin le jour de son entrée en fonction. Il est ensuite ramené dans sa vitrine du musée de la Légion d’Honneur, dans le joli hôtel de Salm (1782), au bord de la Seine et en face du musée d’Orsay.

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Un endroit accueillant, qui vaut la visite et s’adresse aux enfants comme aux adultes. Il est gratuit et l’on n’a pas à y faire la queue comme au musée d’Orsay voisin. On peut y suivre l’histoire de la Légion d’Honneur comme de la plupart des ordres français et étrangers.

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Napoleon distributing the Légion d'honneur at ...

Napoleon distributing the Légion d’honneur at the Boulogne camps, in August 1804. (Photo credit: Wikipedia)

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Pensons aux filles

Par le décret de Schönbrunn du 15 décembre 1805, après la bataille d’Austerlitz, Napoléon 1er confère à l’Ordre une mission d’entraide en fondant  trois maisons d’éducation pour les filles des légionnaires, à Écouen, Saint-Denis et aux Loges (près de Saint-Cloud).

Par cette mesure, il pallie au manque crucial de structures éducatives pour l’instruction des jeunes Françaises, après la tourmente révolutionnaire et la fermeture des écoles paroissiales et des couvents.

Au nombre d’un millier aujourd’hui, les pensionnaires se partagent entre les Loges et Saint-Denis. Toutes internes, elles portent un uniforme sur lequel elles arborent une ceinture, héritage de l’Empire, qui permet de distinguer leur niveau scolaire.

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Patrick

sources :

== Hérodote.net

== Wikipédia

Nigeria : 17 lycéennes disparues / Juliana, témoigne …

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Nigeria : 17 lycéennes portées disparues

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Au Nigéria, 17 adolescentes chrétiennes ont disparu

alors qu’elles se rendaient dans leur nouveau lycée

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Cela fait six mois que les parents de 17 jeunes filles chrétiennes âgées de 15 à 22 ans, sont sans nouvelles de leurs enfants. Les soupçons se portent sur les islamistes. Toute la communauté chrétienne de la ville de Tafawa Balewa, ville déjà ravagée par plusieurs attaques d’islamistes, est dans l’affliction et les responsables d’églises se concertent pour décider des démarches à entreprendre.


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Nigeria : Chrétiens persécutés
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En septembre 2011, le ministère de l’éducation de l’Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, a décidé de fermer le lycée public de filles de la ville de Tafawa Balewa. Les 17 jeunes filles chrétiennes ont donc été transférées dans un nouveau lycée à l’extérieur de la ville. C’est lors de ce transfert qu’elles ont disparu.
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Map locator of Nigeria.

Map locator of Nigeria. (Photo credit: Wikipedia)

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D’après une source sur place, les disparitions de jeunes chrétiennes sont fréquentes dans le nord du pays où les musulmans mènent une véritable guerre sainte (djihad) contre la communauté chrétienne. Dans les 12 Etats du nord du Nigéria, régis par la charia (loi islamique), le groupe islamiste radical Boko Haram cherche, par des attaques toujours plus violentes, à chasser les chrétiens du pays.
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Le week-end de Pâques a d’ailleurs été marqué par des attentats à la bombe contre deux églises dans la ville de Kaduna. On dénombre au moins 38 morts. Là encore Boko Haram est suspecté.

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Flag of Nigeria

Flag of Nigeria (Photo credit: Wikipedia)

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Nigeria : Juliana, témoignage édifiant d’une mère

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Juliana, chrétienne nigériane dont les deux filles
ont disparu il y a 8 mois, continue de placer
sa confiance en Dieu malgré les épreuves.

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En septembre 2011, 17 jeunes filles chrétiennes qui se rendaient dans leur nouveau lycée ont disparu. Parmi elles, se trouvaient Diana, 19 ans et Maryamu, 21 ans. Leur mère, Juliana, est toujours sans nouvelle d’elles. Ce n’est pas la première épreuve que traverse Juliana, mais sa foi reste intacte et l’aide à avancer. Malgré les difficultés, elle a toujours encouragé ses enfants à faire confiance à Dieu, à réfléchir à leur avenir et à prier pour que Dieu bénisse leurs projets.
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Juliana-Nigeria
Veuve et gravement blessée
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Pour Juliana, la vie a basculé une première fois en 2004 quand des islamistes ont assassiné son mari. En plus du chagrin, elle a dû rapidement trouver un travail pour subvenir aux besoins de ses trois enfants. Puis, quelques années après, alors que la vie reprenait son cours, elle a été renversée par un chauffard. Gravement blessée à la jambe, elle a dû être amputée. Une fois sortie de l’hôpital, en janvier 2011, elle s’est installée avec ses trois enfants dans la ville de Tafawa Balewa.
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Elle s’accroche à Dieu
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Aujourd’hui encore, malgré la disparition de Diana et de Maryamu, elle tient ferme : « Le diable veut me faire douter de Dieu mais je ne le laisserai pas faire. Malgré l’incertitude, je m’accroche à Dieu et je veux entendre les paroles qu’Il a pour moi dans ce moment difficile. » Son fils Peter qui est à ses côtés, la conforte dans sa foi.

Abubakar Tafawa Balewa

Abubakar Tafawa Balewa (Photo credit: Wikipedia)

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Tafawa Balewa : Sur la ligne de partage
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La ville de Tafawa Balewa est située sur la ligne de partage entre le nord du Nigeria, principalement musulman, et le sud, en majorité chrétien et animiste. En 2012, la communauté chrétienne de la ville a déjà été attaquée à plusieurs reprises par des islamistes, des violences revendiquées par les extrémistes de Boko Haram. En 2011, des affrontements avaient fait une quarantaine de morts.
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Patrick

sources

— actualitechretienne
— Fil Rouge

 

Le Roi-Soleil et Dieu

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«  » »Le Roi-Soleil et Dieu » » »

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PRÉSENTATION

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La rencontre et le dialogue singulier entre deux personnalités exceptionnelles : Dieu et Louis XIV. Ou comment la religion et l’Etat font corps et âme dans la personne du Roi : une véritable révélation sur une dimension méconnue et déterminante du règne du Roi-Soleil.

Roi très chrétien, revêtu de l’onction du saint chrême, Louis XIV occupe une place unique dans le domaine religieux, celle de médiateur entre Dieu et les sujets qu’Il lui a confiés. En témoignent les rituels publics auxquels il s’est astreint toute sa vie, de la nomination aux grandes charges ecclésiastiques jusqu’au toucher des écrouelles en passant par la célébration d’offices religieux soigneusement codifiés et mis en musique. Il suscite ainsi une vénération envers sa personne qui fonde l’enthousiasme politique dont il bénéficie. De là une action religieuse très consciente, jusque dans ses aspects les plus contestables, comme la révocation de l’édit de Nantes et la persécution de Port-Royal.
Le roi mène aussi une vie chrétienne marquée par les combats intérieurs. Après avoir beaucoup sacrifiéà la galanterie et versé dans l’adultère, sa conversion progressive lui fait épouser Mme de Maintenon et renoncer au péché. Les ultimes épreuves de sa vie et ses derniers instants révèlent un fidèle pleinement résigné et stoïque, soucieux de laisser à la postérité le souvenir d’une mort héroïque et sainte. Ainsi se découvre, sous le regard de Dieu et de l’Eglise, la double identité du roi, prodige de gloire et pauvre pécheur.

Diplômé de l’Ecole du Louvre et docteur ès lettres, Alexandre Maral est conservateur en chef au château de Versailles. Il est l’auteur de La Chapelle royale de Versailles sous Louis XIV. Cérémonial, liturgie et musique et de Madame de Maintenon. A l’ombre du Roi-Soleil. Il a été commissaire des expositions Louis XIV : l’homme et le roi, en 2008, et Une chapelle pour le roi, en 2010.

Marc FUMAROLI de l’Académie française,
Alexandre MARAL

Parution : avril 2012
ISBN : 978-2-262-03519-8
Pages : 372
Prix : 24€

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Patrick

sources

 http://www.editions-perrin.fr

Éphéméride du 18 mai

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Saint du jour
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— Saint Eric de Suède
(+ 1161)

Martyr d’origine anglaise. Eric IX était roi de Suède depuis 1150. Il usa de toute son influence pour évangéliser ses sujets par la codification des lois de son royaume qu’il rédigea dans un esprit chrétien, sans vouloir les forcer à la conversion.

Il décida de conquérir la Finlande, autant pour l’expansion de son domaine que pour y porter l’Évangile.
Il fut assassiné à la sortie d’une messe à Turku, port situé au sud-est de la Finlande.

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Autres Saints du jour
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— SAINT FÉLIX de CANTALICE
Capucin
(+ 1587)

Félix vit le jour à Cantalice, bourgade située au pied de l’Apennin. Dès le bas âge, il manifesta de telles marques de prédestination que ses compagnons l’avaient surnommé  » le petit Saint « . Ses parents, qui étaient de pauvres laboureurs, l’employèrent de bonne heure à garder les troupeaux. Cette vie allait bien à l’âme méditative de l’enfant : peu enclin aux conversations oiseuses, il recherchait les lieux solitaires, et y répétait souvent le Pater et l’Ave et les quelques formules pieuses qu’on lui avait apprises. Lorsque les autres bergers se livraient au sommeil, lui s’agenouillait devant un arbre sur l’écorce duquel il avait gravé une Croix.

À neuf ans, Félix passa au service d’un riche bourgeois qui lui confia d’abord la garde de ses troupeaux, puis le chargea du labourage de ses terres. Le jeune homme aima son nouvel emploi qui lui permettait d’assister tous les jours à la Messe avant de se rendre aux champs. Cet humble travailleur, sans instruction, qui n’avait fréquenté aucune école, avait beaucoup appris du Saint-Esprit. Comme il l’avouait plus tard, il ne connaissait que six lettres : cinq rouges et une blanche. Les cinq rouges étaient les cinq plaies du Sauveur, et la blanche était la Vierge Marie.

Dieu lui inspira d’embrasser un genre de vie plus parfait. À un parent qui lui objectait les austérités de la vie religieuse, il répondit :  » Je veux être religieux tout de bon ou ne pas m’en mêler « . Il alla frapper à la porte des Capucins. À la vue de ce paysan du Danube, le Père Gardien, voulant l’éprouver, lui dit : « Vous venez sans doute ici pour avoir un habit neuf et y vivre sans rien faire. Ou bien vous croyez que vous allez commander aux religieux comme vous commandiez à vos bœufs. Renoncez à ce projet et n’y pensez plus « . Mais le postulant répondit à ce compliment si humblement et si sensément que le terrible Gardien l’admit sur-le-champ.

Devenu profès, le Frère Félix fut fixé au couvent de Rome avec les attributions de quêteur. Il resta quarante ans dans cet humble emploi, allant chaque jour, la besace sur le dos, pieds nus, et récitant son chapelet, quêter la subsistance de ses frères. Les humiliations, comme les peines corporelles, étaient pour lui ses roses du Paradis ; il ne craignait pas de s’appeler lui-même l’âne du couvent des Capucins.  » Mais où est-il donc, votre âne ? Frère Félix « , lui demanda-t-on un jour. –  » C’est moi !  » répondit l’humble religieux.

Dans sa vieillesse, le Cardinal protecteur de l’Ordre lui offrit de le faire décharger de ses fatigantes fonctions.  » Monseigneur, répondit Félix, laissez-moi mon office de quêteur : un soldat doit mourir l’épée à la main, un âne sous sa charge, et Frère Félix sous sa besace « .

La mortification allait de pair avec son esprit de pauvreté et d’humilité : il se privait même des satisfactions les plus légitimes, telles que de s’approcher du feu l’hiver.  » Allons, Frère âne, disait-il à son corps, il faut que tu te réchauffes sans feu ; car c’est ainsi que doivent être traitées les bêtes de somme… Loin du feu, Frère âne, loin du feu ! C’est devant le feu que saint Pierre renia son Maître. « 

Il supporta patiemment de douloureuses infirmités et Dieu rappela à lui le Frère Félix, le 18 mai 1587.
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— Saint Jean Ier
Pape
(+ 526)

Son pontificat débuta en 523. C’est lui qui instaura la fête de la naissance du Christ. Il fit volontairement une erreur de date (décembre au lieu de mars ou avril) afin de supprimer une fête païenne qui se déroulait le 25.

Le roi des Ostrogoths voulut l’utiliser pour obtenir la libération d’otages détenus par l’empereur de Constantinople. Le Pape s’y rendit en ambassade malgré lui mais ne remplit son office comme l’aurait souhaité le roi barbare. Avec ce voyage, il est le premier pape à se déplacer hors de Rome. Théodoric, furieux du pouvoir de ce pape qui lui tenait tête, l’exila à Ravenne et l’y laissa mourir de faim. Il décéda le 18 mai 526.
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— Bienheureuse Blandine Merten
Ursuline
(+ 1918)

Née à Duppenweiler en Allemagne, Blandine Merten entra dans l’Ordre de sainte Ursule (Ursulines) où elle sut joindre la vie contemplative aux tâches quotidiennes de l’éducation humaine et chrétienne des jeunes adolescentes. Sa dévotion eucharistique était grande.

 » Celui qui aime Dieu, n’a pas besoin d’accomplir des actes exceptionnellement élevé, il lui suffit d’aimer « , répétait-elle souvent.

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— St Merole, martyr († 785)

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— David et Saint Tatchan († 693)

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— Dioscore († 303)

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— Étienne († 893)

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— Potamon (4e s.)

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— Quinibert (9e s.)

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— Théodote (4e s.)

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Naissances

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Karol Wojtyla (Jean-Paul II)
18 mai 1920 à Wadowice (Pologne) – 2 avril 2005 à Vatican
Le Polonais Karol Wojtyla, pape en 1978 sous le nom de Jean-Paul II, conduit les Polonais et les autres peuples d’Europe orientale à rejeter la domination soviétique et le communisme en usant de quelques mots forts : «N’ayez pas peur !».

Il survit à un attentat, sur la place Saint-Pierre, à Rome, en 1981, mais reste très affaibli. Dès lors, son pontificat prend l’allure d’un long chemin de croix. Il parcourt le monde comme aucun pape avant lui, prêchant ici l’insoumission, là la justice, ailleurs le retour à la foi (104 voyages et 129 pays visités, Italie non comprise, au cours de ses 27 ans de pontificat).

 

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Décès

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Sejong
7 mai 1397(Corée) – 18 mai 1450(Corée)
Quatrième roi de la dynastie Yi, Sejong le Grand monte sur le trône en 1418. On lui attribue l’invention de l’alphabet coréen, le hangeul.

Le roi est un humaniste néo-confucéen, auteur de nombreux poèmes. C’est aussi un organisateur et un chef énergique. Il établit la frontière de son royaume sur le fleuve Yalu (ou Yalou) qui marque encore la limite entre la Chine et la Corée.

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Pierre Augustin Caron de Beaumarchais
24 janvier 1732 à Paris – 18 mai 1799 à Paris
Ce fils d’un honorable horloger parisien connaît une ascension sociale foudroyante. Anobli sous le nom de Beaumarchais, il incarne mieux que quiconque l’Ancien Régime finissant, avec ses vices, son amoralisme, sa vanité, sa sociabilité et sa joie de vivre.

Génial touche-à-tout, il acquiert une immense fortune et la perd, spécule et vend des armes aux Insurgents américains, mène des missions secrètes au service du roi et écope de la prison, s’attire les faveurs du public avec ses deux écrits majeurs : Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro, et échappe de peu à la guillotine sous la Révolution, tout cela sans jamais se départir de sa gaieté…

 

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Evénements
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18 mai 1152 : Mariage d’Aliénor et Henri
Le 18 mai 1152, à Poitiers, Aliénor d’Aquitaine (30 ans environ) épouse Henri de Plantagenêt (20 ans), comte d’Ajou et de Touraine.


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18 mai 1163 : Concile de Tours
À Tours où il s’est réfugié, le pape Alexandre III convoque un concile. Le 18 mai 1163, il prononce l’excommunication de l’empereur d’Allemagne Frédéric Barberousse et la déposition de son concurrent, le pape Adrien IV, que l’empereur a le front de soutenir…
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18 mai 1302 : Les « Matines de Bruges »
Au petit matin du 18 mai 1302, à Bruges, en Flandre, des insurgés en armes massacrent les soldats de la garnison française. Ce sont les «Matines de Bruges».
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La journée réduit à néant le rêve des rois capétiens d’annexer les Flandres…
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18 mai 1632 : Mourad IV fait étrangler son grand vizir
Le 18 mai 1632, à Constantinople (aujourd’hui Istamboul, ou Istanbul), le sultan ottoman Mourad IV fait étrangler son grand vizir, Recep Pacha. Plusieurs frères du sultan, dont Bajazet, futur héros d’une tragédie de Racine, sont également victimes de sa colère.

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Par ces actes brutaux, le sultan met un terme provisoire à l’anarchie inaugurée l’année précédente par la révolte des janissaires (troupes d’élite au service du sultan).
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18 mai 1804 : La Constitution de l’an XII institue l’Empire
Par le sénatus-consulte du 18 mai 1804, le Sénat français déclare : « Article premier. Le gouvernement de la République est confié à un empereur, qui prend le titre d’Empereur des Français… » Ce texte curieux, aussi appelé « Constitution de l’An XII », établit l’Empire français sans abolir formellement la République !
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Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d’Empereur, sous le nom de Napoléon 1er. C’est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli (provisoirement) la paix et la prospérité sans sacrifier les conquêtes de la Révolution.


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L’acte législatif fondateur du Sénat sera suivi pour la forme d’un sacre solennel à Notre-Dame de Paris le 2 décembre suivant.
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18 mai 1822 : Itubide empereur du Mexique
Le 18 mai 1822, le général Augustin de Iturbide se fait couronner empereur du Mexique sous le nom d’Augustin 1er.

Profitant de la révolution libérale qui a éclaté en Espagne en 1820, l’ambitieux général a réussi à arracher l’indépendance de la Nouvelle-Espagne, désormais connue sous le nom de Mexique. Fugace empereur du Mexique, il est détrôné au bout de quelques mois…

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Patrick

Sources :

== Hérodote.net

== le net ……


quelques publications ….

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Mystères et connaissances cachées à Qumrân

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Valérie Triplet-Hitoto, après des études d’histoire ancienne, se spécialise en sciences religieuses à l’École Pratique des hautes études où elle obtient son doctorat en 2008 sous la direction de François Schmidt, titulaire de la chaire d’histoire du judaïsme à l’époque hellénistique et romaine.

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« Les choses cachées sont pour Yhwh notre Dieu, et les choses révélées sont pour nous et pour nos fils pour toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette Loi » (Dt 29,28). Ce verset intrigue. Il fascine. Que sont ces choses « cachées », dont seul Dieu semble avoir connaissance ? Sont-elles cachées à tous et à jamais ? N’y a-t-il pas moyen d’en recevoir la révélation ?

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Ce verset intrigue. Il fascine. Que sont ces choses « cachées » dont seul Dieu semble avoir connaissance ? Sont-elles cachées à tous et à jamais ? N’y-a-t-il pas moyen d’en recevoir la révélation ?

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Mystères et connaissances cachées à Qumrân, Valérie Triplet-Hitoto

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Pour répondre à cette question, Valérie Triplet-Hitoto emmène le lecteur à Qumrân, sur les rives de la mer Morte. Là, quelque neuf cents manuscrits, mis à l’abri dans des grottes il y a deux mille ans, ont été exhumés au milieu du XXe siècle. Ils mettent en lumière la fluidité du texte de la Bible hébraïque et du judaïsme ancien. La question des mystères et des connaissances cachées y tient une place de premier ordre, avec une abondante littérature apocalyptique. Si certaines de ces œuvres étaient connues avant la découverte du site de Qumrân, à l’instar du livre d’« Hénoch », d’autres, tels le livre des « Mystères » ou les manuscrits dits « communautaires », apparaissent pour la première fois et bouleversent nos connaissances.

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Par Valérie Triplet-Hitoto
Édité par Michaël Langlois — Préface de Francis Schmidt
Paru en : Décembre 2011
30,00 € – Disponible – 400 pages
Collection « La Bibliothèque de Qumrân »

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Pèlerins en Terre sainte
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Un superbe hors-série de Prions en Église pour découvrir la Terre sainte !
Un guide complet et pratique pour préparer et accompagner votre pèlerinage en Terre sainte ou tout
simplement vous permettre de vivre chez vous une belle découverte de la Terre sainte. Comme si vous y étiez !

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Présentation des principaux lieux, avec les textes bibliques qui …

Format : 16 cm x 15 cm – 232 pages – Hors-série – Réf.: FKH0182

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Voyage au coeur de la Genèse

La Bible nomade : La Genèse, Jacques Nieuviarts

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Dans son ouvrage, La Bible nomade : La Genèse, Jacques Nieuviarts nous emmène en voyage à travers le premier livre de la Bible. Conseiller éditorial pour Prions en Église, cet auteur pèlerin avait déjà publié Nomades (Bayard, 2008). Assomptionniste, bibliste, responsable de pèlerinage, il enseignait l’exégèse à l‘Institut catholique de Toulouse.

En se plongeant dans ce petit livre, le lecteur est invité à se laisser porter par le récit biblique, résumé et expliqué. D’ailleurs, lorsqu’au premier chapitre, l’auteur écrit : « J’aime lire la Bible, comme le Petit Poucet, en suivant les cailloux blancs du chemin pour ne pas m’égarer et mieux parvenir au but. Je pars et je vais, page après page », le ton est posé, on nous emmène en voyage.

La narration est découpée en chapitre faisant chacun référence à un moment clef de la Genèse. Ainsi, au chapitre II « D’argile et de souffle! » nous redécouvrons l’origine du monde, ou au chapitre XVII » Joseph, l’homme au songe », nous revisitons les rêves du fils de Jacob. C’est donc en restant au plus proche du texte biblique mais, avec en écho, les pensées de l’auteur, que nous parvenons à nous approprier le récit à travers lequel les grandes questions d’aujourd’hui.

La Bible nomade, La Genèse, Jacques Nieuviarts, Éditions Bayard et Novalis, 2012, 15×19 cm, 130 pages, ISBN 227 483491, 16 €.

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Patrick

sources :

== le monde de la Bible 

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L’Affaire des placards

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L’Affaire des placards

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Dans la nuit du 18 octobre 1534, des protestants français placardent des proclamations contre la messe en différents lieux du pays et jusque sur la porte de la chambre de François 1er, à Amboise.

Ces placards ou affiches ont été rédigés par Antoine Marcourt, un pasteur de Neuchâtel, en Suisse, adepte de Zwingli, et imprimés dans la même ville.
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Ils s’intitulent : «Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papiste, inventée directement contre la sainte Cène de Notre Seigneur, seul médiateur et sauveur Jésus-Christ».
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Portrait de Martin Luther, d'après Lucas Cranach L'Ancien

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Ils insultent la religion catholique, son clergé et ses rites en des termes si injurieux que même des protestants les désapprouvent. Ainsi dénoncent-ils la messe : «On ne doit pas réitérer le sacrifice du Christ» et le dogme de l’Eucharistie qui affirme la présence réelle du corps du Christ dans l’hostie consacrée : «Il ne peut se faire qu’un homme de vingt ou trente ans soit caché en un morceau de pâte».

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Les germes de la division
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Née en Allemagne une quinzaine d’années plus tôt, la Réforme luthérienne avait lentement pénétré en France. En 1522, un moine français défroqué se marie à Wittenberg, la «Rome» de la nouvelle religion. D’autres ecclésiastiques suivent ses traces et se forment à la doctrine nouvelle qu’ils reviennent enseigner en France.
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Contre ces hérétiques, les théologiens de la Sorbonne et du Parlement renouent avec une vieille recette, également employée contre les sorciers : le bûcher. Le premier à en faire les frais, le 8 août 1523, devant Notre-Dame de Paris, est un ancien moine de Livry-en-Aulnois (aujourd’hui Livry-Gargan), Jean Vallière. À Meaux, à l’est de Paris, Jean Leclerc, un ancien cardeur de laine, est supplicié et meurt en odeur de sainteté le 29 juillet 1525. Mais la plupart des procès en hérésie se terminent de façon plus accommodante.

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Dans la nuit du 1er juin 1528, la mutilation d’une statue de la Vierge (les protestants contestent le culte adressé à la mère du Christ) émeut les Parisiens et le roi.François 1er en personne se met à la tête d’une procession d’expiation. Le temps fait heureusement son oeuvre.

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Une répression brutale
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Le roi de France, relativement indifférent aux questions religieuses, fait preuve d’une certaine ouverture d’esprit, n’hésitant pas à nouer des alliances avec les protestants d’Allemagne et le sultan de Constantinople.
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Mais il prend fort mal l’«affaire des placards» qui porte atteinte à l’institution ecclésiastique et, par voie de conséquence, à la monarchie de droit divin. N’est-il pas lui-même «roi par la grâce de Dieu», seul laïc habilité à communier sous les deux espèces, le pain et le vin, au moment du sacre? L’idée que tous les fidèles de Luther s’autorisent la communion sous les deux espèces contribue à sa colère.
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En représailles, le roi s’engage à réprimer les «mal sentants de la foi». Aux carrefours, on promet 200 écus à quiconque dénoncera les auteurs des placards et les arrestations se multiplient.

Une des premières imprimeries
Une des premières imprimeries.

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Le 13 novembre suivant, un premier hérétique est brûlé. Le 13 janvier 1535, le Parlement de Paris crée une commission spéciale, la «chambre ardente» pour traquer les livres séditieux. Un édit royal prohibe l’imprimerie et ferme les librairies. C’est la première manifestation de censure depuis l’invention de l’imprimerie.
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Enfin, le 21 janvier 1535, une journée d’expiation solennelle se clôt par la mort sur le bûcher de six nouveaux hérétiques protestants. «chambre ardente». Le soir, le roi déclare devant une assemblée de notables : «Si mon bras était infecté de telle pourriture, je le voudrais séparer de mon corps».

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Le juriste Jean Calvin, établi à Nérac, sous la protection de la soeur du roi, Marguerite de Navarre, est compromis à son corps défendant. Il préfère se réfugier à Bâle où il publie L’Institution de la religion chrétienne pour tenter de convaincre le roi du bien-fondé de la Réforme.
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Là-dessus, la colère du roi s’estompe, notamment sous l’influence de sa soeur, proche des cercles protestants. Le 29 juillet 1535, tandis qu’il renforce son alliance avec les princes protestants d’Allemagne contre son rival Charles Quint, il publie l’édit de Coucy qui prononce une amnistie générale.
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Nouveau revirement avec un édit publié à Fontainebleau en 1541, qui prescrit aux seigneurs justiciers de reprendre la chasse aux hérétiques. En 1546, le pasteur de Meaux, qui n’est autre que le frère du martyr Jean Leclerc, est arrêté à l’issue d’une Cène et conduit au bûcher avec treize autres fidèles.
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Parmi les autres victimes de la répression (au total 400 à 500 personnes) figure l’humaniste et imprimeur lyonnais Étienne Dolet, brûlé sur la place Maubert, à Paris, le 3 août 1546, pour cause d’impiété.
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La disparition de François 1er est suivie d’un court répit mais l’intolérance religieuse reprend le dessus après la mort de son successeur Henri II et débouche sur les guerres de religion.

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Vaudois, patarins et autres hérétiques
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Entre le 15 et le 20 avril 1545, François 1er consent au massacre de 3000 Vaudois établis dans la montagne du Luberon (*), au sud de la France. Une vingtaine de villages sont dévastés par la soldatesque du sieur d’Oppède, sur un ordre du parlement d’Aix. 600 survivants sont envoyés aux galères.
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Cette action ternit les dernières années du roi, qui meurt deux ans plus tard avec, dit-on, un très vif regret de cette décision.


Les Vaudois se réclament d’un certain Pierre Valdo qui prêchait à Lyon au XIIe siècle et fut excommunié vers 1182. Comme les Cathares de la région de Toulouse ou encore les Patarins italiens, il dénonçait la décadence morale du haut clergé et revendiquait une église plus proche des vertus évangéliques de charité et de pauvreté. Après le massacre du Luberon, les derniers Vaudois se fondent dans la Réforme protestante.

 

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Patrick

sources :

== hérodote.net

== le net

Benoît XVI demande à M. Hollande « le respect de la vie »

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Benoît XVI demande à M. Hollande « le respect de la vie »

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Benoît XVI a adressé un message au nouveau président François Hollande, mettant l’accent sur « le respect de la vie » et les « nobles traditions morales et spirituelles » de la France, selon le texte dont a eu connaissance l’agence I.Media, spécialisée sur le Vatican, mercredi 16 mars.

Image illustrative de l'article Benoît XVI

Dans son message de félicitations, le pape insiste sur le « respect de la vie » et de « la dignité de chaque personne », alors qu’un projet du candidat Hollande sur l’aide à l’euthanasie inquiète l’épiscopat et une partie des catholiques français.

M. Hollande envisage une « assistance médicalisée » très encadrée pour les personnes atteintes d’une maladie incurable souhaitant « terminer leur vie dans la dignité ». Le refus de toute euthanasie est une « valeur non négociable » pour le Vatican. Le message, daté de lundi, a été transmis mardi à l’Elysée par la nonciature à Paris.

« RESPECT DES NOBLES TRADITIONS MORALES ET SPIRITUELLES »

Au nouveau président, très attaché à la laïcité, le pape adresse d’abord ses « voeux cordiaux (…) pour l’exercice de [ses] hautes fonctions ». Il souhaite ensuite que la France, « au sein de l’Europe et de la communauté internationale », puisse « demeurer un facteur de paix et de solidarité active, dans la recherche du bien commun, du respect de la vie ainsi que de la dignité de chaque personne et de tous les peuples ».

« Je demande à Dieu de vous assister pour que, dans le respect de ses nobles traditions morales et spirituelles, votre pays poursuive avec courage ses efforts en vue de l’édification d’une société toujours plus juste et fraternelle, ouverte sur le monde et solidaire des nations les plus pauvres », poursuit Benoît XVI.

Le pape termine son message en français en invoquant « l’abondance des bénédictions divines » sur le nouveau chef de l’Etat et l’ensemble des habitants de l’Hexagone.

Parmi les 60 propositions du programme de François Hollande figure l’engagement « d’inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution ».

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Patrick

sources :

== internet divers sites …

Vingt siècles de catholicisme par les textes

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Vingt siècles de catholicisme par les textes

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Homme de foi et historien des idées, François Huguenin offre une somme de textes emblématiques qui dessinent vingt siècles de pensée chrétienne. Une première.
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Faire une Histoire de l’Église par les textes, tel est l’ambitieux projet de François Huguenin, historien des idées. Une gageure qui a consisté à choisir deux cents textes emblématiques parmi des dizaines de milliers !
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L’auteur le souligne, c’est d’abord un livre qui raconte l’histoire de la religion catholique, pour en montrer les temps forts, articulations, innovations. Mais c’est aussi le livre d’un catholique romain qui, sans être spécialiste de théologie, d’exégèse ou de spiritualité, s’intéresse à tous ces domaines. Pour éviter le risque de subjectivité, voire de partialité, il s’est entouré de garde-fous : conseils extérieurs, auteurs de statuts et de sensibilités très différents, référence systématique au Catéchisme de l’Église catholique pour la doctrine… Son choix de textes s’articule autour de trois axes : intelligence de la foi (dogmes), rapport au monde, relation intime à Dieu. À l’intérieur desquels sont développés de nombreux thèmes : mystères de la foi, sacrements, Vierge Marie, vertus théologales, questions morales, liturgie, christologie, ecclésiologie, eschatologie, évangélisation, doctrine sociale, prière…

Renaissance print

Renaissance print (Photo credit: Wikipedia)

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L’ouvrage se divise en quatre grandes périodes chronologiques, présentées chacune en une dizaine de pages, tandis que chaque texte est précédé d’une courte explication sur le contexte, l’auteur et les enjeux : Ier-VIIe s. : les temps apostoliques et patristiques, temps de la mise en place du dogme et du passage à un monde chrétien ; VIIe-XVe s. : la construction de l’Église d’Occident au cours du Moyen Âge, période de grande foi (croisades, nouveaux ordres, âge d’or de la mystique occidentale), mais marquée de pages noires (schisme avec l’Église d’Orient, grand schisme d’Occident, Inquisition espagnole…) ; XVIe-XVIIIe : le temps des réformes (Réforme protestante, Contre-Réforme catholique, concile de Trente), des renaissances (missions dans le Nouveau Monde, renouveau pastoral, âge d’or de la mystique espagnole et de la spiritualité française) et des révolutions (Révolution française, qui se déchaîne contre l’Église catholique) ; XIXe-XXe s. : la recherche par l’Église, confrontée à la déchristianisation, à la modernité démocratique, aux idéologies (condamnations du libéralisme, du moder­nisme, du nazisme, du communisme), d’un nouveau rapport au monde, sans renier la doctrine, avec les conciles Vatican I et surtout Vatican II.

Copyright expired drawing of VaticN Onein 1870...

Copyright expired drawing of VaticN Onein 1870 in Saint Peter’s Basilixa during reign of Pius IX (Photo credit: Wikipedia)

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On trouvera des textes de l’Écriture, de nombreux Pères de l’Église (saint Jérôme, Pères cappadociens…), des conciles principaux (Nicée, Constantinople, Éphèse, Chalcédoine, Trente, Vatican I et II), du fondateur du monachisme occidental (saint Benoît, patron de l’Europe), des mystiques (béguines, mystiques rhénans, figures de la « dévotion moderne » accessible à tous, mystiques espagnols du Carmel, figures de l’École française de spiritualité, « petite voie » d’enfance spirituelle), de très grands penseurs (Origène, saint Augustin, saint Thomas d’Aquin, Pascal, Newman), de spirituels (saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Père Caffarel), de fondateurs d’ordres (saints François d’Assise, Dominique et Ignace de Loyola), de missionnaires (saint François Xavier), des grandes encycliques, surtout sociales, de Léon XIII à Benoît XVI, de figures de la charité (Mère Teresa, Jean Vanier), d’écrivains et poètes du patrimoine littéraire européen (Dante, Péguy, Claudel, Bernanos), et bien d’autres, y compris Christian de Chergé et son testament spirituel.
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Des textes issus de l’Église d’Orient et d’Occident, avec la part belle donnée à l’Église récente. Des textes qui s’efforcent de présenter l’Église dans son intégrité doctrinale, sans textes de non-chrétiens ou d’opposants au Magistère, sauf pour illustrer un contexte (Tacite, Voltaire).
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Avec ses presque 850 pages, l’ouvrage est une précieuse somme, que tout catholique, soucieux de nourrir son intelligence de la foi, devrait avoir dans sa bibliothèque. Et en quelque sorte un complément à l’Histoire générale du christianisme parue en 2010 (Puf).

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patrick

sources :

— famille chretienne

— P.U.P.S.